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Henry Miller (Autre)Jean-Gabriel Guideau (Traducteur)Jean Guiloineau (Traducteur)
EAN : 9791039203203
760 pages
Archipoche (20/04/2023)
4.18/5   28 notes
Résumé :
Léonard Maurizius, homme de lettres élégant et frivole, est accusé d'avoir assassiné son épouse. Au terme d'un procès tumultueux, le meurtrier présumé est condamné à la prison à vie par le procureur Andergast. Il croupit en prison depuis plus de dix-huit ans lorsque Etzel Andergast, enfant unique du redoutable procureur, féru de justice et d'absolu, et convaincu de l'innocence de Maurizius, demande à son père de reprendre le dossier « Maurizius ». Face à son refus, ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Qu'est-ce que la justice ? Où la trouve-t-on dans ce vaste monde ? N'a-t-on pas tendance à la confondre avec le désir de vengeance ?

Maurizius est en prison depuis plus de dix-sept ans pour le meurtre de sa femme, Elli. Son père, persuadé de l'innocence de son fils, harcèle le procureur qui s'est occupé de l'affaire, le baron Andergast, afin d'obtenir une grâce. le fils du baron, Etzel, en veut à son père car il l'empêche de voir sa mère, Sophie. Féru de justice et d'absolu, après avoir rencontré le père de Maurizius, il quitte la maison dans l'espoir de retrouver un témoin de l'affaire, Grégoire Waremme, qui se cache à Berlin sous le nom de Warshauer.

À partir d'une affaire d'erreur judiciaire, Jakob Wassermann écrit un roman tragique, source de réflexions que j'ai trouvées fort justes sur la condition humaine.

La quête de justice d'Etzel se confond avec son désir de vengeance mais est-ce cela la justice ? Se servir de cette occasion pour exprimer sa colère, sa révolte.

Quant à Waremme-Warshauer, il a beaucoup voyagé : juif qui a renié sa judéité, il est parti aux États-Unis où il a, entre autres, était le témoin malheureux du lynchage d'un ami Noir et rencontré une perle rare, un M. La Due, généreux et altruiste. Ses diverses pérégrinations l'ont amené à conclure que celui qui cherche la justice dans ce monde effectue une quête vaine.

Etzel, devenu l'élève de Waremme, ne peut accepter ce cruel constat et cherche du réconfort intellectuel auprès d'un philosophe et écrivain qu'il admire, Melchior Ghisel :

« Que faire ? Qu'est-ce que c'est que la justice, si je n'arrive pas à la faire triompher ? » lui demande-t-il.
« Je n'ai rien d'autre à répondre que ceci : pardonnez-moi, je ne suis qu'un homme, un faible roseau. »

Un roman puissant, une tragédie qui fait écho à la vie de Jakob Wassermann, né en Allemagne en 1873 et qui dut s'expatrier à cause de la montée de l'antisémitisme, contre lequel il prit position. Il dut quitter l'Académie prussienne des Arts parce qu'il était juif, ses livres furent brûlés par les nazis et il mourut en Autriche d'une crise cardiaque en 1934. L'Affaire Maurizius connut en 1928 un succès mondial. Jakob Wassermann est un écrivain allemand du début du XXe siècle fort talentueux et son oeuvre mérite, selon moi, amplement d'être découverte – ou redécouverte.
Lien : https://laurebarachin.over-b..
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C'est un grand livre qu'a signé Jakob Wassermann (1873-1934). Premier livre d'une trilogie L'Affaire Maurizius (1928) est suivi de Etzel Andergast (1929) et de Joseph Kelkhoven (1934) . C'est un pavé de 624 pages si on compte la postface d'Henry Miller.

L'Affaire Maurizius est une erreur judiciaire. Leonard Maurizius a été condamné à perpétuité pour le meurtre de sa femme. Il  croupit en prison depuis 18 ans. Il a toujours clamé son innocence. Seul son père se démène pour une révision du procès. 

