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EAN : 9782362311444
438 pages
Castelmore (20/05/2015)
4.1/5   86 notes
Résumé :
Rose Justice est une jeune pilote de liaison américaine, qui opère sur le territoire britannique pendant l'été 1944. Capturée par la Luftwaffe, et après avoir refusée de travailler dans une usine construisant des bombes, elle est finalement envoyée dans le camp de Ravensbrück. Emprisonnée avec une française, coupable d'avoir épousée un juif, des jeunes-femmes polonaises victimes d'atroces expérimentations nazies et des prisonnières de guerre de l'Armée Rouge, elle v... >Voir plus
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Un roman puissant et fictif sur la période la plus sombre de notre histoire occidentale contemporaine. Rose sous les bombes commence comme une épopée héroïque féministe et se poursuit en hommage à l'amitié face aux pires épreuves.

La narratrice commence son récit au moment de sa libération à Paris. Rescapée de Ravensbrück, Rose ne sait qu'écrire pour triompher de la peur et de la fièvre, ses talents d'écrivain ne datent pas de sa détention, on pourrait presque dire qu'ils l'ont sauvée. Durant les longs mois de sa détention, la jeune femme a inventé des poèmes pour soulager ses compagnes d'infortune et pour s'évader elle-même au delà des barbelés et de l'horreur. Si ce livre est une fiction, il n'en reste pas moins une description fidèle de la vie des femmes dans ce camps "de travail" pour femmes devenu un camps de la mort à l'arrivée des alliés. Elizabeth Wein dénonce également dans son roman les expériences médicales sur les humains qui étaient courantes dans les camps. le récit de Rose évoque, chose rare, en littérature de jeunesse, le procès de Nuremberg, l'ambiguïté des coupables, le courage des témoins et la force de la vie.

J'ai eu du mal à décrocher de Rose sous les bombes, une fois commencé il me fallait avancer. Connaître la fin ne m'a pas du tout gênée, il faut dire que c'est une de mes marottes de lectrice, et plusieurs histoires s'entremêlent dans celle de Rose, celle de Roza, celle de Karolina, d'Irena, de Lisette, d'Élodie... L'écriture devient poétique malgré l'atrocité des faits racontés et je crois que mon âme de poète a été séduite par ce long poème à la gloire de celle qui disparaissent en criant : "dites-le au monde entier". C'est important, primordial, dirais-je, car aujourd'hui on oublie. Oui ! On oublie que, ainsi qu'il est consigné dans la déclaration indépendance des USA, : "les hommes sont créés égaux (...) dotés de certains droit inaliénables ; parmi ses droits se trouvent la vie, la liberté et la recherche du bonheur". le moment où la narratrice écrit ses mots est une magnifique scène de fiction et pourtant elle fut réelle pour de nombreux individus.

Pour finir, j'ai aimé les poèmes qui ponctuent ce texte, ils pourraient faire l'objet d'une étude pour le public scolaire. A lire et à partager.
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Ecrire un roman sur la seconde guerre mondiale, à fortiori sur la réalité des camps de concentration, et à destination d'un jeune public, semble relever d'une forme de mission impossible.

C'est pourtant le défi que relève Elizabeth Wein dans "Rose sous les bombes", un ouvrage reçu dans mon paquet-surprise de ... Noël (!!!) du CDI de mon collège.

Je suis bien incapable - malgré ma fonction de prof d'histoire - de déterminer si des erreurs factuelles se sont glissées dans le récit. Peut-être, et si je devais travailler à partir du livre, je ferai sans doute quelques vérifications. Mais là n'est pas l'essentiel.

Ce qui m'a intéressé, interpellé dans le travail d'Elizabeth Wein, c'est à la fois la structure de son livre, le regard ou le positionnement adopté par sa narratrice, et le délicat mais subtil équilibre entre réalité crûe et suggestion.

