Dans ce tome 11, intitulé "Les Indomptables", en voulant délivrer une femelle tauroke enlevée à ses petits en période d'allaitement Aria se retrouve prisonnière de la Cité d'Orquerolles, dans la cage dorée de la plantation de Nak en tant que prêtresse du délicieux nectar qui assure la prospérité de la cité à un coût humain exorbitant (mais comme vous le savez les nantis en n'ont rien à carrer du destin de l'humanité !)…
Défense de la cause animale, défense de la cause des femmes, défense des peuples premiers face aux peuples autoproclamés civilisés (les premiers étant des nomades vivant de l'élevage laitier, les seconds étant des sédentaires tuant les animaux pour leurs cornes et pour leurs peaux quand ils ne les capturent pas pour leurs jeux du cirque… la symbiose pérenne ou l'exploitation court-termiste, l'humanisme ou le capitalisme), et défense des classes paupérisées face aux classes plus qu'aisées… Car les nantis vivent de l'exploitation du Nak, boisson addictive devenue toxique depuis le sabotage du guérisseur Bavalta bienfaiteur des siens traité comme de la merde par lesdits nantis pourris-gâtés (nantis qui en toute connaissance de cause distribue le poison à la population avant de vilipender les faibles qui en sont les victimes : allez au diable bande de crevards dont on ne connaît que trop bien les équivalents IRL !!!).
Il y a un cahier des charge pulpien plus au moins plaisant, mais je ne suis toujours pas fan de la narration inaboutie correspondant à la Fantasy d'un autre temps, et de quelques fluctuations dommageables du charadesign (surtout quand la BD est portée par une héroïne belle gosse qui prend inexplicablement du poids dans telle ou telle planche !).
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Ce onzième tome nous livre une histoire assez simple et, cette fois-ci, sans touche apparente de surnaturel. Mais on y découvre tout de même des créatures étranges nommées Tauroks et qui sont une sorte de croisement entre le rhinocéros et le taureau.
Aria, qui mettait déjà son épée au service des oppressés et de la nature, va également prendre la défense des Tauroks dans ce tome. le fait que la population locale aime se divertir en pratiquant la tauromachie sur les Tauroks ne plait pas trop à Aria, surtout quand le Taurok en question est une mère en période d'allaitement.
Aria va donc se mettre une grosse partie de la population à dos en sauvant les Tauroks et en profitant de l'occasion pour supprimer l'alcool local (nommé Nak).
Bref, entre les Tauroks et le Nak on découvre une histoire gentillette de la part de notre héroïne au grand coeur qui va ici s'insurger contre la tauromachie et l'abus d'alcool. Une morale humaniste et/ou écologiste légère et plus ou moins discrète que l'on retrouve souvent dans les tomes de cette série.
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Dans ce onzième album Aria ne défend plus les opprimés mais la cause animale en voulant libérer un taurok capturé par des chasseurs. L'intrigue tourne autour du nak, une boisson mystérieuse. Un album réussi où l'on voit Aria perdre un peu de sa superbe.
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- Euh… Ne… Ne me dites pas que vous agirez seule !?
- Ben pourquoi pas ?! C’est mon physique de poupée qui vous incite à faire cette remarque, humm ? Toujours la même rengaine ! Marre… Une aventurière fonçant dans des entreprises audacieuses, ça choque les mentalités. Je devrais ressembler à un vieux bouc, alors j’aurais la tête de l’emploi et on m’applaudirait !... Désolée de bousculer vos poussiéreuses idées préconçues mais les dieux m’ont faite ainsi !!!
- Du… Du calme !!! Je ne voulais pas titiller votre susceptibilité !
- SUSCEPTIBLE ? MOI ???!
- Condamner la plantation engendrerait une catastrophe économique ! Orquerolles deviendrait une cité fantôme ! Des centaines de travailleurs vivent du Nak comprends-tu ?... Et puis un peu de Nak de temps en temps n’est pas mortel ! Il ne le devient qu’avec l’habitude ! Tant pis si certains ne peuvent pas résister à l’attrait de ce nectar. Ce sont des faibles… Des misérables !
- Une coupe de Nak en appelle un autre et ainsi de suite ! J’ai éprouvé cela moi-même et je ne suis pas particulièrement faible !
Pas par là! Tu pénètrerais dans une propriété privée gardée par des chiens-dragons... des tueurs!... D'autre part, Orquerolles est une cité hostile aux filles intrépides comme toi! Nos lois sont faites par des mâles et pour des mâles! ... Sois prudente!
- Tu seras la responsable de tous ces dégâts ! Inconsciente !
- Parce que c’est mieux que de torturer cette bête à mort à tout petit feu dans l’arène et de se repaître de son agonie ! Déchets d’humanité ! Pourritures !
- Avec des idées pareilles, elle ferait de nous des femmelettes !
Bavalta était un grand guérisseur. Son heure de gloire sonna autrefois lors de grandes épidémies où il se fait un nom… Hélas pour lui, les calamités naturelles n’ont qui temps… Il sombra dans l’oubli sitôt les maladies écartées…
ACTU-tv reportage effectué dans sa demeure de Faimes, près de Huy, sur Michel Weyland, dessinateur belge de l'héroïne de bédé ARIA