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Christophe Claro (Traducteur)
EAN : 9782742760725
1312 pages
Actes Sud (10/04/2006)
3.71/5   86 notes
Résumé :
Henry Tyler, privé neurasthénique, a été embauché par un homme d'affaires cynique à la recherche de la mythique "Reine des Putes" de San Francisco, dont il entend faire la vedette d'un bordel virtuel à Las Vegas. Comme en proie à un sortilège, Tyler se voue corps et âme à une enquête dans les bas-fonds de San Francisco, finit par localiser "la Reine", tombe amoureux d'elle et devient dès lors membre de "la Famille Royale", une tribu de prostituées ravagées par le cr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Dans la famille « livre impossible à critiquer », j'aimerais la Famille Royale
Mes amis, que ce livre est paradoxal, et c'est peut-être là d'où vient sa force !
Sa lecture est à la fois aisée, car très bien écrit et structuré, et à la limite du soutenable. Vu le sujet, et la démarche de l'auteur, ce n'est que normal… En sortir est un soulagement sans réconfort, comme si la boucle restait à tout jamais inachevée…

Vollmann est un grand humaniste, son livre se pose dans un espace inconnu, ni morale ni amorale. En sociologie, on ne pourrait le rattacher ni à Weber ni à Durkheim, dans le sens que les situations décrites ne sont ni le fait des individus, ni de la société. Un flou de destinées, invoquant sans cesse le peuple de Canaan, le meurtre d'Abel par Caïn, comme un brouillard pré-historique. Les individus en sont des figures mouvantes dont on ne comprendra jamais vraiment les motivations.

Livre des détestations, des rapports humains impossibles, où la simple empathie n'existe qu'à travers cette Reine des Putes, figure magique aux contours indéterminées, comme le sont tous ces personnage, tour à tour décrits comme beaux ou ignobles…
Ignobles surtout, le livre regorge d'abcès purulents éclairés aux néons, de dépendances sans fins possibles autres que la mort, dont le lecteur en vient forcément à leur souhaiter, tant le seul espoir relève de l'irréel, tant l'auteur met tout en oeuvre pour nous plonger dans l'écoeurement, et de cette volonté farouche de rendre tout jugement inopérant, lorsqu'il s'adresse directement à nous pour défendre l'humanité de ses pires personnages.
Rien n'est épargné au lecteur, renvoyant dans leurs chapelles les interprétations simplistes et moralisantes de ceux qui tiendraient à les nommer "travailleuses du sexe".

Lecture très éprouvante, au bord du gouffre, sauvée par une écriture somptueuse, qui sait changer de rythme et de texture, tels ces chapitres en milieu de livre glissant vers le surréalisme burroughsien, ou ces échappées hyper-réalistes (car vécues) dans le monde des sans-abris.

Livre impossible à aimer, pourtant indispensable. Je m'aligne sur la note de JIEMDE ( 3,5 / 5 ), car c'est dans son texte que je me retrouve le mieux.
Ne me parlez plus jamais d'Irène, Domino, ou bien de ces frères Tyler…
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Henry Tyler est un privé neurasthénique. Il excelle, non pas dans les filatures, les constats d'adultères et les recherches de personnes disparues comme son métier pourrait le prévoir, mais dans la médiocrité négative. Sans aucune estime de lui, il considère sa vie sans saveur et sans intérêt. Il est même du genre à faire fuir ses éventuels clients plutôt que de les embobiner pour obtenir l'enquête. Ses journées, il les passe dans les tréfonds de San Francisco, dans les bars les plus miteux du quartier chaud de Tenderloin.

Elles se prénomment Domino, Kitty, Tournesol, Fraise, Saphir, Oiseau Jaune ou même Chocolat. Sous la plume de Vollmann, elles apparaissent comme les héroïnes de ce roman. Elles sont belles ou laides, parfois grosses et souvent sales, rarement en bonne santé physique ni même mentale. Elles chevauchent la rue de nuit comme de jour, étalent leurs formes et leurs charmes sur les trottoirs du Tenderloin, dans les parkings et sous-sols du quartier. Elles, ce sont des prostituées qui triment toute la sainte journée pour obtenir simplement de quoi se payer un fixe ou une dose le soir et ainsi tenir une heure, un jour de plus dans cette vie foutue et merdique. Sous un job des plus dégradants, ces travailleuses buccales ou vaginales m'apparaissent sous un nouveau jour : tendresse et émotion se dévoilent sous les tas d'immondices. Alors que certains salivent devant les vitrines des restaurants de Chinatown où pendent au dessus des plats de légumes fumants et riz cantonnais les canards laqués, poulets rôtis et tranches de porc rouges et craquantes, ces dames restent obnubilées par la coke pure, la coke crack (connu également sous le nom de blanche), le fentanyl, le speedball, la crystal blue persuasion, les quaaludes, le poppers, le speed rouge, le speed noir, le valium, la thorazine, la mescaline, la marijuana, la codéine, la morphine, le cognac et la bière.

