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EAN : 9782721006202
184 pages
Editions des Femmes (15/03/2012)
3/5   4 notes
Résumé :
Partir sans un mot. Traverser le pont de l’Europe. Marcher vers l’Est, en direction du jour où de tout temps le soleil renaît. Celle-là le fait, qui semble glisser à dix centimètres du sol, comme pour ne pas marcher sur la tombe de l’enfant. Comme il est dit aussi que font les enfants russes sur la Néva gelée. L’enfant que la terre contient à jamais. Toute la terre, et les paysages sans frontières pour celle qui part. Qui a tourné le dos.
Dans ce lent voyage,... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Tout d'abord merci aux éditions Des Femmes Antoinette Fouque et à Babelio :.Livre reçu dans le cadre de masse critique mai 2012.

Entre rêves et eau. Elle est « Celle-là ». La femme sans patronyme du dernier roman de Catherine Weinzaepflen, celle qui se transformera, au cours de son voyage, la Lorelei de Celle-là.

Très beau livre sur le décès d'un enfant et le flegmatique et l'opiniâtreté d'admettre cette tragédie. Celle-là quitte, et avance, avance, toujours vers l'Est pour tenter une sorte de paix qu'elle découvre sur les chemins, dans les forêts, dans les quelques rencontres qu'elle fait... les apparitions finiront par se calmer dans une écriture qui peut être comparait à un rêve.
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En quelques mots : Loreleï est partie de chez elle, elle marche vers l'Est. Elle fuit… Elle fuit son malheur mais ses pas vont vers demain, vont vers les autres...

en 2 mots : solitude & voyage
en 1 question : Peut-on vraiment fuir ses sentiments ?

« Celle-là » de Catherine Weinzaepflen… est un livre que j'ai découvert grâce à Masse Critique de Babelio. Attirée par le titre et par le synopsis. le mystère entourant cette femme m'a intrigué… Que fait elle ? où va telle ? Mais le mystère est vite levé, dès les premières pages on sait qu'elle a fuit la mort de son enfant, elle se cache, elle se terre en forêt, loin de la vie, de sa vie. Comme un retour à l'état animal pour ne plus ressentir les larmes et ce manque. Et pourtant… Il est là en elle, au bord de l'eau, à la frontière d'un autre pays où elle espère laisser la douleur derrière elle. En attendant elle marche droit devant.

On est dans la tête de l'héroïne, un peu folle, un peu perdue qui nous décrit ce qui l'entoure, ses idées, ses émotions… Consciente de son errance et de sa folie, que l'on devine volontaire pour ne pas souffrir. Il est parfois difficile de suivre et comprendre où elle va physiquement et émotionnellement. Mais le sait-elle elle-même ? On assiste impuissant à la description de cette femme qui a renié tout ce qu'elle était pour ne plus souffrir. Elle vivait dans une maison, elle vit dehors. Elle faisait des listes, elle n'en fait plus. Elle lisait beaucoup, elle ne lit plus. Bavarde et entourée, elle est silencieuse et seule. Et puis finalement peu à peu, petit bout par petit bout, elle va se souvenir progressivement de « sa vie normale » comme elle la nomme elle même. Elle va s'autoriser à ressentir, peu à peu. Elle se dévoile peu à peu au détour de ses rencontres. Comme lorsque l'on a peur et que l'on avance doucement. Comme quelques choses que l'on appréhende que l'on regarde ou que l'on touche avec hésitation.

