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Sur la plage de Panxón, un petit port de pêche près de Vigo, en Galice (Espagne), un cadavre aux mains ligotées vient de s'échouer. C'est celui d'un marin du village. Suicide ou meurtre ? L'inspecteur Leo Caldas et son adjoint Rafael Estevez, du commissariat de Vigo, mènent l'enquête. Mais "carallo", qu'il est difficile d'obtenir des réponses claires et précises de ces Galiciens bourrus et taiseux ! Et c'est encore pire quand les questions de la police réveillent les fantômes (au propre et au figuré) du passé, parce que alors ils se montrent carrément superstitieux, "tocando ferro" (touchant du fer) et crachant par terre, sans prendre la peine d'éviter vos chaussures. Malgré tout, il apparaît assez vite que la mort du marin serait le résultat d'une sombre histoire de vengeance et d'une longue quête de vérité. Mais les apparences sont trompeuses...
Un roman policier classique, à l'ancienne, sans effusion de sang, sans grand tapage psychologique ou technologique, au rythme assez lent, mais il en faut, du temps, pour délier les langues de ces Galiciens. Et d'ailleurs le roman vaut autant pour son enquête que pour son atmosphère. C'est que la Galice en est aussi un personnage à part entière : celle des petits villages de pêcheurs authentiques, celle d'une côte sauvage et accidentée faite d'écueils et de courants traîtres, battue par l'Atlantique, ses naufrages et tempêtes épiques, sa pluie, ses croyances têtues, sa cuisine simple et savoureuse, coquillages crustacés et vin blanc, une Galice côtière, un Finistère espagnol qui ressemble d'ailleurs à sa cousine bretonne. Pardon, je m'emballe, mais Domingo Villar en parle tellement bien, l'air de rien, que j'ai envie d'y retourner (j'y ai quelques racines), juste pour vérifier que le "pulpo con cachelos" et les "ameixas á mariñeira" sont toujours aussi bons.
Lien : https://voyagesaufildespages..
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Justo Castelo surnommé le Blond, marin-pêcheur, est retrouvé noyé. Il a été vu pour la dernière fois un dimanche matin, à bord de son embarcation. Ceci est très étrange car le jour du repos hebdomadaire, un marin reste à terre.

Alors pourquoi a-t-il pris sa barque ?

Le suicide est évoqué or il a été retrouvé les mains liées dans le dos.

Les pêcheurs ne sont guère loquaces et l'inspecteur Caldas et Estévez vont à la pêche aux informations mais tous restent bien taiseux. Ils arrivent toutefois à savoir qu'il y a longtemps, Castelo et deux autres marins, Valverde et Arias, embarqués avec leur patron à bord d'un bateau avaient fait naufrage et leur patron avait trouvé la mort ; là encore la police s'interroge : pourquoi avait-il, en bon marin, accepté de prendre la mer un jour de forte tempête ?

La mort de Castelo est-elle liée à ce naufrage ?
Le corps du patron, retrouvé bien longtemps après avoir péri en mer, est-il vraiment le sien ? Hormis ses vêtements, rien n'avait permis de l'identifier de manière formelle.

La police est en droit de s'interroger car des inscriptions liées à ce naufrage avaient été récemment peintes sur le bateau de Castelo....

Et quand l'histoire d'une femme disparue remonte à la surface alors là, tout s'emballe et s'emmêle.

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Un très bon polar.
L'ambiance du bord de mer en Espagne, du milieu de la pêche est très bien retranscrite. Peu de parlotte.
La lecture est fluide et on a du mal à lâcher le livre tant l'auteur sait nous surprendre. le suspense est très bien maintenu jusqu'à la fin. J'ai d'ailleurs cru fièrement avoir trouvé la vérité dès lors que l'on apprend qu'une femme avait disparu à l'époque du naufrage et en fait je m'étais embringuée dans une mauvaise direction. J'ai d'ailleurs réitéré mon erreur encore quelques pages plus loin.

L'affaire est logique (enfin, une fois que l'on a la réponse), bien conduite et servie par des policiers dont la personnalité ne supplante pas l'histoire. Ravie de cette découverte.
Une très belle découverte et je vous le recommande.

