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Critique de Bumblebees
Je ne vais pas vous faire un résumé du bouquin.Je vais parler simplement de mon ressenti personnel.Et pour cela je vais devoir raconter ma vie.
Je suis fille de mathématiciens.Pourtant,et sans doute à cause de ça,j'ai jamais eu envie de faire des maths.J'avais mieux à faire,que je disais.J'ai donc passé mon collège à écrire des bouquins,à lire de façon compulsive.Je me suis rebellée,je me suis émancipée de ma famille,et je me suis épanouie dans d'autres disciplines.Comme j'étais studieuse,je trustais les meilleurs notes en maths,attendant de demander à mes parents à la fin des cours de m'expliquer les choses calmement.Au lycée,j'ai continué d'être dans les meilleurs élèves,et j'ai construit ma légende sur le simple fait d'avoir fait des études de lettres en ayant des parents profs de maths,crachant allègrement sur cette matière,et trouvant bien gonflés mes parents et leurs frères et soeurs de se plaindre de la façon dont cette matière était décriée,sous-estimée.J'ai eu la note maximale au bac,comme un bon pourcentage de ma classe,et j'étais ravie de jeter à la poubelle mes cahiers,ne voulant plus approcher aucune équation de ma vie,au grand malheur de ma famille.
J'ai quand même lu ce Théorème vivant(titre prétentieux mais véridique)qui fut d'abord pour moi une lecture d'un point de vue interne externé:je n'étais pas lui,j'étais à la place de sa fille,Aëlla.Tout ce que Cédric a vécu,mes parents l'ont vécu.Je sais qu'ils voyagent beaucoup,je sais comment ils travaillent.Je me suis donc attendue à une expérience savoureuse,singulière,à me faire un petit trip nostalgique,car en plus de tout ça,ce qu'il raconte sur les maths,c'est ce que j'entends depuis que je suis toute petite.J'étais donc ravie de redécouvrir l'univers dans lequel j'avais grandi,alors qu'à la base je l'avais juste emprunté à la bibliothèque parce que le mec sur la couverture avait trop la classe.Et je m'étais pas attendue à ce qui allait suivre.Je suis tombée amoureuse de lui.
Le livre n'est pourtant pas très bien écrit,je l'ai surtout lue en diagonale,quant aux équations,c'est certes classe mais ça me rappelle surtout les feuilles sur lesquels j'écris les brouillons des devoirs à rendre.Mais ce personnage est juste extraordinaire.
Je connaissais son existence,mes parents l'ont connu à l'école,c'est le gars qui a une araignée sur sa veste et qui est le seul à parler de maths dans les médias parce que les gens se souviennent de lui.Je me souviens aussi que mes parents ne l'aimaient pas.Comment ne pas aimer Cédric,pourtant?
Véritable mitraillette à réplique "toujours voler en classe économique,les filles y sont statistiquement plus mignonnes"(alors que le mec est marié et a deux gosses),"L'enfance est le stade supérieur de l'espèce humaine"(qui résume ma philosophie de la vie),et "l'humour d'un mathématicien ne peut être compris que par lui-même"(dédicace à la famille),ultra-séduisant (j'admets que ça joue dans l'admiration que j'ai pour lui,si jamais je donne l'impression de trop en promettre),le profil type de l'autiste asperger tel qu'il est présenté dans les médias,on est obligés de l'aimer d'un amour profond comme on aimerait un personnage fictif et de s'intéresser aux maths comme on apprendrait l'allemand pour comprendre les paroles de Rammstein.Il m'a donné envie d'accéder à cette autre dimension du monde,au monde des idées,à me rallier à la cause que j'ai autrefois railler,et pourtant,et c'est ça le plus fort,j'adore ce que j'étudie.Mais Cédric est un homme à la personnalité si magnifiquement affirmée,si touchant quand il se confie sur ses propres faiblesses.
Villani a donc réussi l'impossible:me donner envie de m'asseoir à nouveau sur la toile cirée de la cuisine avec ma mère,devant la baie vitrée qui donne sur le jardin,pour faire des équations aux crayons sur des feuilles d'imprimeries avec un bon goûter,et de réfléchir à nouveau dessus à la lueur d'une lampe de bureau en grignotant des chips et en buvant du café.
