Irvine Welsh nous immerge dans la mentalité crasse d'un flic écossais, priapique et cocaïnomane qui a une certaine idée de lui même, de son pouvoir de séduction, de son autorité et n'a pour les autres que haine et méfiance.
Ce salopard qui a visiblement le "bad lieutenant" d'Abel Ferrara comme modèle, passe plus de temps aux manoeuvres de couloir pour assurer sa promotion professionnelle qu'à chercher à résoudre une affaire
de meurtre raciste au marteau en manipulant collègues et supérieurs à la manière d'une "sélection naturelle psychique".
Le bonhomme glisse, au fil des pages, vers le pétage de plombs après avoir oscillé entre séances de baise, de binouze et de coke et traité avec difficulté une dermatose génitale et un ténia qui s'approprie ses entrailles.
Qu'est ce qui fait qu'on suit la vie de ce sale con? le style de l'auteur, assurément, qui rend fascinante sa perversité et la curiosité de connaitre la clé de l'énigme qui arrive dans les dernières pages tragiques, du meurtre au marteau et l'origine de l'enragement du brigadier Bruce.