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EAN : 9782258098374
336 pages
Presses de la Cité (16/05/2012)
3.46/5   266 notes
Résumé :
Une journée d’octobre apparemment comme les autres, l’humanité découvre avec stupeur que la rotation de la Terre a ralenti. Les jours atteignent progressivement 26, 28 puis 30 heures. Tandis que certains voient dans ce changement inexpliqué un signe que la fin est proche et cèdent à la panique, d’autres, au contraire, s’accrochent coûte que coûte à leur routine, comme pour nier l’évidence.

Bientôt, la gravité est modifiée et certaines personnes sont ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (93) Voir plus Ajouter une critique
3,46

sur 266 notes
En voilà un roman intrigant. Avec un postulat inédit : et si notre terre ralentissait sa vitesse de rotation déclenchant un allongement progressif et démesuré de notre cycle horaire quotidien et habituel de 24h (passant à 36h, 48h et bien au-delà...) qu'adviendrait-il de notre civilisation ? Est-ce que l'allongement de nos journées et de nos nuits perturberait le cycle de la vie ?
Quelles sont les limites de notre capacité d'adaptation aux changement drastiques ? L'espèce humaine se montrera-t-elle plus coriace que celles des dinosaures ?

Sur ce postulat, Karen Thompson Walker aurait pu nous proposer un roman violent, angoissant et spectaculaire. Au contraire, elle choisit la carte du réalisme et de la crédibilité. Tout ce qui est décrit dans ce bouquin fait sens et ressemblerait assez à ce qui se produirait effectivement.
D'ailleurs, elle nous raconte l'histoire à travers les yeux d'une gamine de 12 ans, elle aussi à l'aube de grands changements tant corporels que psychologiques, à l'approche de l'âge des miracles, l'âge de l'adolescence.
On s'amusera des similitudes entre ces changements dans la vie de la jeune fille et celles que la planète subira.
On s'émerveillera de la prose de l'auteur et de la poésie qui s'en dégage. Car Thompson Walker choisit la lenteur, celle qui vous pénètre l'âme, qui projette des images dans vos yeux, celle qui s'attarde sur nos peurs, nos angoisses, nos questionnements.

On peut bien sur être déçu qu'elle ne projette quasiment pas son bouquin dans le futur pour en connaître, en lecteur affamé, toutes les conséquences.
On peut regretter qu'elle se cantonne à la fugacité d'une seule année pour nous décrire les changements atmosphériques et comportementaux.
Mais son roman baigne d'une torpeur langoureuse et contagieuse sans être jamais ennuyeux. Un petit tour de force.
On peut être déçu de vivre cette aventure sous le prisme d'une gamine de 12 ans réduisant le champ des possible mais permettant une vision plus humaniste et moins clinique des événements.
On peut s'agacer de vivre les atermoiements un peu longuets de cette pré-ado plutôt que de vivre une construction plus poussée et plus wild de l'intrigue.
Néanmoins, le livre séduira tout lecteur qui se laissera prendre par la main pour s'embarquer dans une histoire palpitante. 3,5/5
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J'avais repéré ce titre lorsque j'ai fait les recherches pour les sorties, le mois dernier et j'ai été ravie de le trouver dans la liste proposée par Babelio lors de la dernière opération Masse Critique. J'étais curieuse de jeter un oeil sur ce livre qui semble passer assez inaperçu sur la blogosphère française, alors qu'il pourrait très bien correspondre aux critères de lecture de beaucoup de blogueuses et blogueurs…
Alors, verdict ? En tournant la dernière page j'ai bien failli passer par la fenêtre tant le propos est lourd et déprimant mais Karen Thompson Walker nous offre-là un témoignage vraisemblable de ce que pourrait devenir l'humain en cas de « fin du monde »… Une lecture percutante même si le rythme reste très « contemplatif ».

