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La grande odalisque tome 1 sur 2
EAN : 9782800155739
128 pages
Dupuis (07/09/2012)
3.19/5   205 notes
Résumé :
Une réinterprétation moderne du mythe de la cambrioleuse féline popularisé par "Cat's Eyes" ou "La Main au collet d'Alfred Hitchcock". Alex et Carole sont deux cambrioleuses de haut vol, séduisantes et sans complexes, capables d'aller chercher n'importe quel tableau dans n'importe quel musée. À la recherche d'un chauffeur, elles rencontrent Sam, une championne de moto aux multiples talents. Le trio qui vient de naitre est appelé à entrer dans la légende...
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Critiques, Analyses et Avis (44) Voir plus Ajouter une critique
3,19

sur 205 notes
Carole, Alex et Sam, la petite dernière, sont devenues les trois Princesses des monte-en-l'air et de la cambriole.
Quand elles passent, les musées trépassent… Elles se jouent des systèmes de sécurité les plus sophistiqués, des gardes vigilants et soupçonneux, car il y a toujours dans ces immenses bâtisses une vieille porte oubliée par où elles s'introduisent avec une grâce féline pour commettre leur forfait… Arsène Lupin lui-même en reste comme deux ronds de flan.
Trois caractères bien trempés aussi ! Carole, la sagesse incarnée, la solaire, vénérée par ses deux complices ; Alex, l'imprévisible, la romantique déjantée qui part en vrille pour un simple coup de coeur ; Sam, la sombre, la taciturne, qui fait corps avec sa moto…
Trois vies qui donnent le tournis et où l'indice carbone n'est guère respecté… Car il s'en passe des choses dans cette BD haletante : on dévalise le musée d'Orsay, on va se faire oublier sous les cocotiers, on fonce au Mexique pour s'en prendre à un caïd de la drogue qui n'a rien pigé au film ; entre deux, on fait une bringue de tous les diables dans les boites de nuit les plus huppées ; on retourne à Paris pour voler, soyons fous, « la Grande Odalisque » de Ingres, et j'en oublie…
Je me demande quand même si les auteurs n'ont pas un compte à régler avec les musées, car ces poursuites à motos dans les galeries du Louvre, ces tirs de roquettes, ces fusils mitrailleurs qui s'en donnent à coeur joie, ne me paraissent pas de nature à assurer la pérennité des quelques chefs d'oeuvre qui y sont exposés…
Je suis allé illico chercher le second tome dans l'une de mes résidences secondaires, à la bibliothèque municipale.
De jolis dessins au ton pastel, des formules qui font mouche : une chouette BD pour une soirée pluvieuse.
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Si j'étais un garçon, si j'aimais les grandes productions cinématographiques, si je voulais vivre comme James Bond, si je fantasmais sur les jolies filles (trois), si j'aimais les cascades en moto ou en deltaplane, si je trouvais qu'un tableau ne vaut que pour sa valeur à la revente, si les armes me faisaient les yeux doux avec ou sans seringue soporifique, si je me fichais de la vraisemblance comme de ma première couche-culotte (pampers ©), alors…

J'aurais apprécié cette bande dessinée. Enfin, cela reste une hypothèse. Parce que je n'aurais peut-être pas aimé la palette pastel et l'absence de ta-ta-ta-ta-ta, pam-pam-pam, vroum-vraoum-vroum-vroum.

Oui mais je suis une fille qui aime les oeuvres pleines et entières, réalistes ou pas (hein quand le héros de Gogol cherche son nez, ce n'est pas d'une crédibilité remarquable. Pourtant j'aime), avec un petit quelque chose de consistant et d'appétent. Ici, le scénario manque de consistance.
D'accord, elles volent en bande organisée, la blonde, la rousse, la brune (eh oui! Il en faut pour tous les goûts. C'est la fonction "appétence". Puis cela se rencontre fréquemment un trio féminin brun-roux-blond. Quand j'étais rousse, je conservais une copine blonde et une brune. Quand je suis redevenue brune, j'ai viré la brune pour une rousse très facile à rencontrer quand on ne vit pas en Irlande). Elles volent, elles sont sportives, égoïstes mais pas trop, immorales mais pas trop non plus. Cela dépend du vent, des pâles de l'hélicoptère, du peintre et de l'état des troupes du GIGN. Elles ne font pas que voler des tableaux; elles volent aussi à la rescousse de trafiquants. C'est le neo-romantisme.

