Le cadenas des impossibilités retient la porte de mon rêve
Dans sa préface, « Les Audaces de la Main à plume »,
Gérard Durozoi revient sur l'existence d'un groupe s'affirmant surréaliste, dans la France soumise à l'occupation nazie. « Quels que puissent en apparaître, à distance, les limites, les impasses ou les échecs, la Main à plume a d'abord eu ce courage (certains diront que c'était un peu par inconscience) : maintenir vivant le surréalisme dans les conditions sociales et politiques qui lui étaient les plus défavorables ». Une opposition à un air du temps nauséabond. Intérêt pour le jazz, innovation, pratique des poèmes collectifs…
Dans leur présentation,
Anne Vernay et
Richard Walter parlent, entre autres, d'activité semi-clandestine, de « donner à lire », de « part d'échecs et de zones d'ombres ». Elle et ils expliquent les critères de sélection des oeuvres présentées…
Une anthologie, où chacun-e, en fonction de ses sensibilités, trouvera à méditer, à rêver…
Du « Je ne se porte que trop bien » de
Jean-François Chabrun, aux voyages nocturnes et aux rêves « Géographie nocturne » du même auteur, de la « systématisation du hasard » à l'instauration d'un nouvel ordre d'idées, de la mise en commun « afin de nous inciter sans cesse à pouvoir un jour la faire en commun », du monde des objets aux voix du monde, contre un « capital constipé de reconnaissance et de rabâchage », des organisations de la poésie murale aux images à conquérir, des contes de l'air et de l'eau à la lanterne magique, d'enquête sur l'objet…
J'ai notamment été intéressé par « Notes sur la représentation picturale de l'objet » de Roger Brielle, « Vie de l'objet » de
Christian Dotremont, « L'avenir du surréalisme » de
Noël Arnaud dont je reproduit la dernière phrase : « le langage de mes amis, c'est le pain blanc de la nuit »
L'anthologie est complétée, entre autres, d'un texte de
Richard Walter : « La Main à plume, entre Parti ouvrier internationaliste et Parti communiste français » et d'une étude d'
Anne Vernay « La main à plume et la peinture ».
Le titre de cette note est extrait d'un texte de
Georges Mouton.
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