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EAN : 9782330035990
176 pages
Actes Sud (23/08/2014)
3.69/5   539 notes
Résumé :
On pense que le reality show est l'ultime avatar du spectacle de masse. Qu'on se détrompe. Il en est l'origine. Son créateur fut Buffalo Bill, le metteur en scène du fameux Wild West Show. Tristesse de la terre, d'une écriture acérée et rigoureusement inventive, raconte cette histoire.
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Critiques, Analyses et Avis (125) Voir plus Ajouter une critique
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sur 539 notes
Figure mythique de la conquête de l'Ouest, Buffalo Bill a entretenu sa propre légende par le biais de représentations dans lesquelles il se mettait en scène avec de vrais indiens et rejouait les scènes de batailles qui avaient fait sa renommée. Son spectacle, le Wild West Show, créé en 1882, dix ans avant l'exposition universelle de Chicago, fait le tour des Etats-Unis et de l'Europe, mêlant la réalité au mythe et provoquant un véritable engouement chez les spectateurs. Buffalo Bill est à l'origine du concept de show-business, pionnier de ce qui deviendra une marque de fabrique américaine.


Mais derrière ce décor en carton-pâte se cache une réalité beaucoup moins attirante, celle d'un peuple martyrisé, avili, humilié, condamné à rejouer sa propre destruction par ceux-là même qui en sont à l'origine. Un peuple exploité, exhibé comme un trophée et qui, plutôt que de susciter la compassion, alimente la peur et la haine.


Dans « Tristesse de la terre », Eric Vuillard dresse le portrait d'un homme dépossédé de lui-même, réduit à jouer toute sa vie son propre rôle, mais il dépeint également l'image d'une nation qui s'est construite dans le sang, sans se soucier de la dignité humaine. Sans être moralisateur, l'auteur nous place face à la réalité des évènements, il nous invite à réfléchir au sens de nos actes ainsi qu'à leurs conséquences. L'écriture est d'autant plus forte qu'elle est belle, éloquente. Les mots, leur sonorité, nous frappent et nous heurtent profondément, jusqu'à nous bouleverser… « Tristesse de la terre » est un texte percutant, riche en émotions et qui donne à réfléchir.
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D'abord intriguée par l'interview qu'Eric Vuillard avait eu avec François Busnel dans La Grande Librairie, j'ai eu quand même beaucoup de mal à rentrer dans ce livre.
De par mes études, mais pas seulement, je m'étais intéressée au sort des Indiens d'Amérique, alors le voir du point de vue de Buffalo Bill - devenu aussi emblématique pour les Etats-Unis et leur identité que Ronald McDonald - pourquoi pas !

La lecture des 100 premières pages a été laborieuse car je le lisais comme un roman, or Tristesse de la terre, malgré ce que ce titre poétique suggère tient plus de l'essai que du roman. Et, l'écriture de l'auteur n'est pas toujours très digeste non plus. Souvent j'avais l'impression de lire Nelson Monfort… Un style qui convient difficilement à la lecture. Pourtant, c'est dans les 60 dernières pages que le livre tient toute sa force.
L'auteur nous montre bien sûr le cynisme dont les Américains ont fait preuve vis-à-vis de ce peuple qui avait aidé leurs ancêtres à survivre sur cette terre qu'ils ne connaissaient pas. Eric Vuillard prend surtout comme exemple le tragique épisode de Wounded Knee qui contient à lui seul dans ces deux pauvres mots une grande partie de ce qu'a été ce génocide toujours pas reconnu par le gouvernement américain à ce jour.

Enfin, ce n'est pas réellement le sujet. le Wild West Show ! Un spectacle folklorique qui est certes tombé aux oubliettes depuis bien longtemps mais qui illustre parfaitement un certain nombres des fondements de la société américaine : le spectacle ! le spectacle et tout son rapport ambiguë au réel qu'il remanie et finit par imposé comme vrai à coup de tours de passe-passe plus impressionnant pour un public en attente de sensations.

