Arthur Kipps, délaissé très jeune par sa mère dont il se souvient peu, est recueilli par son oncle et sa tante. Ceux-ci sont des petits commerçants du bourg d'Hasting. Arthur sympathise avec le jeune Sid Pornick, fils d'un boutiquier voisin et à l'aube de devenir un homme vit sa première histoire d'amour avec Ann Pornick, la jeune soeur de son ami. Mais il doit partir pour devenir apprenti modiste...Un jour, le lendemain d'une soûlerie mémorable il hérite d'une rente de douze cent livres annuelles, ce qui fait de lui soudainement un gentleman...
Herbert George Wells nous offre ici un roman plein d'humanité, quelque peu autobiographique. Les personnages qui prennent vie sous la plume brillante de Wells, dans ce livre superbe, sont attachants. C'est un de ces roman qui ont fait de son auteur un grand de la littérature anglaise de son époque..
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Kipps endura la splendeur du grand Hôtel pendant trois jours et trois nuits, puis il se retira en désordre.Le grand Hôtel l'accabla, triompha de lui, le mit en déroute, non pas intentionnellement, mais simplement par sa grandeur royale, grandeur jointe à un excès d'organisation et de confort.
A son retour, il se trouva aux prises avec une difficulté. Il avait perdu le rond de carton qui portait le numéro de sa chambre ; il erra par la salle d'attente et les corridors dans un état de grande perplexité ; il en vint même à penser que tous les portiers et le personnel aux casquettes galonnées d'or l'observaient et échangeaient des plaisanteries à ses dépens.
En fin de compte, dans un coin tranquille, sous l'escalier, près de la boutique du coiffeur, il trouva un personnage à l'air avenant, vêtu tout de vert bouteille, auquel il s'ouvrit de son embarras.
- Dites-moi, fit-il, avec un sourire agréable, je ne peux pas trouver où ce qu'est ma chambre .
Le personnage en vert bouteille, au lieu de rire d'une façon déplaisante, comme il aurait eu bien droit de le faire, lui procura sa clef, et le conduisit par l’ascenseur et un corridor jusqu'à sa chambre. Kipps lui donna une demi-couronne de pourboire...
(extrait du paragraphe VI du chapitre VII "Londres")
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