La structure d'abord.
Une première partie qui pose non pas le décor de l'essentiel du récit, mais permet de faire connaissance avec Rose, la narratrice. Une jeune américaine membre de l'ATA, le service de liaison des armées alliées et qui se charge du convoyage d'avions pour les pilotes de chasse en cette fin de conflit mondial, puisque nous sommes en 1944 et que le débarquement a eu lieu.
Dans un second temps, les quelques mois passées par Rose dans le camp de concentration de Ravensbrück, dans une Allemagne nazie aux abois. Rose y fait la connaissance de nombre de ses compagnes d'infortunes, polonaises, russes, françaises, découvre la dureté des camps dont elle avait entendu parler, fait l'apprentissage de différentes formes de résistance passive et trouve dans l'écriture, même mentale, une forme d'échappatoire à son quotidien.
Puis, le dernier temps, celui du témoignage. Celui où Rose doit apprendre à se reconstruire mais aussi à être la "porte-parole" de celles qui sont restées.
Trois temps avec des formes de récit assez différentes au final, des styles différents. Un peu roman à l'eau de rose dans un premier temps, puis carnet intime avant de basculer dans une forme plus journalistique (me semble-t-il, c'est un ressenti, je ne suis pas critique littéraire patenté !).

Le regard de Rose, son positionnement font aussi l'originalité du texte dans sa seconde partie, centrale et la plus longue, consacrée à l'expérience des camps. Nous retrouvons Rose mais après son retour de Ravensbrück. Elle est en France, à Paris. Et elle doit apprendre à vivre avec le traumatisme des derniers mois. Certaines scènes sont poignantes, son incapacité à dormir sur un lit ou un matelas, son impossibilité de s'habiller, les nuits agitées, peuplées de cauchemars. Et Elizabeth Wein fait se croiser récit du présent et récit du passé, les souvenirs remontant à la surface. C'est je crois l'une des première fois que je lis une fiction qui adopte ce regard décalé, et c'est à mon sens une des principales réussites du livre.

Enfin, et ce n'est pas la moindre des difficultés du sujet, E. Wein parvient à maintenir l'équilibre entre une description sans concession des atrocités subies - en particulier par les prisonnières polonaises, de la part de médecins apprentis-sorciers aux expérimentations inhumaines - et la simple suggestion, par des ellipses, des moments de silence, des instants où le lecteur devine entre les lignes ce qui s'est passé - comme Rose comprend à demi-mot le geste de l'une, le sacrifice de l'autre.

Un exercice réussi, donc, par toujours exempt de reproches, de certaines facilités dans le récit, de quelques rebondissements trop bienvenus. Mais une lecture que je qualifierai non pas d'agréable mais comme l'on dit parfois - je n'aime pas le terme mais je ne trouve pas mieux - "inspirante".
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Été 1944 : Rose Justice, jeune américaine de 18 ans est une pilote d'avion experte. Elle livre des avions de combats aux bases aériennes en Angleterre lorsqu'un incident de parcours l'entraîne hors de son périmètre. Interceptée par l'armée allemande, la jeune fille est emmenée au camp de concentration de Ravensbrück où elle découvre l'horreur des camps de travail et d'extermination, en compagnie d'autres femmes originaires de toute l'Europe…

On reproche souvent aux livres jeunesse leurs thèmes plombants, voire morbides, j'ai décidé de prendre le taureau par les cornes en attaquant tout de suite le « bien glauque » dans ma pile. Et plombant, on peut dire que ce livre l'est, évidemment. Mais pas que. Si l'on accepte de fermer les yeux sur les super-pouvoirs de pilote de notre héroïne (après tout, pourquoi pas, si elle a appris très jeune), ce roman est une magistrale leçon d'histoire, prenante et bouleversante. Rose, légèrement pimbêche au début du livre, est jetée dans la boue des camps où elle se transforme peu à peu, au contact d'autres femmes qui sont là depuis plus longtemps qu'elle. Certaines ont été victimes d'expériences médicales horribles, d'autres sont des intellectuelles résistantes, une autre est pilote également mais russe. Rose essaie de garder l'esprit clair en composant des poèmes qui sont autant de bulles d'oxygène au milieu des coups, des humiliations et des tortures. L'auteure explique à la fin du livre que si elle a inventé les personnages principaux, d'autres ont existé et les terribles descriptions du quotidien dans ce camp sont hélas très réalistes. Malgré l'horreur de cette histoire et un style qui ne fera pas date dans l'histoire de la littérature, j'ai dévoré ce livre en une journée et j'ai vraiment aimé parce qu'on ne tombe jamais dans le pathos. Ces femmes se battent pour survivre, elles ont l'espoir chevillé au corps et cet espoir nous accompagne tout au long de la lecture. Il est très intéressant aussi de savoir ce que certaines sont devenues à la libération des camps et leurs vies d' »après ». Bref, un vrai coup de coeur, doublé d'une grande claque dans la figure.
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ÉTAGÈRE BABELIO
COTE: R WEI


