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Série Parker (Richard Stark) tome 22 sur 24

Marie-Caroline Aubert (Traducteur)
EAN : 9782743620264
267 pages
Payot et Rivages (04/11/2009)
3.63/5   15 notes
Résumé :
Difficile de trouver des complices convenables de nos jours.
Parker, financièrement aux abois, a rejoint six autres types à Cincinnati pour s'emparer d'un stock d'or, mais il doit renoncer à ses plans lorsqu'il découvre que l'un d'eux porte un micro.
C'est le début d'une série noire, car ensuite, le parfait imbécile qui les avait mis sur un coup d'enfer compromet tout par son émotivité et sa liaison avec la femme du banquier visé.
Pour finir, un... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Un roman qui porte presque bien son titre, puisqu'il s'agit de l'antépénultième volume des aventures de Parker.

Un Parker qui commence à fatiguer et qui semble attirer de plus en plus les ennuis. Après un coup avorté avant même qui quiconque ait vraiment pu en parler car un des participants portait un micro lors de leur première réunion, Parker se retrouve sur un plan foireux : attaquer un fourgon blindé lors du déménagement d'une banque. Un braquage apporté une fois de plus par un amateur. Un amateur qui plus est en liberté conditionnelle, ancien employé et amant de l'épouse du directeur de la banque. de quoi orienter assez vite les soupçons de la police. Ajoutons à ce bras cassé un chasseur de prime qui voudrait mettre la main sur l'homme au micro et une policière qui a du flair et vous avez tous les ingrédients pour une catastrophe annoncée.

Voilà un épisode à part dans la série, où l'on voit plus que de coutume un Parker courir consciemment au devant des ennuis dans une affaire dont il sent dès le début qu'il ne pourra la maîtriser complètement. Sans être passif – il se démène et joue de son ingéniosité et de celle de ses complices pour tenter de redresser la barre – Parker semble toutefois plus subir que mener la barre, là où, auparavant, il réussissait toujours par la force de son engagement à renverser des situations défavorables.
Parker retrouve dans À bout de course ! le rang d'humain. Et le roman marque une vraie rupture en ce qu'il nous montre un Parker vieilli, dépassé par la vitesse à laquelle le monde avance. Et si, en fin de compte, l'échec probable de ce braquage ne venait pas des multiples éléments perturbateurs lâchés par Richard Stark dans son intrigue, mais plutôt du fait que Parker n'est plus qu'un archaïsme, un truand à l'ancienne comptant sur quelques faux papiers et des cabines téléphoniques pour monter un coup, dans un monde où les failles dans lesquelles s'engouffrer sont de plus en plus étroites ?

Épisode crépusculaire de la série qui abandonne le lecteur en le laissant un peu sur sa faim en compagnie d'un Parker seul et traqué, À bout de course ! apporte paradoxalement, par cette rupture, du sang neuf à la série sans pour autant délaisser l'action, une intrigue au cordeau et des dialogues ciselés qui ne sont d'ailleurs pas sans rappeler parfois Elmore Leonard.

