AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782757817537
384 pages
Points (04/03/2010)
4.18/5   76 notes
Résumé :
1920, rouge est le palanquin des noces de la jeune Mei Li, mariée de force à Meng Yu, aveugle et paralytique. Le trahira-t-elle pour le beau Jing Ming dont elle tombe follement amoureuse le jour de son mariage ? Mei-li qui fait promettre à sa petite fille de déposer sur sa tombe une fleur rouge de grenadier, choisira-t-elle la modernité ou restera-t-elle prisonnière des traditions. Rouge est la couleur du bonheur... qui malgré les vicissitudes de la vie, sera parfoi... >Voir plus
Que lire après La Couleur du bonheurVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
4,18

sur 76 notes
5
9 avis
4
5 avis
3
3 avis
2
0 avis
1
0 avis
Ce livre est une source d'informations sur les traditions chinoises ancestrales.
Nous sommes plongés dans deux époques avec Mei-li (figure très très attachante) qui raconte à sa petite fille sa vie. Nous alternons à travers les chapitres les époques allant de 1920 à 1980. On s'y retrouve sans difficultés !
Nous faisons connaissance de trois générations. Cette chronique familiale est prenante, on se laisse emporter par leur quotidien et nous traversons donc des instants de bonheur, mais aussi des moments durs, des malheurs.
La façon dont est construit le livre nous permet de vivre les événements politiques et sociaux de ces différentes périodes. les cents fleurs, la Révolution culturelle, la façon dont certains échappent à la dureté des labeurs pour faire des études, la mort de Mao...
Malgré les événements parfois très durs qui jalonnent ce roman, c'est une sensation de douceur qui se dégage en refermant ce livre que j'ai beaucoup apprécié.
Commenter  J’apprécie          388
Très bon roman sur le destin de trois générations de femmes chinoises, qui traversent l'Histoire de leur pays. Une écriture sans grande surprise, de facture plutôt classique, mais agréable à lire, vraie, sincère. Un optimisme, une énergie, un sens de l'amour, de la fidélité, de la famille, qui affleurent à chaque page.
Une belle saga familiale à la chinoise, qui souligne de belles valeurs morales, tout en réserve, en pudeur. très instructif aussi sur le plan historique, les événements de la vie quotidienne, les traditions, de la Chine impérialiste à la Chine populaire y sont illustrés avec beaucoup de justesse.
Je n'ai pas été émue aux larmes, mais ai lu avec plaisir les vies à la fois banales et hors du commun de ces trois femmes, la grand-mère, la mère et la petite-fille, toutes héroines à leur manière.
Commenter  J’apprécie          180
C'est l'histoire d'une famille ordinaire, qui vivait dans un pays pas tout à fait ordinaire…….

Mei-Li, est née dans les années 20, dans une Chine ancestrale et féodale. Mariée de force à l'âge de 16 ans, à un homme handicapé et aveugle, et qu'elle ne connaît pas. Esclave au sein d'une belle famille hostile et autoritaire, elle quitte tout pour rejoindre sa fille et la seconder dans l'éducation de ses enfants, alors que son propre mari est prisonnier politique du temps de Mao.
Le livre se compose de chapitres, qui alternent le mode narratif. En effet, c'est tantôt Mei-Li qui s'adresse à sa petite fille Fan –Fan, en lui narrant l'histoire familiale depuis son mariage jusqu'à celui de son unique fille Bai –Lan, tantôt les autres membres de la famille qui relatent la vie durant les années sombres de la révolution culturelle Chinoise. Bien qu'un peu confuse au début, l'organisation du livre ne m'a pas gênée ; j'ai trouvé les transitions douces et intelligemment placées.
En fait la grand-mère évoque le passé, les petits enfants, se chargent du présent.
La dure condition féminine en Chine est évoquée sans détour, mais avec beaucoup de pudeur, et de tendresse. C'est ainsi qu'est évoqué la coutume de mariages forcés, le bandage de pieds des petites filles, la terrible pression auxquelles elles sont soumises jusque dans leur vie intime.

Bien qu'ayant tout connu : les sarcasmes d'une belle soeur, la tyrannie d'une belle –mère, un mari grabataire dont il faut tout assumer, une vie de femme négligée, les difficultés de sa fille, les bouleversements de la révolution culturelle, ce livre est un hymne au bonheur, une leçon de vie et d'humilité. Cette femme, bien que vivant chichement dans une Chine en grand bouleversement, sait profiter de chaque instant de bonheur.

Pour preuve :

« Nos anciens sages disaient souvent qu'on est heureux quand on sait se contenter de ce qu'on a.»

