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EAN : 9782714456236
192 pages
Belfond (14/08/2013)
2.62/5   16 notes
Résumé :
C’est un type banal, il court après les petits boulots, va de galères en enthousiasmes, aime sa femme mais pas seulement, boire des coups avec les copains et zapper sur des sites pornos. Sa profession ? Critique littéraire. Il aime les écrivains morts et parfois quelques vivants. Il vivote, bricole, râle et raconte, à travers un faux journal tenu pendant un an, une vie commencée dans l’idéalisme littéraire et l’utopie politique, puis contrainte aux concessions, sans... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Sous une façade de catharsis romancée, une belle réflexion sur la littérature façonnant le passionné

Publié en août 2013, ce curieux "roman" d'Arnaud Viviant (neuf ans après son "Génie du communisme") pourra dérouter un instant le lecteur qui croira un bon moment y lire une confession à peine déguisée, puisque, rédigé à une étrange troisième personne mettant en scène un quasi-monologue, il pourrait s'agir là de carnets arrachés à un critique musical et littéraire vieillissant, que son intransigeance stylistique, sa culture sans concessions et sa défense acharnée du nouveau et du moderne ont peu à peu, insidieusement, confiné dans l'acool et la dépression larvée, augmentant le nombre de ses ennemis jusqu'à la terrible goutte d'eau, lorsqu'une formule trop lapidaire et incomprise du public à propos d'Haïti le fait éjecter de son ultime refuge, "Le masque et la plume".

Ayant ainsi mis en scène ce cauchemar cathartique, l'auteur peut se consacrer, avec beaucoup de bonheur, à cette réflexion culturelle tous azimuts, d'une grande richesse et d'une belle profondeur, qui est "dans la vraie vie" sa marque de fabrique, avec il est vrai une tendance parfois fâcheuse à la provocation "de pur plaisir" et à la défense "par principe" de certaines causes culturelles qui pourtant sont la négation même de ce qu'il aime réellement...

L'évocation de rencontres, qu'elles soient de personnes, de textes ou de musiques qui parcourt ces 190 pages est nimbée d'une réelle exigence et d'une jolie tendresse inattendue. Et une fois débarrassée de quelques oripeaux "people", tour à tout charmants ou agaçants, on a là une très réussie réflexion sur le pouvoir qu'a la littérature de façonner la personnalité de celui qu'elle passionne...
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Qui ne connait pas Arnaud Vivian ? Moi.

Je ne sais pas pour vous, mais moi, j'ai un rapport étrange avec Google. Quand je cherche quelque chose, je trouve plein de trucs, sauf ce que je recherche. (pas tout le temps, mais très souvent, vraiment souvent). C'est bien simple Google, est comme mon tiroir de cuisine. Un Géo trouve tout, sauf ce que tu as besoin !


Donc au détour d'une recherche, euh, je sais plus sur quoi ?? Peut-être sur la rentrée littéraire 2015, enfin bref, là n'est pas le sujet de nos préoccupations.
Je suis tombée par hasard, sur une interview du célèbre critique du masque et la plume. Et là paf, je me suis pris des phrases chocs et accrocheuses, sur ce livre, alors forcément, vous me connaissez, j'ai fouillé un ti peu plus (comme dirait Arnaud). Et j'ai rajouté son livre à ma Wichlist.



Un nouveau tour du hasard a voulu qu'il soit entre mes mains, seulement quelques jours plus tard. Alors que je m'étais arrêté à la médiathèque. Pour y déguster un café, (oui, encore), je parcourais les rayons, sans intention de choisir un livre, vu la pile que j'ai à lire, et surtout le retard déjà accumulé, sur les chroniques et les partenariats.


Quand "La vie critique", a croisé mon regard. C'est toujours utile d'avoir une carte vierge d'emprunt sur soi.


Si tôt emprunté, si tôt commencé. Et je ne l'ai plus lâché de la soirée, je l'ai lu, le sourire aux lèvres, de caricatures en loufoqueries, Arnaud Vivian, plonge son personnage, dans le critique littéraire. Facile me direz-vous, puisqu'il l'est lui-même. Seulement là, où certains ne verront qu'un nombrilisme mal placé, car lu au premier degré, j'y ai moi, (et j'espère d'autres) vu que sarcasmes, teinté d'humour noir. Des listes plus loufoques, les unes que les autres. Un anti-héros, qui finira même par devenir attachant.


Mais voilà ce qui m'a amusé sur les 90 premières pages, à fini par me lasser sur les 30 dernières. Mais n'étais-ce pas tout simplement parce que comme me l'avais appris Arnaud et son personnage, j'avais voulu lire encore un ti peu, malgré la fatigue. le ton avait-il vraiment changé ? Où avais-je besoins comme notre critique, d'une "pause vidéo porno" ?


Et vous savez le plus beau dans tout ça ? C'est que je ne connais toujours pas Arnaud de Vivian. Car je n'écoute pas France Inter, mais Nostalgie, que voulez-vous, personne n'est parfait !


