AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782070306909
304 pages
Gallimard (22/06/2006)
3.46/5   14 notes
Résumé :
Elle avait peur. Terriblement peur. Elle n'était pas la seule. Mais elle l'ignorait. Elles étaient cinq à trembler. A renifler l'odeur fétide de la terre, gorgée d'eau croupie. Cinq, à se croire seules. Chaque femme était enfermée dans une cage, isolée des autres par des kilomètres de galeries souterraines. La distance aurait suffi à les maintenir dans l'illusion de la solitude. Mais leur kidnappeur en avait jugé autrement. A toutes fins utiles, il leur avait tranch... >Voir plus
Que lire après Portées disparues : Une enquête du commissaire Jeanne DebordsVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Un peu spécial ce petit polar que je ne suis pas sure d'avoir aimé et qui pourtant avait tout les ingrédients pour me plaire. le fond ou l'intrigue si vous préférez ; des femmes sont enlevées et enfermées dans des cages. A côté de cela, sans que l'on ne sache pas trop pourquoi au départ, on nous décrit le quotidien d'une famille bourgeoise dysfonctionnelle et empêtrée dans les non-dits. Vient s'ajouter à cela l'histoire d'un ancien gardien de zoo à la retraite qui se met dans la tête de se recréer une sorte de petite arche de Noé au sein de cet ancien établissement. Et vient se mêler à tout cela l'histoire d'Irma, de Jeanne du Bureau spécial des disparitions. Spécial c'est le moins que l'on puisse dire de ce bouquin où j'ai vraiment eu du mal à entrer dedans et à m'y retrouver dans toutes ces histoires parallèles, dans ces narrateurs qui changent sans cesse et sans préavis. Sans compter l'atmosphère et les personnages parfois surréalistes ; le déluge, les rats, les bestioles sauvages qui se promènent tranquillement dans les souterrains sans s'en prendre aux humains qu'ils y croisent, le petit vieux qui va contempler une des captives "si belle" sans trop se poser de question, allant jusqu'à danser et faire la fête avec une autre des prisonnières, son pote qui vient lui donner un coup de main et qui s'impatiente quand les flics le retiennent parce que bon il "commençait à trouver la plaisanterie un peu longue et fatigante", la survivante qui tombe sur un des petits vieux qui auraient pu mettre fin à tout cela depuis deux ans déjà ou du moins la libérer ne trouve rien d'autre à faire que de l'inviter à aller prendre un café, ..et j'en passe. En fait c'est un roman policier mais si on y regarde de plus près, y'a vraiment de l'action avec les flics que sur 5 pages peut être. Tous les éléments intéressants ne sot pas creusés et l'on se retrouve pollué par les états d'âmes des personnages secondaires qui n'apportent d'ailleurs pas grand chose à l'intrigue. Il s'agit à priori du second tome d'une série policière mais si les autres tomes ressemblent à celui-ci, je ne suis pas sure d'avoir envie de les découvrir, même si je dois reconnaître que l'écriture de l'auteure démontre d'un certain talent littéraire. Mais la lectrice que je suis, pas académique pour un sou, a besoin de plus pour savourer un livre.
Commenter  J’apprécie          10
J'ai choisi ce livre comme celui que j'appréhendais de lire dans le challenge multi défis de Babélio. J'ai gardé de mauvais souvenirs de Au malheur des dames de cette auteure et cet opus ne m'a pas réconciliée avec elle, vraiment pas plus passionnant.Je ne vais pas dire qu'un livre est mauvais, vu le travail que son écriture demande et le fait que je serais incapable d'en faire autant. Je dirai simplement que les ouvrages de Lalie Walker ne sont vraiment pas ma tasse de thé.

Deux histoires se déroulent en parallèle tandis que la commissaire Jeanne Debords essaie de les démêler. Elle a été nommée à la tête d'une nouvelle brigade s'occupant de disparitions. Et il y a fort à faire, car à Saint-Mandé, en trois ans, cinquante femmes ont disparu le 5 de chaque mois sans qu'il y ait l'ombre d'une piste. D'ailleurs personnes ne semblent vraiment s'en soucier.

La famille Steiner est dysfonctionnelle et c'est seulement à la toute fin du livre qu'on comprend le rapport de ces personnes avec les disparitions, très longtemps on se demande où l'auteure veut en venir. La mère, Sylvia est aigrie et ne s'entend ni avec son mari, chirurgien célèbre, ni avec ses quatre filles adolescentes et jeunes adultes. Elle leur reproche de l'avoir empêchée de devenir cantatrice comme elle le souhaitait. Il n'y a aucun atome crochu entre mère et filles. Cassandre, l'aînée et un des personnages principaux est dessinatrice de mode, Marie est étudiante comme ses deux autres soeurs, elle rêve de devenir écrivain, Emilie mange sans cesse et prend du poids, ce qui déclenche la fureur de sa mère, Lola ne tient presque aucun rôle dans l'histoire. Sylvia est encore plus furieuse contre son mari depuis qu'il a acheté une toile de Rachel Hanka, une jeune peintre polonaise, sur le thème d'une variation autour du Cri de Munch. La famille est en crise permanente jusqu'au suicide de Marie.