« Pour moi le bonheur n'est pas quelque chose d'abstrait, mais l'accumulation des moments heureux que la vie m'a réservés et me réservera, innombrables. La question est de savoir les saisir à la volée, les vivres paisiblement »

La lecture de ce livre a été un pur plaisir. L'écriture y est agréable. J'ai beaucoup aimé cette plongée dans l'histoire de la Chine, de ses coutumes, et de sa philosophie.
Commenter  J’apprécie          40
Je me suis plongée avec plaisir dans cette lecture. L'auteure nous entraîne avec brio dans son pays natal, relatant avec autant de précision les événements politiques et sociaux de cette période que la vie quotidienne et les gestes qui l'accompagnent.
La construction de ce roman est vraiment intéressante : les chapitres alternent entre deux époques, celle de l'enfance et la jeunesse de Mei-Li, racontée par cette dernière, et celle de la jeunesse de Fan-Fan, qu'un narrateur omniscient prend en charge, relatant par là-même la vieillesse de Mei-Li. La relation chaleureuse entre la grand-mère et sa petite-fille baigne l'ensemble de ce roman à travers les chapitres que Mei-Li prend en charge et confère à son personnage une aura maternelle et protectrice rare.
Les événements politiques bousculent la vie de ce pays et le quotidien des habitants, les plongeant fréquemment dans la pauvreté voire la misère. Mais face à ces aléas de la vie, le personnage de Mei-Li insuffle à son entourage un calme à toute épreuve et un soutien indéfectible. A travers sa cuisine et ses potions miraculeuses, elle soigne et cajole sa famille et ses proches. Nombreux sont les poèmes traditionnels qu'elle raconte à ses petits-enfants, afin d'illustrer leur quotidien et le comprendre.

J'ai été happée par cette histoire, tant du point de vue historique que fictionnel. Wei-Wei nous permet d'avoir une vue d'ensemble sur les événements qui ont marqué son pays d'origine des années 1920 aux années 1980 et lève ainsi le voile sur les conséquences du régime politique et du gouvernement maoïste sur les Chinois. En parallèle, elle offre à son lecteur une poésie du quotidien, notamment en cuisine, qui contrebalance la dureté de l'histoire.
J'ai lu avec horreur les punitions infligées aux opposants au régime, mais aussi certaines traditions ancrées dans l'imaginaire collectif mais dont les raisons sont parfois obscures (je pense notamment aux pieds bandés), voire les obligations faites au peuple pour le régime, tel l'envoi de jeunes diplômés dans la campagne chinoise au nom du gouvernement, et l'obligation faite aux parents de plusieurs enfants (alors que la politique de l'enfant unique n'était pas encore en place), de choisir lequel de leur enfant échapperait à ces durs labeurs et continuerait ses études...
Un roman à la force rare, alternant fiction et histoire, et qui a le mérite d'immerger totalement son lecteur. Pour ma part, j'ai eu du mal à en sortir.... J'ai encore en tête les tisanes de gingembre que Mei-Li prépare à diverses occasions pour soigner ses petits-enfants...
Lien : http://bouquinbourg.canalblo..
Commenter  J’apprécie          50
Mei Li, la narratrice et principale protagoniste de ce roman, relate son mariage (il y a environ soixante-quatre ans) à sa petite-fille : un mariage forcé – évidemment – (dans les années 20) comme c'était la coutume à l'époque en Chine.

(Dès les premières lignes, ces souvenirs n'ont pas été sans me remémorer ceux de sa compatriote Chow Ching Lie, dans son autobiographique et populaire « Palanquin des larmes » …)

Mei Li n'a pas eu les pieds bandés, elle fut donc considérée comme une jeune fille à marier de « seconde zone » … Elle a eu une fille unique, prénommée Bai-Lan, qui a épousé Hong en février 1953. En mai 1954, Mei Li est grand-mère pour la première fois d'un petit garçon (Ming Ming) puis d'une petite fille (Fan Fan) en août 1957. La révolution de Mao est proche, hélas …

L'auteure se lance dans une longue épopée chinoise (du début du XXe siècle à l'aube du XXIe), durant laquelle beaucoup de souffrance et de tensions ont traversé le pays : guerre sino-japonaise, puis mondiale, conflits politiques, secrets de famille … Un roman (sous fond d'histoire politico-culturelle) très agréable à lire – il est vrai – sans réel coup de coeur pour ma part, toutefois.
Commenter  J’apprécie          50

Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Je n'y avais pas pensé, mais ça t'intéresse d'apprendre à lire et à écrire ?
- oh oui j'aimerais bien
-Très bien... Alors j'en parlerai ce soir avec ton père. S'il est d'accord ...
Mais mon père n'était pas d'accord. "La vertu d'une femme est dans son ignorance", répondit-il.
Commenter  J’apprécie          210
Qu'est-ce que c'est que le bonheur, tu me le demandes ? Je ne sais pas. Je ne me suis jamais posé la question.Mais une chose est sûre : je l'ai connu.
Commenter  J’apprécie          30

autres livres classés : littérature chinoiseVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (178) Voir plus



Quiz Voir plus

L'Année du Dragon

Ce samedi 10 février 2024, l'année du lapin d'eau laisse sa place à celle du dragon de bois dans le calendrier:

grégorien
chinois
hébraïque

8 questions
127 lecteurs ont répondu
Thèmes : dragon , Astrologie chinoise , signes , signes du zodiaques , chine , culture générale , littérature , cinemaCréer un quiz sur ce livre

{* *}