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Critique de LOccitanelitteraire


Avec le tome cinq, l'auteur avait mis la barre très haute, et largement rattrapé le petit couac du tome quatre qui avait pointé une baisse de qualité. du coup, j'avais un peu peur que ce tome-ci ne soit pas à la hauteur de son prédécesseur, mais heureusement l'auteur a légèrement changé de méthode avec les intrigues parallèles, et le résultat est de très bonne qualité.

Car cette fois-ci, et bien que les intrigues secondaires existaient déjà dans les tomes précédents, les intrigues parallèles à l'intrigue principale du tome (sur Fhurie et Cormia), prennent énormément de place et d'ailleurs prennent presque plus de place que celle qu'on est supposés suivre principalement. Parce que, excusez-moi du peu, il faut attendre les trois quarts du roman pour que l'histoire "principale" (Fhurie et Cormia) avance. Ce qui montre clairement que l'intrigue principale au tome n'est plus qu'une histoire parmi les autres.

Cela dit, ce défaut n'est pas si grave que ça au vu de la très bonne qualité d'écriture qui le rattrape très rapidement, là où le quatrième tome n'arrivait pas à décoller. La force de J.R. Ward résidant dans ses personnages qui sont tous très intéressants, très attachants et suffisamment profonds pour tenir le lecteur captivé uniquement avec les histoires qui serpentent leur passé. Comme Cormia dont le développement est très intéressant ici, puisque étant débarrassée des institutions très rigides des Élues, elle commence à dévoiler son véritable caractère et donc une personnalité beaucoup plus intéressante que celle de la jeune fille apeurée que l'on avait rencontrée dans le tome précèdent.

Mais aussi, on s'attarde enfin sur le personnage de Fhurie, qui avait éveillé notre intérêt depuis le début même si il ne laissait paraître qu'un être très rigide et renfermé, alors qu'il se révèle ici, être beaucoup plus torturé et complexe qu'il n'y paraissait. Ce qui est notamment retranscrit avec une poésie très spéciale pour ce personnage, une poésie qui s'appuie sur le talent artistique de Fhurie, qui à chaque fois qu'il a terminé le dessin d'une personne à laquelle il tient recouvre ce dessin de feuilles de lierre qu'il dessine par dessus jusqu'à recouvrir entièrement l'image. Une superbe métaphore qui amènera à une très belle scène de confrontation avec son passé grâce à Cormia.

Le final d'ailleurs va un peu vite puisque l'auteur à mal géré le rythme de ce tome, car on se retrouve avec les deux tiers du roman qui avancent assez lentement, puis le rythme s'accélérant d'un coup les péripéties s'enchaînent alors avec une plus grande vitesse et pratiquement plus de pause entre, jusqu'à la toute fin. Cela dit c'est le premier tome dont la fin annonce des chamboulements de grande envergure pour toute la saga à venir, dans son rapport aux traditions et aux possibilités liés à l'espèce. de plus ce tome accorde une très grande importance au développement psychologique des personnages plus qu'à celui de l'action, c'est le cas avec John et son accomplissement, ou bien avec Vhen et ses dilemmes moraux, mais surtout avec le changement de camp assez surprenant d'un personnage qui vient dynamiser le conflit entre les vampires et les éradiqueurs. La promesse de grands évènements en perspective.

Enfin bref... Une poésie soignée dans les métaphores utilisées pour rendre compte de la psychologie des personnages, en particulier de Fhurie, des intrigues toutes plus intéressantes les unes que les autres, et à l'exception des quelques longueurs qui deviennent un peu trop habituelles dans l'intrigue principale de ce tome, je n'ai rien à reprocher au roman, et je souhaite de tout coeur que cette qualité soit au rendez-vous pour les opus suivants.
Lien : https://bookymary.blogspot.c..
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