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EAN : 9782754801287
128 pages
Futuropolis (22/08/2012)
3.22/5   29 notes
Résumé :
Ce matin j'ai pris l'argent dans la tirelire de Lucie pour acheter du lait et des pâtes. Heureusement, je n'ai pas eu besoin de casser son cochon, la queue se dévisse. Bon Dieu, comment est-ce arrivé ?
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
C'est un dessinateur dans le creux de la vague. Il n'a pas de contrat alors il glande et pendant ce temps là les factures s'accumulent.

Ce récit est intimiste, probablement autobiographique mais malheureusement je n'ai rien aimé de cette bande dessinée. Ni le dessin, ni les couleurs, ni l'histoire, ni le personnage.
Il est vrai que je n'ai pas d'affinité pour ce genre de dessin. Je trouve ça laid, fait par dessus la jambe. Bref j'aime pas mais ça c'est une affaire de goût hein, certain sont très réceptif à ce genre de trait. Les couleurs ne l'améliorent pas. Les aplats sont ternes, tristes, trop sombres.
Le personnage m'est apparu antipathique dès le départ. Il glande en pleurnichant sur son sort, trompe sa femme sans respect, ment comme il respire, lance à qui veut bien l'entendre des réflexions méprisantes sur tout un tas de sujets...
Après un début extrêmement long et laborieux, au moins 40 pages, le personnage se lance enfin dans l'écriture d'une histoire en se cachant dans une cabane qui va vers mars. L'histoire part complètement en cacahuète. Peut être que l'auteur a pu ainsi réfléchir à sa vie mais je n'ai pas trouvé ça du tout intéressant à lire. J'ai survolé la fin de l'album plus que je ne l'ai lu tellement cela m'a ennuyé.
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"Ceux qui ne savent raconter que la vérité ne méritent pas qu'on les écoute".
Gloups! Cela ressemblait à un message subliminal d'homo politicus. Ou à une profession de foi du même. J'ai recraché la bouchée de mon pain au chocolat craignant la vampirisation de Pierre Wazem par un François Copé déchainé en ce jour crucial pour l'UMP. Oui, en ce dimanche 18 novembre, l'UMP choisit son chef. Moi, un voyage. J'ai pu rapidement enfourner la partie non consommée de ma chocolatine (appellation d'origine contrôlée Sud-Ouest), rassurée. La citation liminaire provenait du grand-père de Jonas Jonasson. le Suisse Wazem citait un Suédois. Et un Suédois, c'est blond, grand, pas frileux et rose. Ca ne vole pas les pains au chocolat. Surtout un grand-père. Je pouvais donc partir en toute quiétude, d'autant que le retour était promis.
Mars me voilà!

Wazem est un aquaboniste caustique qui s'examine le nombril en disant qu'il s'agit d'un répugnant mammouth intergalactique à poils ras. Sans qu'on y trouve à redire. Me préparant à décoller pour Mars, je me suis retrouvée chez Pierre Wazem, dans une autobiographie ou une auto-fiction franchouillarde (bien que suisse). Où l'on boit. Où l'on collectionne les dettes et les maîtresses. Où l'on se moque de son manque d'idée. Où l'on aime quand même sa compagne et ses deux filles en se détestant de n'être ni satisfait ni à la hauteur. Où l'on se juge. Où l'on doute.
Pierre Wazem se raconte donc et se dessine d'un trait assuré qui croque avec justesse les postures corporelles, les rêves et les fantasmes. Tout commence par l'improbable rencontre sur une route déserte d'une voiture et d'un hérisson à dossard (n°16) à faire pâlir un surréaliste. Cette fissure dans le réel ouvre la possibilité de Mars. Débusquée dans le trou du plancher d'une bicoque abandonnée, la planète rouge incarne la créativité retrouvée, mise à mal par les exigences de l'ordinaire. C'est donc loin de tout et de tous, dans un désert de sable orangé que Pierre Wazem écrit Mars aller retour (qui aurait pu éviter une mise en abyme éculée comme ma chaussure droite).
A des milliers de kilomètres de la Terre, Wazem se trouve et règle ses comptes avec tous ses démons, l'onirisme aidant.

