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Trainspotting tome 1 sur 4

Éric Lindor Fall (Traducteur)
EAN : 9782020336468
381 pages
Seuil (19/03/1998)
4/5   350 notes
Résumé :
Ils sont quatre amis d'un quartier pourri d'Edimbourg partageant la même passion pour le délire à hauts risques, celui de la piquouse fatale et de l'héroïne, aussi efficacement destructrice qu'une bombe atomique dans un champ de coquelicots.

Mais que faire d'autre quand on survit entre vols à l'étalage, assurance chômage, soirées glauques et baston à coups d'aiguilles à tricoter.

Entre deux pintes de bière, chacun raconte sa vie et son... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (25) Voir plus Ajouter une critique
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Très très gros roman a avoir lu même si ce n'est pas un « tout publique ».

On est dans l'authentique, c'est creusé et dense, on habite pleinement ces personnages qui sont pourtant des toxicomanes et on ressent leurs désirs, passions, souffrances et même manques!

Vraiment un super roman, un très grand auteur ce Irvine Welsh.

Mention spéciale à l'excellente traduction de Jean-René Etienne
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Edimbourg, ville malade, décennie 90. Alors que la crise industrielle et de l'emploi sévit dans ces années post tatchériennes, un groupe d'amis paumés survit. Ce monde gravite autour de la dope : héroïne, cocaïne, herbe, alcool, H, barbituriques, amas d'astéroïdes en perdition, attirés par l'orbite fatale de la poudre qui n'a rien d'une poussière d'étoile. Fixes qu'on se prodigue dans des simulacres d'étreintes convulsées de plaisir, supplications humiliantes chez le dealer du coin pour obtenir une marchandise frelatée, tentatives calamiteuses de sevrage, de réhabilitations vouées à l'échec, dilemme de junky, overdoses, bad trips, morts prématurées, spectre du sida, démêlés avec la justice suite à des larcins misérables aux détriment des petits commerçants du coin, bagarres dans les pubs, derbys de foot qui tournent aux règlements de compte, la vie sans perspective de ces garçons est périlleuse.

Sur une bande son de musique brit-pop, ce roman polyphonique, alternant histoires à la première personne émanant des différents acolytes de cette bande d'attachants inadaptés chroniques, et récits distanciés à la troisième personne du singulier, dans une langue argotique et ordurière très imagée et suggestive, frappante et efficace comme un coup de boule en pleine face, alternant différence de tons, humour désabusé et auto dérision mérite amplement sa réputation de livre culte des années 90.
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Plongée dans le sordide : Irvine Welsh racle le fond de la vilenie humaine en relatant les histoires d'une bande d'abrutis parfois traversés de fulgurances philosophiques ou émotionnelles. Il prend plaisir à mettre en exergue ce qu'il y a de plus minable dans leurs comportement et motivations, dans une langue ordurière bien maîtrisée tout au long du roman, mais qui, à force, m'a fait mal aux yeux. Il est donc question de filles, foot, films de karaté, fraude aux allocs, bastons, bitures, drogues et SIDA. C'est un monde lâche, moche, violent, désespérant, qui est décrit. La faute à Thatcher, sauf que la bande à Welsh préfère fuir piteusement plutôt qu'affronter le système ; des zéros plutôt que des héros. Au final, je ne sais pas si c'est le livre qui a mal vieilli, ou si c'est moi.
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Il y a quelques années de cela, je me suis décidée à regarder le film de Danny Boyle : Trainspotting. Pour son histoire sur cette société décadente
J'ai adoré ! C'est le genre de film qui, pour moi, ne peut laisser indifférent, pour le meilleur ou pour le pire.
L'année dernière, j'ai eu envie de lire le roman. Je l'avais donc téléchargé en version anglaise. Après quelques pages seulement, j'ai abandonné ma lecture. Parce que ce roman, il n'est pas écrit en anglais scolaire comme je l'ai appris. Nan, nan. Dedans y a de l'écossais, de l'argot, bref des trucs compliqués à comprendre pour moi. Et à ce moment là, je n'étais mentalement pas prête pour faire l'effort de traduction. Mais bon, j'avais quand même très envie de lire ce roman. du coup, je l'ai mis dans ma liste du challenge ABC 2017, pour me donner une motivation supplémentaire de le lire pendant l'année. Et puis, Vinushka a proposé de le lire en lecture commune sur Livraddict. C'était décidé, j'allais le lire ! Il ne me restait plus qu'à aller l'emprunter en VF à la médiathèque. Puis je me suis dit : « Attends Céline ! Tu l'as en VO sur ta liseuse. Pourquoi tu veux aller l'emprunter ? Y a p'têt' des expressions écossaises, des mots en argots, mais tu comprends l'anglais. Tu lis des romans en anglais, parfois ! Alors t'es vraiment sûre que ce sera si compliqué ? ». Finalement, je l'ai lu en anglais. C'était pas toujours facile, mais pas insurmontable non plus.

