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Étrangement, je n'ai jamais lu aucun livre de Françoise Sagan, même le" scandaleux: Bonjour Tristesse. Mais, il y a plusieurs années, j'ai entendu sur les ondes de France Inter, le timbre d'une voix d'homme très émouvant qui parlait de sa mère.
Cet homme, c'était son fils, c'est pourquoi j'ai voulu lire ce livre.
Denis Westhoff, à travers le récit de la vie de sa mère et ses souvenirs , nous livre aussi les siens, notamment ses séjours à Equemauville, un manoir en Normandie acquis par Sagan. C'est avec des accents proustiens qu'il nous en parle:
"C'est à Equemauville que j'ai appris à reconnaître ce bruit particulier du vent dans les hêtres, le soir, et qui voulait dire que le temps allait changer"
La Rercherche fut lue,relue et aimée par Françoise Sagan, au point que son nom de plume: Sagan est le nom d'un des personnages de Proust: le prince de Sagan.
Exercice difficile pour Denis Westhoff de nous parler de sa mère, personnage tellement public.
Je pense que l'écriture de ce livre lui a permis de se réapproprier cette femme qui était pour lui sa maman.
Bel hommage lui est rendu.
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Entrer dans l'univers de Françoise Sagan par les souvenirs de son fils, voilà une accroche qui m'avait attirée. Malheureusement, je n'ai pas été touché par le récit de Denis Westhoff qui n'apporte grand chose, sinon celui de glorifier la vie de sa mère (ce que l'on peut comprendre). Sagan croquait la vie à pleines dents : l'argent dépensée sans compter, les belles voitures, la une des chroniques mondaines de façon régulière, rien de bien nouveau. Alors, certaines anecdotes nous font sourire, d'autres nous attriste quelques peu. Mais ce récit, bien trop sage, bien trop lisse n'est qu'un hommage sincère du fils parfois délaissé mais aimé et protégé par l'auteur de « Bonjour tristesse ».
Un récit sans grand intérêt pour mon goût.
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« Sagan, Françoise. Fit son apparition en 1954, avec un mince roman, Bonjour tristesse, qui fut un scandale mondial. Sa disparition, après une vie et une oeuvre également agréables et bâclées, ne fut un scandale que pour elle-même. »

Lorsque Françoise Sagan disparaît en 2004, elle laisse 20 romans, des nouvelles, des témoignages. Mais elle laisse aussi et surtout plus d'un million d'euros de dettes qu'elle doit à l'État. Son fils Denis Westhoff a donc deux choix : refuser l'héritage pour ne pas se charger de ce fardeau; ou l'accepter et défendre sa mère et son oeuvre.

« J'aurais pu refuser la succession mais la seule idée que les droits sur son oeuvre allaient être vendus aux enchères par l'État m'était insupportable. »

Comme vous le savez peut-être, Denis Westhoff finit par accepter : près de 10 ans plus tard, la succession est presque réglée. Il a créé le prix Sagan. Il est parvenu à récupérer la plupart des droits d'auteur, laissés en jachère par les différents éditeurs, pour rééditer l'oeuvre, chez Stock en particulier.

Aujourd'hui Sagan est traduit dans le monde entier, ses ouvrages sont réédités et reconnus. Son fils peut donc se considérer victorieux. Mais il restait à fermer le caquet des critiques une bonne fois pour toute : cette biographie y parvient, à la manière d'un plaidoyer ferme et aimant envers une femme qu'il a toujours admiré et qui fut une bonne mère.

Dans ces quelques deux cent pages, nous retrouvons ce qui fait la "légende Sagan" : les voitures de course, la vitesse, le jeu, l'alcool. Mais nous découvrons également une Sagan intime, qui aménage sa maison de vacances, qui rencontre le père de Denis. Loin de la Sagan flambeuse, qui se mit elle-même sous tutelle pour qu'on l'aide à contrôler son argent. Plus proche d'une femme qui voulut toute sa vie être libre, qui a rejeté la conformité de tout poil, qui a refusé un siège à l'Académie française.

"elle considérait que la gloire, les récompenses, les honneurs, les médailles étaient incompatibles avec son métier, ses convictions, ses envies et ses passions. Elle leur trouvait un côté figé, définitif, immuable, en contradiction totale avec l'esprit et la vie d'un écrivain."