Rose Justice est une jeune pilote de liaison américaine, qui opère sur le territoire britannique pendant l'été 1944. Capturée par la Luftwaffe, et après avoir refusée de travailler dans une usine construisant des bombes, elle est finalement envoyée dans le camp de Ravensbrück. Emprisonnée avec une française coupable d'avoir épousée un juif, avec des jeunes-femmes polonaises victimes d'atroces expérimentations nazies et avec des prisonnières de guerre de l'Armée Rouge, elle va alors faire face aux pires atrocités de la guerre. Elle va aussi découvrir que sa survie et plus encore son humanité dépendent de la puissance des liens qu'elle va forger avec des femmes qu'elle n'aurait normalement jamais dû rencontrer.

Le livre est super mais il est très long à démarrer, il ne se passe pas grand chose avant la page 100... mais une fois qu'elle est au camp de Ravensbruck, on peut ressentir la cruauté de tout ce qu'il ce passait lors de la seconde guerre mondiale. Rose est prise en chasse par des avions ennemis... Désormais prisonnière, la voilà plongée dans l'enfer des camps de concentration. Parmi ses compagnes se trouvent une romancière française, une jeune Polonaise sur qui les nazis ont commis d'horribles expérimentations et une pilote d'avion de l'armée soviétique. Ensemble, elles luttent pour survivre. Ce livre est un témoignage de leur force, de leur courage, que je conseille à chacun et chacune de lire. le personnage de Rose est fort, brave et très réaliste. Elle a vécu tellement de choses ! Ses actions sont toujours sincères et toujours très réelles. Elizabeth Wein a réussi à retranscrire tout cela à la perfection, ce qui rend la lecture tellement vivante, tellement agréable, tellement vraie !

Manon (3e)


Cette histoire se passe pendant la deuxième guerre mondiale. Rose Justice est une pilote de livraison américaine. Un jour, alors qu'elle survolait un ex-territoire ennemi, elle se fait capturer et envoyer dans un camp de concentration. Elle passe trois semaines en quarantaine puis est envoyée au camp de Ravensbrück. Elle réussie à s'échapper et nous raconte son quotidien, des événements qui l'ont marqué, la faim, les rencontres... Élodie, Lisette, Roza, Irina, et toutes les autres...

Mon avis:
Rose sous les bombes: c'est horrible!
Non, pas ce roman! Ce roman est magnifique! Ce qui est horrible, c'est l'atrocité de cette guerre, des camps de concentration, du quotidien des personnes... Nous avons tellement de chance, et, pour que je m'en rende compte, il m'a suffit de lire ce livre... Il m'a bouleversé. Beaucoup plus que les cours d'histoire, quand nous apprenons tout ça, beaucoup plus que les documentaires, beaucoup plus que tout ce que je connaissais à ce sujet. Autant que les images, si choquantes...
Il y a dans cet ouvrage une chose que j'ai trouvé extrêmement belle: l'amitié qui lie les personnages est tellement forte que même malgré les maigres rations, la fatigue, les femmes s'entraident, parfois se donne même leur pain pour aider les autres à survivre... Si une chose devrait être donnée comme argument pour prouvé à quel point ce livre est superbe -même si pour cela, on a qu'à le lire-, ce serai celle là...
Et ce livre a un petit plus: les poèmes. Il en est parsemé. Un petit par-ci, un plus grand par là... Mon préféré s'intitule La Ronce subtile. Je serai tentée de le mettre comme citation, mais je préfère que vous le découvriez de vous même...