Une fois passé la partie un peu pénible de ce court récit, un seul sentiment s'impose une fois le livre fermé : l’écœurement. Se dire que ce décor en carton pâte qui a servi des fables pseudo-historiques (limite révisionnistes) ait pu ériger en héros quelqu'un que l'on considérerait aujourd'hui comme un raté… C'est tout simplement hallucinant. Comme quoi le paraître a un pouvoir bien plus grand qu'on ne l'imaginerait, et sur du long terme en plus. Heureusement, les livres aident à lutter contre ce reformatage de la mémoire.
Eric Vuillard n'apporte certes rien de nouveau à tout le travail fait par les historiens ou des Amérindiens qui se font gardiens de leur très fragile passé, mais il a le mérite d'amener le public (plus ou moins averti) à se poser des questions sur notre propre rapport au spectacle.
Et j'imagine que pour ceux qui ne sont pas familiers de cette partie de l'histoire américaine, Tristesse de la terre leur fera découvrir l'envers du décor. Et pas seulement du Wild West Show.
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Des Cow-boys, des Indiens et des bisons – pas morts – sous le toit d'un grand chapiteau. Il parcourt la France entière, de Marseille à Nancy. Il vient de Londres, de Vienne ou de Florence. le Wild West Show en tournée mondiale. Les hommes se précipitent pour voir ces sauvages indiens, des plumes sur la tête. Les enfants se cachent derrière les gradins pour regarder les cow-boys tirer sur les Indiens et violer les Indiennes. Un parc à thème itinérant, le grand cirque où les éléphants et autres tigres sont remplacés par des chevaux et des bisons – sages, et les fouets par des Winchester. Au sommet du show, la rencontre entre Buffalo Bill et Sitting Bull.

Sous le chapiteau, de la poussière. Des sabots des chevaux et des bisons, sur le parterre de terre aménagé en l'occasion de cette festivité, la poussière se soulève et s'envole. le rythme sourd des sabots qui cognent la terre comme ma tempe. Quelle est triste cette terre, cette poussière d'antan, où des gouttes de sang s'y trouve mêler, du sang d'hommes, du sang de bêtes. Une odeur de poudre et de sueur embaume le chapiteau, comme les grandes plaines de l'Ouest sauvage. Les yeux piquent, par la fumée des carabines, par les incendies des terres, par les camps d'indiens brûlés.

Soleil. Au petit matin, la brume lève le voile sur les collines rougeoyantes. Au sol, des dizaines, des centaines, des milliers d'indiens morts. Au sol, des dizaines, des centaines, des milliers de bisons couchés, abattus plus par jeu que par nécessité. C'est la tristesse de la terre. Mais the show must go on… Sur cet air frais qui transperce les poumons de sa lame d'acier, je tente de respirer sur ce spectacle bouillonnant pour l'époque, affligeant avec le recul de maintenant. le chapiteau se démonte en une nuit, la poussière est balayée d'un coup de vent, cap sur d'autres horizons. Retour à Cody, Wyoming.