Bien que cette biographie ait un parti pris évident – et à quoi s'attendre d'autre de la part d'un fils ? – elle nous offre aussi ce que seul un fils pouvait voir et savoir : les fragilités d'une femme, ses doutes, mais également sa tendresse, sa gentillesse, sa force d'âme. Et son catéchisme, d'un optimisme et d'un altruisme irrésistibles :

"La seule manière de prendre la vie : comme un opéra comique déjà joué dont on connaît la fin. En espérant désespérément – non pas bien sûr qu'on va survivre, ou qu'on a une chance de s'en tirer [...] mais en se servant de son imagination. Parce que l'imagination, c'est le départ de la compréhension."
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C'est en feuilletant A la recherche du temps perdu que Françoise Quoirez emprunta son patronyme au Prince de Sagan. Voilà le genre d'anecdote que relate Sagan et fils, la biographie que lui consacre son fils unique Denis Westhoff qui se veut ici "redresseur de torts de biographies" et remet bien des pendules à l'heure.
Témoignage de son vécu auprès d'une mère devenue "légende" pas toujours présente, portrait d'une flambeuse brûlant la vie par les deux bouts de bolides en dettes, de scandales en "addiction au palfium", mais aussi hommage pour rétablir la vérité sur celle qui fut tant décriée, Sagan et fils se doit de rétablir l'image d'une romancière imaginative,cultivée et pétillante d'intelligence doublée d'une femme souvent déçue ou trahie en amitié car trop naïve, d'une insoumise à "la vie dissolue", d'une amoureuse passionnée.
Elevé le plus souvent par ses grands-parents aimants, épaulé par un père américain d'origine un coup officier, un coup traducteur ou mannequin, soucieux de son rôle,mais alcoolique,Denis Westhoff ne semble pas avoir souffert d'un manque d'amour maternel de la part de celle qu'il admirait.
Il parle ici des drames qui ont endeuillé la vie de Françoise Sagan,de sa "cour",de la maladie,des ragots colportés sur son compte,de son implication dans l'affaire Elf,du manque d'argent mais il parle surtout de Sagan "mise au placard" trop vite, de son "style concis" , "de l'équilibre profond de ses phrases" pour réhabiliter la plume unique de Bonjour Tristesse et lui permettre un nouvel envol!
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Très bien écrite et facile à lire, cette autobiographie qui est aussi une biographie de Françoise Sagan nous remémore avec beaucoup de finesse et d'intelligence ce qu'était cet auteur. Une personne qui aimait la liberté sous toutes ses formes, quelqu'un de bon qui aura connu le meilleur et parfois le pire. J'ai toujours été attiré par un mélange d'admiration et de respect par le personnage malgré sa diction un peu rebutante et j'ai beaucoup gouté ses écrits "Bonjour tristesse" "Aimez-vous Brahms" et "Les quatre coins du coeur" en particulier. Je sais maintenant pourquoi. Françoise Sagan était un symbole de la liberté, d'une liberté qui semble perdue aujourd'hui.
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Il était difficile ces dernières années de trouver des livres neufs de Françoise Sagan. Ils avaient comme disparu des librairies et même parfois des rayons des bibliothèques où seuls demeuraient quelques-uns de ses trente romans et de sa dizaine de pièces de théâtre, des volumes déjà quelque peu jaunis. C'est que les éditeurs les négligeaient jusqu'à ce que son fils, Denis Westhoff, accepte sa succession, en 2006, deux ans après le décès de sa mère qui lui laissait une dette de plus d'un million d'euros.
J'ai beaucoup lu Sagan et aimé plusieurs de ses livres. J'ai suivi sa vie d'un peu loin, comme beaucoup, souvent plus à travers les potins des médias qu'en découvrant ses derniers livres d'où mon intérêt pour cette biographie filiale avec laquelle je viens de passer un moment très agréable.


Raconter la vie de sa mère ou plutôt sa vie avec sa mère, ou encore ce que l'on croit savoir de la vie de sa mère? Pas si simple! Je me mets un instant à sa place et je reconnais mon impuissance et surtout mon manque d'envie. Retourner si loin en arrière, jusqu'à la petite enfance de sa mère, replonger dans son passé d'aussi près, écarter l'infinie nostalgie qui s'insinue déjà rien qu'en feuilletant les albums de photos...non, décidément, j'en suis bien incapable. Denis Westhoff a réussi ce double tour de force de rester fidèle à ses souvenirs avec Françoise Quoirez, le vrai nom de Sagan, sans froideur ni excès d'émotion.

