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EAN : 9781095367001
Sur le Fil (09/11/2015)
3.71/5   7 notes
Résumé :
« Dans un jour ou deux, nous pourrions descendre vers la mer. Je sais qu’elle attend ça, c’est ce que tous les pensionnaires attendent. Ce que j’ai remarqué, c’est que tous ces gens qui passent par chez nous sont différents. Par leur physique, leur caractère, leur personnalité. Mais une fois face à l’océan, ils deviennent tous semblables. Comme si regarder la bande bleue de l’horizon, les vagues qui se brisent sur la plage, et l’éclat de l’écume, mélangeait les visa... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
On n'arrive pas par hasard chez Tessa. Elle dirige une pension de famille dans un village paumé qui tient dans une rue principale à une heure environ de la côte et il y fait une chaleur étouffante. On y vient pour arrêter de vivre, une manière de trouver la touche pause, essayer de trouver une sorte d'apaisement. Mais voilà on est rarement seul chez Tessa. Déjà il y a Gad son fils, différent, peut être légèrement autiste, rien n'est dit. Il a un regard particulier sur les autres, une histoire de vision de son cerveau, à droite ou à gauche, selon. Puis il y a les pensionnaires qui sont arrivés avec leurs valises. Tous différents, tous avec leur souffrance. Ils s'observent, apprennent à se connaître. L'histoire et le passé de Tessa, distillé parmi les autres histoires. On sent l'intolérable, on frôle mais on ne saura rien. Elle couve son fils tout en lui donnant des responsabilités. Gad aime l'odeur du cambouis, il répare un minibus, il veut emmener les pensionnaires au bord de la mer pour leur rendre le bonheur et la joie.

C'est le genre d'histoire qu'on commence sans pouvoir s'arrêter, le style de l'auteure nous emporte dans son monde, c'est passionnant, c'est bouleversant.



Merci à Babelio et aux Éditions Sur le Fil pour cette découverte

Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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Tout d'abord merci à Masse critique de Babelio et aux éditions sur le fil pour ce 3° roman de corinne Wargnier.
Tessa tient avec Gab, son fils attardé, une pension où différents protagonistes viennent séjourner. Chacun porte en eux une blessure de vie, d'injustice, d'amour ou de lassitude.
Lucie tente de survivre au grand amour déchu. Matias et Alix vivent une liaison clandestine où Alix tentent de le convaincre de quitter sa femme. Armand acteur en fin de carrière cherche à reprendre un sens à sa vie vide. Harold et Eunice, les derniers arrivés à la pension, dévoileront leur secret plus en avant mais Eunice ne quitte jamais un sac. le récit se déroule très lentement dans une atmosphère lourde où l'auteur explore les sentiments et états d'âme de ses personnages. Les bribes de vie, de souvenirs, de blessures sont distillées au compte goutte jusqu'à ce voyage vers l'océan où tout s'accélère. L'auteur va et vient vers chaque personnage, les entrecroise et leur donne une profondeur humaine incroyable. On souffre, on s'agace, on espère ou on attend ... et le ton monte crescendo donnant au roman toute sa force dans le dénouement qui tourne autour de Gab et Tessa.
L'auteur a une très belle écriture, poétique parfois et décrit avec brio ses personnages. On se laisse peu à peu aller dans ce récit qui au début semble un peu long mais qui prend tout son sens au fur et à mesure. Une très belle exploration de l'être humain.
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Livre voyageur aimablement lancé par Claudialucia, C'est ainsi que la vie s'est arrêtée, de Corinne Wargnier, traque quelque part une littérature de la dérive, Aticamparo, Nullepartlande, une auberge un peu comme au bout du monde étant le point de rencontre de quelques personnages essoufflés, un couple, un acteur vieillissant, une jeune femme seule et pour le moins chagrine, un autre couple plus âgé, les Wright qui sont nettement "wrong". Première partie, sur place, ils font plus ou moins connaissance,ce n'est pas leur priorité. D'ailleurs quelle est leur priorité? Une poignée de désorientés, en proie aux tourments, rupture, deuil, âge venant, se retrouvent dans cette modeste pension dont l'hôtesse est Tessa et dont le fils d'une vingtaine d'années, Gab, au comportement bizarre, fait office entre autres de chauffeur du minibus. Car une excursion est prévue.

Deuxième partie, tout ce petit monde grimpe dans le bus pour le bord de mer. Car on n'en est pas loin, ce qui nous avait un peu échappé. Personnellement j'aurais même situé Aticamparo plutôt montagneuse. On se prend à penser que l'air marin nous fera du bien ainsi qu'aux presque naufragés de cette histoire. Il n'en sera rien. C'est ainsi que la vie s'est arrêtée ne fait pas de cadeau. Nulle vraie rédemption, à quel titre d'ailleurs? le couple plus âgé gagnera-t-il un soulagement à son drame? Et les drames des autres, est-ce que le soleil les lissera pour permettre à chacun de continuer sa route? On aimerait éviter la violence. Y parviendra-t-on? le roman n'est à aucun moment fascinant. Mais il s'applique à nous immiscer malgré nous dans les crises existentielles de ces personnages pour lesquels on n'éprouve aucune sympathie particulière. Malgré le mal que j'ai eu à en faire hommes et femmes de chair, leur pusillanimité m'a semblé faire ressortir quelque chose de ma propre médiocrité. Assez désagréable, donc plutôt réussi comme roman. le livre est parti chez Gwenaelle.
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Je n'avais jamais lu ni entendu parlé de Corinne Wargnier, et je ne connaissais pas non plus les éditions Sur le fil. Aussi, quand j'ai reçu ce roman, dans le cadre d'une opération Masse Critique de Babelio, c'est avec beaucoup de curiosité que j'en ai tourné les premières pages.


