Sagan et fils

Un fils raconte sa mère mais cette mère n'est pas n'importe quelle femme puisqu'il s'agit de Françoise Sagan.
Cette biographie donne un éclairage plus intime sur la vie peu conventionnelle de cette merveilleuse auteure mais je n'ai pas été touchée par le récit de son fils.

Le livre se lit rapidement mais l'écriture est loin d'avoir la qualité de celle de Sagan, l'émotion aussi tenue à distance et on a du mal à percevoir la nature des liens mère /fils.

Dans son introduction, Denis Westhoff, le fils unique de Françoise Sagan, explique comment il a été amené à écrire ce livre sur sa mère. Il souhaitait rétablir une certaine vérité, car il avait été choqué de certains propos qu'il avait pu lire dans les biographies consacrées à Sagan. Il voulait montrer que sa mère ne se limitait au personnage que la légende avait créé, qu'elle était un écrivain, une femme, une mère, une amie. Ce sont toutes ces facettes qu'il présente dans ce livre, écrit avec le coeur, tout en ayant conscience qu'il n'a connu de sa mère que la moitié de sa vie à elle et que son récit est donc forcément partial.

Un livre sincère, émouvant, qui présente Sagan sous un jour inhabituel mais ça fait du bien de la voir autrement que comme une fêtarde, qu'elle a bien sûr été à certaines périodes de sa vie, une consommatrice de substances illicites – aucun doute à ce sujet non plus. Un livre qui confirme l'élégance en toutes occasions de cette femme, son humilité par rapport à son oeuvre, sa fidélité en amitié. Un livre qui me donne envie de découvrir les oeuvres de maturité de Sagan, moi qui me suis jusqu'à présent limitée à ses premiers romans. Il y a bien longtemps que je ne l'ai plus lue…

Lien : http://ruedesiam.blogspot.co..

J'ai été déçue par cette biographie écrite par le fils de Françoise Sagan, Denis Westhoff qui n'arrive pas vraiment à dresser un portrait attachant de sa mère. En effet, à trop vouloir rétablir la vérité sur ce qui a pu être colporté, il ne laisse jamais affleurer l'émotion et c'est bien dommage. Nous sommes ici plus dans un catalogue des voitures de luxe que proche d'une femme de lettres et c'est bien dommage.

Fils unique de Françoise Sagan, Denis Westhoff a pour projet de raconter ce que fut sa mère, avec ses excès, ses extravagances, mais aussi cette humanité qu'il veut à tout prix rappeler pour rendre hommage à cette femme exceptionnelle. Il a aussi à coeur de rétablir une certaine vérité, qu'il prétend détenir, de manière plus objective que certains biographes. Malgré tout, on a du mal à s'attacher à ce personnage farfelu, car l'auteur omet (est-ce volontaire : pudeur, refus de raconter le plus intime ?) de se mettre lui-même en scène face à sa mère : les sentiments , sans doute très forts, qui les lient, ne sont que rarement évoqués. C'est peut-être ce détachement qui nous laisse un peu sur notre faim : qui était, face à ses proches, cet être fantasque et exposé que fut Françoise Sagan ?

Où l'auteur, (pas beaucoup de livres à son actif) tente de prendre le contrepied de certaines histoires racontées par voie d'autres livres que le sien afin de remédier aux anecdotes tant et tant racontées sur sa mère. du grand ennui procuré par cette lecture il en ressort qu'il vaut mieux (re)lire sa mère!

Plus le beau portrait d'une femme et d'une mère qu'une biographie. On prend par contre encore plus conscience de la grande prudence dont il faut faire preuve face à certaines biographies (qui que soit le personnage évoqué) dont l'auteur peut faire preuve d'une imagination débordante et par là même disseminer de fausses informations... Comment faire le tri...

J'ai été très touchée à la lecture de ces souvenirs. Denis parle de son père et de sa mère avec plein d'amour et d'admiration. Il n'a aucune rancune contre eux et pourtant, bébé, ses parents passaient leur temps à faire la fête et le laissaient à la mère de Sagan. Il n'y a que de l'affection et de la reconnaissance dans les propos de Denis. Il faut dire que Sagan était d'une générosité infinie, vidait ses poches pour des inconnus, détestait l'injustice et l'intolérance… Denis a hérité de la bonté de sa mère. Il nous parle du goût littéraire très sûr transmis par Françoise Sagan et Bob Westhoff : Proust, « La Chartreuse de Parme », Styron… Il nous parle de l'amour de Sagan pour Racine, ce qui a créé chez elle une écriture balancée et très belle. Que les éditeurs aient pu délaisser l'héritage littéraire de Sagan est scandaleux. Il y eut négligence des éditeurs et négligence de l'état. On laissa mourir Françoise Sagan dans les dettes et l'indifférence alors qu'elle fut notre rayonnement –et encore maintenant – à l'étranger. Lisez « Bonjour Tristesse », « Un certain sourire » (que j'adore !), « Dans un mois dans un an »…, et ses délicieuses pièces de théâtre (si vous les trouvez).

Vision angélique et touchante de la vie de Denis Westhoff ,auprès de sa mère extravagante et irresponsable.
A a suite de ce texte, il est souhaitable de relire "bonjour tristesse" pour
retrouver l'époque et le lieu de ce récit plein de fantaisie et d'amour filial.

"Sagan et Fils" est le récit subjectif de la vie de Françoise Sagan, écrit avec tendresse par son fils, Denis Westhoff.

Il dévoile Sagan, fille de ses parents, amie, femme, épouse, amante, mère. Une petite musique émane des faits et anecdotes reportés sur sa famille, ses relations, le jeu, l'argent, les voitures... La Sagan intime se dessine. Sa vie d'auteur est mentionnée, bien sûr, mais pas du tout approfondie.

La vie de Denis Westhoff se mêle parfois aux souvenirs. Sa colère pointe à la mention des biographies inexactes ou des déboires rencontrés lors de l'incroyable succession de Sagan.

Ce n'est pas une biographie dans les règles académiques mais bien un recueil de souvenirs, plutôt touchants, à réserver aux amoureux du personnage Sagan.

Hommage tendre et admiratif d'un fils pour une mère chahutée et bousculée par la tempête médiatique autour d'une vie soi-disant sulfureuse. Son plus grand souhait est de rétablir l'image d'une femme simple et aimante qui a su créer autour d'elle et dans sa famille un cocon de joie et de bonheur. Les drames qui ont jalonné son existence l'ont rendu certes capricieuse et ont pu donner d'elle une image d'extravagance, mais il la présente avant tout comme une victime, il rend les médecins responsables de son addiction à la drogue et les nombreux profiteurs de sa générosité en partie coupables du gouffre financier dans lequel elle fut plongée à la fin de sa vie.
Captivée par les cent premières pages, j'ai vite été lassée par l'énumération de tous les points et sujets pour lesquels il se trouve dans l'obligation de rétablir la vérité dans une constante répétition.