AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782702436134
360 pages
Le Masque (25/05/2011)
3.62/5   4 notes
Résumé :

2011. En vidant l'appartement d'un homme récemment décédé rue Vieille-du-Temple, dans le quartier du Marais, Valdémar Aigle, jeune antiquaire parisien, découvre un étrange document. II s'agit d'un acte de naissance attestant la postérité de Napoléon Il. L'acte est accompagné d'une lettre autographe du fils de Napoléon Ier. Selon ses propres mots, le jeune prince a peur, il est convaincu qu'on veu... >Voir plus
Que lire après L'Aiglon ne manque pas d'aireVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Pour les brocanteurs et les antiquaires, un vide-maison est souvent source de découvertes intéressantes qui ne passionnent pas forcément le grand public. Il suffit de découvrir l'acquéreur adéquat par la suite.

Et Valdémar Aigle qui est venu au métier d'antiquaire par hasard, alors qu'il se destinait à l'étude des amphibiens, et après avoir changé souvent de direction professionnelle, a appris le métier avec Bertrand. Depuis, quoiqu'encore jeune, il vole de ses propres ailes, au grand dam de son ancien ami. Et c'est ainsi qu'il est amené à établir un recensement chez un certain Lucien Michepape, bouquiniste sur les quais.

Michepape est mort tout seul dans son petit appartement au cinquième étage d'un immeuble de la rue Vieille du temple, le jour de son soixante-dix-septième anniversaire. C'est bête. Un petit-neveu, le reliquat de la famille, est sur place afin de surveiller Valdémar dans ses recensements. On ne sait jamais, des fois que des objets passeraient à l'as. Toutefois le jeune antiquaire réfrène rapidement l'enthousiasme de ce parent encombrant.

Parmi tous les objets, souvent anciens, qui sont disséminés dans l'appartement, Valdémar remarque une constante. Nombreux sont ceux qui ont un certain rapport, et même un rapport certain avec celui qui devait régner sous le nom de Napoléon II et qui ne fut que l'Aiglon. Lui-même n'est pas insensible à cette figure historique surtout connue grâce à Edmond Rostand. D'ailleurs il ne s'appelle pas Aigle pour rien.

Parmi le fatras accumulé, Valdémar met la main sur des documents qui l'intriguent puis l'intéressent au plus au point. Toutefois il s'étonne de ne voir à aucun endroit une photographie représentant Michepape. Il ne pourra donc pas mettre un visage sur ce nom. Il décide alors, afin de s'imprégner du fantôme virtuel de l'ancien locataire, de résider dans ce petit appartement, délaissant pour quelques jours son logement personnel qui se trouve également dans le Marais.

Les documents consistent en un acte de naissance de l'Aiglon, attestant de sa postérité, ainsi que d'une lettre autographe du jeune Prince. Lettre autographe dans laquelle il évoque son enfance et sa peur de la mort, car il est persuadé que quelqu'un veut attenter à sa vie.

Or, c'est un peu ce que ressent également Valdémar qui retrouve souvent sur son chemin un personnage énigmatique, apercevant de la fenêtre un individu de le prenant en photo, ou lors d'une absence de sa part, que le petit appartement a été visité, tout se retrouvant sens dessus dessous. Des intimidations auxquelles il ne veut croire jusqu'au jour où dans une boîte il découvre son chat Khéops égorgé. Il en est affecté. Ne risque-t-il pas de subir le même sort ? Heureusement, il peut compter sur son voisin pour lui fournir des renseignements sur l'ancien locataire. Un voisin qui pourrait endosser le rôle de gomme tant sa femme est effacée.



Tragi-comique, ce roman explore deux périodes, à deux cents ans d'écart.

Le personnage de Valdémar Aigle est attachant, même s'il travaille parfois en dilettante, délaissant sa petite boutique. Ainsi que son amie Saskia, qu'il ne voit que de temps à autre. Il est plus préoccupé par les deux documents en sa possession et les nombreux avatars dont il est l'objet, voire la victime.

La tension monte progressivement, et l'épilogue n'est pas téléphoné.

Le contenu des documents que certains aimeraient bien lui subtiliser, est dévoilé sous forme de feuilleton, intégré dans la rédaction des aventures de Valdémar. Et l'on découvre un Aiglon aux ailes rognées qui professe à l'égard de son père une véritable fascination. Et c'est la vie de celui fut successivement roi de Rome, roi de Parme, duc de Reichstadt, son amour pour l'archiduchesse Sophie, sa tante par alliance, ses différents déménagements, dédaigné par sa mère l'impératrice Marie-Louise, et bien d'autres événements fictifs ou réels qui sont ici décrits avec la force et la justesse d'un historien, mais peut-être avec un peu plus d'empathie et de chaleur.

