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Critique de Philemont


Dans un futur lointain une intelligence artificielle est libérée par des archéologues imprudents. Elle se propage dans toute la galaxie, anéantissant au passage des milliers de civilisations. La seule « arme » qui pourrait sauver l'univers serait éventuellement en possession de deux enfants, uniques survivants du contingent humain responsable de la situation, et naufragés sur un monde médiéval où deux communautés d'êtres à l'intelligence collective se livrent une guerre sans pitié. Tandis que les enfants doivent survivre, chacun dans un clan, une course contre la montre s'engage pour les récupérer, ainsi que cette fameuse arme, si tant est qu'elle existe.
Il y a donc deux niveaux de lecture dans Un feu sur l'abîme. le premier c'est la vie des enfants sur la planète où ils sont perdus, et la façon dont ils s'adaptent à une civilisation qui n'a rien à voir avec la leur. Les Dards sont en effet des êtres d'apparence canine et qui ont besoin de plusieurs membres pour que leur intelligence s'exprime ; ces différents membres ne peuvent d'ailleurs guère s'éloigner l'un de l'autre, sous peine de perdre tous leurs moyens, voire de mourir. Cela entraîne donc des contraintes physiques très fortes, mais également psychologiques. C'est ce à quoi Vernor VINGE s'intéresse en mettant en avant le contraste entre les enfants humains et ces êtres si différents.
Le second niveau de lecture du roman c'est l'épopée galactique qu'il propose. Partant des postulats qu'il existe des centaines, voire des milliers, de civilisations à travers l'univers d'une part, que les étoiles n'ont pas toutes le même âge d'autre part, VINGE estime que ces civilisations n'auront pas toutes le même niveau de développement. Il conceptualise d'ailleurs cela en structurant l'espace en trois « zones » concentriques dans lesquelles la vitesse de la lumière augmente au fur et à mesure que l'on se rapproche du coeur de la galaxie.
Encore est-il que ce ne sont là que les idées principales de Vernor VINGE qui nous propose tout simplement un roman fourmillant de trouvailles qui renouvellent le Space Opera avec brio. L'exercice n'est toutefois pas particulièrement simple pour un lecteur qui ne souhaite qu'un simple divertissement, mais c'est compensé par un rythme soutenu et une écriture qui évite l'écueil des longues digressions explicatives au profit d'une véritable immersion dans un univers rendu crédible. C'est certainement pourquoi Un feu sur l'abîme a été récompensé par le prix Hugo en 1993.
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