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Alexandre du Terrail (Traducteur)
EAN : 9782070787999
288 pages
Joëlle Losfeld (06/06/2011)
3.57/5   28 notes
Résumé :
Vous devriez quitter les Sureaux aussi promptement que vous le pourrez, et avant même d'avoir trouvé une autre situation.
L'endroit est bien plus périlleux que vous ne vous en doutez, bien plus dangereux que je ne le pressens moi-même ". Tel est le curieux avertissement adressé à miss Christie, une jeune institutrice de dix-huit ans qui a quitté Londres pour répondre à une annonce parue dans le Times. Arrivée dans le Norfolk, elle ne tarde pas à découvrir que... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Voilà exactement le genre de livres que j'adore ! Je remercie vivement "LePamplemousse" de me l'avoir suggéré.

Fin XIX e siècle, une jeune fille de 18 ans, Miss Christie, est engagée comme institutrice dans le Norfolk pour s'occuper d'une petite fille de 6 ans, Haidée.
Dès son arrivée, elle est enchantée par la beauté des lieux : château et jardin lui semblent magnifiques.

L'annonce en elle-même est un peu étrange "Cherche institutrice : personnes d'âge mûr s'abstenir"

Elle va aller de surprises en surprises. Il y a d'abord Mona, une petite fille de 2 ans, soeur de Haidée, dont personne ne s'occupe et qui passe son temps comme une petite sauvageonne crasseuse, à jouer au bord du marais qui ronge le jardin.

La maison en soi est finalement glacée, humide et très mal entretenue, pour ne pas dire pas du tout.
Le décor est planté avec le brouillard qui s'élève du marais, véritable cloaque qui envahit les alentours de ses miasmes malsains.

Les personnages ne sont pas moins bizarres : Mr Rayner, le châtelain, est un très bel homme sympathique qui amène un peu de joie dans cette triste demeure, tout en faisant une cour gracieuse à Miss Chritie, son épouse telle un spectre, ne parle pour ainsi dire jamais et semble vivre dans une autre dimension. Elle s'éclipse dans sa chambre dès que possible. Les voisins du village la considèrent comme folle et son mari a la réputation d'être une personne méprisable.
Pour corser le tout, Miss Sarah, une vieille fille, servante depuis plusieurs années, se met à haïr la jeune institutrice, jalouse de l'attention dont celle-ci bénéficie auprès du Maître des lieux. Entre Mr Rayner et Sarah semble régner une complicité que les fonctions de l'un comme de l'autre ne justifient pas.
Mr Reade, un voisin, semble s'attacher beaucoup à Miss Christie qui le lui rend bien, et la met en garde contre Mr Rayner et l'endroit où ils habitent : "les Sureaux".
On va de mystères en mystères et le comportement des uns et des autres semblent de plus en plus bizarre au fil du temps.

Il émane de ce livre une atmosphère glauque, mystérieuse, pleines de non-dits et de sous entendus qui vous filent la chair de poule.
Il m'a fait penser à un compromis entre Jane Eyre et Rebecca.

Un excellent livre donc à lire impérativement pour les amateurs du genre.
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Dans la lignée de "L'indésirable" de Sarah Waters et de "De pierre et de cendre" de Linda Newbery, nous voila ici aussi dans un roman gothique typique où l'on retrouve une grande bâtisse anglaise très ancienne, des personnages insondables, une atmosphère malsaine, des bruits inexpliqués, des marais omniprésents...

Le personnage principal est une jeune institutrice qui vient d'arriver dans une belle demeure isolée pour y enseigner à domicile à deux jeunes filles.
Mais très vite, l'ambiance devient lourde, son employeur a une attitude étrange, les jeunes filles dont elle a la charge se comportent de façon inquiétante, la maison la met mal à l'aise et les marais brumeux qui entourent la maison l'angoissent...bref, tous les ingrédients sont réunis pour que la pauvre jeune femme ne se sente pas rassurée au sein de son nouvel environnement.

