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Critique de markko31


Dans cette suite à Une Poignée de gens, on retrouve le style limpide et empathique de Wiazemsky. Les personnages sont toujours aussi bien dessinés, clairs et sensibles.

Le titre est trompeur, nous nous trouvons tout au long du roman dans "l'avant", déjà l'exil mais en Crimée, avant le complet déracinement, douloureux et sans retour.

Contrairement au livre précédent qui naviguait entre élégie et inconscience, ce récit est le constat par la famille Belgorodsky de son monde déjà effondré, et sa trajectoire vers la résignation. Les violences de la Revolution Russe leur apparaissent d'abord assourdies par les murs du havre de paix de Baïtovo et les nouvelles lointaines de Petrograd ou de Moscou. Mais bien vite, l'Hisoire en marche deviendra écrasante et les touchera de plein fouet.

Anne Wiazemsky réussit à la fois à nous faire croire qu'elle est le témoin direct de cette époque particulière et à toucher à quelque chose de plus universel. C'est encore elle qui l'explique le mieux.
"C'est ma façon de parler d'aujourd'hui en me référant au passé. Chaque fois que je regarde, à la télévision, ces colonnes de gens qui fuient le Rwanda, le Kosovo, quelque endroit du monde, je songe que c'est toujours le même effondrement. Ces êtres chassés qui n'ont plus d'identité et se dirigent vers nulle part me hantent."

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