Mars aller et retour est donc l'art d'escamoter le banal pour parler du quotidien.
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“C'est une sorte d'autobiographie mélancolique, autocritique, auto-apitoyée autoflagellante… un genre de salon de l'auto, quoi !”
C'est l'auteur qui le dit lui-même dans l'histoire, et il n'a pas tort, Wazem s'y présente comme un personnage plutôt insupportable, qu'est-ce qu'il vient nous faire chier avec ses états d'âme à la con !
Mais voilà, j'ai aimé, ce n'est pas que de l'auto-apitoiement, c'est une quête vers la rédemption, qui passe par la planète mars, drôle de trajet, et qui va le ramener vers les origines de ses choix, de ses aspirations, de ses objectifs dans la vie. Avec ses côtés insupportables, Wazem nous fait réfléchir, qui n'a jamais eu envie de tout envoyer valdinguer, on s'y reconnait forcément quelque part, un moment ou un autre de l'histoire, et ça ne fait pas vraiment plaisir. Ce n'est pas une lecture agréable, elle est loin d'être aussi légère qu'il n'y paraît, ce livre donne envie de se tourner vers l'essentiel, et ça c'est plutôt réussi.
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« Il suffit d'écraser un hérisson avec un petit dossard pour faire une millième anecdote improbable à raconter. Sauf que maintenant, ces histoires, Pierre Wazem s'en fiche. Il n'a plus aucune envie de raconter quoi que ce soit. Il y a bien ce fameux projet qui traîne, Mars aller-retour, mais à quoi bon ? Il y a tellement d'excuses pour ne pas s'y mettre : les soucis d'argent, les soucis avec sa femme et ses enfants, les soucis avec ces autres femmes que la sienne, les soucis avec ses collègues dessinateurs qui dessinent sans dépasser, les soucis avec les chats de son père, les soucis avec sa mère qui a une tête de souris…

Acculé par la réalité, il s'enfonce dans la forêt, espérant y trouver un peu de calme et d'isolement. C'est là, sous le plancher d'une vieille cabane en bois qu'il va trouver Mars. Un déclic, comme une autoroute devant lui : reprendre ce projet de bande dessinée, le temps d'un voyage éprouvant mais nécessaire, sur une planète où tout et n'importe quoi semble s'être donné rendez-vous.

Pierre Wazem revient comme auteur complet après cinq ans d'absence pour livrer un album qu'il qualifie lui-même de sorte d'autobiographie mélancolique autocritique, auto-apitoyée, auto-flagellante, un genre de salon de l'auto » (synopsis éditeur).

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« Ceux qui ne savent raconter que la vérité ne méritent pas qu'on les écoute » :

Cette citation du grand-père de Jonas Jonasson nous accueillait dans le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire… Elle nous accueille de nouveau dans Mars aller-retour. D'ailleurs, je n'ai pas su déceler à quels moments la réalité prenait les chemins de traverse. Bien sûr, nous ne sommes pas dupes quant à la nature de certains éléments narratifs comme la présence d'un hérisson vêtu d'un dossard (numéro 16 !?) ou le fait de rejoindre Mars grâce à une vieille bicoque en bois. Mais dans l'ensemble, le fait que la frontière entre le rêve et la réalité soit si poreuse rend ce voyage atypique.

Cet album confronte le lecteur à un récit intimiste, à une mise en abyme de l'auteur. Ce dernier fait face à une importante crise existentielle… la « crise de la quarantaine » certainement. On pourrait représenter sa vie à l'aide d'une pelote de laine pleine de noeuds. Il est déprimé, en manque de reconnaissance professionnelle et en quête de repères personnels (crise de son couple, adultère…). Enfin, il questionne également sa place de fils et sa place de père :

" J'aimerais traverser cette pièce sans rien toucher. Sans rien casser. Sans rien abîmer. Parce que j'ai l'impression qu'il n'y a que ça que je suis capable de faire : abîmer ce que je devrais chérir ".

C'est autour d'une question centrale (la création artistique) que Pierre Wazem tente d'y voir plus clair. On voit l'homme en proie à ses propres démons ; tétanisé par sa panne d'inspiration, il ne parvient plus à trouver l'envie d'écrire. Conséquence directe : l'absence de contrat l'enlise dans des difficultés financières et il devient le spectateur de sa propre vie. Recroquevillé dans ce fatras de problématiques, un projet d'album vivote tant bien que mal. Wazem lui a déjà donné un titre depuis bien longtemps : Mars aller-retour. Reste à trouver la mobilisation nécessaire.

A l'instar de son état d'esprit mélancolique, les bruns, les kakis et les bleus imposent l'atmosphère sombre d'un quotidien qui ne parvient plus à lui apporter satisfaction.
Pour pallier à ce statu-quo, Wazem s'enferme finalement dans une bulle créative. La métaphore est utilisée au sens propre comme au sens figuré puisqu'il va jusqu'au point d'imaginer que son personnage effectue physiquement le voyage sur la planète rouge. le dépaysement est de taille, la remise en question est en premier lieu personnelle… la prise de recul aidera à la réorganisation professionnelle. La modification de l'environnement géographique (paysages désertiques, ambiances ocrées, événements climatiques inconnus…) semble matérialiser le repli sur soi et l'isolement extrême, comme si la solitude était nécessaire à l'auteur pour retrouver l'inspiration et l'envie d'écrire.

