Noir divan

Quand Léo Bart se dérange, c'est rarement pour des prunes, mais là, notre reporter marseillais a tiré le jackpot : meurtre, suicide, enlèvement, un dingue, un prof décalé, l'énigmatique boiteux, de drôles de pélerins, rien que ça ! Mandé dans la capitale pour couvrir le vernissage d'Hélène Silberstein, artiste de renommée internationale, Léo broie du noir et butte sur un divan de psy encore froid de Madame Mort. Heureusement qu'il y a Val Blaine, avocat d'affaires parisien : les galères, ça soude. Ajoutez une galerie de personnages pas piqués des vers, « Tonio » Messina commissaire de première bourre, « Lady Bi » l'acariâtre secrétaire, Jeannot le Brestois, Rosette l'accorte buraliste, le Rouquin, la concierge asthmatique...
Un polar sans concession, traversé par le désenchantement social, avec une petite lumière au bout cependant : l'amitié, comme une allégorie. Point de salut sans la Quête, il faut payer prix ; alors, et seulement alors, vous craquerez l'allumette qui éclaire le meilleur de vous, un supplément d'âme, quelque chose de bleuté dans les ténèbres. « Noir Divan », avec un couverture efficace signée Bernard Bondu, aux Editions DEMETER de l'excellent Paul Naget ; en librairies et sur le Net.