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EAN : 9782351190692
96 pages
Adam Biro (18/02/2010)
3.21/5   7 notes
Résumé :

Mercredi 2 juillet 1969 : Brian Jones est découvert noyé dans la piscine de Cotchford Farm, son manoir du Sussex (Angleterre). Samedi 9 août 1969 : Sharon Tate est assassinée à Los Angeles par des membres de la Famille, organisation criminelle dirigée par Charles Manson. Vendredi 5 décembre 1969 : Pendant le concert des Rolling Stones au festival d'Altamont, près de San Francisco, un jeune spectateur noir est poigna... >Voir plus
Que lire après Sharon Tate ne verra pas AltamontVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
I Can get No tout à fait satisfaction

Ce roman court se lit en une heure maximum, sans que l'ennui pointe, c'est déjà bien.
Des faits authentiques (la mort de Brian Jones par noyade, les assassinats commis par la famille Manson et le désastreux concert gratuit des Stones à Altamont) "arrangés" puis reliés assez habilement entre eux, c'est pas mal non plus, à une réserve près (cf. plus loin).

L'impression reste pourtant mitigée.

Le style est coulé, vif, avec quelques traits d'humour discrets bienvenus (ainsi, à propos de la femme qui au cours de son jogging, découvre les cadavres des personnes assassinés par la famille Manson : "Elle fait dix mètres pour jeter un oeil et se plie en deux pour vomir son petit-déjeuner. On notera qu'il est préférable de courir avant de manger" ou encore : "Les Hell's Angels sont des gens simples qui croient aux carburateurs, à la guerre du Vietnam et aux filles qui couchent dès le premier soir").

La fiction est suffisamment étayée pour être séduisante, même si on du mal à imaginer un Meredith Hunter se ruant sur les Hell's Angels pour se venger, alors même qu'il vient péniblement (très) de leur échapper.
D'ailleurs, si on s'en tient à l'histoire rapportée par la quasi totalité des témoins (que ne dément pas le film des Frères Maysles), Hunter et son amie "blanche" Patty Bredehoft, étaient potentiellement en danger par leur seule présence en tant que couple mixte, dans cette foule, a fortiori, pour ce concert qui connaissait des actes de violence depuis son début, en raison du "service d'ordre" assuré par les Hell's Angels.
C'est quand il est monté (avec son hallucinante veste verte !) sur un des moniteurs près de la scène que Hunter aurait été bousculé par ces motards dégénérés, sorti son pistolet (pointé vers la scène certes, mais vers qui ?) avant d'être poignardé et massacré.
Mais après tout, peu importe la vraisemblable "vérité" historique.
Le récit d'Altamont est plutôt bien conduit et prenant.

Du coup, le choix d'une évocation de la mort de Brian Jones en ouverture semble encore plus étrange. Je me demande quel lien l'auteur fait entre cet évènement et le désastre d'Altamont ? L'un n'est pas inscrit dans l'autre. Villard veut-il signifier qu'avec Brian Jones, disparaissait l'innocence sixties ? Cela ne me semble pas très convaincant. Viré des Stones, Jones était également sorti de l'Histoire. En revanche, la dérive de la famille Manson et Altamont sont autant de clous dans le cercueil de la contre-culture dévoyée.

Au delà de ces considérations, si on s'en tient au style de l'auteur, j'ai du mal à considérer -en tous cas au vu de ce livre- que Marc Villard est "L'Ecrivain" qu'attend le polar français.
Je ne trouve pas que le ton présente une telle originalité qu'il se distingue à ce point. Par moments, ça ressemble plutôt à ces articles "adulescents" formatés qui semblent sortis tout droit d'un "Rock 'n' Folk" avec cette décontraction travaillée, cette volonté d'écrire "cool" en cherchant la scène décalée : "La tarte qu'elle prend arrive tel un crash de Boeing", ou (après que Sheryl vient à peine de se libérer de ses liens et que son son copain a été embarqué par les Hell's) : "Elle note sa solitude...Elle est nue au centre du living. Légèrement bronzée. Elle se laisse tomber sur le plumard abandonné et commence à se masturber, se passant en boucle un porno suédois...".

Donc, plutôt agréable mais pas non plus de quoi, selon moi, quoi crier au génie.

A noter une expression curieuse à propos de Charles Manson : "la brebis garée". Coquille ? Astuce ?
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Tableau d'une époque, d'un monde, dressé rapidement, efficacement. Ton narratif, vif, non sans la petite distance ironique indispensable pour rendre supportable et vivant son sujet. Et l'émotion vient.
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Une nouvelle éclatante qui montre l'envers du décor de "l'été de l'amour" de l'année 1969. La secte de Manson, les Hells Angels bourrins et assassins, la drogue frelatée, le sexe facile ou tarifé, les ploucs de l'Amérique, la lâcheté des Stones qui continuent à jouer verts de peur alors qu'on massacre leur public sous leurs pieds… Une synthèse saisissante. Un livre qui ne date pas d'hier, mais la session de rattrapage est indispensable...
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Mercredi 2 juillet 1969

Membre fondateur des Stones, Brian Jones, défoncé, se noie dans la piscine de Cotchford Farm, son manoir du Sussex.

Samedi 9 août 1969

Sharon Tate est assassinée à Los Angeles par des membres de la Famille, organisation criminelle hippie dirigée par Charles Manson

Vendredi 5 décembre 1969

Pendant le concert des Rolling Stones au festival d'Altamont, un jeune spectateur noir est poignardé par un membre des Hell's Angels. Ceux-ci assuraient le "service d'ordre".
Lien : http://quoideneufsurmapile.b..
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Et la foule, celle de l'été de l'amour, contemple son groupe de rock et se pose la question cruciale : comment les Stones ont pu jouer en voyant les gens massacrés à leurs pieds, les battus, les morts. S'agit-il d'un égoïsme ahurissant ? D'une idiotie typiquement british ? Où est passé l'amour ? La fraternité ? Pourquoi la gratuité ; pour se massacrer ?
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Les indiens du Flower People débarquent à Altamont. Vestes à franges, guenilles, bandanas, tatouages tribaux, gosses en bandoulière, sandales fabriquées à la main. L'été de l’amour joue les prolongations et tout ce beau monde avance sur le circuit de Dick Carter en évitant les carcasses de stock-cars éventrées, les pneus pourrissants. Les plus impatients commencent à baiser sous des couvertures crasseuses ou tirent comme des dingues sur des spliffs de marijuana.
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En tête du cortège, deux Harley tirent un chariot sur lequel est installé le cercueil de Dan et derrière, deux par deux, les motards portent haut leurs couleurs.
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Oui, tu dois t'en méfier car ils finiront par l'emporter sur les Blancs. Ceux qui s'en sortiront devront partir dans le désert et se cacher dans le puits de l'abîme. Ceux qui resteront dans les villes se feront massacrer et leurs cadavres joncheront leurs pelouses.
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Les Hell's Angels sont des gens simples qui croient aux carburateurs, à la guerre du Vietnam et aux filles qui couchent dès le premier soir.
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