A part cela? Pas grand chose. Elles font de la moto dans les couloirs du Louvre, se complaisent dans les fumées vertes (les goûts et les couleurs ne se discutent pas), sont immunisées contre la douleur (les chanceuses), ne semblent perdre aucun point d'énergie lors de blessures.
J'oubliais! La blonde a une forte poitrine (le scénario le souligne au cas où cela aurait échappé au lecteur). Carole pourra donc répondre à de nombreuses petites annonces si jamais le besoin s'en faisait sentir.

Un deuxième tome est prévu. Je suis très heureuse pour lui. Mais sans moi.
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"Ils confrontent l'esthétique pop et manga à l'art officiel et opèrent un vrai rapt. La mise en scène est fascinante." Dixit Antoine Guillot au moment de la sortie de l'album. Mouais, mouais, mouais... On nous a aussi beaucoup parlé, à son propos, de découpage fabuleux, de déconstruction, de jeu sur les codes, d'onirisme, de légèreté, d'apesanteur, du thème du vide. Ah ça, pour être vide, c'est vide. Disons même que c'est complètement creux. Pourtant, j'aime le minimalisme de Bastien Vivès, notamment dans le goût du chlore. Mais trop de vide tue le vide.

Je ne nierai pas la dextérité certaine des auteurs en ce qui concerne le découpage - la mise en page me paraît déjà beaucoup moins intéressante. Mais quel est l'intérêt de déployer de tels efforts si c'est pour les mettre au service d'un scénario complètement niais, tout droit sorti de Cat's eyes ? Quel est l'intérêt de mettre en scène, dans des des cases dont, personnellement, la touche soi-disant onirique ne me touche absolument pas, les prouesses sportives et criminelles forcément improbables des trois héroïnes, si c'est pour ne rien dire ? Et puis l'argument du second degré est un peu facile. Nombre de films d'action jouent du second degré depuis bien longtemps - quel spectateur aurait cru à l'authenticité de leurs cascades avant l'arrivée sur les écrans de Jason Bourne et d'un cinéma d'action plus réaliste ? Si le second degré et le jeu sur les codes d'un genre suffisait à faire une oeuvre de qualité, ça se saurait depuis longtemps.

Alors oui, La grande odalisque est bien un album qui prouve la dextérité de ses auteurs. C'est aussi un album prétentieux, creux, terriblement chiant, à l'histoire inepte et aux dialogues ennuyeux et insipides. Pourquoi le monde crie-t-il au génie ? Voilà bien un mystère que je ne saurai résoudre.
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Carole et Alex sont des virtuoses de la cambriole. Ces pétillantes jeunes femmes n'ont pas froid aux yeux et n'hésitent pas à se lancer des défis à priori insurmontables. Tant que le client est prêt à y mettre le prix, tout est possible. Comme par exemple aller dérober le déjeuner sur l'herbe de Manet dans le musée d'Orsay au nez et à la barbe des gardiens. Mais quand on leur demande de s'attaquer à La Grande Odalisque d'Ingres au Louvre, les deux copines doivent trouver une troisième comparse. Ce sera Sam, une spécialiste des arabesques à moto. Mais les choses ne se passent pas toujours comme prévu, même avec un plan infaillible…