Etzel Andergast, 16 ans, fils du procureur qui a obtenu la condamnation de Maurizius entre en contact avec le père de Leonard. Elève brillant, garçon docile, il est élevé de manière très rigide par son père qui le tient éloigné de sa mère coupable d'adultère et interdite de contact. Arrivé à l'adolescence, Etzel recherche sa mère. L'Affaire Maurizius lui fait prendre conscience de la personnalité de son père et de sa situation familiale singulière:


Etzel, intelligent, révolté par l'injustice avait déjà manifesté, enfant, en camp de vacances des talents de justicier :

Il avait innocenté ce jeune juif, victime des menées antisémites de ses camarades en fournissant des preuves après une enquête judicieuse.

Etzel part à Berlin, sur les indications du père de Leonard Maurizius à la recherche d'un témoin capital de l'assassinat dont le témoignage a été déterminant dans la condamnation de Maurizius. Il envoie une lettre à son père lui expliquant sa démarche mais sans lui donner d'indice permettant de le retrouver.

"Il y a encore quelque chose dont il faut que je te parle, c'est de l'abominable quantité d'injustices qui vous viennent tous les jours aux oreilles. Il faut que tu saches que l'injustice est la chose du monde qui m'inspire le plus d'horreur. Je ne peux pas t'expliquer ce que je ressens quand je suis témoin d'une injustice, à mon égard ou à l'égard des autres, n'importe."

La fugue de son fils est un véritable choc pour le procureur qui ressort le dossier Maurizius et va même le visiter en prison. 

Cette intrigue compliquée fourmille de personnages complexes. L'auteur analyse tous les aspects psychologiques, les personnalités et leurs contradictions, leurs évolutions. Seul bémol d'ailleurs que cet approfondissement de chaque situation, chaque protagonistes. Je me suis parfois perdue.

Aucun manichéisme si ce n'est la rigidité du juge, et d'ailleurs ce dernier évolue avec l'histoire. Etzel, le jeune garçon qui poursuit la justice craque à la fin du roman. Cherchait-il la justice pour Maurizius ou la vengeance vis-à-vis de son père. Maurizius offre lui-aussi divers aspects pas toujours sympathique de sa personnalité. Et que dire de la duplicité de Waremme-Warschauer, juif renégat qui se lie avec les pires nationalistes puis revient à ses origines, manipulateur, séducteur et menteur, mais sensible au racisme...

"Warschauer contre Waremme, comprenez-vous ? Là-bas, comme ici, deux antagonistes. L'Europe et le passé,
l'Amérique et l'avenir "


Ce roman est d'une grande richesse. Enigme policière. Roman à tiroirs : chaque protagoniste apporte son histoire. On navigue des salons universitaires au quotidien des forçats à la prison où est incarcéré Maurizius. Là, on découvre un personnage touchant : le gardien Klakusch rempli d'humanité.  