Dans le courant du mois d'octobre de cette année-là (on ne sait pas laquelle, mais on peut présumer qu'il s'agit d'un avenir très proche), les scientifiques remarquent un ralentissement dans le déplacement de la planète. Conséquence directe du phénomène : la journée s'allonge de plus en plus (26 heures, 28, 30... 45 !…). En réponse, certains prônent le respect de la nature et décident de vivre avec le soleil, d'autres - les plus nombreux - choisissent de continuer sur le rythme des 24 heures. Un décalage de plus en plus grand se met en place, ils vivent le plus souvent la nuit et dorment le jour.
Au début, la nouveauté et le changement ont un côté divertissant mais au fil des semaines, les durées d'ensoleillement et de nuit prennent des proportions importantes : le soleil grille tout et oblige les gens à se terrer chez eux (pour éviter les risques de radiation) et les nuits sont quasi polaires. Les animaux, désorientés par le déplacement des pôles, s'éteignent : les oiseaux tombent du ciel et les baleines s'échouent. La flore est évidemment touchée elle aussi : les fruits et légumes se font de plus en plus rares ; il faut les cultiver sous des serres spéciales qui demandent trop d'énergie, les coupures de courant deviennent monnaie courante… Beaucoup font des réserves dans leur cave et leurs placards, certains paniquent, d'autres tentent de vivre « normalement » mais plus rien n'est pareil. Les gens changent, s'en prennent aux « hippies » qui ont choisi de suivre le rythme solaire, semblent réagir physiquement au ralentissement…

L'intérêt de ce livre pourrait se limiter à l'énumération des conséquences d'un ralentissement de la planète et à une présentation tragique du devenir des êtres peuplant la Terre… mais l'auteure choisit « d'humaniser » son histoire en mettant en scène une jeune héroïne - Julia - qui fêtera ses 12 ans pendant le phénomène.
Non seulement le lecteur découvre les conséquences de la fin du monde, mais il les voit surtout à travers le parcours de la petite Julia, en plein passage vers l'adolescence. La jeune fille connait les dérives de l'amitié, les premiers émois amoureux, le changement du corps, l'adultère des adultes, la maladie, la mort… Et à cause du changement ambiant, tout est démultiplié, toutes les sensations et tous les sentiments prennent un autre visage, plus tragique, plus grave… mais malgré tout, Julia continue, grandit, apprend sur les autres et surtout sur elle.

Roman d'apprentissage sur fond de fin du monde, l'histoire est belle et marquante. Mais je l'ai trouvée un peu longue parfois ; c'est très contemplatif. Tout au long de ma lecture, j'ai au l'impression d'une sorte d'accélération, de tension grandissante et je m'attendais donc, à un moment ou à un autre, à un évènement qui aurait l'effet d'une « explosion ». Et bien non. le temps passe, le ralentissement continue, les conséquences négatives sont de plus en plus nombreuses mais l'humain s'adapte et vit sa vie. Pour prendre une image peut-être plus parlante, j'ai eu le sentiment que cette histoire pourrait être représentée par une ligne droite parfaitement régulière. J'aurais aimé des pics d'action ou au moins une belle ligne montante jusqu'à un feu d'artifices… Il se passe des choses, certes, mais j'attendais autre chose.

Il s'agit d'un roman catastrophe, on se doute bien que l'humeur ne va pas être à la rigolade, mais l'atmosphère est véritablement lourde et étouffante. L'héroïne est, qui plus est, une petite fille timide, réservée et peu épargnée par les épreuves de la vie. La suivre page à page s'avère un peu déprimant et ce n'est pas toujours facile ! Si vous avez déjà le moral à zéro ou si vous avez des appréhensions au sujet de la fin du monde, attention, livre dangereux pour la santé ! Et ne vous attendez pas à un happy end… Karen Thompson Walker décrit une histoire qui pourrait très bien être réelle (pourquoi pas le 21 décembre 2012 ?) et le fait bien, jusqu'au bout. Cette proximité avec notre réalité et notre hypothétique avenir est aussi intéressante que dérangeante et angoissante… Un témoignage à découvrir mais âmes sensibles, s'abstenir !

Côté style, j'ai aimé. Karen Thompson Walker fait le choix d'embarquer complètement le lecteur dans son récit en utilisant la première personne du singulier à la manière d'un journal intime. Julia revient sur ce qui lui est arrivé, elle offre un témoignage très personnel, sa vision des choses du haut de ses 12 ans. En l'écrivant, elle sait donc ce qui va suivre (puisqu'elle l'a vécu quelques années plus tôt) et nous en donne souvent un aperçu. J'aime bien cette narration qui ne suit pas forcément une chronologie linéaire mais qui reste malgré tout parfaitement compréhensible et abordable. J'ai parfois eu du mal à m'attacher à Julia (malgré l'aspect émouvant de son témoignage) mais, en revanche, je n'ai eu aucun mal à m'imaginer ce qu'elle vivait et à ressentir cette ambiance lourde, inquiétante et étouffante que l'auteure a voulu nous offrir.