La couverture est bien choisie qui montre la mère et le fils, si jeunes tous deux, jetant le même regard sur ce qui semble un album de BD: tendresse et complicité!
Cependant, aucun sujet ne semble évité ensuite. Tout ce qu'on a pu entendre ici et là sur Sagan est évoqué, par souci d'authenticité et parfois aussi pour rétablir la vérité, celle d'un fils qui était là lui aussi dans les moments forts de la vie d'une mère un peu particulière et qui trace des portraits très précis des principaux acteurs de sa vie sans jamais se montrer lourd, vindicatif ou ennuyeux.
Ce livre, je l'ai lu comme un roman, avec le même plaisir et les mêmes émotions, doublées de l'impression de revivre aussi des épisodes de ma propre vie puisqu'après tout Françoise Sagan fait partie des célébrités qui m'ont intéressée. Ce qui lui arrivait, en bien ou en mal ne me laissait pas indifférente. J'ai appris bien des détails et des réalités essentielles de sa vie qui m'étaient totalement inconnues jusqu'ici, sur l'origine de son addiction à la morphine par exemple, sur ses liens avec le père de son fils et surtout sur sa dernière compagne. J'ai d'ailleurs bien envie de relire au moins Bonjour tristesse maintenant. Ce sera la deuxième fois, à des années de distance: une expérience à tenter mais je n'ai plus mon livre, disparu mystérieusement comme bien d'autres dans les méandres de mes déménagements. Il doit être en Poche maintenant.
Une belle lecture.
Lien : http://liratouva2.blogspot.f..
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Le livre de Denis Westhoff permet au lecteur de rentrer dans l'intimité de Françoise Sagan tout en évitant l'écueil du voyeurisme et du pathos. L'auteur relève ici un véritable défi: celui de nous parler d'un être cher sans tomber dans l'impudeur. "Françoise Sagan aime le jeu, les voitures de courses, l'alcool, la Normandie et Saint-Tropez", voilà ce que tous les critiques et les journalistes nous assènent depuis des années. Sagan n'était plus devenue qu'un personnage de roman, vidée de son essentielle substance. D'elle, nous avions oublié l'essentiel: qu'elle avait été une femme amoureuse, enthousiaste, une mère aimante, une femme généreuse et élégante. Peu de biographes nous avaient offert l'opportunité d'approcher Françoise Quoirez. Personne mieux que son fils ne pouvait nous la présenter, défaite de sa légende, dans la lumière crue de son quotidien. Il y a beaucoup de pudeur dans ce témoignage d'un fils qui veut rétablir certaines vérités sur sa mère, beaucoup de courage aussi de la part de celui qui n'hésita pas à prendre la plume et à s'exposer aux critiques pour accepter un héritage si coûteux... A chacune de ses pages Sagan nous rappelle pourtant une vérité capitale: il n'y a qu'une seule chose qui importe dans une existence, le goût de la liberté.
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Ce livre a pour but de jeter su rFrançoise Sagan une lumière peu connue, non pas pour contredire les légendes qui flottent toujours, tenaces, autour de son personnage public, mais simplement pour la montrer sous un jour plus proche de sa réalité quotidienne.

Et c'est un regard plein d'affection qui est porté sur une mère attentive, éprise de liberté mais responsable à son égard, et tant pis s'il y a peut-être beaucoup d'indulgence dans ces souvenirs, cet enfant a été heureux malgré l'insouciance du lendemain, la folle vitesse sur les routes et les accidents, et n'est-ce pas tout ce qui compte?

Enfin, et ce n'est pas le moindre, il est sidérant d'apprendre que Françoise Sagan n'était plus publiée à sa mort, et que la plupart de ses livres étaient devenus introuvables.
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C'est une biographie singulière que nous dresse ici Denis WESTHOFF. le fils de Françoise Sagan brosse le portrait de sa mère, non sans une certaine émotion - indirectement transmise au lecteur. Portrait dont l'angle est forcément intéressant à analyser, car s'infiltrant dans la vie intime de Françoise Quoirez - de son vrai nom.



