Au 31, Rue Albion, à Londres, ça déménage à tous les étages.
Non pas que les habitants de la pension ne s'y sentent pas à leur aise au point de partir les jambes à leur cou le jour suivant l'emménagement. Non bien sûr.
Cela astique, frotte, dans les escaliers. Range, balaie, dans les chambres. Bouillonne dans les marmites, bouillonne dans les théières.Sous les ordres de Grand-Mère Hitchins, cela s'active à la baguette.
L'établissement est très bien tenu, de bonne réputation et la petite Maisie Hitchins s'affaire avec sérieux dans chaque pièce malgré son âge, pour participer à conserver au lieu son allure propre et chaleureuse.
Oui, on s'y sent bien dans la pension de sa Grand-Mère, même si celle-ci cache souvent son bon coeur sous des airs stricts de vieille gouvernante anglaise.
Cependant, Maisie trouve que ses journées manquent singulièrement de piment, d'excitation.
Les détectives Gilbert Carrington et son assistant, le commandant Edward Lamb, qu'elle croise parfois, viennent de résoudre l'affaire des voleurs de bijoux de Larradine. Maisie en rêverait de cette vie-là, trépidante et pleine de mystères à dénouer.
Justement, le destin semble l'avoir entend et. Maisie trouve un petit chiot dans un sac. Manifestement celui-ci avait fini dans le canal, le pauvre. Qui avait pu être aussi cruel ? Première affaire!
George, le petit livreur à vélo de la boucherie « Harrowby's », a été renvoyé de son travail.
Non ! Maisie est persuadé que George sous ses airs bourrus et grincheux est un garçon honnête, il n'aurait pu voler les pièces de monnaie qu'on l'accuse d'avoir régulièrement dérobé.
Secondée par son fidèle et nouveau petit assistant canin surnommé finalement « Eddie », entre quelques courses et deux trois ménages, Maisie se montre une détective hors pair.
Attention ! Maisie est la reine des déguisements !
: Après les séries « Rose » et « lily »,
Holly Webb nous propose de faire connaissance avec une toute nouvelle héroïne anglaise du même âge, mais avec un univers un peu différent. le genre policier entre en scène ! Si les deux autres jeunes filles frayaient avec le monde de la magie, mais aussi de façon originale avec celui du Music-hall, Maisie Hitchins nous fait entrer dans un monde plus encré dans le réel, dans la banalité du quotidien. de toute évidence, cette banalité inévitable ennuie terriblement notre petite Maisie. Elle n'a pas le quotidien d'une enfant qui va à l'école, ses amis sont Alice qui apprend à domicile avec des tuteurs à être une demoiselle cultivée et bien élevée à quelques pâtée de maisons et George, par la force des choses et des livraisons de viandes à la pension.
Nous faisons aussi connaissance avec un certains nombre de personnages bien plus exubérants qu'ils n'y paraissent au premier abord, qui habitent pour la plupart dans la pension comme le surprenant Professeur Tobin du 1er étage et ses animaux empaillés ou la comédienne Mlle Lane du 3ème, qui va lui apprendre à se rendre méconnaissable pour ses filatures. Chacun se prête avec plaisir aux bonnes intentions de Maisie d'aider son prochain, même l'impressionnante Grand-Mère au final.
La petite Maisie reste fidèle à la délicatesse propre aux héroïnes de Ms Webb, le ton est encore plus drôle et tendre, cette série s'adresse peut-être à un public un peu plus jeune. Au programme, des petites enquêtes mystérieuses à résoudre dans des journées ordinaires, sans violences, sympathiques et bien vues, qui nous permettent par ailleurs de découvrir un quotidien londonien de l'époque Victorienne à hauteur d'une petite fille de condition modeste, habitant dans une pension et qui à son âge, travaille. En effet, George, le petit livreur confirme cette réalité et Maisie s'évertue , entre ses propres tâches, à l'aider à récupérer son travail injustement perdu, nous démontrant par ailleurs la nécessite pour ces enfants de mettre « la main à la pâte » suivant leur condition. L'auteure dit beaucoup de choses finalement avec une intrigue très simple. Les jeunes enquêteurs en herbe vont s'amuser en tout cas. C'est évident!