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Jean Esch (Traducteur)
EAN : 9782743601904
484 pages
Payot et Rivages (12/04/1997)
3.9/5   125 notes
Résumé :
Jerry Manelli est un escroc. Spécialiste de l'arnaque, de la combine et de l'entourloupe. Et voilà que Jerry Manelli court aux quatre coins de New York et de sa banlieue, sur la piste d'un prêtre. Un prêtre d'un genre très particulier. Un prêtre vieux de mille ans, qui mesure soixante centimètres, laid et difforme, un prêtre aztèque dansant. Il est en or massif, ses yeux sont deux émeraudes, et il vaut un million de dollars.
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Vous ne connaissez pas Donald Westlake ? Alors peut-être avez-vous lu Richard Stark, Tucker Coe ou encore Alan Marshall?

Oui ! Non... Quelque soit votre réponse, un seul et même écrivain américain se cache parmi ces noms auteurs et bien d'autres encore.

Anecdote amusante ! Afin de passer outre un contrat avec sa maison d'édition "Random House", Westlake a utilisé le pseudonyme de Tucker Coe afin de publier d'autres romans dans un genre différent.

Mais c'est dans son style de prédilection humoristique que Donald Edwin Westlake publiera sous son véritable nom « Aztèques dansants » en 1976 dont la dernière traduction française daterait de 1997 aux éditions Rivages.

« Aztèques dansants », c'est comme découvrir l'humour avec un grand H dans l'univers du polar.

Comme le titre l'évoque, ce roman fait la part belle à un aztèque tout à fait extraordinaire, une statuette en or datant de plus de mille ans représentant un prête dansant.

Et malheureusement, cet aztèque d'une valeur inestimable s'est immiscé avec des copies en plâtre remises en cadeau à seize membres d'une même association.

Le new yorkais et voyou Jerry Manelli, devant transporter initialement l'original, doit le retrouver impérativement et se lance donc à la recherche de cette statuette. Jerry va alors connaitre de folles aventures comme des courses poursuites improbables ou des bagarres ubuesques. Cet aztèque dansant, rencontrant de nombreux personnages malgré-lui, va nous faire virevolter jusqu'à la fin du roman.

Westlake, avec un style très personnel et une écriture remarquable, s'amuse avec tous ces personnages délirants pour délivrer un polar de très bonne facture et très plaisant. Impossible de s'ennuyer malgré les cinq cent pages à croquer furieusement.

Je vous le recommande franchement et vous souhaite une bonne tranche de fous rires… Sans modération !
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Mi-polar, mi-chasse au trésor, 'Aztèques dansants' est un récit totalement délirant et bourré d'humour qui m'a fait passer un excellent moment de lecture.

Le trésor, c'est une statuette de prêtre aztèque exécutant une danse rituelle. Malgré les nombreuses descriptions, je n'ai toujours rien compris à cette danse et à cette position, sauf que c'était ridicule et très laid... Mais comme la statuette est tout en or avec des yeux en émeraude et une valeur d'un million de dollars, on lui pardonne !

Elle a été sortie de son pays d'origine, le Descalzo, un obscur état sud-américain imaginaire, par deux escrocs et un nigaud qui l'ont expédiée à New York en compagnie de contrefaçons en plâtre, pour la vendre, devenir riches et ne pas être pendus par la langue... Évidemment, rien ne se passe comme prévu, les transporteurs se mélangent les crayons, ou plutôt les statuettes, et le trésor est perdu parmi 16 statuettes offertes à des New-Yorkais presque lambdas...

S'engage alors une couse effrénée pour le retrouver, menée par de joyeuses bandes de doux dingues : petits voyous, amant minable, mari cocu, danseur de hustle (une autre danse mystérieuse du livre), croque-mort, vierge nymphomane, couple en crise, sans oublier les faussaires débarqués du Descalzo (pour ne pas être pendus par la langue, si vous avez suivi). le tout avec force cassages de statuettes (ben oui, c'est le meilleur moyen de voir si c'est de l'or ou pas), quiproquos et autres situations cocasses.

Ce n'est absolument pas crédible mais c'est vraiment très drôle, plutôt bien observé et rondement mené. Les presque 50 personnages sont assez réussis, même les tout petits rôles comme Malfaisante ou le père-retraité-cherchant-un-hobby, même si mon chouchou reste Jerry. Et on galope avec eux à la recherche de l'aztèque dansant...

Ça fait longtemps que je ne m'étais pas autant amusée avec un livre. Un grand merci à Jeranjou dont la critique publiée il y a quelques mois m'avait donné envie de le découvrir...
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Descalzo, Amérique du sud, pour réussir à exfiltrer la statue en or et émeraudes de l'aztèque dansant, la mafia imagine la mêler à 15 répliques sauf que le livreur confond le colis avec 16 répliques destinées à récompenser les membres du comité Sport pour tous.