Ce roman de style victorien n'a rien à envier à ceux de Wilkie Collins, dont il retranscrit à merveille l'ambiance angoissante des maisons dans lesquelles des choses étranges se produisent sans que l'on sache si ces phénomènes sont imputables à des humains mal intentionnés ou à des fantômes.

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Le côté "british" fin XIX : c'est vraiment ma tasse de thé !!!
C'est une vrai découverte que je viens de faire avec ce livre de Florence Warden qui a été depuis peu édité par les éditions Joelle Losfeld (Merci à eux !!!).
Ce petit bijou est comparable en construction (sur la forme) et en histoire (sur le fond) à des livres de Wlilkie Collins, il y a un peu de Brontë, d'Ann Radcliffe et de Bram Stoker. Une histoire compliquée avec une intrigue dans un environnement" vieux château" assez typique de cette période: murs froids et humides, entouré de marais, construction délabrée où la végétation est reine, très propice aux fantômes... le personnage clé est notre Miss Christie, personnage très attachant d'une naïveté incroyable à faire sourire, très portée sur les principes et sur l'éducation mais qu'on adore !
A un moment, l'intrigue m'a fait pensé à la "pierre de Lune" de W Wilkie Collins avec tous les personnages qui vont et viennent.

Il est clair qu'il faut être fan de ces romans à suspense pour apprécier : ce qui est mon cas. J'ai essayé de trouver d'autres livres de Florence Warden en français. Mais il semblerait que cela mission impossible.
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Une jeune préceptrice, Violet Christie, est engagée, suite à une annonce, auprès de la famille Rayner, dont la demeure isolée est située au milieu des bois, près d'un marais, et le plus souvent enveloppée de brouillard. le maître des lieux est beau et brillant, et passionné de musique (lui-même est un violoniste accompli), son épouse vit presque recluse dans sa chambre et semble avoir un subi un traumatisme qui l'a laissée dans un état que nous jugerons de très dépressif. Les deux fillettes du couple sont livrées à elles-mêmes. C'est ce cadre peu engageant que va découvrir Miss Christie et peu à peu les étrangetés qui sont liées à la maison du Marais. La situation évoque dès le début « le Tour d'écrou », mais le roman d'Henry James a paru en 1898, celui de Florence Ward en 1882. L'auteure anglaise n'a donc pu s'inspirer du romancier américain. Mais passées quelques similitudes entre les deux romans, celui de Florence Ward assez vite s'oriente vers le roman victorien à mystère, avec quelques éléments gothiques. Et une atmosphère évoquant celui de Jane Austen pour le déploiement des impressions et sentiments, et de l'attente amoureuse, en milieu clos, celui de la petite gentry campagnarde. On s'enfonce délicieusement dans cet univers mystérieux, reprenant la lecture du roman avec intérêt pour en découvrir les prochains développements, qui mêlent mystère, suspense et sentiments amoureux, matière idéale pour capter l'attention d'un lecteur. La grande qualité de ce roman, outre le fait qu'il déroule impeccablement sa trame (au demeurant assez prévisible), est qu'il évite les stéréotypes du bon personnage opposé au personnage absolument mauvais. Manipulation, fascination, emprise sont des thèmes que l'auteure aborde assez subtilement. Si vous avez aimé « Jane Eyre », « La Dame en blanc » (Wilkie Collins) et celle « en noir » (Susan Hill), « le Secret de Lady Audley » (Mary-Elizabeth Braddon), les romans de Daphne du Maurier, l'atmosphère du « Tour d'écrou », et par ailleurs, celui des romans de Jane Austen, la maison du Marais vous ouvre grand ses portes ! Dommage qu'il s'agisse là du seul roman de Florence Warden traduit en français.
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Dans La Maison du Marais, il est question de Miss Violet Christie qui, issue d'une famille anglaise modeste, cherche une place de gouvernante. Ce n'est pas chose aisée au vu de son manque d'expérience et de son jeune âge. C'est alors qu'une annonce attire son attention : on cherche une jeune personne pour un poste de gouvernante, photo exigée. Quelque temps plus tard, ayant été recrutée, Violet se rend dans une région reculée pour occuper son nouveau poste. A la gare, elle fait la connaissance du jeune Laurence qui produit rapidement sur elle une forte impression, mais semble peu apprécier son nouvel employeur, Mr Rayner. Rapidement, Violet verra qu'il n'est pas le seul dans ce cas dans la région. Et son nouveau poste est assez remarquable. Dans la famille je demande la mère, être hagard et fantomatique souvent caché dans sa chambre et dont la moindre apparition vous cause la chair de poule. Les enfants, entre l'aînée, agressive envers son père, et la plus jeune, qui passe ses journées à vagabonder dans le jardin en vraie sauvageonne, à se rouler dans l'herbe ou dans la boue et à se tordre de fureur lorsque le soir une domestique se charge de la faire rentrer, personne ne se préoccupant d'elle le reste du temps. Enfin le père, homme charmant et charmeur, violoniste de talent, qui semble avoir tout sacrifié pour une femme bien égoïste. La maison en elle-même est humide, malsaine. le jardin un véritable marécage, même s'il revêt un certain charme aux yeux de la jeune citadine lorsqu'elle le découvre pour la première fois. Quant aux voisins, beaucoup semblent lui être hostiles.