Oui, donc tout ça pour dire que j'ai lu Trainspotting.

Ce livre parle de drogue, d'alcool, de chômage, de jeunesse en perdition, de désespoir… Et malgré tout d'espoir quand même. Même si ce dernier est foutrement bien caché.
La particularité de ce roman, c'est qu'il est raconté par plusieurs protagonistes, tour à tour, mais toujours à la première personne. Alors évidemment, ça ne simplifie pas la lecture, car à chaque fois il faut bien cibler qui parle. Mais ça donne cette impression de ne jamais sortir de l'histoire, d'être toujours en (bad) trip en même temps que les personnages, bref, ça fait vivre les faits de l'intérieur. D'un côté c'est cool, mais d'un autre, j'ai eu par moments un ressenti d'oppression. Oui, en fait un peu comme les gars et la fille de cette bande.

Bon Trainspotting, c'est pas super gai comme histoire. Enfin, le contexte n'est pas joyeux. L'héroïne, l'alcool, les appartements miteux.. les jeunes gens n'ont pas une vie des plus faciles. le récit a quelque chose de malsain, il est trash, il y a du scato dedans. Oui, mais c'est raconté avec tellement de bagou et tellement d'humour, bien grinçant, la plupart du temps, que du coup… euh du coup quoi en fait ?
Du coup je ne sais pas trop si cette humour cynique « adoucit » le côté trash ou s'il le renforce. Je ne sais pas si le côté glauque atténue ou accentue le cynisme de cet humour qui, quoiqu'il en soit, a cette particularité de mettre mal à l'aise. Parce qu'il faut bien l'avouer, il y a deux ou trois moments où j'étais presque coupable de rire.

Sinon, les personnages sont peut-être des jeunes souvent cons qui cumulent conneries sur conneries, ils sont peut-être des fouteurs de merde (oui, je suis vulgaire. Mais parler de Trainspotting avec un langage châtié serait un non-sens à mes yeux), mais ces anti-héros (tout en étant héroïnomanes pour certains) ont une humanité qui quelque part, se rappelle un peu à nous-même. Et qui nous rappelle à quel point ce roman est réaliste.

Donc oui, j'ai aimé ce roman. Beaucoup. Malgré tout, il fait partie de la liste de ces romans dont j'ai préféré l'adaptation au cinéma. En fait, je crois que c'est essentiellement pour Robert Carlyle dans le rôle de Begbie. J'ai beaucoup plus ressenti le psychopathe dans le film que dans le roman. Dans le livre il m'apparaît comme un type certes très déséquilibré, mais j'y ai moins vu cette folie destructrice qui anime le personnage du film.

Et moi qui hésitais à lire en anglais à cause du style, finalement je suis bien contente d'être passée outre mes craintes. J'ai certainement manqué quelques trucs, il y a des passages où je n'ai compris que le sens général, mais tant pis ! Cela m'a permis d'être un peu plus dans l'esprit de la narration. J'ai d'ailleurs réfléchi au fait de le lire un jour en français, pour combler quelques subtilités qui m'avaient échappées, mais finalement je ne suis pas sûre de le faire. Pas sûre que cela me soit vraiment utile, ni que cela m'apporte grand-chose.
Lien : http://voyageauboutdelapage...
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Trainspotting, le film, a été fondateur pour moi. À une certaine époque, je le regardais en boucle. Je rentrais de l'école, je le lançais, je faisais mes devoirs avec, je le mettais pour me réconforter, je le mettais quand j'étais joyeuse et avais envie de danser sur Blondie. À force, je connaissais les dialogues par coeur, et ça a contribué à l'amour que j'ai pour ce film. J'ai toujours eu l'impression de retrouver de bons copains, de connaître les personnages comme des frères (malgré leurs actes et leur personnalités plus que problématiques). Ensuite, j'ai passé ma crise d'ado, et j'suis passée à d'autres films.

Je me suis intéressée au livre à cause de cette passion développée pour Mark, Sick boy, Spud et les autres. J'ai beaucoup aimé le livre, même s'il a une saveur totalement différente que le film. L'histoire diffère également.

La constante est que ça se passe dans les bas fonds écossais, lieux que j'ai eu le plaisir de parcourir lors d'un Erasmus, qui du coup, avait encore plus de poids dans mon coeur. Non seulement, le séjour a été une des plus belles expériences de ma vie, mais en plus, il a renforcé mon attrait pour l'histoire, le pays et l'auteur, Édimbourgeois.