A moins que l'héroïne de « La Famille Royale » soit en fait la Reine des Putes, une prostituée à la retraite qui prend soin de toutes ces (ses) filles. Elle les protège, les conseille, les aide telle une Mama africaine ou une maquerelle bienfaitrice. D'ailleurs existe-t-elle réellement ? N'est-ce pas une simple chimère, une illusion servant à illuminer de son aura ce pauvre quartier du Tenderloin.

Mais revenons à Henry Tyler, ce privé au bord du gouffre. Il semble avoir touché le pactole lorsqu'un riche investisseur l'engage pour retrouver... justement cette Reine des Putes. Il va errer dans les bas-fonds de San Francisco à la recherche de cette reine, celle qui deviendra plus tard SA reine. Mais que lui arrive t'il ? Tel un zombi fatigué, il navigue dans la chaleur et la puanteur de ces déchets de la société. Il est proche du précipice, d'un abîme dans lequel il semble incapable de sortir. Son seul tort : aimer Irène, la femme de son frère prétentieux et imbu. Alors lorsque le jour où Irène met fin à ses jours, Henry s'enfonce encore plus dans son gouffre. Peut-être sera-t-il sauver par sa reine ? Quelle doit être sa rédemption pour expier ses péchés, pour le punir d'avoir aimer sa belle-soeur ?

Mais revenons au roman, Henry met 200 pages à retrouver la reine des putes. Alors que va-t-il faire dans les 1100 pages restantes ? Il erre, il s'enfonce, il boit et baise des putes dans le Tenderloin. Il navigue parmi la pourriture tel une âme en peine. Il se clochardise petit à petit, en sombrant de plus en plus bas dans l'échelle de l'humanité. Il cherche sa voie, en même temps que sa foi parmi les autres détritus de la société. Et si en fait la réelle héroïne de ce roman était tout simplement la ville de San Francisco et son quartier chaud de Tenderloin. Je sens cet amour de l'auteur pour ce secteur et la passion qu'il s'est découvert pour ses prostituées. le langage est cru, celui de la rue des putes, les images plutôt immondes et la morale loin d'être saine. Mais c'est la vie et Henry côtoiera parfois avec plaisir, parfois avec dégoût d'autres déchets humains, tel Dan Smooth, un pédophile qui se prétend son ami et qui affirme que sa nièce de 5 ans prenait réellement du plaisir sexuellement. Rien ne lui sera épargné dans le Tenderloin où il découvrira tous les plaisirs sexuels les plus extrêmes dont j'ignorais presque leur existence tels l'ondinisme, la scatophilie ou la coprophagie. J'éviterai d'insister trop sur l'abject Smooth, et d'ailleurs Henry n'a même plus la force de le remettre à sa place, sur les abus sexuels sur des handicapées mentales ou sur les scènes sado-masochistes. Mais au milieu de toutes les ordures de notre société, ce roman rend l'un des plus bel et vibrant hommage aux prostituées en même temps qu'une vision plus que sombre de la vie californienne.

La nouvelle bible de San Francisco. Indispensable !
Lien : http://leranchsansnom.free.fr/
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Ça aurait pu n'être qu'une simple enquête comme tant d'autres pour Tyler, privé au bout du rouleau prenant les affaires à reculons. Plus de but, plus d'envie, plus aucun sens à ces quêtes absurdes qui apportent à leurs commanditaires davantage de questions que de réponses.

Mais il a dit oui à Brady pour localiser la Reine des Putes, qui règne sur les bas fonds de Tenderloin, quartier sordide de San Francisco où chaque coin de bloc a sa pute camée attitrée. Et Tyler va la trouver cette Reine, Maj, femme de l'ombre protectrice de ses enfants perdus aux noms d'ex-divas de scènes : Domino, Saphir, Lily, Chocolat, Tournesol...

Tyler, dont le seul rayon de soleil fut l'amour impossible porté à Irène sa belle-soeur jusqu'à sa mort, va transférer ce peu de vie qui lui reste dans l'adoration de la Reine, se perdant chaque jour un peu plus dans le sordide au fur et à mesure qu'il tente de s'approcher de l'éventualité d'un semblant de rédemption. Mais comme le reste de la cour souterraine de la Reine, Tyler porte la Marque de Caïn, la marque des déchus.

