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Le cycle de Tiamat tome 1 sur 4

France-Marie Watkins (Autre)
EAN : 9782277217077
569 pages
J'ai lu (04/01/1999)
3.54/5   85 notes
Résumé :
La planète Tiamat est la plus primitive des derniers mondes encore à portée spatiale de l'Hégémonie.

Vivant au rythme d'interminables saisons hivernales et estivales, elle a tout oublié de la technologie de vol hyperspatial de ses ancêtres, et les seuls voyages possibles se font en utilisant les remous quantiques provoqués par un proche trou noir, dernier passage avec les autres colonies de l'Hégémonie. Après cent cinquante ans de règne, la belle Arie... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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En 2011, les éditions Mnémos ont publié l'intégrale du cycle de Tiamat de Joan D. Vinge en deux volumes. Le premier contient La Reine des Neiges (Prix Hugo & Locus 1981) et Finismonde.

De Vinge, je n'avais lu que la novélisation du film Ladyhawke. On ne peut pas vraiment juger une auteure sur ce genre d'exercice. Et contrairement à l'avis de Richard Comballot (lu sur noosfere) j'ai trouvé « l'oeuvre propre et originale » de Joan D. Vinge bien au-dessus du « degré zéro ».

La Reine des Neiges (5 étoiles)

La Reine des Neiges est un planet opera fascinant qui se déroule sur la planète Tiamat. À l'approche de la fin de son règne, Arienrhod, complote pour rester au pouvoir. Elle décide donc de se cloner. C'est ainsi que voit le jour Moon Marchalaube (personnage central du cycle). Alors qu'elle est sur le point de lui mettre la main dessus, Moon lui échappe pour suivre son propre destin.

Moon est prête à tout pour retrouver Sparks, qu'elle aime depuis toujours. Pas sûr qu'il le mérite… bref, c'est vraiment tout un univers riche et original qui est mis en place. Un grand bal de personnages qui vont se croiser et tisser une intrigue qui vaut le détour.

« La vie n'est pas tissée d'un seul fil. »

J'ai beaucoup aimé Jerusha Pala-Thion et BZ Gundhalinu (j'ai préféré ce dernier à Sparks).

À la fin, j'ai trouvé un peu

Quoi qu'il en soit, un excellent moment de lecture et je remercie au passage BazaR pour son bon plan ;)


Finismonde (4 étoiles)

J'y ai retrouvé avec plaisir le personnage de Gundhalinu en voyage à Finismonde, le « trou du cul de l'Hégémonie » pour tenter d'y retrouver ses frères. Au début, j'ai pensé que c'était une suite étrange mais en fin de compte c'était l'occasion de se repasser le film de la Reine des Neiges de son point de vue (entre autres).



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Arienrhod, la Reine d'Hiver, ne veut pas mourir. Au bout de cent cinquante ans de règne, elle n'est pas lasse du pouvoir et refuse de l'abandonner à la Reine d'Eté lorsque celle-ci sera proclamée. Comme une seconde nature, elle ourdit une machination pour rester au pouvoir lorsque le temps viendra.
Malheureusement, rien ne se déroule comme il faut, lorsqu'on oublie de prendre en compte le facteur humain...

L'Hégémonie prépare son départ. Tous les deux siècles, Tiamat passe à proximité des étoiles jumelles qui lui servent de soleil. Ce passage créée des interférences avec le trou noir à proximité, dernier pont interstellaire vers les colonies de l'Hégémonies et la "civilisation". Car Tiamat est une planète extrêmement primitive, maintenue en quarantaine technologique. Mais elle est si importante car elle possède une richesse inconnue ailleurs : les ondins. D'étranges animaux aquatiques et inoffensifs dont le sang bleu à la particularité de donner l'immortalité à qui en consomme régulièrement.
Le temps du changement approche, Hiver touche à sa fin et Eté se prépare. La porte sera bientôt inaccessible et toutes les manoeuvres politiques se précipitent. Chacun cherche bien entendu à tirer son épingle du jeu.
Loin des tourments et de la fièvre que l'on ressent dans la ville d'Escarboucle, Moon et Sparks vivent innocemment leur amour dans leur village de pêcheurs. Las, Moon est appelée à devenir Sibylle et à suivre un destin bien moqueur. de rage, Sparks part pour Escarboucle où il va se consoler dans les bras de la Reine d'Hiver, Arienrhod. Arienrhod qui possède les traits de Moon, à croire qu'elles sont jumelles... ou clones.