Reste aux divers gangs et prédateurs à retrouver quel membre a reçu la vraie statue, de quoi provoquer des scènes qui se veulent hilarantes.

Trop de personnages superficiels, dialogues lourdauds, je n'ai pas retrouvé le Westlake de 'Ca n'arrive qu'à moi'.
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L'un des meilleurs Westlake .
Il y a ici tout ce qui à fait sa "légende " , une histoire qui part dans tout les sens mais qui est trés cohérente .
Un ton humouristique à pleurer de rire .
Un style parfait , remarquable .
Le tout étant addictif , comme tout les Westlake .
Là c'est peut étre son plus grand opus .
Il faut lire et faire lire Westlake !
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On ne se refait pas. Il a pu signer ses romans les plus noirs sous les alias de Richard Stark ou Tucker Coe, mais Donald Westlake reste le chenapan d'écrivain qui adore faire rire.
Bien sûr, je pense à la série des aventures hilarantes du cambrioleur malchanceux John Dortmunder. Cependant, l'une de ses plus grandes réussites sur le terrain de la comédie restera Aztèques dansants.
Dortmunder et sa clique de braqueurs cintrés ont pris congé, cette fois-ci le délire va concerner une autre brassée d'empotés. Rassurez-vous : ils sont tout aussi incapables quand il s'agit d'avoir de la veine et incroyablement compétents quand il faut s'attirer des ennuis.
Avec cette histoire de statue aztèque d'une valeur d'un million de dollars égarée parmi ses nombreuses copies dans New York, les gaillards vont mettre la barre très haut.
Je crois que je n'avais pas autant ri en lisant un roman depuis...depuis Dégâts des eaux (du même sagouin de Westlake). C'est bien simple : l'auteur pousse son art du délire à son paroxysme. Invraisemblable, ultra-rythmée, ponctuée de rebondissements absurdes ; cette odyssée de la comédie humaine est irrésistible. À plusieurs reprises, j'ai dû stopper la lecture tant certaines scènes étaient drôles. Un triple braquage chez la même personne, une poursuite entre malfaiteurs, la visite sur le bateau d'un malheureux quidam,...J'aurais pu en citer d'autres, mais ces trois-là m'ont déjà permis de retravailler mes abdominaux.
L'écriture de Westlake a rarement été aussi pétillante et facétieuse. L'écrivain offre une peinture à la fois blasée et piquante la ville qui ne dort jamais. Ses personnages offrent tous leur lot de cocasserie (et dîtes-vous qu'il y en a près de 50 !). Parmi eux, mes préférés :
- Jerry : l'escroc malin et humain, typiquement le genre que Westlake aime mettre à l'épreuve.
- Mel : un partenaire de Jerry. Droit et motivé, le bougre pâtit d'une maladresse insensée.
- Bobbi : femme au caractère bien trempé. Ni heureuse ni soumise, elle propulse l'intrigue.
Les autres ne déméritent pas, loin de là (le duo Frank et Floyd, Pedro, Oscar,...). Les destins se télescopent, se croisent, et quand la collision arrive, c'est toujours avec le sourire aux lèvres. Je n'ai pas vu les pages défiler, si bien que le bouquin s'est presque lu tout seul. Il n'y a jamais de temps morts, les bons mots et répliques bien senties pleuvent.
Typiquement le genre d'ouvrage qui devrait être remboursé par le sécu tant sa lecture fait du bien.
Fans de Westlake, de l'inénarrable Dortmunder, de comédies échevelées, foncez sur Aztèques dansants. C'est du plaisir en barre (de rires).
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
A New York, tout le monde cherche quelque chose.
Des hommes cherchent des femmes, et des femmes cherchent des hommes. Au Trucks, des hommes cherchent des hommes, tandis que chez Barbara et au MLF, des femmes cherchent des femmes. Des épouses d'avocats devant Lord & Taylor cherchent des taxis, et les maris des épouses d'avocat dans Pine Street cherchent des échappatoires. Les prostituées devant le Americana Hotel cherchent des clients, et les gosses qui ouvrent les portières des taxis devant la Gare Centrale des bus cherchent des pourboires. Tout comme les chauffeurs de taxi, les garçons d'étage et les serveurs. Les agents des stups infiltrés cherchent des tuyaux.
Les jeunes diplômés cherchent du boulot. Des types avec une cravate cherchent une meilleure situation. Des types en veste en daim cherchent une occasion. Des femmes en tailleur strict cherchent une occasion équivalente. Des types avec des ceintures en croco cherchent une combine. Des types aux poignets de chemise élimés cherchent dix dollars jusqu'à mercredi. Des syndicalistes cherchent de nouveaux bénéfices et un joli pavillon individuel dans New Hyde Park.
De gentils garçons de Fordham cherchent des filles. Des groupes de rock de St Louis logeant au Chelsea cherchent des filles faciles. Dans la 3e Avenue, de jeunes cadres, hommes et femmes, cherchent des relations constructives. À Washington Square Park, des noirs de Harlem cherchent de la viande blanche. Dans les bars de Colombus, des buveurs de bière en bras de chemise cherchent des ennuis.
La Commission des parcs cherche des arbres à abattre et transformer en petit bois pour des politiciens du cru. Des habitants du quartier cherchent des politiciens qui empêcheront la Commission des parcs de couper tous les arbres. Bonne chance.
Des clochards du Bowery munis de serpillières crasseuses cherchent un pare-brise à nettoyer. Des voitures avec des plaques minéralogiques de Floride cherchent le West Side Highway. Des voitures avec des macarons de médecin cherchent une place pour se garer. Des camions de United Parcel cherchent une double place pour se garer. Des camés cherchent des voitures avec des macarons de presse, car les journalistes laissent parfois des appareils-photos dans la boite à gants.
Dans les salons de massage, les filles cherchent à faire monter le tarif. Les dames du mercredi après-midi venues de banlieue cherchent à passer un bon moment au théâtre en matinée, suivi de fromage blanc sur une feuille de laitue. Les touristes cherchent un endroit pour s'asseoir, des escrocs cherchent des touristes, des flics cherchent des escrocs.
Dans le haut de Broadway, des vieillards assis sur des bancs cherchent un peu de soleil. De vieilles femmes chaussées de bottes de l'armée cherchent Dieu sait quoi dans les poubelles de la Sixième Avenue. Des couples qui se promènent main dans la main dans Central Park cherchent à découvrir la nature. Toujours dans Central Park, des bandes d'adolescents de Harlem cherchent des bicyclettes.
Des mères célibataires bénéficiant de l'aide sociale, en faction dans la 55e Rue Ouest, cherchent Rockfeller, mais il n'est jamais là.
Aux Nations Unies, ils cherchent une traduction simultanée. À Broadway, ils cherchent un succès, À Black Rock, ils cherchent la tendance. Au Lincoln Center, ils cherchent une signification convenable.
Dans le métro, presque tout le monde cherche la bagarre. Dans le 5 h 09 à destination de Speonk, presque tout le monde cherche le bar. Dans l'East Side, presque tout le monde cherche un statut, alors que dans le West Side, presque tout le monde cherche un régime réellement efficace.
À New York, tout le monde cherche quelque chose. Et de temps à autre, quelqu'un trouve.
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‘J’écris sous le nom de Westlake lorsque je suis de bonne humeur, sous celui de Coe lorsque je suis dépressif et sous celui de Stark lorsque je suis agressif’