Avec une très belle écriture, teintée d'une ambiance froide et mélancolique, cette « Tristesse de la Terre » se trouve être un parfait complément d'une autre lecture très ancienne mais inoubliable, « à la grâce de Marseille » de James Welch.
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Qu'est ce qui peut bien se cacher dans ce court roman derrière ce titre ?
Honnêtement, aucune idée avant de l'ouvrir et surement aucune raison de penser croiser Big Foot, Buffalo Bill et Sitting Bull .
Et pourtant, ce tristesse de la terre nous narre le destin de Buffalo Bill et bien plus que cela.
Qui est pour vous Buffalo Bill ?
Pour moi, un cow boy, tout sauf un pied tendre , un mateur de peaux rouges , un gars qui aveugle l'adversité avec un sourire ultra brite . Une légende de la ruée vers l'Ouest .
Mouais , j'avais tout faux.
William Cody de son vrai nom a bien fréquenté les vastes plaines de l'ouest dès son jeune âge, il a bien servi de guide à la cavalerie , mais c'était une tanche en tant que militaire .
Par contre, c'était un "dégommeur" hors pair de bisons (d'où son surnom) et entre deux beuveries , il raconta son histoire qui allait être enjolivée par un peu scrupuleux scribouillard qui allait le pousser vers la légende . Et William y crut à sa légende et monta le premier grand show avec quelques autres escrocs. Un show mondial, le Wild West Show , qui s'est produit en France et qui est cité au pied du Bataclan. Des millions de spectateurs .
Et quand comme moi, tu n'en savais rien , tu prends ton pied à lire un truc pareil, l'écriture de Vuillard faisant le reste.
Parce que tout est surprise . Bill était une escroc mais un très bon "faiseur" de spectacles. Il alla chercher Sitting Bull (c'est un peu con pour un nom de chef indien je trouve pourquoi pas Sleeping Bull non plus ?) pour le faire jouer, traversa l'Atlantique pour enrôler des survivants du massacre de Wounded Knee . Il réécrit l'histoire aussi , transformant les massacres en batailles, fonda sa ville.. Quel génie !!!
Mais derrière le personnage , il y a la persécution d'un peuple, le génocide pourrions nous dire et le rôle de "l'entertainment" dans l'écriture de l'histoire. Des thèmes abordés avec finesse, intelligence .
Buffalo Bill le chainon entre les spectacles de proximité et la mondialisation du divertissement.
Un livre extraordinaire.
Mais j'ai un doute. Il y a dernier chapitre sur un Wilson Bentley. Je me suis dit, putain , tu vas voir que Buffalo Bill lui a inspiré ses futures bagnoles ...
Ben non , rien , je n'ai pas vu le lien .Que vient faire ce chapitre ? Un peu comme quand je devais faire des rédactions de 200 lignes que c'était plié en 150 et que je parlais de mon chien les 50 dernières :). Dommage.
Mais sinon , je tire mon stetson à l'auteur.

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Tristesse de la terre possède une force inversement proportionnelle à sa taille. Ni roman ni essai mais navigant entre les deux, le livre raconte la folle équipée du Wild West Show mis en scène par le célébrissime Buffalo Bill, à la fin du XIXème siècle.

William Cody est entré dans la légende en tant qu'un des pères fondateurs de l'American Way of Showbiz. Ses spectacles grandioses en taille et nombre d'acteurs et figurants faisaient revivre les grands moments de la conquête de l'Ouest sauvage, les guerres indiennes et les figures mythiques telles que Kit Carson, Anny Oackley et autres. Quitte à édulcorer la véracité historique. Ou à la violer purement et simplement (un Little Big Horn où Custer est sauvé in extremis... par le grand Bill lui-même...).

Si je n'ai pas vraiment apprécié le style particulier d'Éric Vuillard, j'en reconnais son efficacité sur ce court récit. Pas sûr qu'un pavé n'aurait pas fini par devenir irritant à lire.
On ressent dans cet ouvrage tout le cynisme et l'amertume de la vision des vainqueurs américains et des hommes qui mettent ces "victoires" en scène. L'auteur ne nous apprend rien de nouveau sur le traitement des populations indiennes, humiliées, déportées, massacrées. Annihilées au nom de la Civilisation, du Progrès. du pouvoir blanc... Rien de nouveau certes mais ça n'en est pas moins douloureux pour autant.