Un roman intéressant dont les doubles intrigues passionneront les lecteurs, même s'ils ne sont pas forcément attirés par l'Histoire et plus particulièrement par la vie de l'Aiglon.

A noter l'amusant jeu de mots du titre.

Lien : http://leslecturesdelonclepa..
Commenter  J’apprécie          20
Une belle surprise à la lecture de ce polar inattendu et sympathique de Patrick Weber. le sujet est original : l'Aiglon – le duc de Reichstadt – aurait eu un fils, ce qui chamboule la succession dynastique de Napoléon ; secret qui semble bien gardé puisque ceux qui s'en approchent disparaissent dans des circonstances bizarres. Bien sûr, le héros de notre roman – un jeune antiquaire au nom prédestiné de Valdémar Aigle (!) –, tombera sur le pot-aux-roses et toutes sortes de calamités du genre farces-et-attrapes morbides vont alors s'abattre sur lui !
L'histoire est bien menée, cocasse avec parfois une pointe d'angoisse, et, surtout, les personnages sont truculents. Qu'on imagine : un Fred Lejaune, un Lucien Michepape et confrères, tous droits sortis d'un guignol noir revisité, il y a du Marcel Aymé mâtiné de Pierre Gripari chez notre auteur !
Et puis, il y a aussi du Simenon, car, somme toute, cette enquête déjantée qui nous entraîne dans les venelles d'un Marais authentique et magnifié – celui qui a échappé aux « bobos » et où l'on mange encore du clafoutis maison en buvant un coup de blanc sur un comptoir en formica – se déguste comme un Maigret.
Enfin, et ce n'est pas pour déplaire au rédacteur de cette aimable critique, il y a dans ce joli texte un petit côté nostalgique et réac qui perturbe bien agréablement la météo conformiste ambiante.
Cet « Aiglon qui ne manque pas d'aire » est donc un bien excellent remède pour s'échapper joyeusement de l'air du temps !
Commenter  J’apprécie          40
Patrick Weber nous livre ici un roman intéressant puisqu'il mêle, très adroitement Histoire, Aventure, Policier, et Humour.
Un antiquaire du nom de Valdémare Aigle, qui en faisant une estimation pour une liquidation de succession va découvrir des documents concernant Napoléon II. Une façon très banale de commencer un roman et pourtant, ce sera pour le jeune antiquaire un bouleversement total.
Les documents qu'il découvre affirment que l'Aiglon a eu un fils, remettant ainsi en cause toute la succession de Napoléon I et la légitimité de Napoléon III au trône.
Sans pouvoir se l'expliquer, Valdémar va se sentir très concerné par cette affaire et commence l'enquête. Il va complètement s'identifier au locataire décédé ancien propriétaire de ces documents, Lucien Michepape un bouquiniste, allant jusqu'à s'installer dans l'appartement du défunt.
Sans qu'il y ait un suspens haletant, l'histoire est plaisante à lire, très bien écrite.
L'auteur nous offre une balade dans le quartier du Marais et le décrit très bien, nous communiquant la poésie du lieu.
Les personnages sont des « caractères ». Certaines situations du héros sont cocasses. On apprend énormément de choses intéressantes sur l'Aiglon, personnage oublié de l'Histoire.
Bien que tous les ingrédients soient réunis, j'ai tout juste aimé ce roman, j'ai été un peu déçue. Peut-être en raison du passage continuel d'une époque à l'autre. En effet, l'auteur alterne entre 2011 et 1831 à chaque chapitre. Je me perds un peu dans ce genre de roman.
Commenter  J’apprécie          20

Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Valdémar songea que la destinée n’avait pas été aussi mauvaise avec Lucien Michepape. Elle lui avait épargné d’avoir été découvert par le dénommé Fred, le nez dans la confiture de coings. Et d’ailleurs, il avait raison, le vieux, c’est délicieux les coings !
Commenter  J’apprécie          30
Le fameux Fred Lejaune était le prototype du péquenaud qui ne poursuivait d’autre ambition dans l’existence que démontrer au monde la remarquable étendue de ses limites.
Commenter  J’apprécie          30
… son ami restait plus muet qu’un Corse aux aveux…
Commenter  J’apprécie          10
… il avait appris à vivre avec ce travers que certains appellent le progrès…
Commenter  J’apprécie          00

Videos de Patrick Weber (13) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Patrick Weber
Berlin 61
autres livres classés : romans policiers et polarsVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (15) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2864 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}