La Famille royale de William T. Wollmann - traduit par Claro - est une superbe et désespérante plongée dans la non-vie. Sur fond de drogue et de sexe sordide, glauque, scatologique, pédophile, violent, outrageant et surtout, sans amour, on plonge pour toucher le fond, un fond dont on ne remonte pas.

C'est long, c'est lent, c'est remarquablement écrit / traduit et ça donne à chaque page l'impression de tenir un grand livre et même, osons, une
oeuvre littéraire. Et pourtant, même pour faire plaisir au Bison qui l'avait chaudement recommandé, je le finis sans savoir si je l'ai vraiment aimé. Parce qu'à vrai dire, le personnage de Tyler m'a carrément énervé pendant 1310 pages. Et c'est un peu long pour un personnage principal...
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Tout d'abord je voudrais remercier le_Bison d'avoir remis ce pavé de 2006 sur le devant de la scène lors de sa « rencontre avec un lecteur » du blog Babelio.
Ce livre est un objet littéraire important et intéressant.
Le thème du livre est la constance, ou le drogué et le La est donné dès la première page.
L'histoire est celle de la descente aux enfers de Henry Tyler qui va s'enfoncer dans la déchéance après qu'on lui ait demandé de mener une enquête sur la « reine des putes ».
Ce privé va trouver chez cette mère maquerelle un dérivatif à l'amour malsain qu'il porte à sa belle soeur et va se lancer dans une quête qui va le conduire aux extrémités de l'humanité.
Son commanditaire initial le fameux Brady aussi riche que violent semble tirer les ficelles de cette histoire et va faire entrer dans la danse le frère de Tyler, John, qui de son côté vit un rêve américain classique et sert de point d'ancrage dans le réel.
Le ton de tout le livre est très onirique et on oscille en permanence entre rêve doux et surtout cauchemar halluciné.
Les références religieuses, bibliques, bouddhistes ou gnostiques situent le roman sur un plan métaphysique et pose la question du sens la vie à travers le prisme de l'accoutumance.
Une autre référence citée dans le livre est Dostoïevski et on retrouve cette façon particulièrement méticuleuse de décrire des schéma psychologiques, en particulier pour les personnages les plus sombres.
Ce roman présente aussi un caractère sociologique tant il brosse avec précision les traits de l'american way of life de l'ouest des Etats-Unis des années 90 et les fantasmes qu'elle génère et n'assume pas.
Toutefois un livre à ne pas mettre entre toutes les mains et il faut bien avoir conscience en le commençant que l'on va effleurer les limites extrêmes du sordide, mais ce n'est pas vain ou gratuit et finalement on sort enrichi de cette fresque sur l'addiction.
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Un roman à saveur biblique : papier, format, ampleur (1 313 pages), division en Livres, chacun agrémenté d'un extrait des saintes Écritures, et des références à propos de la marque de Caïn, du peuple de Canaan, terre promise aux Hébreux par Dieu à Abraham ainsi que nombre d'analogies du même ton. Sauf que l'action se déroule à San Francisco à la fin des années 1990, dans le quartier chaud du Tenderloin, où s'activent les prostituées et leurs clients. Le récit débute par la recherche de la Reine des putes par un détective paumé, Henry Tyler, engagé à cette fin par un homme d'affaires nommé Brady. La suite est une interminable descente aux enfers de Tyler, emberlificoté dans une histoire d'amour sans issue avec sa belle-soeur, Irène ,un conflit latent avec son frère John et des incursions pour le moins dégradantes avec le monde de la rue. C'est long, diffus et sordide à souhait. Pédophilie, prostitution, toxicomanie, errance : tout ce qui avilit l'être humain se retrouve dans ce roman atypique. Je lui donne trois étoiles pour la qualité de l'écriture et la reconnaissance des recherches effectuées par l'auteur pour pondre un tel ouvrage. William T. Vollmann a reçu le National Book Award pour Central Europe : peut-être un deuxième essai?
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Au bout d’une heure, Béatrice, amère et épuisée, était sur le point de renoncer quand un de ses clients réguliers, un veuf d’une cinquantaine d’années dont la bedaine s’incurvait comme une vieille rotonde d’Union Pacific, se gara le long du trottoir. Elle se précipita vers sa voiture. Ils allèrent au Lonely Island Hotel.
[...] Dans la poubelle, il y avait une capote qui venait de servir et d’où dégoulinait du liquide gluant.
Béatrice se déshabilla, s’allongea sur le matelas instable et moisi, et s’endormit aussitôt. Elle rêva de Tournesol. Le type, qui était quelqu’un de bien, resta là un moment à observer sa grosse et belle putain qui ronflait les jambes écartées sur le lit, en remuant presque imperceptiblement son pelvis marbré d’abcès. Puis il déposa trente dollars sur la table de chevet et sortit, en refermant doucement la porte derrière lui.
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Ils t’ont lavé le cerveau, ma chérie, avait dit la Reine à Domino à cette occasion. Tu es une gentille fille. Tu as juste rencontré les mauvaises personnes. Ils se servent de toi pour avoir ton corps. Tu n’es pas obligée de sucer la bite du premier venu juste pour avoir ta dose.
Qui es-tu pour me dire ce que je ne dois pas faire ?
Je suis une prostituée, lui dit la Reine. Tout comme toi. Bon, d’accord, une prostituée en semi-retraite. Je m’occupe à présent de mes filles. Et je dis à toutes mes filles : Si vous voulez sucer une bite, allez-y. Mais faites vous payez pour ça. Si vous voulez votre dose, très bien. Mais vous avez le droit d’acheter la came de votre choix avec votre propre argent et celui de ne pas vous faire arnaquer, tu comprends ?
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Domino fit glisser une capote sur le pénis de son client avec la langue, entreprit de le sucer, écarta un instant son visage, cligna de l’œil et dit : C’est le pire chewing-gum que j’ai jamais goûté.
Le type se marra si fort qu’il débanda.
Et voilà le travail, dit Domino. T’es cuit.
Hé, une minute, dit le type. Ils regardèrent tous deux son pénis raplapla, comme s’il était en mesure de les sauver l’un de l’autre, mais rien ne se passa.
Plus de chance la prochaine fois, dit Domino. Merci d’être aussi correct.
Elle se leva et sa jupe retomba sur ses genoux, elle enfila ses talons hauts et s’éloigna à longues enjambées triomphantes tandis que le type restait là incrédule, sa bite à la main.
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Tu ne trouves pas que je suis belle à mourir ? demanda Domino, en proie à une euphorie quasi démentielle.
Ça oui, dit le type.
Tu n’es pas obligé de mourir pour moi. C’est moi qui vais te tuer - ha, ha, ha !
Dans une chambre d’hôtel, le type se masturba lentement, puis éjacula sur son visage. Domino alla se laver au lavabo. Cinq minutes plus tard, elle s’était convaincue que rien ne s’était passé, et l’euphorie revint.
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ABANDONNÉ, je ne "rentre"pas dedans .