Point de vue très personnel je vous l'accorde,mais je vous en conjure,lisez le journal intime de ce mec,parce que c'est de quoi il s'agit,il vaut vraiment le coup.
Je suis fille de mathématiciens.Pourtant,et sans doute à cause de ça,j'ai jamais eu envie de faire des maths.J'avais mieux à faire,que je disais.J'ai donc passé mon collège à écrire des bouquins,à lire de façon compulsive.Je me suis rebellée,je me suis émancipée de ma famille,et je me suis épanouie dans d'autres disciplines.Comme j'étais studieuse,je trustais les meilleurs notes en maths,attendant de demander à mes parents à la fin des cours de m'expliquer les choses calmement.Au lycée,j'ai continué d'être dans les meilleurs élèves,et j'ai construit ma légende sur le simple fait d'avoir fait des études de lettres en ayant des parents profs de maths,crachant allègrement sur cette matière,et trouvant bien gonflés mes parents et leurs frères et soeurs de se plaindre de la façon dont cette matière était décriée,sous-estimée.J'ai eu la note maximale au bac,comme un bon pourcentage de ma classe,et j'étais ravie de jeter à la poubelle mes cahiers,ne voulant plus approcher aucune équation de ma vie,au grand malheur de ma famille.
J'ai quand même lu ce Théorème vivant(titre prétentieux mais véridique)qui fut d'abord pour moi une lecture d'un point de vue interne externé:je n'étais pas lui,j'étais à la place de sa fille,Aëlla.Tout ce que Cédric a vécu,mes parents l'ont vécu.Je sais qu'ils voyagent beaucoup,je sais comment ils travaillent.Je me suis donc attendue à une expérience savoureuse,singulière,à me faire un petit trip nostalgique,car en plus de tout ça,ce qu'il raconte sur les maths,c'est ce que j'entends depuis que je suis toute petite.J'étais donc ravie de redécouvrir l'univers dans lequel j'avais grandi,alors qu'à la base je l'avais juste emprunté à la bibliothèque parce que le mec sur la couverture avait trop la classe.Et je m'étais pas attendue à ce qui allait suivre.Je suis tombée amoureuse de lui.
Le livre n'est pourtant pas très bien écrit,je l'ai surtout lue en diagonale,quant aux équations,c'est certes classe mais ça me rappelle surtout les feuilles sur lesquels j'écris les brouillons des devoirs à rendre.Mais ce personnage est juste extraordinaire.
Je connaissais son existence,mes parents l'ont connu à l'école,c'est le gars qui a une araignée sur sa veste et qui est le seul à parler de maths dans les médias parce que les gens se souviennent de lui.Je me souviens aussi que mes parents ne l'aimaient pas.Comment ne pas aimer Cédric,pourtant?
Véritable mitraillette à réplique "toujours voler en classe économique,les filles y sont statistiquement plus mignonnes"(alors que le mec est marié et a deux gosses),"L'enfance est le stade supérieur de l'espèce humaine"(qui résume ma philosophie de la vie),et "l'humour d'un mathématicien ne peut être compris que par lui-même"(dédicace à la famille),ultra-séduisant (j'admets que ça joue dans l'admiration que j'ai pour lui,si jamais je donne l'impression de trop en promettre),le profil type de l'autiste asperger tel qu'il est présenté dans les médias,on est obligés de l'aimer d'un amour profond comme on aimerait un personnage fictif et de s'intéresser aux maths comme on apprendrait l'allemand pour comprendre les paroles de Rammstein.Il m'a donné envie d'accéder à cette autre dimension du monde,au monde des idées,à me rallier à la cause que j'ai autrefois railler,et pourtant,et c'est ça le plus fort,j'adore ce que j'étudie.Mais Cédric est un homme à la personnalité si magnifiquement affirmée,si touchant quand il se confie sur ses propres faiblesses.
Villani a donc réussi l'impossible:me donner envie de m'asseoir à nouveau sur la toile cirée de la cuisine avec ma mère,devant la baie vitrée qui donne sur le jardin,pour faire des équations aux crayons sur des feuilles d'imprimeries avec un bon goûter,et de réfléchir à nouveau dessus à la lueur d'une lampe de bureau en grignotant des chips et en buvant du café.
Point de vue très personnel je vous l'accorde,mais je vous en conjure,lisez le journal intime de ce mec,parce que c'est de quoi il s'agit,il vaut vraiment le coup.