Pour conclure, Rose sous les bombes est un témoignage, bien que de fiction, très touchant, à lire. Mais attention aux âmes trop sensibles, car il reste, malgré la beauté, très dur et choquant.

Anaïs (4e)


Ce roman est en fait le carnet d'une jeune pilote américaine: Rose Justice. Ce carnet raconte que, alors qu'elle déchargeait des cargaisons en Europe, elle s'est faite embarquer dans un camp de concentration. En cette année 1944, Rose va découvrir les horreurs de la guerre: des bombes, des morts, du gaz et des expériences sur les jeunes filles... Elle va là bas faire la connaissance de nombreuses prisonnières qui deviendront ses amies, ses alliées et sa dernière chance pour sortir de cet enfer.

Mon avis:
J'ai été malheureusement très déçue par ce roman.Je ne sais pas vraiment pourquoi: l’histoire possédait une intrigue bien conservée, de beaux messages, des phases importantes de notre histoire : tout cela aurait du me plaire !
Mais je n'ai vraiment pas accroché à cause d'une et même chose qui a vraiment bloquée toute ma lecture: la lenteur des chapitres. Ils étaient pour moi d'une telle répétition ( j'ai eu l'impression de lire en boucle les mêmes, tellement ceux ci se ressemblaient).
De plus la première partie qui sert à présenter la vie de Rose est évidement intéressante et importante pour connaitre le personnage principal; mais elle était trop longue! Je pense qu'elle aurait facilement pu être plus résumée et certains passages supprimés car ils n'apportent rien au reste du roman.
On voit également des personnages se voulant attachants mais je n'ai pour ma part eu d'affection pour aucun. Mais cela ne veut pas dire que je ne les ai pas trouvés touchants: bien au contraire!
Je pense que la clé du roman se joue sur le message qu'il apporte sur notre histoire: toutes les horreurs écrites dedans sont vraies. On voit la guerre dans toute son horreur à travers l'enfer que vivent Rose et ses amies et c'est pourquoi malgré mon avis plutôt négatif je recommanderai ce livre. Il est le genre de roman qu'on doit lire au moins une fois dans sa vie.

Apolline (4e)
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Rose sous les bombes : ma meilleure lecture sur la Seconde Guerre mondiale depuis Si c'est un homme de Primo Levi, c'est vous dire combien j'ai aimé ce livre !

Pourtant, cela ne démarrait pas forcément très fort : un énième bouquin sur le même thème, à croire que les maisons d'édition participant aux incorruptibles se passent le mot pour ne faire participer que des titres sur les Guerres mondiales… Avouons que lire des livres toujours sur le même sujet et souvent moyens, ça devient relativement lassant à la longue.

Heureusement, ce livre a rapidement tiré son épingle du jeu. Première surprise, le titre aborde la guerre du point de vue des camps de concentration avec l'emprisonnement des Américains capturés alors que les Allemands battaient en retraite. On y aborde donc plusieurs sujets souvent délaissés par les livres scolaires tels que les « tests cliniques » pratiqués sur les prisonniers, la débandade allemande lors de la contre-attaque des alliés de 1944 et les déplacements des prisonniers de camps en camps avant la politique d'extermination destinée à supprimer les preuves de leurs « méfaits ». Deuxième bonne surprise, le titre est très dur, n'édulcorant rien de l'atrocité des camps sous prétexte que c'est un livre jeunesse. Il y a clairement un désir de l'auteur (et de l'éditeur) de publier un texte percutant et marquant plutôt qu'une aventure mettant en scène un héros de la guerre dans un environnement aseptisé rempli de non-dits.

Le personnage central de l'histoire est intéressant : profonde et réaliste, Rose raconte et se raconte. Elle n'a rien d'une héroïne plate et mythique. Elle est juste humaine et plus que tout courageuse, même si elle ne l'admet pas. le seul reproche que j'aurai à formuler contre elle, ce sont ses poèmes. Je ne les ai pas aimés, mais alors pas du tout. Difficile de dire si cela provient de la traduction ou pas, mais une chose est sûre je n'achèterai pas son recueil. D'autant que les poèmes de Edna St Vincent Millay, très beaux, ne font qu'accentuer leur médiocrité.