Un titre qui offre un témoignage vraisemblable d'une hypothétique fin du monde à travers les yeux de Julia l'héroïne qui arrive à grands pas dans le monde de l'adolescence… L'aspect « contemplatif » du récit est appréciable mais il m'a quand même manqué un petit je ne sais quoi qui aurait fait décoller le texte. Attention au moral…
Lien : http://bazar-de-la-litteratu..
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Découvert par hasard à la bibliothèque et emprunté avec un "Pourquoi pas?", L'âge des miracles s'est révélé être une agréable surprise.

L'histoire débute avec la prise de conscience que la durée d'une journée terrestre augmente progressivement. Hormis le fait que cela provient d'un ralentissement de la vitesse de rotation de notre planète, on n'en sait pas plus sur les causes du phénomène. Toujours est-il que le temps réel se trouve de plus en plus en déphasage avec le cycle de 24h.
Tout ceci nous est raconté par Julia, une collégienne de onze ans qui vit dans une petite bourgade côtière de Californie.

Le récit suit ainsi le quotidien toujours plus perturbé dans ses cycles naturels de tout ce qui vit sur Terre. Julia parle bien sûr de sa vie de fille unique entre un père obstétricien et une mère prof de théâtre, ancienne actrice de publicité. du collège, des autres ados de son âge, de ses pensées secrètes pour le beau taiseux de l'arrêt de bus, ... Mais aussi de la façon dont les gens réagissent face au ralentissement : surprise, peur, dépression, eschatologie, suicide etc.

Les bouleversements induits par l'accroissement des journées sont nombreux et diversifiés. Je ne sais si l'auteur s'est basé sur des hypothèses scientifiques, en tout cas sa définition donne à réfléchir. Comment faire face à des cycles dépassant les 30h? Les êtres vivants - humains, animaux et plantes - disposent-ils des capacités d'adaptation nécessaires à de tels changements? Et bien d'autres que je ne veux pas dévoiler. L'auteur a créé un ensemble de causalité cohérent (du moins à mes yeux de non-scientifique) et perturbant à découvrir. D'autant plus qu'on ne sent aucun renfort de sensationnalisme dans sa construction. Julia est au contraire une adolescente au ton posé et réfléchi.

J'avais un peu peur de me lasser des anecdotes collégiennes en lisant la quatrième de couverture. Pourtant la narration demeure équilibrée. Les faits anodins entre camarades de classe ou les petites altercations avec les parents renforcent l'idée que la vie continue en dépit des mutations.

Le rythme se déroule plutôt lentement. Ce qui peut frustrer les lecteurs amateurs de plus d'actions. J'ai aimé le tempo donné par les confidences de Julia, personnage aussi intéressant qu'attachant.J'ai aimé que l'auteur renonce aux effets spéciaux violents pour rester dans une chronique crédible.

Vraiment une belle surprise que cet Âge des miracles. J'aimerais lire d'autres choses de cet auteur.
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Super efficace pour me sortir du désespoir dans lequel m'avait plongée "l'équilibre du monde" de Rohinton Mistry. Pourtant on ne peut pas dire que ce récit post apocalyptique soit d'un optimisme forcené : pour un cause inconnue, la terre ralentit progressivement sa vitesse de rotation : les conséquences ne se font pas attendre longtemps, la vie sociale se désagrège rapidement et apparaissent parmi les humains des comportements de crise où l'individualisme le dispute au mystique. La narratrice est une gamine de onze ans, par très bien dans sa peau, secrètement amoureuse d'un camarade de classe, et fille unique d'un coupe de la classe moyenne. Si Julia vit en Californie, l'ensemble de la planète est bien sûr rapidement concerné par les bouleversements occasionnés. Les gouvernements réagissent rapidement pour conserver un semblant de vie normale : on continue à utiliser le découpage en 24 heures des journées. Seuls quelques communautés décident de suivre le nouveau rythme dicté par la rotation terrestre, avec un décalage de plus en plus énorme.

