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Après avoir plongé aux origines du polar russe, avec le Voleur de Leonid Leonov, il apparait naturel de faire un tour vers son pendant américain, avec quelque chose de beaucoup plus léger, restant du côté truand, et le célèbre héros récurant de Donald Westlake, son cambrioleur neurasthénique Dortmunder.

Parmi les quinze tomes de ses aventures, celui-ci est régulièrement cité comme son meilleur, son plus rocambolesque, une véritable référence du genre à tendance burlesque.

Sans avoir besoin d'introduction, ni de résumé des épisodes précédents, on entre tout de suite dans cet univers criminelo-loufoque constitué avant tout de dialogue à la sauce absurde.
On incarnera différents personnages, tous restant dit en tierce personne, procédé visant à introduire chaque nouvelle péripétie de notre héros avant sa mise en orbite.

Bien dosé, de bout en bout, l'intrigue ayant beau trainer sérieusement en longueur, usant d'un savoureux comique de répétition, on demeure embarqué avec le même plaisir jusqu'au dénouement, réussi sans être éclatant.

Vraiment divertissant. Une réussite, assurément.
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Les spécialistes des coups foirés sont de retour !
Pour l'occasion, Donald Westlake offre au malchanceux Dortmunder son aventure la plus rocambolesque :
- Un plan tout pété (récupérer un magot enfoui sous 20 mètres d'eau)
- Une équipe composée avec la crème de la crème des bras cassés
- Des situations toujours plus improbables et délirantes
- Des dialogues absurdes et généreux en répliques imparables
Westlake arrive à la quintessence de son style, maniant polar et humour avec une fluidité incroyable. L'ouvrage a beau contenir 600 pages, l'écriture est si plaisante (les descriptions invraisemblablement drôles) qu'il se lit tout seul. le rythme est enlevé, les nombreux rebondissements relancent sans cesse l'intrigue et évidemment les galères de nos irrésistibles voleurs.

Le génie comique de Donald Westlake n'a peut-être jamais été aussi pur (si ce n'est dans Aztèques Dansants). Décalage, non-sens, et humour noir; le tout s'emmêle avec une réussite qui défie l'imagination. Si la structure du roman évoque ses précédents, Westlake a l'intelligence de la dynamiser par l'ajout de quelques petites sous-intrigues pas piquées des hannetons.
Elles ajoutent encore un peu de gaieté à l'ensemble et sont un excellent moyen de faire monter le déliromètre.
L'auteur y va également de son petit clin d'oeil à Jim Thompson (un autre grand nom du polar) avec le personnage de Tom Jimson (partenaire aussi chaleureux qu'un morceau de banquise).
Bref, Dégâts des Eaux, c'est un peu le Saint Graal du polar qui désopile à chaque page.
Une sorte d'Ocean's Eleven de la poisse et du système D.
À s'en décrocher la mâchoire.
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Voici encore un bouquin énorme de l'inénarrable Donald Westlake.
Énorme parce qu'il fait près de 500 pages.
Énorme parce que cette longueur permet à l'auteur de déployer tout son art et qu'au fil des pages viennent s'empiler les situations les plus impensables, les personnages les plus improbables et que tout cela finit par pétiller comme du champagne.
[...] C'est de l'humour ? demanda-t-il. Harriet n'arrête pas de me parler de ce truc, l'humour. C'en est, ça ?

Inutile de tenter de résumer l'intrigue policière : l'incontournable Dortmunder se laisse embarquer dans un coup qu'il ne veut pas monter, pour une fois (aller plonger dans un lac réservoir ?! non mais ça va pas).
On va donc suivre les tentatives infructueuses de la fine équipe pour récupérer le magot englouti.
Les amateurs de non-sens et de l'humour froid et caustique de Westlake vont se régaler avec ce bouquin idéal pour les vacances : ça dure longtemps, on peut le poser, s'arrêter, reprendre la lecture plus tard et retrouver la fine équipe à peu près au même point, c'est tout simplement comme un gros gâteau crémeux : on a un peu honte de se goinfrer mais c'est savoureux, légèrement indigeste.
Westlake et Dortmunder ont réuni là une sacrée galerie d'hurluberlus déjantés et au fil des pages et des péripéties sans fin, l'on s'habitue à faire partie de cette équipe loufoque, de cette famille, que l'on quittera finalement bien à regret après une fin bien sympa.
Pour celles et ceux qui aiment l'humour et le non-sens.
Lien : https://bmr-mam.blogspot.com..
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Je suis vraiment désolé, j'ai pratiquement tout lu Westlake, et je n'arrive pas à en trouver un de mauvais !
C'est tellement réjouissant de retrouver cette bande de bras cassés, tout rater mais malgré tout s'en sortir de façon abracadabrentesque, comme disait...
Bref, même si il était un peu usé sur la fin, ma tendresse pour lui pardonne beaucoup.
Bonne lecture, et pour celles ou ceux qui ne l'on jamais lu, allez, faites un effort, essayez-le !
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C'est l'un de mes romans préférés, je l'offre régulièrement. J'ai adoré l'humour, les personnages et le scénario. C'est le premier livre que je découvrais de cet auteur et je suis fan.
La plume est très agréable et le scénario bien ficelé.
J'ai lu d'autres livres du même auteur et celui-ci reste mon préféré.
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Après le couperet et le contrat que j'avais beaucoup appréciés,je me suis lancé à l'assaut du barrage de "dégâts des eaux". Quand un ancien truand sans morale est prêt à tuer des gens pour récupérer la rançon de son dernier forfait et qu'il rencontre son ancien co-détenu qui va chercher par tous les moyens à récupérer le trésor sans noyer la vallée,Donald Westlake s'en donne à coeur joie pour nous raconter les aventures du gang qui se forme. Un roman amusant au contact de cette bande de pieds-nickelés même si j'ai trouvé que la bonne idée de départ s'épuisait au fil des pages. Un peu de lassitude m'a parfois gagné.
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Roman d'aventure prenant et jubilatoire, "dégâts des eaux" réunit une bande de bras cassés loufoques et déjantés pour faire péter un barrage sous lequel repose le butin d'un braquage. Un peu comme si le big Lebowski se glissait dans la peau d'Indiana Jones. Sans se prendre au sérieux et avec un second degré assumé, Donald Westlake nous tient pourtant en haleine tout au long du récit et nous fait passer un très bon moment. Tout simplement. Pour moi son meilleur roman.
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Je confirme il est possible de trouver un polar avec de d'humour mais beaucoup d'humour, une histoire insolite qui n'hésite beaucoup de personne pour la résoudre d'un chauffeur à un plongeur professionnel sans oublier un expert en informatique. Une lecture qui est au top.
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Tant vont les cruches à l'eau...