Un anti-héros comme il se doit, un ton croustillant et incisif. Une belle découverte qui aurait cependant mérité d'être raccourcie de 30 pages, mais qui depuis à (considérablement) changé ma vie. Puisque je travaille depuis "un ti peu" et que j'imagine traverser "mon couloir de la mort", si comme le héros (et/ou) l'auteur, j'avais eu la malheureuse idée, d'installer mon impressionnante PAL dans mon couloir.

Lien : http://mickaelineetseslivres..
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Que du plaisir !
J'ai aimé "La vie critique" d'Arnaud Viviant pour plusieurs raisons. D'abord parce j'aurai aimé être critique littéraire mais aussi parce que je suis une fidèle auditrice de l'émission le masque et la plume sur France Inter durant laquelle j'ai le plaisir d'entendre l'avis de l'auteur (évoqué dans ce livre) et probablement parce que j'aime l'autofiction.
Je suis donc incontestablement séduite par ce roman. Comme le narrateur, j'ai envie de faire des listes et je place ce livre dans celle des « meilleures lectures de l'année ».
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Avis "rapide"
Un livre agréable à découvrir, surtout pour les détails sur le masque et la plume, et la vie d'un critique.
Pas 100 % autobiographique puisque Viviant est toujours présent à cette émission (et non pas viré, comme dans le livre)
Quant aux trucs SM, je m'en serais bien passée...
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Sur mon blog
Lien : http://sansconnivence.blogsp..
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critiques presse (4)
Culturebox
01 octobre 2013
On sourit, un peu. Un tipeu, comme l’écrit joliment Viviant. Qui nous laisse l’étrange impression de rouler avec le frein à main, de ne pas se lâcher autant qu’on pourrait l’espérer.
Lire la critique sur le site : Culturebox
NonFiction
23 septembre 2013
Le critique écrivain (et vice versa) Arnaud Viviant nous propose un ouvrage dont son activité professionnelle est le centre.
Lire la critique sur le site : NonFiction
Lexpress
10 septembre 2013
Arnaud Viviant raconte son expérience de critique littéraire et dresse de lui-même un portrait sans concession. Un roman attachant.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Bibliobs
04 septembre 2013
Arnaud Viviant chante sa vie de critique et vous ne serez pas déçu.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
À quinze ans, intégrer Le Masque n'étaiy pas non plus son rêve le plus intense. Tant qu'à faire, il aurait préféré être rock star. N'empêche qu'à l'autre bout du spectre la vie critique, avec l'espèce de colossale passivité qu'elle paraissait exiger, faisait songer à une vie de rock star crème renversée. Sans tous les plaisirs inhérents sans doute, mais sans les inconvénients. Un critique pouvait se balader tranquillement dans la rue : aucun d'entre eux n'était célèbre. Être payé à lire des livres, voir des films, écouter des disques... Bien sûr, tout cela n'était pas encore très clair dans son jeune esprit. Mais le métier représentait pour lui un immense pas de côté par rapport à la vraie vie, de laquelle il cherchait déjà à se faire exempter comme du service militaire. Oui, l'écoute du Masque durant son adolescence marquait sans doute la période où la vie critique s'était consituée face à la vie réelle avant de s'y opposer.
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À quatorze ans, sa première lecture du roman de Sartre l'avait modifié ; il y avait découvert des notions qui ne cesseraient plus de grandir et de s'imposer en lui. Par exemple, la construction de situations. Dans le roman, c'était le pouvoir de la seule Anny, la lointaine petite amie de Roquentin qui, lui, se laissait aller à la contingence, c'est-à-dire à la dépression. Anny lui rappelait Michèle, qu'il rencontrerait deux ans plus tard : c'était un cas d'anticipation autobiographique, une image miroir dont il irait chercher la source, quitte à la construire, en imposant à Michèle d'être Anny plus volontiers qu'elle n'aurait désiré l'être, même si elle ne manquait pas de prédispositions pour le rôle.
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La littérature, c'est comme la marine. L'une est marchande et l'autre est en guerre. (p.141)
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Jamais il n'avai succombé à une si forte addiction: pire que le tabac, le sexe, l'alcool. Il sifflait des livres les uns après les autres, alternant gins forts et bibine, mais le plus souvent les mélangeant, en habitué qu'il était des cocktails littéraires, ingurgitant deux ou trois livres en même temps, polar et philo, roman et socio, la biographie d'un facho et un essai sur les impôts, des textes de Pinguet sur le Japon et un pamphlet du collectif Pièces et main-d'oeuvre sur la musique techno, une nouvelle traduction de William Blake et, en souffrant, le premier roman du comédien François Fini...(p.21)
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L'ancienne dictature du savoir et des savants cédait le pas à la prétendue démocratie de l'ignorance et des ignorants, garantie sans goulag mon ami, sans violence ma petite fleur humaine, ma pâle pâquerette que je respecte, mon géranium en bouture sur son rond-point près de Casino, d'Habitat et de Toys'R'Us que j'inaugure, mais en revanche avec un dédain richissime pour ces vieux profs mal habillés, en chemises tergal boutonnées jusqu'au col et vagues sandalettes. A son tour Pierre Vidal-Naquet écrirait : " On est passé de la République des lettres à la non-république des médias."
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Videos de Arnaud Viviant (8) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Arnaud Viviant
Tesson ou pas Tesson, telle est la question ? Arnaud Viviant et Pascal Bruckner.
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