Au passage, Wazem n'hésite pas à faire le point sur ses relations privées et professionnelles : sa perception du couple, son environnement professionnel. Les noms des protagonistes ont été changé mais la modification est très artificielle dans certains cas (par exemple : Tom Tirabosco devient ” Tim “). Cela m'a permis de reconnaître dans le personnage de ” Fritz ” un certain Frederik Peeters que Wazem arrange à sa sauce. Ainsi, le dernier album de Fritz – Hippopotame – serait en compétition avec un album de Wazem à l'occasion d'un Festival International de Bande dessinée. Retour en arrière puisqu'en 2009, Pachyderme a effectivement été nominé pour le Prix du Jury Oecuménique de la Bande dessinée… la compétition récompensera La fin du monde (Pierre Wazem et Tom Tirabosco).

Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
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Ce n'est pas la première fois que je vois un auteur se mettre en scène dans une bd avec une part oscillant entre l'autobiographie et l'aventure psychologique d'un accomplissement de soi. A force, je dois bien reconnaître que c'est plutôt soulant. Cela commence toujours par un portrait pas toujours glorifiant d'un sombre abruti en panne d'inspiration. C'est vrai que j'ai détesté au plus haut point ce personnage qui n'hésiterait pas à commettre des incartades au risque de sacrifier sa famille. Je ne juge point mais c'est à l'opposé de mes valeurs. C'est difficile par la suite d'adhérer à une autre logique. Pour autant, c'est un exercice que j'ai réussi à maîtriser en étant neutre. Après tout, chacun sa vie et ses expériences.

Le voyage de cet aller-retour entre la terre et mars sera fort original si on fait abstraction du petit prince de Saint-Exupéry. C'est surtout l'esprit qui voyagera. C'est une rêverie introspective un peu poétique mais surtout psychologique comme la rencontre avec soi-même en étant enfant. le but est le retour de la créativité. L'auteur nous livre avec sincérité et sans complaisance. On réussira à surmonter les angoisses existentielles d'une crise de la quarantaine. Pour le reste, c'est joliment dessiné avec un effort particulier pour l'arrière-plan ainsi que pour les couleurs. Prêt pour un voyage mélancolique ?
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critiques presse (2)
Lexpress
10 septembre 2012
Cette épopée fantastico-poétique fonctionne à plein grâce à un trait léger, souvent amusant, et à une autodérision constante, mais la mise en route, sur une bonne quarantaine de pages, reste longue.
Lire la critique sur le site : Lexpress
BoDoi
30 août 2012
[Cette] mise en abîme à la fois amusante et troublante […] bénéficie d’un trait rond et coloré et de superbes ambiances martiennes.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
- ... quand j'avais de l'argent je prenais beaucoup de coke, je dépensais pas mal en sexe tarifé... Depuis que je n'ai plus un rond je suis devenu sain, responsable et moins dépensier !
...
Ado on mentait sur le nombre de nos conquêtes. Plus tard on ment à l'envers.
...
Il n'y a pas si longtemps, j'avais trente ans et tout me paraissait simple et facile. Bon Dieu qu'est-ce qu'il s'est passé ?!?
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- Tu dessines un peu ? Quand est-ce que tu fais un livre ?
- Je suis en train d'en faire un : "Mars aller-retour".
- C'est un bon titre, c'est quoi ?
- C'est une sorte d'auto-biographie mélancolique autocritique auto-apitoyée, autoflagellante... un genre de salon de l'auto, quoi !
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- Mes filles m'ont demandé si Mars était loin. J'ai dit : "Assez loin." J'ai voulu ajouter : " 580 millions de kilomètres en moyenne." Mais je ne l'ai pas dit. Ça ne veut rien dire. Certains jours j'ai été beaucoup plus loin d'elles que ça.
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J'aime cette maison, elle est en bois. Il y a un fourneau. Quand il pleut on entend chaque goutte s'écraser sur le toit de tôle et j'aime ce bruit. On a des poules, des lapins, des cochons d'inde et un chat. C'est une petite maison surtout en hiver. Mais quand il fait beau, elle fait 2000m2.
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Jean-Claude Van Damme a déjà été sur Mars, c'est pour cela qu'il n'y a pas de signes de vie là bas.
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