AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Azallee92


Il pleut des trombes d'eau sur Brest, ville royale. Seule une petite silhouette tente dans le déluge de gagner les rives de l'Elorn, pour atteindre Plougastel. Une fille seule qui pourrait être traitée en bohémienne, en vagabonde par les gens de garde et envoyée en prison. C'est Louise, la soeur de lait d'Hervé, fils du riche et puissant Philippe de la Gambais, ancien militaire sous Louis XIV, qui fait respecter sa maison et ses gens, dans la ville comme aux alentours. Humiliée par la femme de son protecteur, elle s'enfuit de la maison pour éviter que la honte ne retombe sur la Maison de son protecteur.
Elle est rejoint par Nicolas qui a été chargé de sa sécurité et qui doit ramener Louise à Brest. Il ne sait ni lire ni écrire mais parle breton et a appris l'art de la dissimulation auprès de son père contrebandier, actuellement en prison à Lorient. Complètement désemparé par la naïveté et l'inconscience de la petite "chose" fragile qu'il doit protéger au prix de sa vie, il décide de rejoindre son oncle à Lorient et de placer sa protégée sous le protectorat de sa famille.
On rentre dès le premier chapitre dans ce récit initiatique où deux adolescents vont découvrir la vie et le monde des affaires de la Compagnie des Indes.
Nous découvrons les débuts des toiles de coton peintes venues d'Inde, qui transitent par les ports français, et qui font l'objet d'importants trafics "sous le manteau". Ces indiennes sont prohibées dans le royaume de France, sous la pression des marchands drapiers en toiles de lin et chanvre, et des soyeux lyonnais.
L'interdiction sera levée en 1759 par un décret de Louis XV et la fabrication de cette étoffe légère et colorée, dans diverses régions de France, va se développer.
On va apprendre comment sont décorés ces tissus de coton, à l'aide de blocs de bois sculptés enduits d'oxydes, notamment le rouge avec la garance, et le bleu extrait de l'indigotier, premiers procédés d'impression sur textile.
J'ai bien aimé ce roman historique de Colette Vlérick que j'ai découverte et j'ai été agréablement conquise par son écriture fluide et cet écrit romancé mais très documenté. Au cours de recherches généalogiques j'ai souvent lus des déclarations de naissance d'enfants "vêtus d 'une chemise et d'un bonnet d'indienne"; je connais maintenant cette période de l'Histoire française.
Commenter  J’apprécie          20



Ont apprécié cette critique (2)voir plus




{* *}