Petit à petit, des questions surgissent : où dort son employeur qui, paraît-il, ne reste pas le soir dans cette maison rongée par le salpêtre ? Quels sont les mystérieux visiteurs qui viennent de temps à autre ? Pourquoi la plus ancienne domestique déteste-t-elle à ce point la nouvelle venue, au point de lui faire craindre pour sa vie ? Et que penser de l'humeur lunatique de la maîtresse de maison, écrivain de renom ayant désormais tout abandonné ?

...un de ces exquis romans à mystère tels que les écrivains du XIXe savaient les faire, avec une bonne dose de suspense, de délicieux frissons, de lieux inquiétants et toujours, une fraîche héroïne pour laquelle nous devrions trembler. Et contrairement à d'autres oies blanches, notre héroïne est plutôt attachante, en particulier lorsqu'elle oublie la sacro-sainte morale victorienne pour protéger un criminel auquel elle s'est attachée. Un plaisir de lecture dont il serait dommage de se priver !
Lien : http://www.myloubook.com/arc..
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critiques presse (1)
LeFigaro
28 juin 2011
Le charme du livre de Florence Warden tient moins à son intrigue, dont on devine très vite les ficelles, qu'à son ambiance glauque, à son décor angoissant et à la façon dont la romancière sait croquer les acteurs d'une microsociété corsetée et hypocrite.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
D'où venait la haine qu'elle semblait ressentir à mon égard ? Qui sait si mon absence n'avait pas eu pour effet de calmer cette aversion inexplicable ? Et que ferait-elle - ou ne ferait-elle pas - si ces passions mauvaises reprenaient le dessus ?
Je finis par me dire qu'il valait mieux rompre le silence que me perdre en conjectures, et je lui demandai des nouvelles de mes employeurs et de ma petite élève. Haidée était malade et avait gardé le lit ce jour-là; Sarah demanderait si je pouvais aller la voir.
"Elle a pris froid, mademoiselle, en traînant autour de la mare, samedi dernier. Elle s'était mis dans la tête qu'elle pouvait vous parler là-bas. C'est de la folie, mais c'est que la petite a la cervelle fourrée de ces fariboles."
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Vous devriez quitter les Sureaux aussi promptement que vous le pourrez, et avant même d’avoir trouvé une autre situation. L’endroit est bien plus périlleux que vous ne vous en doutez, bien plus dangereux que je ne le pressens moi-même
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