La couverture pourrait être un bon symbole pour caractériser ce livre. Émotion et complicité sont les maîtres mots de cette biographie. Toutefois, Denis WESTHOFF ne s'arrête pas là, et n'hésite pas à mettre en lumière la personnalité haute en couleurs de sa mère. Personnage bien réel, mais qui, cependant, aurait pu être digne d'un roman de Sartre, Sagan possédait un caractère résolument atypique. Son fils le décrit au fil des 250 pages, en n'omettant aucun sujet ou presque. En effet, sont évoqués sans détour son amour pour les voitures, ses prises de positions en tous genres, ses problèmes financiers, etc. de par une écriture simple et parfois teintée d'émotion ou de prises de position, Denis WESTHOFF brise des lieux communs longtemps établis sur sa mère. Femme entière, dont les combats ont parfois été décevants mais toujours menés avec intégrité; Rien n'est sous-entendu, tout est évoqué avec précision et franchise, comme l'aurait probablement voulu l'auteure.



Dans Sagan et fils, on sent une volonté de se rapprocher au mieux d'une certaine chronologie, sans toutefois en faire un credo narratif. de ce fait, c'est l'émotion qui prime, sans toutefois installer une barrière pour la perception du texte. le lecteur est emporté dans le monde de Sagan, et ne s'y sent pas spectateur. L'avantage d'écrire la biographie d'un proche est clairement sémantique. le lecteur peut ainsi pénétrer dans des détails jusqu'alors démentis, inconnus, ou détournés, et peut alors sentir un fond d'authenticité dans chacune des phrases, comme un gage de qualité.



C'est donc avec une certaine tendresse que Denis WESTHOFF peint le portrait de sa mère. L'angle filial est un fil conducteur riche en véracité et en possibilités narratives, car plus fourni de fait. Dans Sagan et fils, le lecteur ne s'ennuie pas une seconde et arrive parfois même à toucher du doigt cette femme d'exception qu'était Françoise Sagan.
Lien : http://actulitteraire.canalb..
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Je ne suis pas une fan de l'écriture de Sagan, je n'ai d'ailleurs lu que deux livres d'elle. Ce que j'ai eu envie de découvrir et de comprendre, c'est qui elle était réellement et pourquoi sa légende a complètement occulté sa nature, celle d'une femme et d'une mère presque comme les autres au départ.
Certes je suis largement prévenu par ce fils qui se lance à son tour dans l'écriture qu'il ne m'apportera pas toute LA vérité. Il ne parlera que ce qu'il sait, connait et donnera sa version. Mais même tronquée, même légèrement faussée par le jeu de la mémoire, c'est ce que je veux lire. Une version humaine d'un personnage de légende.

Ce livre m'a beaucoup plu car même si pour ma part Françoise Sagan n'était qu'une icône, avec ses légendes, un écrivain de talent, mais peu connu (pour moi, grand inculte de tant de choses), j'ai appris à la découvrir, son univers, sa façon de vivre, de penser l'existence, ses valeurs. Je me rends même compte que je partage beaucoup plus les siennes que celles de certains de mes contemporains.

Denis Westhoff s'en sort avec les honneurs pour un exercice pas si facile et il est indéniable qu'il sait écrire (cela se transmet dans les gènes ???). Sans rien nous dévoiler de vraiment impudique (on n'est pas gêné par ses révélations, on les accueille très simplement car elles ne sont pas là pour choquer ou faire vendre, mais pour expliquer, donner des éléments pour mieux saisir qui était Françoise Sagan), il va au fond des choses, il lève le voile, dément les fausses rumeurs ou les pures allégations de certains.
On ne s'ennuie pas durant cette lecture qui au contraire vous brosse aussi un portrait de toute époque révolue aujourd'hui. C'est frais et pourtant terre à terre parfois.

Je ne prétends pas tout connaître de Françoise Sagan aujourd'hui, mais au moins, je saisis mieux qui elle pouvait être et indéniablement la prochaine fois qu'un de ses livres tombera entre mes mains, j'en aurai une lecture toute autre.
A découvrir !
Lien : http://espace-temps-libre.bl..
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