La blonde sur le lit dit: C'est le même prix pour les spectateurs et les participants ,vu que de toute façon ils prennent leur pied.
Message reçu, dit Brady.
Oh ,ce n'est pas un message ,dit la blonde .Je m'en fous pas mal que tu restes .Mais tu dois raquer,c'est tout.
C'est précisément la raison pour laquelle il ne va pas rester ,expliqua Tyler ( Page 17).
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Videos de William T. Vollmann (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de William T. Vollmann
"Le Monde n'existe pas", un polar publié chez Gallimard où fiction et réalité se rejoignent. Fabrice Humbert, son auteur, nous en parle. Après "Autoportraits en noir et blanc" (Plon, 2001), "Avant la chute" (Passage, 2012) ou encore "Eden Utopie" (Gallimard, coll. "Blanche", 2015), ce troisième roman se situant entièrement ou en partie aux États Unis. le journaliste Adam Vollmann voit s'afficher un soir sur les écrans de Times Square le portrait d'un homme recherché qu'il reconnaît : il s'agit d'Ethan Shaw, le bel Ethan, celui-là même qui, qui vingt ans auparavant, était la star du lycée, et son seul ami. Il est désormais accusé d'avoir violé et tué une jeune Mexicaine. Refusant de croire à sa culpabilité, Adam retourne à Drysden, où ils se sont connus, pour mener l'enquête. Un polar, forme à laquelle l'auteur est très attaché, qui aborde la thématique de l'identité, la question des vies possibles, des choix déterminants de l'existence, du bien et du mal... autant de thèmes que l'on retrouve tout au long de son oeuvre.
La Grande table Culture d'Olivia Gesbert – émission du 23 janvier 2020 À retrouver ici : https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-1ere-partie/saison-26-08-2019-29-06-2020
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