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Série Dortmunder tome 8 sur 15

Jean Esch (Traducteur)
EAN : 9782743605933
472 pages
Payot et Rivages (09/02/2000)
3.8/5   127 notes
Résumé :
Si John Dortmunder n'existait pas, il faudrait l'inventer. Le spécialiste du hold-up impossible et ses habituels complices sont tombés sur un os. Pas n'importe lequel toutefois, puisqu'il s'agit du fémur d'une jeune martyre du XIIIe siècle qui fut canonisée par l’Église. La relique est convoitée par deux pays rivaux : la Tsergovie et le Votskojek. Celui qui pourra la produire sera admis à siéger à l'ONU. Chargé de récupérer l'os pour le compte de la Tsergovie, Dortm... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Une fois encore, Donald Westlake, comme il nous y a habitué sous son nom ou sous celui de Richard Stark, prend pour prétexte à son intrigue un conflit entre deux pays imaginaires. C'est en Europe centrale que sont censés se trouver la Tsergovie (dont on apprend qu'il est le pays d'origine de Tiny Bulcher) et le Votskojek, États issus de l'effondrement du bloc communiste et se vouant mutuellement une haine tenace après avoir été obligés de cohabiter plusieurs décennies durant.
Comme dans Pourquoi moi ? , Pierre qui roule ou encore le Blanc bleu noir de Richard Stark, un objet se trouve au centre du conflit. Pour assoir leur légitimité en obtenant un siège à l'ONU, Tsergovie et Votskojek se disputent une relique, le fémur de Sainte Ferghana , fille d'aubergistes du XIIIème siècle spécialisés dans le détroussage de voyageurs et repentie après avoir rencontré un prêtre avant d'être dévorée par ses parents.

On retrouve donc sans surprise un procédé éprouvé (y compris les intermèdes encyclopédiques détournés déjà utilisés dans Aztèques dansants, roman « one shot » mais qui aurait pu être un Dortmunder) et, finalement, assez attendu. La mécanique est donc la même : Dortmunder accepte le coup, le rate, s'en sort, recommence et…
Westlake, malgré tout, arrive encore à surprendre, à jouer de la variation autour d'un thème qu'il semble ne (presque) jamais épuiser. Après avoir introduit un personnage plutôt sombre, bien que volontairement caricatural, dans l'épisode précédent des aventures de Dortmunder (Dégâts des eaux), il prend ici résolument le parti de la farce. de la scène d'ouverture à celle qui clôt le roman, les situations comiques s'accumulent sans pause, Westlake alternant les points de vue et les styles de narration (fausses pages d'encyclopédie, notes de bas de page, journal…). Il en tire un roman apparemment échevelé mais redoutablement bien construit où chaque détail a son importance et où une situation apparemment anecdotique peut finalement prendre une dimension bien plus importante plusieurs centaines de pages après avoir eu lieu.

D'aucuns sans doute trouveront que c'est un peu trop et que les effets comiques et les mécanismes de l'intrigue prennent le pas sur le fond. C'est tout à fait vrai, parce que, simplement, il n'y a pas vraiment de fond. Juste un grand délire, une accumulation d'effets comiques et de personnages hauts en couleur dans un New York de comédie. Et, en fin de compte, c'est tout ce que l'on demande à Dortmunder.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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La politique et Dortmunder, ça fait rarement bon ménage (cf. Pierre qui roule, Pourquoi moi?). Manque de pot, le braqueur récidiviste souffrant de malchance chronique est sur un nouveau coup du même tonneau. Lui et sa bande doivent subtiliser un os pour le compte de la Tsergovie (un pays fictif). Pas n'importe quel os : un fémur de valeur historique et religieuse, argument décisif pour obtenir une place à l'ONU. le hic, c'est qu'il est détenu dans l'ambassade du Vostkojec, un autre pays et concurrent sérieux pour ce fameux siège. Vous vous en doutez, ce ne sera pas le sol os que rencontrera Dortmunder...
Une nouvelle aventure sympathique qui répète les ingrédients concoctés depuis plusieurs romans (sept pour être exact). La première partie est la plus inspirée : celle qui conjugue le mieux dialogues truculents et rebondissements burlesques, avec en ligne de mire braquage sous tension et tuile(s) de première main.
À partir de là, c'est en pilote automatique. Pas déplaisant mais pas des plus attrayants non plus. C'est du classique, bien écrit mais un peu chiche en grosses marrades. L'intrigue tout comme les nouveaux personnages n'ont malheureusement pas le panache qui enivrait les précédents coups de Dortmunder.
Pour découvrir le personnage et l'écriture délicieuse de Donald Wesltake, c'est une belle introduction. Par contre, pour ceux qui les connaissaient déjà, c'est une petite déception. Mais Histoire d'os reste une lecture tout à fait recommandable. Et une aventure correctement troussée.
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Bien qu'à mon sens un ton en-dessous de "Dégâts des eaux", avec cette "Histoire d'os" John Dortmunder et sa bande de pieds nickelés m'ont encore beaucoup amusé.