Dernier petit reproche, cette fois à l'éditeur : où est passé le filigrane supposé se trouver sur les premières pages ?
Lien : https://belykhalilcriticizes..
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Citations et extraits (30) Voir plus Ajouter une citation
Mon livre est une fiction, mais il est fondé sur les véritables souvenirs d’autres personnes. Au final, tout comme Rose, je fais de mon mieux pour accomplir la dernière volonté des véritables témoins, ceux qui sont allés au-devant de la mort en criant : « Dis-le au monde entier. » […]



Ce que j’aimerais enfoncer dans le crâne du lecteur, s’il y a bien une leçon à retenir, c’est que je n’ai pas inventé Ravensbrück. […] L’horrible et l’incroyable, les chambres à gaz, les expériences médicales, les 25 coups de fouet, faire tenir des cadavres debout pour que l’appel se déroule sans accroc, la saleté, les morsures de chiens… je n’ai rien inventé de tout cela. C’est véritablement arrivé à cent cinquante mille femmes. Et ce n’était qu’un seul camp. […]

C’était la 1ère fois que je réfléchissais à la Déclaration d’indépendance, et à ce que cela signifie de dire que la vie, la liberté et la recherche du bonheur sont des droits inaliénables. « Dis-le au monde entier. » J’ai essayé.

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Scrub d'Edna St. Vincent Millay :

If I grow bitterly
Like a gnarled and stunted tree
Bearing harshly of my youth
Puckered fruit that shears the mouth...

It is that wind too strong
Bent my back when I was young,
It is that I fear the rain
Lest it blister me again

(traduction)

Si je grandis pleine d'amertume,
Tel un arbre tordu dans la brume,
De toute ma jeunesse dépouillée
Fruit blessant la bouche abîmée...

C'est qu'un vent bien trop violent
A plié mon dos d'enfant
C'est que je crains fort la pluie
Ses nouvelles blessures sur ma vie.

1, 2, 3, soleil ! (de rose justice):

Un soupir, mes épaules se soulèvent.
Un mouvement. Pas de soupir. Un clin d’œil.
Je compterai combien de clins d’œils avant
Que l'ombre de la cheminée touche le mur.
Mais un clin d’œil et je m'endors. J'ai déjà fermer les yeux
Debout en rang, c'est trop dangereux.
Je regarderais le ciel.
Je compterais les corbeaux
Qui touchent le nuage derrière les arbres.

Seigneur ! Je vais pleurer.
Les ailes dans les branches de pin me rappellent
La liberté. Je ne ferai rien.

Je penserai à manger. Le pain, la viande,
Imaginant que, tout à l'heure,
J'aurai du ragoût de bœuf,
Avec de gros morceaux et des épices douces,
Comme celui de Mrs Kessler chez moi.

Seigneur ! Non, et non, et non, surtout pas
« Chez moi », ne pense pas à « chez moi » !
Ne pense pas à la maison.
Tout sauf ça. Je me jetterai
Sur la clôture électrique. J'agiterai mes orteils.

Je courrai au bout du rang
Et frapperai la jolie gardienne au chien

Je souris et serre le poing.