Lien : http://encoredunoir.over-blo..
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Il l'a échappé belle, Parker. Pas loin de se faire pincer par un mouchard, il décide de se faire tout petit. Pas facile, surtout quand on a besoin d'argent. Il accepte donc le coup qu'une connaissance (Dalesia) lui propose. L'objectif : s'emparer d'un fourgon blindé lors du transfert de fonds d'une banque à une autre. Sur le papier, le plan est déjà risqué. En réalité, ce sera encore pire.
Depuis 1998, Richard Stark a offert une deuxième jeunesse à son personnage de Parker. le braqueur n'a donc presque jamais failli à sa tâche, en dehors d'un petit coup de mou avec Firebreak. Après Breakout, À bout de course lui permet d'arriver à une jolie vitesse de croisière. Savoureux paradoxe, puisque son anti-héros commence lui à fatiguer.
Bien sûr, la structure de ses aventures commence à se répéter légèrement. Néanmoins, le talent de Stark est d'obliger Parker à se confronter à son plus bel ennemi : l'imprévisible. Un ennui n'arrive jamais seul, Parker le sait. Hélas, il n'est plus celui qui l'anticipe mais celui qui doit y réagir. Et cela commence dès les premières pages, dans une séquence inaugurale réduisant en miettes la confiance du voleur expert. Et la suite le verra continuellement se heurter à des "accidents" le menaçant de tous les côtés.
L'histoire emboîte ses parties avec une grande fluidité, sans jamais (se) perdre en cours de route. Les différents protagonistes ont tous une place de choix et chacun aura son importance à un niveau ou un autre.
Cela donne un rythme plus tendu à la narration qui, dans sa dernière partie, pousse l'oppression à son maximum. Et, comme d'habitude, l'écrivain saupoudre le tout avec son ironie coutumière. Petit changement : la fin, qui brusque et frustre. Cette nouvelle aventure a été manifestement conçue comme le premier chapitre d'une fin d'odyssée pour Parker.
À bout de souffle doit donc en donner le ton. Sans surprise, il sera âpre et sans détour. Tant mieux.
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pas mauvais mais vraiment pas inoubliable
je conseille plutôt de passer du temps à ne pas le perdre en le lisant, il y a tellement de meilleurs bouquins
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Si un individu malheureux dans la vie était capable d’imaginer une autre vie, il était plus disposé à demander le divorce. Si sa fréquentation des dures réalités de la médecine le rendait incapable d’envisager une autre solution, il saisissait le flacon de somnifères. C’était pour cette raison que les écrivains et les psychiatres se trouvaient à l’autre extrémité de l’échelle dressée par l’étude statistique, avec les taux de divorce les plus élevés, et de suicide les plus bas. Ils avaient l’habitude de chercher de nouvelles histoires, de nouvelles relations. Ils étaient capables d’imaginer une alternative satisfaisante à ce qu’ils avaient, qu’ils y parviennent ou non.
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Les petites banques se font absorber dans tout le pays. Si elles ne s’étoffent pas en fusionnant avec une autre, elles se laissent bouffer par un monstre international dont le siège est quelque part à Londres ou à Hong Kong. La banque de cette ville – vous l’aurez peut-être repérée en venant, très vieux genre, en brique, avec un beffroi – s’appelle Rutherford Combined Savings. Le mot “combined”, intégré, signifie qu’elle a déjà gobé quelques établissements plus modestes, avec trois agences dans trois villes différentes à quinze kilomètres les unes des autres.
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Un mariage sans amour était au cœur de son malheur, un mariage d’intérêt, une erreur depuis le départ. Il avait épousé Ellen pour son argent, et ça restait son argent à elle, et il en dépendait toujours. Ellen était une femme froide, vindicative, qui lui reprochait toute idée ne venant pas d’elle. Divorcer serait si épuisant, si dur, qu’évidemment il avait envisagé le suicide comme une solution de facilité. Divorcer d’Ellen, cela il pouvait l’imaginer, et cette perspective le laissait épuisé, en détresse.
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Il y avait pensé, envisageant tout simplement de se supprimer, se disant que ce serait si facile pour lui, un médecin, de trouver un moyen doux, paisible et indolore, de mettre un terme à sa vie. C’était ce qu’impliquait l’article, l’une des raisons pour lesquelles les médecins figurent en tête des suicides étant que cela leur est facile, et qu’ils peuvent procéder avec l’assurance de ne pas souffrir ou commettre d’erreur.
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La faille principale, c’est l’amateur. Même un amateur calme pose problème, en général, et celle-ci n’est qu’émotion. Ce n’est pas une affaire d’argent, c’est une affaire de vengeance, de colère et de fierté familiale. Je n’apprécie aucune des trois.
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