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En Galice, sur la côte atlantique espagnole, les pêcheurs ont beau être des taiseux, les rumeurs circulent aux tables des tavernes, aux étals de la halle aux poissons ; les superstitions semblent ancrées comme les bateaux au port ; naufrages et suicides sont coutumiers. Rien ne semble vraiment étonner ni même le corps d'un marin noyé rejeté sur la plage. L'inspecteur Léo Caldas, homme du cru, et son adjoint aragonais Rafael Estevez doutent que cette mort ait été volontaire. Il leur faut contrer le silence, déjouer les faux-semblants, creuser les petites allusions qui se faufilent au gré des parties de dominos, des repas partagés, des verres échangés et se fier à l'océan qui règne en maître, on ne naît pas marin. Un roman d'atmosphère au charme et au héros attachants. A découvrir absolument.
Je me demande maintenant que j'y songe si ce titre n'a pas été adapté au cinéma ? Tiens voilà une chose à vérifier !
Lien : https://collectifpolar.com/
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ah quel chouette voyage en Espagne et dans un coin que je connais très mal : la Galice.
Un pays de pêcheurs au climat atlantique.
L'entrée en matière est un peu tristounette, la visite à l'oncle qui va mourir, le ton est donné car la plongée dans un monde de taiseux est assez dure, enfin je dis taiseux ...pas tant que ça en fait parce Leo Caldas l'inspecteur de police qui va mener la danse dans pas longtemps, anime une émission de radio pour soutenir et expliquer le travail de la police.
Quand la mer rend un cadavre qui s'avère être le corps d'un marin pêcheur, Justo Castello, originaire de PanxÓn un petit village galicien.
Leo et son adjoint Rafaël Etevez vont tenter de tirer ça au clair.

Tout ce que j'aime dans les polars est ici, un héros bien typé, un village avec juste ce qu'il faut de secrets enfouis, de rumeurs, de vieilles rancunes, de malédictions.
Le petit monde de la pêche n'aura bientôt plus de secrets pour vous et vous vous régalerez aux interrogatoires de Leo Caldas car il a l'art et la manière notre inspecteur.
Brume, pluie, brouillard ...Domingo Villar ne donne pas forcément envie d'aller passer des vacances à PanxÓn mais par contre il donne une furieuse envie de lire son prochain polar.
C'est bien écrit, le rythme de l'enquête est parfait pour vous laissez le temps de manger une ou deux langoustes et quelques Saint Jacques.

On peut parier que l'éditeur nous laissera pas sans nouvelle ou alors c'est à désespérer
Lien : http://asautsetagambades.hau..
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Léo Caldas est un inspecteur espagnol (Galicie - Vigo). Avec son adjoint Rafael, il enquête sur la noyade d'un marin. Celui ci avait les mains attachées dans le dos. Et il avait reçu récemment des menaces de mort ...

Comme souvent la toile de fonds  m'a plus intéressée que l'enquête en elle même et surtout la description de cette région (qui 120 jours par an vit sous la pluie, je n'aurais pas cru moi qui partait virtuellement en Espagne pour me réchauffer :-))

Même si je n'avais pas du tout trouvé le coupable, l'enquête reste très classique.
Les relations entre Léo, son père et son oncle sont bien construites et la différence entre Léo le galicien Taiseux et Rafael l'aragonais sanguin fonctionnent bien.