Que faire quand on a planqué 750 000 $ malhonnêtement gagnés dans un cercueil, lui même enterré derrière la bibliothèque d'un petit village appelé Putkin's Corners ?
Le déterrer bien sûr !

Oui, mais quand le petit village en question gît sous des tonnes d'eau et de vase suite à la construction d'un barrage, les choses se compliquent sérieusement.
Et dans ces cas là, qui mieux que Dortmunder pour établir des plans infaillibles ?
Ou presque.

Dans ce "Dégât des eaux", on retrouve les éléments traditionnels de la saga Dortmunder, à savoir une bande toujours composée de Kelp, Murch et sa mère, de May...qui échafaudent des plans toujours plus pointus pour aboutir par malchance ou maladresse, à rien ou presque.

Mais cette fois, Dortmunder agit pour la bonne cause. Tom Jimson*, le commanditaire de ce cambriolage est un de ses anciens co-détenus. Cruel et cynique, il n'hésiterait pas à noyer la vallée et tous ses habitants pour récupérer son butin, faute d'une alternative.

Autre particularité de ce récit, le nombre d'intervenants avec des histoires qui se croisent avant de se rencontrer.
Westlake offre donc un récit plus fouillé (d'aucuns diront plus ennuyeux) que d'habitude.

Mais il reste un incroyable raconteur d'histoires et un dialoguiste hors-pair. Il est impossible de le lire sans imaginer instantanément le film qui pourrait être tiré de ses romans.
Et surtout, Westlake continue à distiller au fil des pages un humour toujours élégant, qui n'est pas lié à des répliques d'anthologies ou des situations forcément extraordinaires, mais à un sens du comique qui n'a besoin que d'un mot, d'une phrase, pour amener instantanément le sourire aux lèvres parce qu'il fait appel à l'intelligence de son lecteur et n'appuie pas inutilement.

Un exemple parmi des dizaines.

Dortmunder a besoin de fonds pour acquérir le matériel indispensable à ses plans. Tom est donc contraint d'aller récupérer de l'argent qu'il a planqué un peu partout dans le pays, dans des endroits improbables.
On retrouve Tom et Dortmunder au début du Chapitre 56 :
« Bon Dieu, Tom, dit Dortmunder en fixant son baudrier. Pourquoi tu ne planquais jamais ton fric dans des endroits simples ?
– Si c'est trop simple, les autres le trouvent, fit remarquer Tom. Il était assis par terre à côté de la corde enroulée.
– Qu'est-ce que tu foutais dans le Dakota du Sud, d'ailleurs ? demanda Dortmunder. Toute cette histoire le rendait dingue.
– Je braquais une banque. Bon, tu es prêt ?
– Non. Je ne serai jamais prêt à sauter dans le vide du haut d'une montagne. Il avança d'un pas prudent sur le front de Lincoln et regarda en bas, tout en bas, les cimes des hauts sapins. le monde entier était là, sous ses pieds. »

Voilà, c'est ça Westlake, le loufoque contenu.

Encore un indispensable.
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John Dortmunder, un voleur maladroit et un peu dépressif, doit récupérer un butin enterré dans un village.
Mais voilà, le village a été submergé par les eaux d'un barrage. Il faut plonger.
Le héros réunit une bande de bras cassés, hilarants, bourrés de mauvaise foi. Les dialogues sont drôles et loufoques. Il y a une ambiance de «Tontons flingueurs».
J'ai adoré ! Je vais sûrement lire d'autres ouvrages de cet auteur que je viens de découvrir.
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