J'ai dévoré ce pavé. Il me reste encore les deux autres livres de la trilogie!
Lien : https://netsdevoyages.car.bl..
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On ne peut limiter cet ouvrage à l'étude d'une injustice particulière : c'est bien l'ensemble de l'institution judiciaire qui est ici dénoncée dans sa parfaite inadéquation aux réalités humaines.
Institution qui, dès que l'on envisage sérieusement sa mise en oeuvre, se révèle être essentiellement, à travers ceux qui en sont l'instrument, une machine à broyer aveugle et inefficace, propagatrice à tous ses niveaux d'une injustice palpable, aux effets sociaux désastreux.
C'est à travers l'étude approfondie de ses quatre personnages principaux et de leurs motivations, que Jakob Wasserman en fait la démonstration ; les péripéties de «l'affaire», qui nous seront progressivement révélées, restant finalement à coté, presque subsidiaires.
Ce n'est donc pas là que réside le mystère mais bien plus dans l'extraordinaire tendance des êtres humains à s'illusionner ; comme s'il s'agissait de l'essentiel de ce qui à la fois les différencie et les réunit.
« Une fiction avec laquelle on a résolu de vivre est un tyran qui se refuse à voir et entendre. »
Ainsi, de cette pertinente remarque du baron Wolf d'Andergast, qui rebondit constamment dans le cours du récit ; lui-même semblant incapable de comprendre à quel point elle le concerne directement, lui qui symbolise justement toute la puissance aveugle d' «une institution qui ne possédait plus qu'un simulacre d'existence; sortie des pandectes poussiéreux, elle survivait seulement en effet dans la tête de quelques hommes qui ont tiré de formules artificielles les concepts avec lesquels ils ont contracté une symbiose de fantômes.»
Mais face à l'aveuglement du juge répond, en miroir, le monde fictif de l'accusé Léonard Maurizius, bien trop indifférent au monde réel et engoncé en son univers pseudo-romantique pour être capable du moindre discernement sur les motivations de ceux qui l'entourent.
Autre personnage clé, Grégoire Waremme, piégé dans le reniement de sa propre identité et réduit à gâcher son talent et son intelligence dans des agissements de « deus machina » de pacotille, tirant sa triste gloire de son pouvoir de manipulation sur les autres.
Mais il y a aussi, fort heureusement, la frêle mais volontaire silhouette du jeune Etzel d'Andergast qui illumine le récit de sa droiture et de son intelligence sensible sans jamais s'illusionner sur lui-même : «On n'a pas l'âme assez simple, se dit-il gravement; il faudrait qu'elle le fût davantage; on ressemble à un crayon trop finement taillé dont la pointe se casse dès qu'on se met à écrire.»
On regrettera par contre que les intéressants portraits de femmes, portants sur des caractères très différenciés, aient juste été entamés et nous laissent donc quelque peu sur notre faim.
On ne pourra oublier de replacer tout cela dans le contexte historique de cette fin des années 20 en Allemagne : cet ouvrage figurera en effet sur les listes de livres que les nazis désignèrent comme étant à bruler en priorité, cinq années après sa parution en 1928.
Il n'était alors déjà plus question de traiter des problèmes humains.
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J'ai découvert « L'affaire Maurizius" au hasard d'une table chargée d'ouvrages chez mon libraire, je me suis souvenue qu'il était cité dans une de mes précédentes lectures pour illustrer l'erreur judiciaire comme un processus, une mécanique, dont il réussissait à démonter certains ressorts. Effectivement, la structure du récit repose sur la condamnation d'un homme pour un crime dont il se défend être l'auteur. Néanmoins le roman de Jakob Wassermann ne peut être enfermé dans le genre des chroniques judiciaires dont l'objectif serait de dénouer la vérité à la façon d'une enquête revenant sur les faits afin que la justice triomphe. Au delà des apparences effectivement, la justice ne triomphe pas et le génie de l'auteur repose sur la qualité de sa démonstration.
Il construit sa narration sur deux personnages en opposition, un père le procureur Andergast et son fils de 16 ans Etzel. La force du récit repose sur l'analyse de ce duo que tout oppose, c'est à travers cette opposition que l'affaire Maurizius va prendre corps. Au delà même des faits et parce que la nature humaine ne se limite pas aux actes qui lui sont attachés, l'auteur excelle à mettre en place un drame dont les ressorts tiennent plus aux émotions et aux passions qu'au hasard des faits. Il réussit par ailleurs à montrer l'engrenage terrible que l'enfermement entraîne au-delà même de la question de la culpabilité. « L'affaire Maurizius est bien un livre virtuose pour la précision des portraits psychologiques, approfondis et justes, pour l'écriture, ciselée et riche, pour la construction de la narration, aux perspectives emboitées, qui met en relief les ressorts personnels de chacun. Il est dommage que Jakob Wassermann qui a l'étoffe d'un Thomas Mann ne soit pas d'avantage reconnu parmi les écrivains qui ont marqué le 20ème siècle.
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Allemagne, début du 20e siècle.