C'est terminé. Elle me voit bouger. Et je
Peux soupirer et pleurer.
Elle me fera compter.
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-Karolina a été gazée à ma place. Elle a pris ma place, elle a pris mon numéro, mais ce n’était pas pour moi, Roziczka, et tu le sais. Elle l’a fait pour toi, elle l’a fait pour que je te sorte de Ravensbrück, pour que tu dises au monde entier ce qu’ils t’avaient fait, ce qu’ils lui avaient fait. Elle n’a pas été handicapée de façon aussi définitive que toi, mais ils lui ont quand même cousu un cône de papier rempli de bactéries dans la jambe, et elle a souffert d’une infection si terrible qu’elle n’a pas pu marcher pendant huit mois… Roza avait les poings serrés. –Je sais ce qu’ils ont fait à Karolina, ai-Je continué sans la moindre pitié. Je sais parfaitement ce qu’ils ont fait à chacun des Lapins. Tout a été archivés par ceux pour qui tu travailles, et peut-être n’a tu pas lus les rapports détaillés, mais moi, oui, parce qu’ils font partie des preuves du docteur Alexander. Karolina aurait pu le dire au monde entier elle-même. Elle en aurait faits des courts-métrages, et son travail aurait aussi servi de preuves ! Elle aurait pu me laisser être gazée avec le reste de mon transport, et elle se serait levée de ce tribunal pour leur montrée à tous ce qui s’est passé. Toi tu ne l’a pas fait. Et je ne t’en veux pas, mais tu vas venir à la plage avec moi ! Parce que Karolina devait le faire, qu’elle est morte, et que tu vas venir à sa place.
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Les Allemands les appellent « V-1 ». « V » pour « Vergeltungswaffe », arme de riposte. Je me suis forcée à me rappeler le véritable mot parce que, pour moi, ce « V » signifie « vengeance » : Arme de Vengeance 1. Le seul but de ces bombes est de terroriser les gens. Cependant, tout le monde se montre courageux. Les Anglais sont très doués dans ce domaine, il faut bien le reconnaître ! Les gens essaient de minimiser ce que ces bombes représentent en leur donnant des noms stupides : doodlebug, qui ressemble à un mot de bébé. Buzz bombs, une expression pour les enfants plus âgés. Les autres pilotes de transport les appellent des « avions sans pilotes », ce qui devrait sembler simple et technique, mais me glace les sangs. Un appareil volant à l’aveugle, sans cockpit, sans fenêtres, sans possibilité d’atterrir sauf pour s’autodétruire ? Comment gagner une guerre aérienne contre un avion qui ne nécessite pas de pilote ? un avion qui se transforme en bombe ? Les appareils que je pilote chaque jour pour l’ATA, qu’ils soient britanniques ou américains, n’ont même pas de radio, et encore moins d’armes. Nous n’avons pas la moindre chance face à eux. Celia Forester n’avait pas la moindre chance.
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Quatre forces doivent oeuvrer ensemble si vous souhaitez faire décoller quelque chose et le garder dans les airs. L'une de ces forces, c'est la portance.
La portance se produit lorsque la pression de l'air sous une aile est plus forte que celle de dessus. L'aile est alors poussée vers le haut. C'est ainsi que volent les oiseaux. C'est ainsi que vole un cert-volant, qui n'est en fait qu'une seule aile. C'est ainsi que volent les avions.
Mais les gens ont eux aussi besoin d'une portance. Ils ne vont nulle part, ne s'élèvent pas, n'atteignent pas de sommets, si personne ne les pousse.
Jétais exactementà ma place pour célébrer la victoire à Paris, en ce jour spécial, mais peut-être n'aurais-je pas ressenti la même chose sans la poussée que m'offraient mes amis Maddie et Bob, un soutien à un tournant important de ma vie.
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Du 25 au 29 juin 2018, c'est la #grosseop, avec chaque jour une sélection de 100 ebooks à 0,99 ? ! Cette année, pour accompagner la #GrosseOP, on vous propose de participer à notre jeu de la #Grossebattle ! le principe ? Chaque jour, nous vous présentons chacune un ebook de la sélection quotidienne en vidéo. Vous pourrez ensuite voter pour le livre qui vous a le plus convaincu et participer ainsi à un tirage au sort à la fin de semaine pour tenter de gagner une Bookeen Saga bleue avec les 5 ebooks gagnants. Pour participer au tirage au sort, rdv ici : http://unbouncepages.com/grossebattle/ Bonne chance !
----------------------------------------- Les livres dont nous parlons dans cette vidéo : - Nom de code : Verity d'Elizabeth Wein : https://bit.ly/2tbYS1M - La Meute de Slimane-Baptiste Berhoun : https://bit.ly/2K2L57g - Les 100 titres du jour 1 : https://bit.ly/2lnkRhW
----------------------------------------- Les musiques utilisées dans cette vidéo sont sous licence CC : - Back to the Woods de Jason Shaw https://bit.ly/2mGO6hC - MOUNTAIN SUN by Jason Shaw https://bit.ly/2M7JTgq
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