C'est très bien écrit, assez crédible et le principal reproche que je ferais, c'est que c'est trop court! Il aurait été possible de développer le thème, avec les conséquences géopolitiques et écologiques. le comportement humain peut devenir rapidement illogique et ingérable lorsque les repères habituels disparaissent ( point n'est besoin pour cela d'une énorme catastrophe!)

Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Nous suivons Julia, jeune collégienne de bientôt douze ans, dont on va suivre le récit alors que, dans un avenir proche, la Terre se met soudainement à ralentir. Cela a directement des conséquences puisque les journées et les nuits vont s'allonger de plus en plus, jusqu'à atteindre des temps impensables de plus de 48 heures... La majorité de la population décide de garder un rythme de 24 heures, bien que cela entraine un décalage devenant de plus en plus grand...
Bientôt, au fil des jours, des semaines puis des mois, cela devient de plus en plus difficile à gérer et à vivre. le ralentissement a de lourdes conséquences sur les animaux (les oiseaux, les baleines...) mais aussi sur la nourriture...
C'est Julia, de son jeune âge, qui va alors nous raconter ce phénomène étrange durant toute le roman... !

Le concept de ce livre était vraiment intéressant ! Il était extrêmement original, dépassant tout ce que j'avais pu déjà voir jusqu'à là.
Pourtant... j'ai bien aimé, mais sans plus.
Premièrement, j'ai eu du mal avec l'âge des personnages : Julia a presque douze ans, Seth, Hanna et tous ceux de sa classe ont ce même âge. Je préfère nettement quand les personnages principaux sont plus âgés que moi ou ont mon âge, car là ils me paraissent... 'gamins' (désolé pour le terme, moi-même je n'ai pas beaucoup de différence avec eux je sais ^^'). Je les compare aux personnes de mon collège qui sont en Sixième/Cinquième, j'avoue que j'ai du mal ^^' Je sais que je dis ça alors que je n'ai que quatorze ans (bientôt quinze !), mais j'ai bien plus de facilités à m'identifier aux personnages, à les comprendre et à m'attacher à eux quand ils ont au moins mon âge... !
Deuxièmement, je ne me suis pas sentie très proche du personnage principal, Julia. Son âge joue beaucoup je pense, mais à part un peu de pitié pour elle (avec son père, sa mère malade, sa meilleure amie qui se révèle être une fausse amie de merde, et le fait qu'elle n'ait pas vraiment d'amis...) je n'ai pas ressenti énormément d'attachement à son égard...
Quant à Seth, non plus. A vrai dire, pareil : j'ai eu du mal à m'attacher à lui car il est plus jeune que moi, je le vois comme un gamin alors que j'ai l'habitude de me projeter les personnages comme étant plus âgés... Ça a été compliqué de m'attacher vraiment à lui, du coup ^^'
Troisièmement, donc, c'est un roman très contemplatif. le temps passe lentement et au final, il y a assez peu d'actions. Les conséquences sont de plus en plus nombreuses mais la population s'adapte et continue à vivre. On suit la vie de Julia pendant ce phénomène durant une seule année. On n'a pas les conséquences totales du ralentissement, et j'ai trouvé ça dommage, quelque part. J'aurais bien aimé savoir. le dernier chapitre est très bien rédigé, j'ai même adoré le lire et j'aurais aimé en savoir davantage. Davantage dans les détails. Parce que, mine de rien, ce ralentissement reste un phénomène que je n'avais jamais vu dans d'autres livres d'anticipation, ce qui fait que ça reste très intriguant, très intéressant et très original également.

Je n'ai donc pas adoré, j'ai passé un moment "sympa-mais-sans-plus". Je ne regrette malgré tout pas de l'avoir lu, mais je suis un peu déçue. J'avais vraiment envie d'aimer ce bouquin pourtant ! Dommage !...