Du pur défoulement, voila ce que proposent Bastien Vivès, Jérôme Mulot et Florent Ruppert. Au départ, ce devait être un hommage au dessin animé Cat's eyes, adaptation télévisée du manga éponyme de Tsukasa Hojo. Mais contrairement aux soeurs de Cat's eyes, Carole, Alex et Sam n'oeuvrent pas pour la bonne cause. Dépourvues d'états d'âme, ce sont des professionnelles du larcin, autant attirées par l'appât du gain que par l'adrénaline. Et question adrénaline, le lecteur est servi. C'est bien simple, à coté de ces trois-là, les personnages de Tarantino, passent pour des petits joueurs. La Grande Odalisque est un récit épique émaillé de nombreux morceaux de bravoure. Mention spéciale pour la scène finale qui s'étale sur plus de 30 pages et où les filles et la police envoient la grosse cavalerie en plein musée du Louvre pour une succession de cascades dignes des plus grands films d'action.

Cet album a été totalement réalisé à six mains, chacun corrigeant en permanence le travail de l'autre. Techniquement, c'est très fort. Usant d'un art consommé de l'ellipse, les auteurs proposent un découpage tout simplement bluffant. Une vraie leçon pour les petits jeunes qui voudraient se lancer dans la BD ! Par ailleurs, l'absence totale d'onomatopées alors que quasiment chaque planche respire le bruit et la fureur est un parti-pris fort intéressant.

De la bonne bande dessinée, donc, au moins du point de vue de la narration. Pour le reste… J'avoue un peu piteusement que j'ai refermé l'album en me disant qu'il y avait longtemps que je n'avais pas lu une histoire aussi insignifiante. Trépidante, certes, qui en met plein les yeux, certes, mais qui se reste au final sans grande saveur. Comme quoi, une belle mécanique, parfaitement huilée, peut se révéler au final une coquille vide sans grand intérêt. Dommage.



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La grande Odalisque peinte par Ingres a trois vertèbres en plus, mais nous ne les verrons pas. le challenge pour les trois femmes félines de haut vol est de la dérober au musée du Louvre, mais nous ne la verrons pas.

Bastien Vivés, au dessin délicat si caractéristique dans ses romans graphiques intimistes (voir «Une soeur»), s'est associé à Ruppert & Mulot dans cette B.D., alors ça bouge avec des courses poursuites en moto de ouf.