Un roman intéressant mais un peu lent.
Il s'agit de la deuxième enquête parue de Léo Caldas ...il m'a cependant manqué un petit quelque chose (un peu d'humour peut être ?) pour retenter l'expérience...
vu ma PAL qui grossit chaque semaine...
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Nous ne sommes pas en Espagne, nous sommes en Galice – toute la différence est là, et Rafael, l'adjoint aragonais du très galicien Juan Caldas, a bien du mal à se faire à cette nation de taiseux, de superstitieux aussi. L'action a beau se passer quasiment de nos jours, elle aurait pu se passer après guerre, tant le monde des pêcheurs évoqué reste proche des méthodes traditionnelles, sans qu'il soit question de haute productivité (même si la disparition des morues à Terre-Neuve est évoqué) ni d'écologie (pêcheurs respectueux de la nature côtoient des braconniers des mers). Pour résoudre l'enquête, Caldas doit se plonger dans le passé du « Blond », cet homme qui a surmonté des démons intérieurs mais restait discret, torturé, solitaire. Il s'était même éloigné de ses deux meilleurs amis, avec lesquels il avait pourtant vécu un événement qui aurait dû les souder : un naufrage dont ils furent les survivants, leur capitaine n'ayant pas eu cette chance. Que s'est-il passé ? Et surtout, comment faire parler ceux qui ne veulent rien dire ?
Ce n'est pas que le rythme est lent, ce n'est pas que Caldas prend son temps – non, il ne compte pas son temps pour parvenir à trouver le coupable et à faire justice – et la justice, parfois, est très longue à être rendue. Il n'est pas, contrairement à Rafael, un adepte de la « méthode forte », qui sert à tout sauf à obtenir la vérité. La famille, la vie privée, ont leur importance dans ce roman – parce que l'enquêteur n'en a plus, parce qu'il oublie que ceux avec qui il travaille en ont une. Par contre, il n'oublie jamais que les victimes ont un père, une mère, des soeurs, des enfants, et c'est aussi pour leur apporter des réponses qu'il enquête.
Pour terminer, et sans trop en dévoiler, j'ai apprécié aussi que l'auteur préfère la justice à la vengeance, et ose détourner un thème galvaudé.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Chic. Voilà un nouvel auteur espagnol qui vaut le détour par la lointaine Galice, perdue tout au bout de la péninsule, à la fin de la terre, entre les eaux du ciel et de l'océan
La plage des noyés : comme le titre l'indique, Domingo Villar nous livre le cadavre d'un pêcheur noyé, échoué sur la plage. Certes, ce n'est pas le premier dans ces contrées où les pêcheurs ont tous perdu un frère, un oncle, un ami dans les naufrages en mer.
Mais ce noyé-là a les mains attachées ...
Et certains pêcheurs évoquent déjà à demi-mots le fantôme du capitaine Sousa, noyé avec son bateau douze ans plus tôt ... le cadavre d'aujourd'hui faisait partie des rescapés d'hier.
Au fil des non dits et des silences, l'inspecteur Caldas mène son enquête au ralenti tout en essayant de faire parler les marins du coin. Il aurait presque des allures d'Adamsberg même si le ton est moins à la rigolade que chez Vargas (il est même rendu hommage à la dame).
Le père de Caldas, lui, a tout largué pour la culture de la vigne (voir Les ignorants) et tient soigneusement à jour le livre des crétins, une sorte de répertoire des pires imbéciles de la région.
L'adjoint de Caldas, c'est Estevez, un gars qui n'est pas du coin et ne croit ni au retour des fantômes ni à la vertu de la patience : il vient d'Arragon, bref c'est une sorte d'alien en Galice.
On se laisse donc balader lentement dans les ports de Galice accrochés aux basques de ce tandem mal assorti.
Et les dialogues laborieux avec les taiseux du coin sont autant de tranches de gâteau à déguster lentement :
Au fil des chapitres et des rencontres, le lecteur attentif devient peu à peu expert en parler-galicien, ce langage étrange où l'on répond à une question par une autre. le plus curieux étant que visiblement ces gens-là se comprennent et que peu à peu l'enquête avance, mais si.
Voilà donc quelques heures assurées de belle lecture, assis sur les galets de la plage, sous la pluie.
Lien : http://bmr-mam.over-blog.com..
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Un bon roman policier espagnol avec un tandem de flics assez classique – le sage et le nerveux, des histoires de marins et de naufrages comme je les aime et un style d'écriture appréciable. J'ai été captivée par l'histoire et je me suis laissée porter au gré des événements, savourant l'ambiance galicienne et mystérieuse qui s'en dégage.
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Voilà le troisième et dernier livre sélectionné pour le mois de mars pour le Prix des Lecteurs des éditions le Livre de Poche, et je dois dire qu'après une superbe découverte et une énorme déception, je ne savais pas trop à quoi m'attendre. Qu'elle ne fut pas ma surprise de me retrouver avec un roman à l'ancienne, un polar somme toute assez classique mais avec une enquête digne des grands du genre!