J'ai pour habitude, dans chacune de mes chroniques, de débuter par un résumé succin de l'histoire. Mais Corinne Wargnier ne nous raconte pas une histoire, mais des histoires. Celle d'un acteur oublié, d'un couple illégitime, d'une femme en mal d'amour, d'une logeuse isolée et de Gab, cet enfant différent. Chaque personnage est décrit, détaillé, presque décortiqué avec beaucoup de tendresse et d'émotion. Pourtant, on navigue de l'un à l'autre sans jamais véritablement les cerner. Ils sont dans la pension de Tessa comme si celle-ci était un but ultime : la fin d'une période de leur vie, d'un amour, un deuil....


C'est magnifiquement bien écrit. La plume de l'auteur est poétique, fluide, et a ce registre légèrement soutenu qui sied aux grands auteurs : j'ai été séduite. le personnage de Gab, qui s'exprime à la première personne dans le livre, est aussi étonnant que dérangeant : il donne un éclairage nouveau sur les situations, souvent plus neutre et plus "simple" que celui que nous avons nous mêmes en tant que lecteurs, et la fin a réussi à me surprendre.

J'ai apprécié cette lecture, grâce au style de cet auteur, mais je dois avouer que le manque d'action et de péripéties m'ont quelque peu ennuyée. C'est un livre d'ambiance, qui appelle à la réflexion. Pour ma part, j'ai trouvé ces "tranches de vie" un peu trop longues à mon goût, j'aurais aimé qu'ils se passent quelque chose, un bousculement, un basculement... autre chose.
Lien : http://mademoisellemalenia.o..
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C'est ainsi que la vie s'est arrêtée, le troisième roman de Corinne Wargnier, explore l'âme humaine à travers une vision du monde singulière, empreinte de poésie, de subtilité et d'étonnement.
Lien : http://editionssurlefil.fr
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Ça le changeait du monde dans lequel il vivait. Des gens pressés, couché en deux sous les assauts du mauvais temps. L’exubérance des rues, et des passants agglutinés devant des vitrines surchargés de décors tape à l’oeil, s’inventant quantité de choses à faire. Le fracas des transports urbains, et les bardeaux de lumière qui crépitent dans la nuit et ne s’arrêtent jamais. Il le savait, la lumière et la chaleur soudaine apportaient la paix, et dénouaient les noeuds les plus serrés.
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Dans un jour ou deux, nous pourrions descendre vers la mer. Je sais qu’elle attend ça, c’est ce que tous les pensionnaires attendent. Ce que j’ai remarqué, c’est que tous ces gens qui passent par chez nous sont différents. Par leur physique, leur caractère, leur personnalité. Mais une fois face à l’océan, ils deviennent tous semblables. Comme si regarder la bande bleue de l’horizon, les vagues qui se brisent sur la plage, et l’éclat de l’écume, mélangeait les visages. Et les gestes. Les voix aussi, qui toutes finissent par dire : “Oh, comme c’est merveilleux !” Au début, il y a les bras et les jambes qui dessinent des étoiles sur le sable. Puis les corps s’alignent, comme des civières dressées côte à côte. Les yeux sont levés vers le ciel, comme s’ils le voyaient pour la première fois. Puis ils se ferment. Alors ils paraissent tous morts. Mais c’est une impression fausse. Parce que c’est peut-être le moment où ils sont le plus vivants.
Au début, j’étais étonné. Mais maintenant, je suis habitué. Et en réfléchissant bien, je me dis que c’est dans l’ordre des choses. Parce que les gens sont bizarres, et souvent incompréhensibles.
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Son histoire compliquée. Son histoire de temps qui passe, et qui éloigne de tout. Dire quelque chose. S'opposer à ce qu'il y a de terrifiant quand on vit seul. Quoi que l'on fasse, nous seuls en gardons la trace. Il n'y a que soi face à soi. Que soi face à rien.
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Et elle aurait voulu le dire. Dire qu'il y avait des moments où elle avait le sentiment de ne plus pouvoir y arriver. Montrer sa faiblesse. Ne plus se comporter comme si tout cela suffisait pour qu'on la crût forte.
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Il était difficile de croire qu'il existât une possibilité que la peur tétanisât au point d'empếcher tout instinct de survie, que la panique ne jouât pas un rôle cohérant.
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Video de Corinne Wargnier (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Corinne Wargnier
ART DATING présentent les acteurs culturels d'aujourd'hui. Les éditions Sur le Fil, publient le 3ème roman de Corinne Wargnier "Le jour où la vie s'est arrêtée". Découvrez l'auteure qui présente son roman philosophique grâce au ART DATING du 13bisTv. Tournage librairie Mille Paresses au Pradet.
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