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Trainspotting tome 2 sur 4

Laura Derajinski (Traducteur)
EAN : 9782846261517
613 pages
Au Diable Vauvert (03/01/2008)
3.79/5   143 notes
Résumé :
Retour à la case départ. Après des années de galère, Renton, Begbie, Sick Boy et Spud se retrouvent dans le huis clos froid et pluvieux d'Édimbourg. Le crack, la misère et les coups foireux sont au rendez-vous, mais la rage de vivre demeure. Avec Nikki, une étudiante invraisemblablement belle et hantée à l'idée de vieillir, ils décident de s'en sortir en produisant... le porno du siècle !
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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On est ici dans la suite du grand Trainspotting : Trainspotting 2 ou Porno pour les intimes. Deuxième opus écrit 9 ans après le premier.

On y retrouve d'entrée notre bande de marginaux déjantés et toujours la même écriture extrêmement percutante et agréable à lire d'Irvine Welsh.

Cette "suite" est un peu plus cadrée niveau personnages, c'est vrai que l'on pouvait parfois se perdre un peu dans Trainspotting, et le roman est bien moins axé sur la drogue que le premier. On parle ici de sexe mais de manière très simple comme sait si bien le faire Irvine Welsh sans tabous mais sans rentrer dans la transgression comme le fait Chuck palahniuk. Le format n'est pas le même mais on est assez proche du grand Charles Bukowski.

Au final cela reste une lecture destinée à un public amateur des excès en tous genres et on a bien là à faire à un très grand écrivain.
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[Lu en mars 2010]

Porno est la suite de Trainspotting, roman qui racontait les tribulations entre vols, défonce et arnaques, d'amis d'Edimbourg, Renton, Sick Boy, Spud et Begbie. Nous retrouvons ces personnages dix ans après, lancés dans la production d'un film porno. Leur "star" est Nikki, une jeune étudiante anglaise expatriée en Ecosse qui passe ses journées entre cours à la fac et boulot dans un sauna-bordel...

Le sujet du roman lui-même, le porno, m'attirait beaucoup moins que Trainspotting, mais ayant beaucoup apprécié le style et les personnages du premier volume, j'ai voulu lire le deuxième. Et je ne regrette pas du tout ma lecture : toujours le même style fluide, une intrigue bien menée, à la fois drôle et cynique sur l'industrie de la pornographie, et des personnages tout autant pathétiques qu'attachants. le plus intéressant étant cette capacité d'Irvine Welsh de donner à chacun de ses personnages un langage personnel, immédiatement reconnaissable dès le début d'un nouveau chapitre (au contraire de Trainspotting, où tous ces langages étaient mêlés dans des mêmes phrases, ce qui rendait au début la compréhension hasardeuse). Car ce sont 5 personnages qui prennent la parole au fil du roman, alternativement, soit pour raconter la même scène avec un point de vue différent, soit pour évoquer des évènements qu'un seul personnage a pu vivre : Renton, Spud, Sick Boy, Begbie et Nikki. On se plaît rapidement à reconnaître qui parle, et encore plus quand on a lu le premier volume : dès les premières pages, on sait qui parle, et on se remet très vite dans le bain.

Ayant peu de temps à consacrer à la lecture en ce moment, j'ai tout de même dévoré les quasi 700 pages, et je compte bien me mettre à lire d'autres ouvrages de cet écrivain écossais digne de Bukowski, voire de Céline, que j'apprécie énormément. Et parce que ça fait du bien de lire des bouquins qui rentrent dans le lard sans fioritures parfois !
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Nous retrouvons les personnages de Trainspotting, avec quelques années de plus. Sick Boy - dont j'étais un peu amoureuse lorsque Trainspotting était sorti - a vieilli et multiplie les combines alambiquées pour se faire de l'argent et finit par développer l'idée, géniale selon lui, de réaliser un film porno.
L'ambiance de Trainspotting est toujours présente, la misère sociale, le petit banditisme, la drogue - et bien sur, de manière plus franche, le sexe, dans ses aspects commerciaux.
Avec Porno, il y a aussi la satisfaction de connaître la suite, de savoir ce que ces personnages sont devenus après les dernières images de Trainspotting et l'ultime trahison de Renton à ses amis, de développer davantage les traits de caractère des protagonistes, avec leurs paradoxes, leurs sensibilités ou leur brutalité. Nous assistons à la difficulté de construire une vie de famille pour les marginaux, la quasi impossibilité à retrouver les voies balisées et avalisées par la société, les colères et les frustrations générées.
La langue employée, cet argot écossais parfois lourd selon le personnage auquel le chapitre est dédié - j'ai lu le livre en anglais -, est parfois ardue (j'ai parfois du prononcer les phrases à voix haute !) mais permet d'autant plus de s'immerger dans l'univers déjà appréhendé dans Trainspotting.
Il ne faut toutefois pas s'attendre à retrouver exactement Trainspotting, le sujet est moins grave, les images moins marquantes que ce que le film avait pu imprimer dans nos jeunes cerveaux, mais il reste cette ambiance de détresse sociale, ces amitiés parfois subies et cet humour au goût amer.
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Irvine Welsh, ce romancier écossais au style «naturaliste », flingueur de bons sentiments, secoueur de tripes, revient, quatorze ans plus tard, sur les parcours de Renton, Begbie, Sick boy et Spud, les « héros » de Trainspotting. Tout ce petit monde se porte à merveille.