Nous suivons deux policiers, Estevez et Caldas, qui vont enquêter sur le suicide suspect d'un marin qui a été retrouvé noyé. Cette affaire qui semblait claire au premier abord, devient de plus en plus suspecte au fil de leur enquête. Des secrets vont être déterrés et la vérité risque d'être bien plus sombre que ce qu'ils pensaient au départ. Ils vont plonger dans la vie des marins galiciens, leur silence face aux gens de l'extérieur et nous offrir une page d'histoire quotidienne très intéressante.

Les deux inspecteurs sont très différents et c'est ce qui fait leur force. Estevez veut toujours tout régler par la force et se montre intransigeant voire peu respectueux vis-à-vis des marins et des gens qu'il rencontre. Son impulsivité est souvent calmée par Caldas qui est plus froid et plus réflexif, ce qui leur permet de se compléter durant leurs enquêtes pour notre plus grand plaisir.

L'enquête en elle-même est très contemplative et se déroule au rythme de la vie dans le petit port de Panxón. Mais pour les fans de ce type de polar, ils trouveront leur compte car le style est sublime et le dénouement bien pensé. Les éléments se révèlent au fur et à mesure pour nous renvoyer sur un secret inattendu qui nous emporte sur un terrain très intéressant.

Ici point de meurtres en séries, gores ou violents, mais du quotidien et une enquête réaliste qui pourrait être tirée d'un fait divers. Ce côté réaliste fait que les pages se tournent presque toutes seules et nous emporte sur ces plages et dans la vie des gens de Panxón. Toutefois, ce même côté rend le récit un peu lent, ce qui peut rebuter à certains moments, surtout que le livre fait 500 pages...

En bref, ce livre est une découverte sympathique qui a su me faire voyager et m'emmener dans un coin de pays attachant. Les quelques longueurs font que ce n'est pas le polar de l'année, mais j'ai passé un excellent moment de lecture. Il plaira aux fans de policiers classiques qui s'intéressent plus aux gens qu'à l'enquête en elle-même.
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C'est un bon petit polar que je viens de terminer, que ce premier de Domingo Vilar, et "La plage des noyés" (sorti en 2011).
Une sorte de huis clos "marin", un petit village et port de pêche de Galice,dans lequel tout tourne autour d'une poignée de protagonistes, en loccurrence des gens de la mer, des marins peu bavards, taiseux, économes en vérité(s).
Un marin retrouvé les mains dans le dos, ligotté. Suicide ou assassinat?
Vilar déroule ses chapitres traquillement, au rythme des vagues d'une mer calme, même si on sait que la tempête peut arriver et éclater à n'importe quel moment, entre les interrogatoires et prises de contact de son héros, l'inspecteur Caldas, flic sensible et pugnace, et quelques recettes de cuisine.
On y retrouve "l'esprit" et l'atmosphère de ces polars ibériques, à la Carlos Salem, Ledesma et Vazquez Montalban.
Avec des dialogues - surtout ceux relatifs à l'enquête, et quand Caldas s'adresse aux éventuels suspects- qui m'ont fait me rappeler ceux menés par Maigret, du moins dans la forme. Questions nombreuses, répétées avec des mots différents, et à toutes les personnes concernées.
Vilar distille ses indices avec parcimonie, en prenant son temps, jusqu'au moment où il décide d'accélérer la cadence, et arrive à nous faire tourner les pages de plus en plus vite pour savoir qui a réellement fait quoi dans son polar.
Les autres personnages sont également attachants: l'adjoint de Caldas, un peu rustre et "brut de décophrage", son père qui tient un cahier où il inscrit tous ceux qui méritent l'appellation de "crétins", le frère de ce dernier, malade, dont il s'occupe avec Caldas , et l'ombre d'une "Alba", dont on comprend qu'elle a été la compagne de Caldas, et qu'elle l'a quitté.
La narration est ainsi constituée, qu'elle donne au lecteur l'impression d'être à côté de l'enquêteur et de vivre avec lui ses journées de travail.
Hâte de trouver un des autres romans de Domingo Vilar.
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