L'autre histoire se déroule dans les sous-sols du zoo abandonné dans lequel sont retenues cinq femmes, mais on ne nous parle que de Nathalie qui refuse son sort et se bat pour survivre contrairement aux quatre autres. L'assassin vient voir et humilier ses victimes. Dans le sous sol rôde aussi Alfred, l'ancien gardien du zoo qui a caché quelques animaux dont un lion dans les galeries souterraines et s'en occupe avec amour. On comprend peu à peu que les corps des disparues servent à nourrir les animaux.

L'enquête progresse lentement et de façon embrouillée. L'ambiance est surréaliste : Il pleut sans cesse, la ville grouille de rats comme si la peste menaçait (un clin d'oeil à Camus ? Mais aucune commune mesure entre un chef d'oeuvre et ce misérable polar). la soeur de Sylvia a le don de voir l'avenir, elle prévient Cassandre du suicide imminent de Marie qui n'y croit pas et ne fait rien, le complice de l'assassin est fou et parle avec une soeur imaginaire (ou pas). La clé de l'énigme est le secret de Sylvia.

Toutefois un polar improbable, on espère que la police réagirait avant que cinquante femmes disparaissent d'une petite ville. La psychologie des personnages principaux est bien développée. Pour moi un livre peu intéressant et loin de la qualité des polars américains ou allemands.
Lien : https://patpolar48361071.wor..
Commenter  J’apprécie          20
Encore une fois, j'ai adoré suivre cette seconde enquête du commissaire Debords. Un peu sur le même modèle que le précédent, Walker nous dépeint une famille atypique dont la vie de chacun des membres est en danger, suite aux agissements d'un tueur en série. Encore une fois, l'accent est mis sur la psychologie des personnages et c'est très rafraichissant comme lecture.
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Une rencontre a suffi pour changer ma vie. Comme s’il fallait, pour me sentir exister, que je m’incline devant une intelligence supérieure à la mienne.
Aujourd’hui, je suis tellement horrifié, effrayé aussi. Pourtant je ressens toujours cet attrait, cette exaltation intolérable et dévorante pour… NON ! Ne plus prononcer son nom… Désormais, ce sera : l’Autre.
Insondable. Insaisissable.
Ni âge, ni sexe, ni nom.
Juste une forme qui me mène à ma perte. Une ombre dont je ne dirai rien, du moins pour l’instant. Par peur de ma propre peur.
Commenter  J’apprécie          00
Là où je vis, les femmes ne sont pas encore autorisées à se promener seules. Sauf si elles sont mariées. Impression d’un autre temps, archaïque et lointain. Quant aux hommes, c’est à croire qu’ils vivent sur la place du village.
À chacune de mes sorties, ils sont là, ne font rien d’autre que de m’observer en silence. Sans mépris. Sans passion. Juste en silence. Au début, je me sentais mal sous leurs regards, francs et insistants. J’avais le sentiment de traverser la place complètement nue.
Commenter  J’apprécie          00
Jeanne souffrait d’une hypertrophie de l’odorat que les années n’atténuaient pas. Si la plupart du temps cette finesse de l’odorat l’indisposait, elle admettait qu’elle s’était révélée bien souvent être un atout précieux, spécifiquement dans son métier. Parfois, aussi, un réel plaisir.
Mais être capable de percevoir, d’identifier et de séparer, pour ainsi dire, chaque odeur les unes des autres, en les respirant toutes simultanément, cela n’avait rien d’une sinécure.
Commenter  J’apprécie          00
Les jours se suivaient, tous aussi mornes les uns que les autres. Pas un qui ne soit plus ou moins morne que les précédents ou les suivants. Non, même la morosité était lisse d’ennui, de platitude.
Seule la lecture, alors, me redonnait vie, tout en renforçant en moi cette impression d’inexistence, de vacuité. Seule mon attraction pour l’occulte et l’ésotérisme, les ténèbres et la mort, me permit de franchir le seuil d’un jour à l’autre.
Commenter  J’apprécie          00
Chaque année, on comptait par milliers les disparitions d’adultes, et par milliers également celles concernant les mineurs, chez qui les fugues ne représentaient somme toute qu’une infime partie. Le pire, se dit-il, c’est que ces chiffres sont approximatifs, le haut de l’iceberg en quelque sorte. Mais que devenaient tous ces gens qui disparaissaient ?
Commenter  J’apprécie          00

Videos de Lalie Walker (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Lalie Walker
Un aller retour dans le noir 2018 - 10 ans - par Lalie Walker
autres livres classés : romans policiers et polarsVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (37) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2864 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}