N'empêche que le livre reste bien écrit, peut-être que vous l'apprécierez plus que moi... ^^
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Citations et extraits (47) Voir plus Ajouter une citation
Je suis toujours ébahie par l'étendue de notre ignorance d'alors.
Nous avions des fusées, des satellites et les nanotechnologies. Des bras et des mains robotisés, des engins qui arpentaient la surface de Mars. Nos véhicules aériens non pilotés, contrôlés à distance, pouvaient repérer des voix humaines à trois kilomètres. Nous savions recréer de la peau synthétique, cloner des brebis. Le coeur d'un mort pouvait pomper le sang d'un étranger. Nous avancions à pas de géant dans les domaines de l'amour et de la tristesse - nous disposions de médicaments pour simuler le désir, pour dissiper le chagrin. Nous accomplissions toutes sortes de miracles : rendre la vue aux aveugles et l'ouïe aux sourds, faire apparaître des bébés dans les ventres de femmes infertiles. A l'époque du ralentissement, des chercheurs qui travaillaient sur des cellules souches étaient sur le point de guérir la paralysie - il y avait fort à parier que les paraplégiques auraient rapidement pu remarcher.
Et malgré tout, l'inconnu surpassait encore le connu. Nous n'avons jamais déterminé l'origine du ralentissement. La source de notre souffrance est restée, à tout jamais, mystérieuse.
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C'était le collège, l'âge des miracles, celui où les élèves prennent près de dix centimètres durant l'été, où les poitrines s'épanouissent d'un coup, où les voix plongent et s'envolent. Nos premières imperfections apparaissaient, mais on les corrigeait. Une mauvaise vue disparaissait grâce à la magie des lentilles de contact. Des dents de travers étaient réalignées grâce à un appareil. Une peau boutonneuse se voyait purifiée par l'application de produits chimiques. Certaines filles devenaient belles. Certains garçons devenaient grands. Quant à moi, je continuais à ressembler à une gamine.
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- Tu n’observeras pas les étoiles telles qu’elles sont aujourd’hui, mais telles qu’elles étaient il y a des millénaires, poursuivit-il. Tu vois, elles sont tellement loin qu’il faut des siècles pour que leur lumière nous atteigne.
(...)
J’aimais cette idée que le passé puisse être conservé, fossilisé dans les étoiles. Je voulais croire que quelque part, à l’autre bout du temps, à cent années-lumière d’ici, quelqu’un d’autre, une créature d’un futur lointain, pourrait voir une image de nous deux, mon père et moi, à cet instant précis.
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Je suis toujours ébahie par l’étendue de notre ignorance d’alors.
Nous avions des fusées, des satellites et les nanotechnologies. Des bras et des mains robotisés, des engins qui arpentaient la surface de Mars. Nos véhicules aériens non pilotés, contrôlés à distance, pouvaient repérer des voix humaines à trois kilomètres. Nous savions recréer de la peau synthétique, cloner des brebis. Le cœur d’un mort pouvait pomper le sang d’un étranger. Nous avancions à pas de géant dans les domaines de l’amour et de la tristesse - nous disposions de médicaments pour stimuler le désir, pour dissiper le chagrin. Nous accomplissions toutes sortes de miracles : rendre la vue aux aveugles et l’ouïe aux sourds, faire apparaître des bébés dans les ventres de femmes infertiles. A l’époque du ralentissement, des chercheurs qui travaillaient sur des cellules souches étaient sur le point de guérir la paralysie - II y avait fort à parier que les paraplégiques auraient rapidement pu remarcher.
Et malgré tout, l’inconnu surpassait encore le connu. Nous n’avons jamais déterminé l’origine du ralentissement. La source de notre souffrance est restée, à tout jamais, mystérieuse.
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On prétend que les humains ont à leur disposition des centaines de langages pour se comprendre les uns les autres, qu’ils peuvent déceler des messages dans les mouvements les plus infimes du corps, dans les expressions les plus fugaces d’un visage, pourtant, étonnamment, ce matin-là, j’avais communiqué avec une efficacité incroyable l’opposé de ce que je désirais le plus au monde.
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Karen Walker présente l'héroïne son roman L'Âge des miracles
Interview vidéo de Karen Thompson Walker, à l'occasion de la parution de son roman L'Age des miracles, paru aux éditions Presses de la cité. Entre roman d'anticipation et d'apprentissage, L'Age des miracles est un livre visionnaire sur la capacité d'adaptation de l'Homme, poussée ici à son paroxysme.
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