Le rythme saccadé, parfois lourd, voir ennuyeux, est « sauvé » par certaines phrases sublimes. L'auteure est poète et cela se sent. Mais un poète peut-il tenir la distance d'un roman ? Parfois poétique et plein de vérité la plume peut aussi être imbuvable mettant des mots à la file comme on enchaine les idées sans lien véritable entre elles. Des histoires dans l'histoire, des rencontres sans importances. On marche avec elle, à côté d'elle. Elle marche jusqu'à l'oubli mais l'auteure semble aussi oublier le lecteur en route. Zut…

Tout comme ses rêves qui ponctuent la lecture. Des rêves décousus qui n'ont ni queue ni tête et ni sens, ni aide. Des rêves qui sont d'ailleurs retranscrit à la file, sans point, ni virgule. Libre et sans sens, comme les rêves. C'est un véritable exercice à lire. Sans métaphores ou alors que je n'ai pas saisi, ils n'embrouillent qu'un peu plus la lecture mais renforce la folie de Loreleï…

Une histoire profondément triste, qui a aussi pour toile de fond, le voyage et l'Histoire des pays qu'elle traverse. L'Allemagne, la Pologne, la Russie… Des pays marqués par la guerre, marqués par l'Histoire.

Malheureusement ou heureusement ?, c'est avec un sentiment d'inachevé et de soulagement pour elle comme pour moi que je termine ma lecture. Tel Loreleï je suis soulagée de cette fin, de cette fin de route. Si c'est la volonté de l'auteure alors bravo c'est réussi. C'est vrai que malgré tout elle ne m'a pas perdue en route. Mais est ce pour autant une écriture efficace ? Peut-être… Chacun ses goûts, chacun son univers…


En bref : Une histoire triste qui nous mène dans le quotidien de Loreleï, marquée par le drame de la perte d'un enfant. Qui va tenter dans l'oubli et la fuite d'oublier ce qui est et qui elle est. Un voyage qui se révèle être une route vers la vie… Entre lenteur et folie, on peut facilement perdre le fil…
Lien : http://noaetsonmonde.blogspo..
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"Lorelei" s'est enfuie après avoir vécu un drame. Elle a perdu son fils, son petit, son bébé qu'elle n'a pas eu le temps de chérir assez. Un accident ? Pourquoi pleurait-il ? Pourquoi son mari l'a-t-il pris et secoué, secoué à tel point qu'aujourd'hui il n'est plus.
Depuis, elle fuit, la vie, sa peine et se dirige vers l'Est. L'Est, où le soleil se lève et qu'une nouvelle vie sans oublier la précédente peut renaître. Au début, elle part puis prend le temps d'écouter les autres et apprendre à les aimer.
Le récit est entrecoupé de rêves qui expliquent son mal être, qui au début nous habite, nous lecteur, et nous met fort mal à l'aise.
Ce livre est bien écrit, poétique dans les descriptions, la nature et les couleurs ont un rôle important dans ce roman.
Je remercie Babelio Masse critique et les éditions Des femmes - Antoinette Fouque de m'avoir fait découvrir cette auteure.
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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
« rêve - j’ai rêvé d’une ville de lumière jaune de soleil dans la maison où j’habitais avant ma chambre était d’un jaune doux ni or ni citron orpiment peut-être la chambre de Ludwig était bleu lavande.

Le ciel est bleu partout au-dessus de Berlin, le feuillage des tilleuls précis, entre le vert côté face et le gris côté pile. Un air chaud et limpide présage une belle journée d’été (j’ai toujours pensé que je ne pouvais pas mourir en été). Journée idéale pour aller se baigner. L’eau me manque. »
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« une journée sur laquelle passe la queue d’un rêve comme l’on dirait d’une comète »
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"Retrouver le moment où je suis partie me demande un effort [...] Chaque nuit les cris de l'enfant me réveillent. Et il me faut quelques minutes pour comprendre qu'il est mort. Que ce ne sont pas des vrais pleurs, seulement la mémoire des pleurs qui me réveille".
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« rêve - j’ai rêvé d’une ville de lumière jaune de soleil dans la maison où j’habitais avant ma chambre était d’un jaune doux ni or ni citron orpiment peut-être la chambre de Ludwig était bleu lavande".
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« Marcher le long de l’eau. Le lent clapotis sonore du fleuve qui embrasse la berge me berce, et le bleu métallique du méandre jusqu’auquel je me suis aventurée adoucit le rivage inconnu ».
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