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EAN : 9782130514695
176 pages
Presses Universitaires de France (01/02/2001)
3.75/5   8 notes
Résumé :
En entreprenant de reconstituer l'histoire de sa famille, Michel Vingtras se lance comme un détective dans une aventure aux multiples péripéties. Il découvre la véritable machine infernale qui s'est déclenchée plus d'un siècle plus tôt et dont les effets agissent toujours dans la vie des descendants.
Le télégramme " Grand-père décédé - Stop - Viens en uniforme " qui donne à ce récit son titre, illustre l'obligation où se trouve l'enfant de renoncer à ses prop... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
François Vigouroux- Grand-père décédé – Stop – Viens en uniforme
Récit - Puf
C'est une quête généalogique, un voyage au centre de ses racines qu'entreprend le narrateur.
Pour le novice comme pour celui qui n'éprouve aucun intérêt pour ces histoires d'un temps révolu, remonter aux origines peut sembler un vain voyage. Et pourtant !
Si on y prête attention, se dessine un contour, une carte familiale, un canevas où bien souvent les fils se croisent, les trames se font et se refont comme mues par une étrange logique qui obéirait à son propre dessein.
L'histoire commence avec le mariage de l'arrière-grand-père Antoine, qui a une époque où on se marie par devoir et nécessité (en Ardèche peut-être plus qu'ailleurs) décide de faire un mariage d'amour. Il épouse Marie, jeune, jolie, sans dot et dénuée d'intérêt pour sa famille qui comptera une bouche de moins à nourrir. Marie n'aime pas Antoine, elle dépérit, elle lui donne un fils Vital mais finit par s'éteindre de la tuberculose. Ne dit-on pas que c'est la maladie de la tristesse.
Antoine, veuf inconsolable d'un premier amour qui le restera toute sa vie.
En seconde noce, il épousera Jeanne, un mariage de raison et seulement six ans plus tard naitra Alexandre. Mais Antoine n'aura que faire de l'un comme de l'autre. Vital, le fils chéri sera investi, il reprendra la terre, la ferme, l'amour et la considération.
Le second fils fera des études, il sera notaire, la vie lui offrira une revanche, une situation et un sentiment de vacuité qui ne le quittera pas.
Cette histoire de famille, nous entraine jusqu'en Algérie, à une époque où les colonies alimentaient les rêves de réussite.
Mais chez les Vingtras, l'histoire se soldera par un échec cuisant qui entrainera la mort du fils chéri et de son père et laissera des traces qui s'inscriront dans les générations futures.
Des fils qui ne trouvent pas leurs places, enfants surinvestis, fantômes dans les placards de la mémoire, tout y est pour illustrer les arcanes de la généalogie voire de la psycho généalogie.
Parfois la vérité se fait criante quelques générations plus tard. Je crois que tout s'explique et qu'il faut du recul pour pouvoir regarder les choses en face, supporter la réalité et parfois l'indicible.
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Récit retraçant l'histoire familiale de l'auteur; texte qui se présente comme une enquête policière.
Des douleurs infernales débutées un siècle plus tôt. La vie des descendants continue à être empoisonnée, entravée. Des enfants qui doivent renoncer à leurs désirs pour se conformer aux attentes des parents... Ce récit montre les dégâts, les souffrances psychiques qu'entraînent certaines transmissions généalogiques...
"On lira donc dans les pages qui suivent l'histoire de ma famille paternelle, celle d'Alexandre Vigouroux, mon grand-père, que je n'ai pas connu, celle de Camille Vigouroux, mon père. Elle s'étend sur une période qui va du dernier tiers du XIXe siècle à la veille de la Seconde Guerre mondiale." (p.7)
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L'auteur découvre la cinquantaine venue l'histoire de sa famille. Après avoir quitté les montagnes de la Haute-Loire (vallée de l'Allier), les anciens émigrent en Algérie où leur implantation échoue. le grand père de l'auteur revient en métropole, en Corrèze où il arrive à s'installer comme notaire à Bort les Orgues. Son père après une carrière dans la conservation des forêts prend une retraite anticipée.
Pierre Vigouroux découvre peu à peu l'histoire de sa famille dont on ne lui avait jamais parlé. Plusieurs drames notamment du fait de la maladie (tuberculose), de la guerre, des catastrophes. Mais aussi les souffrances morales à l'intérieur de la famille. Au travers des registres d'état civil, des courriers conservés, le parcours de l'auteur est celui de beaucoup de nos contemporains à la recherche de leur passé lorsque l'âge fut venu...
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bon livre sur le transgénérationnel. En complément de "aïe mes aïeux" d'Anne Ancelin Schützenberger
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Ceci est une histoire vraie.
Je la tiens d’une personne que je ne suspecte d’aucun mensonge ni d’aucune dissimulation, et qui ne m’en voudra pas d’étaler sans pudeur au soleil les tripes de sa famille.
C’est de moi-même et de ma famille, en effet, qu’il s’agit.
Après avoir raconté dans de précédents ouvrages les histoires des autres, il me fallait bien donner au lecteur quelques-unes des miennes. On lira donc dans les pages qui suivent l’histoire de la famille paternelle, celle d’Alexandre Vigouroux, mon grand-père, que je n’ai pas connu, celle de Camille Vigouroux, mon père. Elle s’étend sur une période qui va du dernier tiers du XIXe siècle à la veille de la seconde guerre mondiale.
Ce récit raconte comment, faute de trouver sa place chez lui, Alexandre s’employa à établir son territoire et ce qui s’ensuivit pour la famille et pour ses enfants. Il relate en même temps la quête que j’ai entreprise pour reconstituer les évènements, rassembler des informations éparses, mettre au jour des secrets de famille soigneusement dissimulés.
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Des enfants ignorés et en même temps investis de tous les désirs de la famille. Des petites filles qui croient toute leur vie en la toute-puissance du père. Des mères qui n'en finissent pas de vouloir restaurer les illusoires splendeurs du passé. Des pères faibles qui n'arrivent pas à devenir des hommes.
Soumis à l'implacable volonté des ancêtres, ils avaient tous été tenus de vivre des vies qui n'étaient pas les leurs. Et pourtant ils n'en avaient pas moins éprouvé dans leur conscience et dans leur chair toutes les affres de la liberté. (p. 169)
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Et Alexandre ne pourrait plus jamais espérer être vu par son père: il serait obligé de chercher toute sa vie, désespérément le regard et l'amour d'un mort. Il ne pouvait encore comprendre que les fils portent en eux, jusqu'à en mourir ou à en devenir fou, la mort ou la folie des pères. (p.54)
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L'histoire était là, sous ses yeux, et il n'avait pas su la comprendre! Un suicide. Les Vingtras l'avaient toujours caché. des douleurs et des faiblesses trop humaines pour être reconnues dans une famille bourgeoise en pleine ascension sociale, une de ces familles bien catholiques et bien-pensantes qui dissimulent soigneusement la vérité de leur vie mais finissent toujours par en faire mourir leurs enfants. (p.59)
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Enfin des haines recommandables ! Enfin des deuils qui permettent aux survivants d'affirmer leur identité! Enfin des massacres qui liquident les inextricables conflits où pourrit la vie de famille. Enfin la guerre, pour faire œuvre de salubrité publique. (p. 89)
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