Quant à l'histrion Buffalo Bill, ses excès, ses succès phénomenaux en Amérique et en Europe ne l'empêcheront pas d'être mis au rencart. Adulé, choyé par le public et la presse, il tombe peu à peu dans la ringardise, has been voué au néant par des masses avides de toujours plus de show, plus de nouveautés, plus de variétés.
Exit Grand Bill, le spectacle doit continuer...
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critiques presse (6)
LeFigaro
07 novembre 2014
Étrange livre que ce court récit tendu et nerveux comme l'appaloosa des plaines, dans lequel le lecteur est constamment pris à témoin, interpellé, chahuté par ce portrait féroce de la star en veste à franges et cette évocation en creux du calvaire indien.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Chro
28 octobre 2014
Le Wild West Show inaugure selon lui l’ère de l’entertainment de masse, fonde un certain mythe de l’Amérique et change les vaincus en figurants, falsifiant ainsi leur propre drame. Éric Vuillard offre à cette falsification le contrechamp de la littérature, sa compassion supérieure et sa vérité, à la fois plus profonde et plus mélancolique.
Lire la critique sur le site : Chro
LesEchos
01 octobre 2014
Dans un style élégant, où il mêle le grotesque et le pathétique, le poignant et le sordide, Eric Vuillard nous entraîne dans les coulisses du mythe dévoilant « l'autre versant de la fable. La haine ». Carton plein.
Lire la critique sur le site : LesEchos
Bibliobs
12 septembre 2014
Cette glaçante puissance du simulacre est au centre du bref chef-d'oeuvre de Vuillard. Il n'empêchera pas les enfants de faire les Indiens. Lui n'a que son écriture pour lézarder la légende. Mais elle a l'extraordinaire précision d'un cow-boy d'élite.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Telerama
10 septembre 2014
Vuillard n'a pas son pareil pour piocher dans quelques mètres de films épars, les restaurer, zoomer sur les détails, ajouter du contraste, de la netteté.
Lire la critique sur le site : Telerama
Lexpress
25 août 2014
Une fois de plus, Eric Vuillard déploie sa maîtrise du récit et de l'emploi du futur pour raconter les choses du passé. Et la tristesse du monde.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (140) Voir plus Ajouter une citation
Les baïonnettes déchiraient les bras, ripaient sur les crânes. On braillait des ordres impossibles à entendre. Les canons tiraient sur les tentes, au hasard. Les châlits s’écroulaient, carbonisés. On courait de toutes parts. Des chariots s’effondraient sous le poids des corps. Puis les canons se mirent à tirer en direction de la plaine afin d’atteindre les fuyards.
Soudain, il n’y eut plus un bruit. Ça faisait comme un drap dans le vent. Les soldats baissèrent leurs fusils. Que se passait-il ? Le silence avait quelque chose d’effarant. Les soldats se regardaient, interdits.
En contrebas, les Indiens étaient presque tous morts. Une fois réarmés les canons, il y eut encore deux, trois déflagrations. Puis des cris ; certains soldats suppliaient qu’on arrête. Il y eut même un hurlement, on ne sait pas de qui.
Ce fut tout.
Et il se leva une violente tempête. La neige tomba du ciel comme une injonction de Dieu. Les flocons tourbillonnaient autour des morts, légers, sereins. Ils se posaient sur les cheveux, sur les lèvres. Les paupières étaient toutes constellées de givre. Que c’est délicat un flocon ! On dirait un petit secret fatigué, une douceur perdue, inconsolable.
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Ce qui intéressait Elmer, c'était le spectacle, rien que le spectacle. Et s'il se foutait bien des cavalcades dans le désert, des saloons du Nebraska, et des aventures véritables de Kit Carson, s'il se foutait éperdument des coutumes indiennes, des victoires indiennes, en revanche, il voulait tout savoir sur la carrière de comédien de Sitting Bull, et ça l'intéressait bigrement plus que les véritables faits d'armes du guerrier. Pour lui, le chef indien appartenait au folklore, et peu importait son rôle à Little Big Horn, peu importait que Sitting Bull soit la