Westlake
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La nation sud-américaine baptisée Descalzo, enserrée par la terre, est perchée tout en haut de la Cordillère des Andes entre la Bolivie et le Pérou. L’économie repose sur un mélange d’agriculture (principalement l’igname et le haricot de Lima) et d’aide militaire américaine ; la population se compose de 7 pour cent de Blancs, de 1,9 pour cent de Noirs, de 3,6 pour cent d’Amérindiens, de 92,6 pour cent d’autres et de 1,2 pour cent d’indéterminés. Le gouvernement est une démocratie de type parlementaire dotée d’une constitution librement adaptée de celle des États-Unis, avec deux chambres législatives, des élections tous les trois ans, et un président qui s’est autoproclamé président à vie en 1949, après le malheureux accident fatal qui coûta la vie à son prédécesseur, tombé malencontreusement d’avion. Le président actuel, Pablo y Munoz Diaz Malagua, ancien commandant en chef de l’armée de l’air, est un père charitable envers son peuple, dont le niveau de vie est déjà supérieur à celui de Haïti.
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Il serait faux de croire que les aéroports n’ont aucun système de sécurité ; un honnête citoyen ne peut pas se rendre aux toilettes sans qu’on inspecte ses bagages ou qu’on le fouille. Mais la sécurité dans les aéroports sert principalement à impressionner les honnêtes citoyens et les compagnies d’assurances, et accessoirement seulement à attraper les pirates de l’air et autres cinglés. Il n’existe aucune mesure de sécurité contre un homme qui possède sa propre fourgonnette et sa planchette porte-papiers, voilà pourquoi Inter-Air Transport fut une réussite financière, fiable et rentable, dès le départ.
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Si les hommes qui fantasment sur Felicity − et ils sont nombreux − pouvaient imaginer les fantasmes qu’elle nourrit sur eux, seule dans son lit, lors de toutes ces nuits sans sommeil, ils décolleraient comme des fusées. Ils exploseraient en Technicolor. Mais aucun d’entre eux n’a le moindre soupçon. Felicity est un volcan qui bouillonne et gronde à l’intérieur, mais qui jamais n’est entré en éruption, si bien qu’aux yeux de tous les hommes alentour, elle demeure un volcan camouflé en iceberg impénétrable.
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