Lorsque la Bosnie est tombée dans l'escarcelle de Globocop, il n'y avait pas de doute possible : le tour du Kosovo viendrait bientôt. Quiconque s'intéressait aux affaires yougoslaves n'avait aucun doute là-dessus.
Maintenant, il est assez clair que la Macédoine, où les Américains font déjà la loi, à qui ils ont tout simplement interdit de fermer sa frontière, d’où partent et où rentrent leurs commandos, et dont les réfugiés albanais ont fait une espèce de Kosovo numéro deux, sera appelée à devenir l'une des têtes de pont turques en Europe et tant pis pour elle si elle manque d’enthousiasme.
Il semble que la Grèce aussi court des dangers, non seulement à cause de ses relations tendues avec la Turquie, que les Etats-Unis favoriseront toujours, mais parce qu'elle possède, avec Salonique, le plus grand port de la région, et que, étant orthodoxe et proserbe, il sera facile de lui chercher querelle. Qui voudrait défendre la Grèce ? Lord Byron est mort depuis longtemps et Victor Hugo n'est plus là pour s'attendrir sur l'enfant grec qui ne veut pour cadeau que « de la poudre et des balles ».
À l'occasion de la parution du premier tome des "Aventuriers de l'étrange", Bertrand Puard revient pour Hachette.fr sur cette toute nouvelle création de la Bibliothèque Verte. Une série notamment inspirée par les livres de cette mythique collection, d'Agathe Christie à Alfred Hitchcock en passant par Vladimir Volkoff, et dont le doublement primé à Cognac fut lui-même lecteur.