Une jolie qualité graphique bien mise en scène avec un dessin « filigranique » pour une aventure cinématographique. C'est peut-être vrai que le dessin n'est pas «raccord» avec le scénario ou inversement ….
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critiques presse (9)
Du9
17 décembre 2012
C’est dans cette rencontre entre l’imaginaire abstrait mais aussi l’humour noir de Ruppert et Mulot et le monde sensuel de Vivès, doublé de son esprit de connivence, que cet exercice de style semble réussi, et leur collaboration pertinente.
Lire la critique sur le site : Du9
Lexpress
23 octobre 2012
Le scénario emprunte à la tradition assez convenue du film d'action. […] Des dialogues vifs, un dessin fluide, des couleurs douces.
Lire la critique sur le site : Lexpress
BulledEncre
19 octobre 2012
L’ensemble est léger et non dénué d’humour, on citera par exemple les passages où les filles utilisent des balles soporifiques, le comique de répétition fonctionne parfaitement. Bastien Vivès prouve une nouvelle fois qu’il peut être présent chez n’importe quel éditeur avec des récits de qualité.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
Telerama
20 septembre 2012
Parsèment leur récit d'un humour vif, qui cueille parfois joliment. A six mains et trois cerveaux, [les auteurs] réalisent un ouvrage d'une nervosité captivante, d'une trivialité exquise.
Lire la critique sur le site : Telerama
BullesEtOnomatopees
17 septembre 2012
Le trio d’auteurs s’en est particulièrement bien tiré dans l’écriture et le dessin, et si l’on se plaît à reconnaître la patte de chacun […], la symbiose a clairement eu lieu. La Grande Odalisque est un pur bonheur de lecture, sans prise de tête
Lire la critique sur le site : BullesEtOnomatopees
LeMonde
11 septembre 2012
Ce qui demeure en fermant la Grande Odalisque, le sentiment d'avoir lu un récit divertissant aux personnages flous, vivants des aventures trépidantes mais vaines, des femmes faussement indépendantes pour lesquelles on peine à s'attacher.
Lire la critique sur le site : LeMonde
BoDoi
10 septembre 2012
Tout simplement jouissive, cette Grande Odalisque offre des moments d’énergie pure [...], de délire [...] et d’émotion. Le quotidien fait irruption à des moments de tension extrême, on pense à Quentin Tarantino — et notamment à Boulevard de la mort — ou à la série télé Weeds. Et l’on se délecte du parcours brut et doux-amer de ces femmes ne rêvant que d’une chose : « que des gens fassent des chansons à [leur] gloire ».
Lire la critique sur le site : BoDoi
Sceneario
10 septembre 2012
Il manque au scénario le petit quelque chose qui donnerait du relief à l’histoire. Nous avons le sentiment de rester en surface, de foncer aux côtés de nos cambrioleuses sans bien savoir où l’on va ni pourquoi. Voilà ce qui m’a vraiment déçu, plus que le coté rocambolesque et irréaliste de l’histoire car, après tout, nul n’est obligé de toujours raconter des aventures plausibles.
Lire la critique sur le site : Sceneario
ActuaBD
06 septembre 2012
Pince-sans-rire et second degré à l’extrême, Vivès, Ruppert & Mulot signent un album bigger than life, gorgé de fantasmes et franchement hilarant.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Moi j'ai rêvé que je tombais nue d'un hélicoptère et qu'après je repassais le bac dans mon lycée. J'avais un énorme pénis qui me servait de crayon. T'as déjà écrit avec un pénis dans tes rêves, toi? C'est assez cool, sauf que t'es obligée d'être excitée sexuellement pour pouvoir écrire.
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- OK, toi, envoie une rafale au jugé.
- Mais mon colonel et le tableau ?
- Et alors ? Un tableau ça se restaure.
- Mais mon colonel, c'est un Titien !
- C'est un ordre !
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Dans la vie, c'est pas ce que tu fais le plus important. C'est avec "qui" tu le fais!
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Une odalisque était une esclave vierge, qui pouvait monter jusqu'au statut de concubine ou de femme dans les sérails ottomans, mais dont la plupart étaient au service du harem du sultan.
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Carole, c'est génial : on pourrait devenir les premiers narcophilanthropes de l'histoire. On serait des sortes de Robin des Bois mais en version dealer.
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Vidéo de Bastien Vivès
La philosophe Claire Marin et le chorégraphe Angelin Preljocaj sont la marraine et le parrain de la 8e édition des Nuits de la lecture sur le thème du corps.
Claire Marin développe une pensée du sensible et interroge la notion d'identité à travers les épreuves existentielles que nous traversons au cours d'une vie : naissance et deuil, maladie et accident, rencontre et séparation amoureuse, rupture et découverte… qu'elle analyse comme les moments-clés de transformation de soi. Elle est notamment l'auteure de « Hors de moi » (Allia, 2018), « Rupture(s) » (L'Observatoire, 2019), « Mon corps est-il bien à moi ? » (Gallimard Jeunesse, 2020) ou encore « Être à sa place » (L'Observatoire, 2022).
Angelin Preljocaj a chorégraphié 58 pièces depuis le début de sa carrière. Multi-récompensé, il a reçu de nombreux prix dont le « Grand Prix National de la danse » (1992) et « Les Victoires de la musique » (1997). Son premier long-métrage, « Polina, danser sa vie », réalisé avec Valérie Müller et adapté de la bande dessinée de Bastien Vivès, est sorti en salle en novembre 2016. En avril 2019, il a été nommé à l'Académie des Beaux-Arts dans la nouvelle section chorégraphie.
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