Ce livre, écrit en 1962, donne une idée de ce qu'était alors le travail d'enseignement. Démodé? pas tant que cela!
Commenter  J’apprécie         60
Un grand roman qui m'a fait beaucoup fait rire et qui reste très actuel bien qu'il date de1962 ! Les discours sur l'exode rurale, la baisse du niveau scolaire, la démission des parents, la société de consommation, le mépris pour le savoir rappellent ce que nous entendons à notre époque.
C'est un grand plaisir de retrouver le milieu scolaire. On s'y retrouve bien même si le certificat d'études n'existe plus ou qu'en CM1, plus personne n'a quatorze ans.
Ce roman m'a donné envie d'en lire d'autres de Vincenot !
Commenter  J’apprécie         10
Ce livre est une merveille, qui n'a pas pris une ride malgré sa publication en 1962. Tout y est écrit, observé, analysé et prédit avec justesse et finesse : notre société abrutissante de surconsommation de masse et les rapports entre les sexes.
Chapeau bas Monsieur Vincenot !
Commenter  J’apprécie         20
Oui, voilà ce qui m'écrase. Comment font-ils, ces Creusois, ces Auvergnats, ces Bretons, ces Berrichons, pour vivre dans ces pièges à cancrelats ou, dans le cas d'immeubles modernes, dans ces caisses uniformes ?
La classe commence comme tous les jours.
Mes cinquante-deux élèves( on en a encore admis deux qui sont installés sur le rebord de la fenêtre) font leurs petites installations quotidiennes en bavardant.
Et dites vous bien que vos démarches ne changeront pas la face des choses... ma pauvre petite ! Tout ce que vous déplorez est le résultat de la marche inexorable de ce que certains appellent le "progrès industriel." C'est un phénomène irréversible.
On peut toujours implanter des industries au bord de l'Yonne ou de l'Adour, pour fixer les populations et enrayer l'exode, on n'enrayera rien du tout. "Elles" monteront à Paris ou au moins dans la capitale locale, et le corniaud la suivra, avec les mioches, la bouche enfarinée, tout fier d'aller la montrer. Lui aussi, pour s'excuser, dira qu'il vient chercher du travail mais il sait très bien que s'il ne suivait pas le mouvement, elle partirait toute seule, quoi qu'il arrive. (p.103)
-Le village abandonné vient d'être racheter ! précisa-t-il.
[ ... ]
- Oui, continua-t-il, et c'est moi qui l'ai racheté ! Pour y mettre des vaches dans l'étable et du fion dans les fenils, et peut-être des moutons pour que les pâturages servent à quelques chose !
23 juin 1989 1125 vues 01h 22min 21s
Pour cette 676 ème émission, Bernard Pivot a choisi sept invités pour nous inciter à lire quelques romans français et étrangers pendant la période des grandes vacances: - romans anglais, avec Frédéric FERNEY (journaliste, proposant "Le négociateur" de Frédéric Forsythe), et Auberon WAUGH (fils du romancier britannique Evelyn Waugh et romancier lui même, pour "La fin d'une époque" d'Evelyn Waugh et "Bagages enregistrés" d'Aauberon Waugh) - un roman espagnol, avec Olivier ROLIN (pour "La joyeuse bande d'Afzavara" de Manuel Vasquez Montalban) - romans des Etats Unis, avec Philippe LABRO (qui présentent "Dalva" de Jim Morrison et "Privilège" d'Eduard Stenard) et Michaël Korda (pour son roman "La succession Bannerman") - -et des romans français, avec Félicien MARCEAU (pour son dernier titre "Un oiseau dans le ciel") et Claudine VINCENOT-GUIHENEUF (fille d'Henri Vincenot qui a préfacé un ouvrage inédit de son père "Le livre de raison de Claude Bourguignon" et qui conseille la biographie de Jean Louis Pierre intitulée "Vincenot") - Claudine Vincenot-Guiheneuf parle longuement de son père (avec un extrait d' Apostrophes de 1978, où Henri Vincenot parle de son roman "La billebaude"), Philippe LABRO évoque la biographie de Jackie Kennedy Onassis, Michaël Korda (auteur et éditeur) que Bernard Pivot présente comme l'observateur privilégié de la jet society new yorkaise, raconte le sujet de son livre (la vie et la mort d'un milliardaire américain) et exprime son plaisir d'écrire, lui qui est éditeur depuis plus de trente ans; Frédéric Forney présente Frederic FORSYTHE, auteur de best sellers qui adore "fabriquer des histoires" ("Le négociateur" se passe dans un futur proche au cours d'une crise pétrolière menaçant les grandes puissances), tandis que Philippe Labro vante deux écrivains américains mal connus en Europe. Puis Bernard Pivot laisse la parole à Auberon WAUGH en lui confiant: "Après Shakespeare, c'est votre père que j'aurais aimé interviewé" (l'écrivain britannique en profite pour raconter de nombreuses anecdotes sur son père qu'il admirait et redoutait) , puis c'est au tour de Félicien MARCEAU d' expliquer le sujet de son dernier livre, et enfin à Olivier Rolin de disserter sur le roman de Montalban.
+ Lire la suite