Le jeune fils d'un procureur rigide et très conservateur découvre par hasard que son père est peut-être à l'origine d'une énorme erreur judiciaire qui fait croupir un innocent en prison depuis 20 ans.

Il se met alors en devoir de rétablir la vérité et, pour cela, fugue à la rencontre des témoins clés.
Cette fuite sera l'occasion pour son père de faire son propre examen de conscience.

Peut-on réparer une erreur judiciaire 20 ans après ?
Peut-on, déjà, en avoir la véritable volonté ? Qu'est-ce qui est vraiment en jeu ? La vie d'une personne, un principe, une institution, la cohésion de la société ?

Ce sont les questions posées par ce formidable roman, basé sur une erreur judiciaire réelle du début du 20e siècle.

Au-delà de l'intrigue finement ciselée, Jakob Wassermann y développe une profonde réflexion sur la notion de justice, en tant que concept et institution. Est-il par exemple possible de traduire un concept en lois et procédures ?

Wassermann fut un auteur de tout premier plan au succès mondial, l'égal allemand De Balzac ou des grands auteurs russes.

Pour autant, son oeuvre immense a été méticuleusement effacée par les nazis, tous ses livres détruits. Depuis lors, elle a du mal à ressortir de l'ombre dans lequel elle est malheureusement tombée.
Comme souvent ceux de ses célèbres pairs, son texte est extrêmement dense, avec une construction d'horlogerie très précise qui se met lentement mais inexorablement en place.

Il faut s'y lancer en connaissance de cause : c'est un vrai pavé de 650 pages très remplies, très peu découpées en chapitres et avec peu de retours à la ligne.
Un bloc puissant qui nous emporte de toute sa force.
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critiques presse (1)
LeMonde
14 juin 2023
Inspiré par un fait divers alors fameux, L’Affaire Maurizius se présente d’abord comme une sorte de roman policier autour d’une erreur judiciaire survenue en 1904-1905 : la condamnation à perpétuité d’un homme, Leonard Maurizius, pour le meurtre de sa femme.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Comment peut-on supporter cela ? Et tout le monde continue à vivre, ceux qui prétendent ne plus le pouvoir comme les autres, et moi aussi. Que fait-on de la justice ? Existe-t-elle même ? Ne se l’imagine-t-on pas seulement comme les gens pieux s’imaginent un paradis ?
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"M. d'Andergast comprend peut-être le muet langage dont se fait l'interprète ce garçon de seize ans, porte-parole de l'esprit négateur et incrédule de sa génération, esprit contaminé par la maladie et l'anarchie ambiantes ! C'est un accès de colère accumulée en lui qui l'a amené à cette ardeur tactique. Preuves, exemples, explications, peine perdue que tout cela. Les ténèbres ne deviennent pas lumière parce qu'on a mobilisé contre elles une armée d'arguments. La lumière ne peut convaincre les aveugles-nés, ni frapper les aveugles volontaires. Cet esprit nouveau dont ils radotent, dont ils se réclament, où est-il ? En eux, disent-ils. Il n'y a ni nouvelle école, ni ancienne école. L'homme, sa carrière, sa naissance, sa mort, rien n'a changé depuis six mille, soixante mille années. Être éphémère et vouloir faire de chaque lustre une époque, quelle folie ! moins ils sont par eux-mêmes et plus ils espèrent du temps; c'est toujours le torrent qui fait mouvoir leurs moulins bavards, et ils s'imaginent en avoir modifié le cours parce que leur roue tourne elle aussi dans ses eaux."
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A-t-on jamais vu depuis que le monde est monde une guerre avoir une cause juste ? A-t-on jamais vu un général livrer ses batailles pour la justice ? Un de ces célèbres voleurs de territoires ou de ces exterminateurs d’hommes être obligé de rendre des comptes autrement que lorsque son entreprise avait échoué ? Je vous invite à réfléchir un peu aux rapports, j’allais dire à la parenté, qui existe entre l’idée de droit et l’idée de vengeance.