Je l'ai lu en français, mais également en anglais, en écossais pour être précise, et c'était pas de la tarte. C'est vraiment très différent de l'anglais scolaire et très difficile. Mais quel plaisir c'était. J'entendais leur fabuleux accent dans ma tête en lisant. J'ouvre souvent le livre en passant, juste pour le plaisir de lire une phrase ou deux.
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Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Je ne sais pas vraiment, Tam. Je ne sais pas du tout. Disons que ça me rend les choses plus réelles. La vie est rasoir et inutile. Au départ, on est plein de rêves extraordinaires et puis on se retrouve assis dessus. On se rend compte qu'on va tous y passer sans avoir vraiment trouvé les grandes réponses. On prend au sérieux toutes leurs théories à cent litres de salive à l'heure et, en fait, c'est nos propres vies qu'ils nous servent mais sous d'autres formes. Et jamais ils nous ont musclé les pattes avec des trucs cohérents sur les vraies grandes choses. En deux mots, ta vie est courte, décevante et ensuite tu meurs. On occupe nos vies avec de la merde, comme les carrières et les relations, pour nous faire croire que tout n'est pas totalement inutile. L'héro est une drogue honnête parce qu'elle te dépouille de toutes ces illusions. Avec l'héro, quand tu te sens bien, tu te sens immortel. Quand tu te sens mal, elle fait poquer dix fois plus le caca ambiant. C'est la seule drogue qui soit honnête. Elle n'altère pas ta conscience. Elle te file juste un bon coup et une sensation de bien être. Après, tu vois la misère du monde comme elle est et tu ne peux pas t'anesthésier contre.
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La société invente une logique compliquée et fallacieuse pour absorber et transformer les gens dont le comportement dévie du courant général. Supposons que j’évalue tous les pour et les contre, que je sache que ma vie sera courte et que je sois sain d’esprit et tout mais que je veuille toujours me droguer ? Ils ne te laisseront pas faire. Ils ne te laisseront pas faire parce que c’est le signe de leur propre échec. Le fait que tu choisisses de simplement rejeter ce qu’ils ont à t’offrir. Choisis-nous. Choisis la vie. Choisis les plans d’épargne-logements ; choisis d’être dans un divan devant des programmes qui t’engourdissent la cervelle et émiettent ton esprit pendant que tu te bourres la bouche de saloperies. Choisis donc de partir en couilles, à l’hospice, baigné par ta pisse et trônant dans ta merde, embarrassant boulet aux pieds des morveux égoïstes que tu as mis au monde. Choisis de vivre.
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Quand ils s'engagèrent dans le passage souterrain, Spud jugea qu'il devait essayer de passer le bras autour de Nicola. C'est alors que lui revint un passage d'une chanson des Smiths, une qu'il avait toujours aimée, intitulée There is a light that never goes out :
and in the darkened underpass
I thought Oh God my chance has come at last
but then a strange fear gripped me
and I just couldn't ask
La voix triste de Morrissey condensait tout ce qu'il ressentait. Il n'avait pas passé le bras autour de Nicola et ses tentatives ultérieures pour la draguer avaient été molles, voires foireuses. A la place, il s'était shooté dans une chambre avec Rents et Matty, et délicieusement affranchi de savoir s'il allait ou non la serrer.
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Je n'ai jamais éprouvé la moindre foutue émotion quand il s'agit de pays. Un dégoût absolu peut être. Ils devraient tous les éliminer. Et zigouiller tous ces fichus parasites d'hommes politiques qui ne l'ouvrent que pour déblatérer mensonges et platitudes fascistes, sanglés qu'ils sont dans leurs costumes et leurs sourires de serpillière.
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Je me cuisine un autre fix. Je tiens la cuillère au-dessus de la flamme. J'attends que la poudre se dissolve. Je pense : un peu plus de mer éphémère, un peu plus de poison éternel. Cette idée pourtant n'a nulle part les moyens de m'empêcher de faire ce que je dois faire.
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Vidéo de Irvine Welsh
Cette année, dans le cadre de la programmation cinéma de Quais du Polar, James Grady présentait "Les Trois jours du Condor" de Sydney Pollack au Com?dia, Irvine Welsh "Trainspotting", Jérôme Leroy "Vanishing Point", Richard Price "Assurance sur la mort" et Philippe Jaenada "Laura" à l'Institut Lumière, Bertrand Tavernier "Dans la brume électrique" au CNP Terreaux, David Lagercrantz "Millénium" au Pathé Bellecour, et bien d'autres ! Retrouvez toute la programmation ici : http://www.quaisdupolar.com/wp-content/uploads/2013/06/QDP16_PROGRAMME-BD.pdf Vidéo réalisée par les étudiants de Factory.
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