traduction approximative et stupide de Thathanka Yotanka qui signifie "bison mâle se roulant dans la poussière", peu importait son silence légendaire, sa précision au tir à l'arc, peu importait qu'il ait tué son premier bison à l'âge de dix ans, qu'il ait combattu à quatorze pour la première fois et fait tomber un homme de cheval, peu importait la plume blanche de l'aigle, le nom reçu de son père, toutes ces choses essentielles aux Indiens, et à ceux qui avaient véritablement vécu ça. Peu importait que Sitting Bull ait vraiment rêvé ou non de l'oiseau-tonnerre, peu importait le soulèvement des Sioux, l'alliance avec les Cheyennes, et la défaite de Custer. Peu importait Crazy Horse et les autres, l'exil, l'emprisonnement, et la tristesse énigmatique qu'on devinait dans les yeux embués de Buffalo Bill lui-même. La seule chose qui intéressait le petit Elmer Dundy, c'était d'entendre encore une histoire du Wild West Show.
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Au petit matin, le 15 décembre 1890, une quarantaine de policiers indiens avancèrent au petit trot jusqu'à environ un kilomètre et demi du camp de Sitting Bull, puis entrèrent au galop dans le village. Tout le monde dormait. Ah ! que nous aimons le petit matin, la fraîcheur de l'air, les grandes lames de lumière sur la terre pierreuse. Mais ce matin- là, ce n'étaient pas les oiseaux qui chantaient, ce n'était pas la jeune fille qui faisait sa toilette en fredonnant dans la cabane voisine, c'étaient les sabots de quarante-trois chevaux qu'on entendait dans un demi-sommeil. Le profit, le respect du pouvoir répondent à la voix de Dieu. L'Histoire est morte. Il n'y a plus que des punaises. Le bruit de l'iniquité en mouvement se reconnait. Le général Miles est un faiseur d'exemple, un technicien de la discipline. Voici le petit jour. On est devant la cabane du chef indien. Le progrès n'a pas de temps à perdre. Soleil. L'air est glacé. Les bouches soufflent des colonnes de buée. On crie. Sitting Bull sort de sa cabane. Sa figure est comme délavée ; le passé nous arrive sans couleur.
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Reste la petite ville de Cody, dans son désert glacé. Comme un souvenir étrange planté au milieu de nulle part, énigme dont personne ne sait ce qu'elle pourrait bien nous apprendre. Depuis sa fondation, la ville a peu prospéré. Avec ses huit mille âmes, elle fait figure de halte au pied des monts. Aujourd'hui, à côté de l'hôtel Irma, qui existe toujours, un petit musée expose une ribambelle de souvenirs : armes à feu, affiches du Wild West Show, objets indiens, flore de la région, et d'innombrables photographies de notre héros. C'est le rendez-vous des amoureux du Far West. Cody serait la deuxième ville du Wyoming, un Etat grand comme la moitié de la France. Bien des touristes vont en lnde, dans le Rajasthan, d'autres filent à Bergame, admirer le Duomo et pleurer sur la tombe de Donizetti, mais celui qui n'a jamais vu ni Idaho Falls ni un rodéo à Cody est un imbécile. Quel bonheur de bouffer un T-bone sous une tête de bison, puis d'acheter des CD de country dans le Wal Mart du coin ! Ah, Cody ! Tu es comme Buffalo Bill, une ville tout à fait morte, oui, tu n'es rien qu'une autre sorte de fantôme !
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Le temps n’est pas loin où le général Sherman - qui chevauche aujourd’hui quatre ou cinq tonnes de bronze dans la plus noble allée de Central Park - déclarait que les Sioux devaient être exterminés, hommes, femmes, enfants. N’avait-il pas fait le vœu de rester dans l'Ouest jusqu'à ce que tous les Indiens, absolument tous les Indiens et ce sont là ses propres mots aient été tués ou déportés ? Et n’est-ce pas lui, encore, qui décida d’anéantir les troupeaux de bisons, la principale ressource des tribus indiennes, afin d’assurer la progression rapide du chemin de fer ? Et n’est-ce pas en tant que chasseur de bisons que Buffalo Bill lui-même, embauché par une société ferroviaire, se fit connaitre et prit son nom ?
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