L'écosystème éclairé des critiques littéraires s'arrache désormais les interviews de l'auteur, passé en une décennie du statut d'écrivaillon un brin pervers à celui de représentant des classes populaires. Heureusement, ce succès n'a en rien dévoyé l'essence de l'oeuvre. Ses thèmes habituels sont toujours présents : bandes de jeunes, foot, musique, culture pop, came et dépendances alcooliques ; celui de la pornographie, symbole du consumérisme forcené de la société britannique, y fait une entrée remarquable. Welsh, toujours inspiré, porteur d'une langue fleurie et efficace digne d'un ethnographe, en scrute les différents aspects : la création, la production, mais évidemment, et surtout, l'image de soi, notre rapport au corps, le voyeurisme, la possession. Et à travers les films de fesses amateurs, c'est bien une critique virulente de la société que Welsh dresse. Dans Trainspotting, les « héros » étaient broyés par le système Thatcher, le chacun pour soi, l'avenir réservé aux golden boys… Dans Porno, Welsh dénonce les avatars de la vision blairiste du monde. le « consommez plus pour vivre plus », ce modèle économique vanté comme la panacée universelle aux problèmes de tous, ce modèle où tout s'achète et tout se vend, (même les corps, même les sentiments) n'a fait qu'empirer la situation des déjà faibles. Dix ans après, tout est plus dur, plus perverti et malgré tout, et il faut bien tout le talent de l'auteur pour réaliser l'exploit, la lecture s'avère jouissive et trop vite terminée.

A propos de ses héros, Welsh affirme: « Au début, ça m'a clairement gêné, que les personnages reviennent. Cette intrusion n'était pas bienvenue. C'est comme lorsque vous donnez une fête, il y a un ami que vous n'avez pas invité et qui vient quand même : vous n'allez pas le chasser… ». Mais en tant que lecteur, on ne peut que le remercier d'avoir finalement donné une suite aux tribulations écossaises de ces admirables rebuts d'une société en pleine déliquescence. Bien sûr, c'est dans notre tête et pas dans notre salon qu'ils sont invités. Et plutôt que des salissures, c'est un nettoyage complet de nos idées reçues et de nos idées noires qu'ils effectuent. Derrière le côté glauque, l'aspect lucratif, le sexe avec Welsh, c'est aussi une forme de libération.

Hâte de voir le film !!
Lien : https://blackrosesforme.word..
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ouais bof, suffit pas de dire putain, bite cul chatte, vomi pour faire un bon bouquin
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Très tôt, j'ai décidé que les autres seraient des objets à manipuler, à positionner pour obtenir un résultat d'où découlerait ma satisfaction personnelle optimale. J'ai vite découvert que le charme fonctionne mieux que les menaces, et que l'amour et l'affaction aboutissent mieux que la violence. Avec l'amour, on peut se contenter d'en priver l'autre, ou de le menacer de l'en priver.
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Il appartient vraiment à une forme d'humanité rendue obsolète par le nouvel ordre des choses, mais c'est toujours un être humain. Les clopes, l'alcool, la coke, le speed, la pauvreté et les manipulations des médias : les armes du capitalisme sont bien plus subtiles et efficaces que celles du nazisme, et il est sans ressources devant elles.
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Vidéo de Irvine Welsh
Cette année, dans le cadre de la programmation cinéma de Quais du Polar, James Grady présentait "Les Trois jours du Condor" de Sydney Pollack au Com?dia, Irvine Welsh "Trainspotting", Jérôme Leroy "Vanishing Point", Richard Price "Assurance sur la mort" et Philippe Jaenada "Laura" à l'Institut Lumière, Bertrand Tavernier "Dans la brume électrique" au CNP Terreaux, David Lagercrantz "Millénium" au Pathé Bellecour, et bien d'autres ! Retrouvez toute la programmation ici : http://www.quaisdupolar.com/wp-content/uploads/2013/06/QDP16_PROGRAMME-BD.pdf Vidéo réalisée par les étudiants de Factory.
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