grande variété de forme, de ton - poésie, dans la vie.
Il faudrait s'y promener tranquillement, et en fait, emportée par le plaisir, je suis passée de poème en poème, avec des emballements, des retombées, jamais de déplaisir, et les ai lus d'une traite.
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Nous les enfants de la violence dans les changements
les événements,
nous dans l’automne
d’une soudaine et sanglante révolution
des forces invisibles,
de connexions et de balles absurdes,
nous les jeunes
vieillis trop vite inexplicablement
nous voilà dans les rues d’un combat inégal.
(Marigo Alexopoùlo)
Avec des mots qui s’éparpillent épouvantés
comme les chèvres à la vue d’un train soudain,
avec aussi une âme obscure, qui pourtant voit bien des choses
comme l’œil unique, enclos dans la lentille, des horlogers
je suis seul.
Je suis seul et je t’attends.
(Yorgos Markopoulos)
Elle se jette à l’eau.
C’est la liberté avec beauté qu’elle impose,
laissant derrière les mœurs légères des baigneurs.
Mais la côte l’attend et l’appelle.
Elle ramènera sa destinée de plante médicinale,
cherchant l’équilibre entre pierre et pierre
(Athina Papadàki)
...Combattent l’hypnose collective.
Laissant des messages aux acrotères des toits
ils dénoncent le débordement de l’humaine faillite.
Des indigents cosmiques envoyés par l’Autre ironisent
devant l’abondance de quelques uns.
Il suffit d’un lancer de balle cosmique.
De toute façon l’Univers décide pour la Terre
(Cristophoros Liondàkis)
Des images qui passent dans les couronnes
qui me trouent et je n’ose pas
et tout le temps je me tais
Je bois de l'amertume pour tenir
tandis que l’époque du PVC
pétrit des métaux chauds dans le ventre de la galaxie
pour tournoyer encore des passions
(Pànos Kyparissis)
Michel Volkovitch. La langue grecque.