Joan D. Vinge est une auteur américaine très prolifique dans l'écriture de nouvelles et maintes fois nominée. Elle partage son oeuvre entre des romans de SF marquée par ses propres études d'anthropologue et un certain nombre de novellisation dont la plus connue reste le Retour du Jedi.

Le Cycle de Tiamat entre dans le cadre de cette SF très personnelle dans laquelle elle bâtit un univers complet aux ramifications politiques et ethnologiques complexes pour le plus grand plaisir du lecteur. Mêlant habilement aventure, découvertes, complots en tous genre, romance et technologie, elle donne une profondeur incroyable à cet univers tout en gardant un cadre simple et relativement fermé, puisque la quasi totalité de l'aventure de la Reine des Neiges se passe sur Tiamat (hormis un épisode sur la planète Karemough) et que l'aventure relatée dans Finismonde se déroule sur Numéro Quatre.

Pourtant, malgré cette apparente simplicité, l'histoire est bien plus complexe qu'on ne s'y attend au premier abord. Il y a en premier lieu la nature particulière des ondins, qui n'est révélé que tardivement. le rôle des Devins et des Sibylles s'explique progressivement et c'est là que l'on pénètre toute la complexité de l'univers de Vinge. Il est aisé, alors, de faire un parallèle avec le Cycle d'Omal de Laurent Genefort, dont la structure mystérieuse n'a rien à lui envier.

De plus, il faut prendre conscience du jeu de l'écriture de l'auteur qui manie les sauts spatio-temporels comme personne. Il est aisé de s'en rendre compte lorsque Moon se retrouve sur Karemough. Elle ne s'est absentée que trois mois au total, mais à cause de la relativité due au passage dans le vortex du trou noir et à l'éloignement de Karemough (située dans un autre système solaire), cinq ans se sont écoulés sur Tiamat. A cela s'ajoute le fait que le Cycle de Tiamat est un cycle "choral". C'est à dire que les événement de Finismonde sont mentionnés dans le second volume du cycle, la Reine d'Eté, où ils prennent naturellement leur place. Ce qui permet de ne pas gêner le déroulement de l'action tiamataine et l'enchaînement logique des événements tandis que le lecteur sait précisément de quoi il retourne. C'est un procédé peu employé car très précis et ardu à mettre en place. Mais le résultat en est une grande cohérence dans les récits et une attention renforcée de la part du lecteur.

C'est un cycle qui se lit très agréablement grâce à une écriture fluide et des descriptions précises des environnements. Il peut être un peu dur de "rentrer dedans" selon qu'on est un lecteur averti de SF ou non, mais une fois que l'univers est en place, il n'y a plus qu'à se laisser porter et à profiter du voyage, car on en prend plein les yeux.
Lien : http://www.biblioblog.fr/pos..
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-Pas de spoilers-

Un de mes romans de SF préféré qui m'avait été conseillé quand j'étais ado. Si je m'étais fié à la couverture (belle certes), je n'aurais jamais pris le temps d'ouvrir ce livre et de me retrouver transporté dans un autre univers.

Tous styles confondus, l'auteur est depuis une de mes préférées.

Dans le cycle de Tiamat, à la différence de beaucoup d'ouvrages de SF, les sentiments et liens d'affection prennent une place importante. Ne vous attendez pas à des successions de batailles spatiales ou des discussions scientifiques.

Déjà peu connu du grand public, cet ouvrage souffre de l'arrivée de ce dessin-animé pour enfants qui porte aussi le titre de "Reine des Neiges". Cela peut sembler anecdotique, mais ça ne l'est pas.
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L'Eté approche, tout comme le Changement. Bientôt viendra le moment où la porte noire ne sera plus accessible aux vaisseaux de l'Hégémonie, laissant Tiamat sans domination pendant un siècle, et où la Reine de l'Été succédera au règne d'Arienrhod, la Reine des neiges après que celle-ci ait été tuée.

Mais Arienrhod n'est pas prête à céder sa place, cela fait près de 150 ans qu'elle dirige Tiamat et opprime les Étésiens. Possédant l'immortalité grâce au massacre des ondins dont on tire l'eau de vie, elle a pu échapper au vieillissement mais sait qu'elle ne peut lutter contre la venue de l'Été. Pour continuer à régner malgré tout, elle va recourir au clonage dont Moon Marchalaube sera le fruit.