Avec cette série Donald Westlake excelle dans l'art de la dérision, un régal dont il est peut-être préférable d'user avec parcimonie, l'abus des bonnes choses conduisant souvent à l'écoeurement.

Je prendrai surement des nouvelles de la bande à Dortmunder mais pas dans l'immédiat, il faut parfois savoir préserver son plaisir.
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Ca s'annonce un peu (trop?) loufoque au départ, mais ça devient vite prenant. On pense savoir à quoi s'attendre, un bête roman policier, mais l'équipe de "losers magnifiques" nous surprend à chaque tournant et rend l'histoire riche en rebondissements. Bien construit, les surprises arrivent toujours au moment où le récit commence à ramollir et où on pensait savoir comment les choses allaient tourner. Je m'abstiens donc de gâcher l'intrigue en en disant plus.
Un parfait équilibre entre n'importe quoi et récit policier cohérent, qui permet de passer un excellent moment !
Lien : http://toccacieli.wordpress...
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Comme pour la plupart des autres apparitions de Dortmunder et sa bande, l'histoire est très intéressante et ce qui est le point fort de Wesltake, à savoir la drôlerie des situations et dialogues, rend ce roman mémorable.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
- Un de mes grands-pères était le forgeron du village, expliqua Tiny aux autres, avec dans la voix des accents de fierté filiale. Le deuxième... (perdu une fois de plus, il se gratta plusieurs hectares de front, avant de demander :) Hé Grijk, il faisait quoi mon autre grand-père ? Tu me l'as jamais dit.
- Oh ! fit Grijk, c'est si loin tout ça.
- Oui, d'accord, mais que faisait-il avant de partir pour les Etats-Unis ? L'un des deux était le forgeron du village, mais l'autre ?
- Euh..., répondit Grijk à contrecoeur, c'était l'itiot du fillage.
-Oh !....
- Mais, s'empressa de préciser Grijk, c'était à cause du manque de débouchés dans ce petit fillage. Pas comme ici.
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Avec un intérêt grandissant, les deux gardes regardèrent le colosse à l'air méchant et la petite dame chauffeur de taxi pleine de vivacité se hurler au visage des paroles désobligeantes. Mais, soudain, la petite dame chauffeur de taxi pleine de vivacité gifla les bajoues du colosse à l'air mauvais, et celui-ci répliqua par un crochet du droit qui projeta la petite dame dans la clôture, avec un grand bruit métallique.
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Le capitaine Bob mit le cap au sud, et le Margaret C. Moran passa devant le nouvel appontement d'Imperial Ferry, avec son service de liaisons tout récent avec le New Jersey (une technologie éminemment sensée), puis devant Battery Park City, où le World Trade Center (tellement super qu'ils l'ont fait en double !) se dresse tel 1'échec ultime de l'architecture; pas une idée, pas un concept, pas un caprice, pas une note élégante, pas une parcelle d'art ou de passion ne vient froisser ces jambes de pantalon aux plís impeccables.
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Karver Zorn, titulaire d’un MD, FACS, FRCS, PC, RN, CNM, DDS et d’un DMD (tous douteux), était assis devant le vieil orgue dans le chœur de l’église désaffectée qui était sa maison, sur lequel il exécutait une version épouvantable de Ainsi parlait Zarathoustra. Mais bon, premièrement, il est de plus en plus difficile de nos jours de trouver un accordeur d’orgues compétent ; à vrai dire, dans certaines parties du monde c’est même impossible. Aussi, quand le doigt récuré du Dr Zorn enfonçait telle ou telle touche en ivoire, la note qui sortait en geignant ou en braillant de la puissante machine qui l’enveloppait de toutes parts, tel un croissant de lune art déco, ne ressemblait pas nécessairement à la note qui était censée jaillir à ce moment-là. Deuxièmement, le Dr Zorn était un fort médiocre musicien, et il y avait de fortes chances pour que la touche qu’enfonçait son doigt récuré ne soit pas la bonne. Mais tout cela n’avait aucune espèce d’importance, franchement, car troisièmement, le Dr Zorn n’avait aucune oreille.

Compte tenu de tous les éléments sus-mentionnés, il était heureux pour les voisins du Dr Zorn qu’il n’ait pas de voisins.
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Quinze heures cinquante et une. Tiny Bulcher traversa d'un pas décidé la 28e Rue, en direction de l'est, telle la faux du destin, laissant dans son sillage un large vide. Il marchait tout simplement, en balançant ses bras le long de son corps, sans aucune expression particulière sur le visage, malgré tout, les citoyens ordinaires, mais aussi les drogués, les fous remis en liberté, les attardés mentaux abandonnés, et même les mères poussant des enfants dans des landaus, tous s'écartaient en voyant approcher Tiny. Lui ne remarquait rien.
(Chap. 12 p. 109)
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