Franchement pas convaincu par cette première partie d'une histoire en deux tomes.
L'histoire a un certain intérêt, mais ça construction n'est pas terrible.
Le personnage principale, Viper, qui est aussi le narrateur, est bien écrit, mais sans plus. La biopuce, le second personnage, nommée Ganja, a une personnalité assez cynique, mais comme elle n'apparait que peu dans ce tome, on n'en profite pas assez pour en faire un jugement.
L'univers proposé est du pure science-fiction, avec plein d'espèces extraterrestres bien imaginées, c'est, à n'en pas douter, le point le plus remarquable de ce livre.
L'écriture, assez basique, se laisse tout de même agréablement lire.
Par contre on voit bien que l'auteur a voulu y mettre un peu d'humour, mais franchement c'est loupé. Ça vole vraiment pas haut.
La fin laisse plus a penser que l'on referme la première partie d'un livre en deux volumes que d'une histoire en deux tomes, et c'est quand même dommage.
Pour finir je dirais que malgré quelques éléments agréables, comme l'univers proposé, on est loin d'un grand livre qu'il serait dommage d'éviter. Espérons qu'avec la seconde partie cela va s'améliorer, surtout niveau humour.
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Le Xawor se présentait comme une boule de tentacule lisses et trapus, analogues à ceux des anémones de mer terrestres; juché sur l'un d'eux, un Wok-wok dormait profondément.
Le gérant saisit un tentacule et le serra brièvement. Un geste bien humain.
- Bienvenue sur Achemar VI, M. Talon. Avez-vous fait bon voyage ?
- Excellent, bâilla l'oiseau Wok-wok. L'édition originale de Tintin au Pays des Soviets est-elle arrivée ?
- M. Viper l'a apporté en personne.
Je m'approchai du Xawor et saisis à mon tour un des tentacules, affichant mon sourire le plus protocolaire. Talon frémit. Le Wok-wok s'ébroua, déséquilibré.
- M. Viper, dit-il d'un ton froid, je vous prierai de lâcher mon sexe mâle gauche. Est-ce ainsi que vous saluez chez vous ?
Pour le crime ou le suicide, passe encore. Mais les Clowns Gris, caste dirigeante de Spirit of America avaient horreur des marginaux. Qu’un individu préférât gagner peu d’argent et vivre d’une manière fruste, plutôt que de se lancer dans la course aux creds, leur demeurerait à jamais incompréhensible. On les conditionnait dès leur enfance à lutter pour obtenir une meilleure place dans la société – et tout contribuait à les y pousser. L’entreprise était tout pour eux : une mère, une sœur, une femme et une dure maîtresse. Et s’ils lui consacraient tous leurs efforts, s’ils s’usaient à la servir comme elle le désirait, ils en étaient récompensés. Dans un tel contexte, l’herbe des fainéants, comme on l’appelait, était de toute évidence mal vue.../... En interdisant la sinsé, Spirit of America façonnait sa juridiction pour s’offrir une occasion d’envahir son encombrant voisin. Toute guerre prétend avoir une justification légale, ne l’oublions pas.