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Critique de ladesiderienne


Ma relation avec Bernard Werber est très chaotique, elle connait des hauts et des bas. J'avais adoré sa trilogie des "Fourmis" et détesté celle des "Dieux". Je ne suis donc pas une inconditionnelle de cet auteur mais j'avoue que je n'ai pas pu résister aux hypnotisants yeux jaunes figurant sur la couverture de "Demain les chats". Les livres et la gent féline étant deux passions-moteur de mon existence (en plus bien sûr de ma petite famille adorée), j'ai évidemment succombé à la tentation...
Je suis rapidement tombée sous le charme de cette peste de Bastet mais ça c'était avant... avant d'avoir rencontré Pythagore dont la sagesse et la connaissance du monde humain m'ont subjuguée.

Au début du roman, j'ai trouvé très drôle le fait de voir notre univers à travers le regard des chats. Devant la tournure des évènements, l'humour a laissé place à un conte philosophique version féline. Tirant des leçons de leurs expériences passées en notre compagnie, les chats sont-ils capables de recréer un monde exempt de violence ? Pythagore, l'ex-chat de laboratoire, qui grâce à son port USB implanté dans son cerveau le reliant à internet, connait bien toutes les erreurs humaines à l'origine de toutes les guerres depuis la nuit des temps. Est-il capable de les éviter ? L'intrépide Bastet, la fidèle Esmeralda et le présidentiel Wolfgang vont l'aider dans sa mission, soutenus par la force du lion Hannibal.

Bernard Werber en profite pour nous livrer une anthologie sur l'existence des chats à travers les diverses civilisations que j'ai beaucoup appréciée. Tour à tour adorés tel un Dieu puis chassés tel un suppôt de Satan, ils n'ont pas l'air d'être rancunier à notre égard. L'auteur insiste également sur l'importance du "livre", seul objet de mémoire qui résiste au temps (que resterait-il d'internet face à une panne généralisée des systèmes électriques et informatiques ?)
Dans ce roman d'anticipation, Bernard Werber reste fidèle à son univers habituel. Il me fait penser à un Montesquieu des temps modernes qui crée des mondes imaginaires pour que l'on s' interroge sur la pérennité du nôtre. Je reste quand même un peu déçue par la deuxième partie du livre où j'ai ressenti beaucoup de longueurs dans cette traversée de Paris dévasté et dans ces multiples combats contre les rats. La fin m'a paru également plutôt brutale. Le débat se veut, comme je l'ai dit philosophique, et pourtant par moment, j'ai trouvé qu'on frôlait la niaiserie, principalement au niveau de l'écriture. Bref, une lecture plutôt en dent de scie.

Merci quand même, Mr Werber, pour avoir mis à ma portée les pensées de mon chat Léonard qui me regarde fixement de ses yeux verts. Peut-être songe-t-il à notre survie éventuelle dans le nouveau monde de Pythagore ?
Pour moi, ce sera un 13/20.
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