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EAN : 9782070375431
181 pages
Gallimard (02/03/1984)
3.62/5   25 notes
Résumé :

Dans la Basse-Egypte du IVe siècle, Macaire, esclave, pilleur de tombes et moine, s'impose de mener une vie hors du commun, afin de trouver sa vérité.Avant de s'enfoncer pour toujours dans le désert, il rencontrera un magicien, une prostituée, un ermite fou : aucun ne réussira à le détourner de son but. Il souffrira mille morts et finira par oublier qu'il avait voulu devenir un saint.Un magnifique récit, rapide... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Quelle vie ! S'infliger des tortures et des supplices, mener une vie de vagabond, pour se rapprocher de Dieu, loin des hommes. Ce fut le choix de Macaire, en Égypte à la fin du 4ème siècle après J-C.
Comme beaucoup d'autres moines ermites à cette époque, les Pères du désert, comme on les appelle, voulurent que leur vie soit le plus proche possible de celle du Christ. Mais, à la lecture de ce récit, cette vie semble plus proche de celle d'animaux, d'esclaves, de suppliciés. Il faut replacer la vie de ces ermites dans son contexte historique. D'ailleurs, quelques années après, tous ces moines ermites furent accusés d'hérésie par l'Église.
On peut maintenant se poser la question : Est-ce nécessaire de mener une vie d'ascétisme aussi radical pour se rapprocher de Dieu ? On peut rapprocher ce récit de la voie du milieu prônée par Bouddha. Et peut-être aussi des pensées des philosophes post-socratiques Grecs : Stoïciens, Épicuriens…
C'est un livre que j'ai lu par curiosité historique et spirituelle et que je recommande à tous ceux que le sujet intéresse.
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Ma pile-à-lire diminue ... le déconfinement approche ... il était temps !
De François Weyergans, auteur plusieurs fois primés, je n'avais, jusque là, jamais rien lu.
Dans son 4ème roman (1981), il nous retrace la vie d'un de ces ermites « pères du désert » qui, dans l'Égypte du 4ème siècle, cherchait à rencontrer Dieu en s'éloignant des hommes. Diogène dans son tonneau était un joyeux drille, un petit plaisantin en comparaison de ces moines dont la vie fût un calvaire volontaire. D'ailleurs j'ai vu dans ce livre une sorte d'hymne au masochisme, l'Enfer est en effet sur Terre, sur la leur en tous les cas. Si je peux concevoir l'idée de l'ascétisme, si je peux comprendre le besoin de « vie simple » et d'éloignement d'avec la civilisation, je n'ai pas compris cette volonté de souffrir, cette torture physique et psychique perpétuelle ; Pourquoi ?
À la fin du roman, quelques pages remettent en perceptive ce récit dans l'Histoire du début de la chrétienté, et éclairent un peu ce texte âpre et austère.
Déçu donc, par le traitement du sujet et aussi par le style, l'écriture, certes en rapport avec son thème ; sèche et dure, mais sans caractère, ni personnalité. Une écriture néanmoins suffisamment limpide pour m'emmener jusqu'à la fin prévisible de ce roman**. Allez, salut.
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On suit Macaire le Copte (son nom d'ermite) dans sa quête de plaire à Dieu. A première vue tout devait rouler dans cette lecture, roman "historique", retour à l'essentiel, traversée du désert au sens propre comme au figuré, ... mais, il y a un "mais", Macaire est un grand barré. Ce petit bonhomme opiniâtre s'auto-inflige des souffrances sans nom, telles que j'en suis restée pantoise.

Néanmoins la qualité du récit, de l'écriture, de l'intérêt historique y étant, je suis arrivée au bout, bien qu'un peu dubitative.

Peut-être qu'un autre roman du même auteur me conviendrait mieux, intriguée que je suis pas son choix si particulier de sujet?
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Prix des Deux Magots 1982 : génial, cette histoire de moine qui s'enfonce dans le désert pour rencontrer Dieu, mange de l'herbe, boit de l'eau croupie et se fait exprès piquer par des gros moustiques dans des marais putrides. C'est sûr ! Profond et questionnant... Garçon, un autre Spritz !
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Je l'avais lu il y a longtemps ; je viens de le relire, juste avant de me plonger dans la vie de Mani (par Amin Maalouf) ces histoires d'ermites amateurs de déserts et allant à des extrémités pour suivre leur vocation, je trouve ça exaltant.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Sa décision fut prise à l'aube : il était temps qu'il vivre complètement seul. Il ne cuirait plus sa nourriture et s'accommoderait d'herbes crues. Il n'aurait plus à regarder des visages humains et chercherait à regarder Dieu en face. Il espérait que Dieu, lui aussi, le regarderait.
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Quand vint l’hiver, Macaire s’étendit sur le dos et regarda le ciel, qui était blanc. Il lui sembla que ses yeux devenaient le ciel. Il avait des yeux immenses et vides. Il n’avait plus de regard, il n’exerçait plus sa mémoire visuelle. Il lui arrivait de pleurer. C’était une nécessité pour ses yeux. Pendant des années, des animaux, le prenant pour un des leurs, s’approchaient de lui, le flairaient et repartaient. Il mangeait rarement et dormait peu. Chaque jour, il se souvenait de quelque chose de moins. […] Il priait toujours, assis ou accroupi, accomplissant les gestes que son corps réclamait, des gestes automatiques qui le maintenaient en vie. Il n’aimait plus rien. Il ne s’ennuyait jamais.
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Je suis un pêcheur et je ne mérite pas de voir Dieu. Mais quand je vois un être humain pur et humble, c'est comme une vision. Je ne connais rien de plus beau que de voir Dieu invisible dans un homme visible.
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Il aurait voulu s'arrêter brouter les touffes d'herbes qu'il rencontrait. Certains moines vivaient de la sorte, en troupeau, ayant renoncé pour toujours à la station debout, indignes de ressembler à des êtres humains, indignes d'assumer cette enveloppe humaine que le Fils de Dieu avait magnifiée en s'incarnant.
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Un énorme bloc de granit obstruait le passage. Il l'escalada. Arrivé en haut, il découvrit de l'autre côté un homme hirsute, d'une laideur dégoûtante, qui broutait des tiges flétries, à quatre pattes comme un ruminant et marqué par un amaigrissement extrême. Macaire crut d'abord que c'était une sorte inconnue de sauterelle géante.
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