Le thème est accrocheur, l'assassinat de 2 nuisibles , Hitler et Mussolini, lors de leur rencontre à Rome en 1938. J'étais donc plutôt heureux d'entamer ce récit. Malheureusement, je l'ai trouvé mièvre et sans saveur, en définitive assez ennuyeux sauf lorsque le récit devient historique. Difficile de s'attacher aux personnages qui sont comme des pantins qu'on essaie de resituer dans l'histoire. Navré pour l'auteur mais en synthèse ce roman est très décevant.
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L’homme avait un seul défaut mais il avait suffi à le faire détester de tous. Il était violent et ne connaissait que le langage de la force pour s’exprimer. À sa décharge, il fallait reconnaître qu’il était très équitable dans la distribution de ses corrections. Tout le monde y passait : son épouse, ses enfants, ses voisins et même monsieur le curé au cours d’une bagarre qui était demeurée dans la légende du village. Pour une sombre histoire de droit de pâturage sur un petit terrain situé derrière l’église, Aristide n’avait pas hésité à casser deux dents au curé. Certes, en Romagne, on avait le sang chaud et l’on préférait régler les questions importantes en tapant du poing sur la table, mais il était relativement rare de frapper les hommes d’Église.
Hitler a suivi des cours d’art à Vienne et, à ce titre, il sait de quoi il parle, même si ce n’est qu’un Allemand. Nous devons lui montrer qui nous sommes, ce que nos ancêtres ont été capables de réaliser afin qu’il comprenne ce que peut engendrer le génie fasciste. Pour ce faire, il doit bénéficier des meilleures explications données par les meilleurs spécialistes. Rome doit se révéler comme elle ne l’a jamais fait aux yeux d’un homme !
Toute sa vie, on lui avait expliqué que le rôle des femmes était de demeurer dans l’ombre des hommes et de se contenter d’entretenir leur maison et d’élever leurs enfants. Et toute la vie lui avait démontré qu’il n’en était rien. Au contraire, les femmes régnaient au centre de la vie des villages et du pays.
Ici, tout le village honorait le maître de l’Italie, même si cette région avait toujours eu le cœur à gauche. Mais après tout, Mussolini n’avait-il pas été d’abord un socialiste ? L’homme qui avait osé défier l’Église et même Dieu, en lui ordonnant de le foudroyer s’il existait vraiment.
Aujourd’hui, seuls nous, les Aryens purs, sommes capables d’accomplir de telles prouesses. Nous ne nous contentons pas d’exhumer le passé, nous bâtissons surtout l’avenir.