Quand et où, dans l’histoire, avez-vous vu des empires, des religions se fonder, des villes se bâtir, la civilisation se répandre à l’aide de la justice ? En connaissez-vous un exemple ? Moi, je n’en connais pas.

Où est le pilori qui fera expier le massacre de dix millions d’Indiens, l’empoisonnement par l’opium de cent millions de Chinois, ou l’esclavage auquel ont été réduits trois cent millions d’Hindous ? Qui a arrêté les navires bondés d’esclaves nègres qui, du seizième au dix-neuvième siècle, traversèrent l’océan d’Afrique en Amérique en longues caravanes ? Qui lève le petit doigt en faveur de centaines de milliers d’hommes qui s’usent dans les mines de cuivre du Brésil ? Où est le juge qui entreprendra de punir les pogroms de l’Ukraine ? Voulez-vous d’autres exemples ? J’en ai à votre disposition.

Vous allez me répondre que votre idéal moral le plus cher et le plus secret est justement de croire qu’il faut y remédier, qu’il faut réformer le monde ! Turlututu !.. On ne remédie à rien, on ne réforme rien. Je dis ‘’on’’, parce que les hommes ne peuvent rien. (pp. 591-592)
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" ... il lui semblait...voir une disproportion odieuse entre la faute et le châtiment, l’une étant insignifiante et l’autre inhumain. "

(page 37).
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Le mal n'est ni comploté ni voulu; il est là, tout simplement. Les faces sont ravagées par tous les vices imaginables. Pas de front, des mentons coupés d'un coup de sabre. Tous les sujets d'observation pour la pathologie criminelle. On peut se demander s'ils possèdent ce qu'on nomme une âme. Destinés au mal dés la naissance, c'est d'après leurs convoitises qu'ils mesurent le prix de la vie, et ils apprécient les choses de ce monde d'après le danger qu'ils courent pour les acquérir ou les détruire. La loi ? Un chiffon de papier. Les devoirs envers l'état et la société ? On s'en fiche. La religion ? Idem. Les moyens d'existence ? Une garantie contre la police. La prison ? Chose toute naturelle. L'amour ? Les filles de joie manquent-elles ? Le chagrin ? Saoule-toi, imbécile. Parents, femme, enfants ? Quelles balivernes ! Cela mérite un coup de pied au derrière. Dissolution ! Ténèbres ! La fin de tout.
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Video de Jakob Wassermann (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jakob Wassermann
10 mars 2010 :
Mot de l'éditeur : Léonard Maurizius, homme de lettres élégant et frivole, est accusé d'avoir assassiné son épouse. Au terme d'un procès tumultueux, le meurtrier présumé est condamné à la prison à vie par le procureur Andergast. Il croupit en prison depuis plus de dix-huit ans lorsque Etzel Andergast, enfant unique du redoutable procureur, féru de justice et d'absolu, et convaincu de l'innocence de Maurizius, demande à son père de reprendre le dossier «Maurizius». Face à son refus, Etzel part en campagne pour obtenir la révision du procès. Tournant le dos à sa famille et à ses valeurs traditionnalistes, Etzel traque l'homme qui pourrait connaître la vérité et se cache sous une fausse identité à Berlin. Fondé sur une célèbre erreur judiciaire, ce chef-d'oeuvre, à la fois lucide et romantique, a la grandeur d'une tragédie grecque. Porté par les implications morales et philosophiques de la crise européenne et allemande du début du siècle dernier, L'Affaire Maurizius témoigne des questions qui hantent l'oeuvre de Jakob Wassermann : la quête d'ouverture, souvent refusée, et l'affirmation d'une double identité presque toujours suspecte.
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