A travers les regards naïfs (au début) de Moon et Sparks, on découvre en même temps qu'eux la planète Tiamat et la ville d'Escarboucle. L'écriture est fluide, poétique et le monde qu'a créé Joan D. Vinge est riche et fascinant. On s'attache facilement aux personnages, qu'ils soient principaux ou secondaires comme Jerusha et BZ. On pleure avec eux une vie qu'ils n'ont pas choisie et qu'ils ont parfois gâchée... Heureusement, quand on croit que tout est fini, perdu à jamais, on voit qu'au bout du tunnel se trouve la rédemption et la promesse d'une vie nouvelle.
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Ce livre fait partie de mes chouchous !!

Je l'ai lu adolescente (ça date un peu) et j'ai retrouvé le même plaisir quand je l'ai relu des années après. C'est un mélange entre la SF et la fantasy, sans temps mort, dans un univers étonnant et magnifique, très riche.
On grandit avec les personnages, un peu naïfs au début, au fil de leurs aventures. Sur fond de manoeuvres politiques, on découvre des histoires d'amour, de croyances... Même si on sent venir la conclusion, on reste accroché jusqu'au bout au destin de Moon.

Pour info : ce livre a été récompensé du prix Hugo lors de sa sortie.
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critiques presse (2)
SciFiUniverse
01 novembre 2011
Dans le cadre de son univers, Joan D. Vinge (encore un auteur) rend hommage de manière originale au célèbre roman de Joseph Conrad, au coeur des ténèbres. La plongée dans l'enfer de ce monde hostile est assez stupéfiante et tranche vivement avec La Reine des Neiges.
Lire la critique sur le site : SciFiUniverse
SciFiUniverse
03 octobre 2011
A part quelques longueurs en milieu de roman et malgré les années, La Reine des neiges est encore un roman très plaisant à lire, grâce notamment à un environnement qui s'enrichit au fur et à mesure de l'histoire.
C'est devenu lui-même un classique de SF à côté duquel il serait dommage de passer.
Lire la critique sur le site : SciFiUniverse
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Arienrhod tourna le dos aux étoiles et retourna silencieusement sur la matière synthétique sensuelle du tapis pastel, vers le miroir. Elle contempla son reflet avec le même masque de porcelaine inexpressif qu'elle utilisait pour recevoir des représentants de commerce d'extramonde ou des délégations de la noblesse. Elle examina les torsades complexes de ses cheveux d'un blanc de lait, sous le diadème aux étoiles de neige, la perfection de sa peau translucide, elle passa une main sur sa joue, sur sa gorge couverte de bijoux, sur la soie scintillante de sa robe, douce comme une caresse, en sentant la jeunesse de son corps, aussi admirable aujourd'hui qu'il y a cent cinquante ans, au jour de son couronnement. Mais était-ce vrai ? Les sourcils légèrement froncés, elle se regarda de plus près. Oui... De la satisfaction, dans les yeux de couleur de brume et d'agate humide.

Il y avait une autre raison pour laquelle les extramondiens venaient à Tiamat en portant des cadeaux. Elle détenait la clef pour vieillir en restant jeune. Les mers de ce monde étaient une fontaine de Jouvence, à laquelle les riches et les plus puissants buvaient en payant et c'était elle seule qui en contrôlait la source... le massacre des ondins. C'était son jugement calculé qui décidait quel négociant ou personnage officiel d'extramonde servirait le mieux les intérêts d'Hiver, en échange de cet agrément... C'était son bon plaisir, pas si capricieux, qui accordait à ses favoris les droits d'exploitation de la mer, ou le droit à une précieuse fiole de liquide argenté. On disait que l'importance de la faveur dont jouissait un aristocrate pouvait s'estimer à sa jeunesse apparente.
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- L'indifférence, répondit Jerusha en se surprenant elle-même. L'indifférence, Gundhalinu, est la force la plus puissante de l'univers. Elle dépouille de sa signification tout ce qu'elle touche. L'amour ni la haine ne peuvent rien contre elle. Elle laisse la négligence, la déchéance et la monstrueuse injustice faire des ravages. Elle n'agit pas, elle permet. Et c'est cela qui la rend puissante.
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Qui pourrait croire à une religion quand il y en avait tant, prétendant toutes à la Vérité, et chaque vérité différente ?
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Ils ne l'avaient pas tué, mais il était quand même un homme mort, parce qu'en cet instant son monde avait touché à sa fin.
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La vie n'est pas tissée d'un seul fil.
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