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EAN : 9782070393534
420 pages
Gallimard (31/12/1995)
3.73/5   75 notes
Résumé :
Amoureuse abandonnée, comédienne presque débutante, Alexandra accepte un des principaux rôles de l'injouable Penthésilée de Kleist, sauvage tragédie de l'amour impossible qu'un metteur en scène génial et caractériel, Jean Lucerne, veut présenter au festival d'Avignon.
Comme une lèpre invisible, la pervésité des rôles et des situations de la pièce contamine les personnes de chair, l'étrange matière humaine que façonne Lucerne dans une sorte de délire destructe... >Voir plus
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ISBN : 9782070393534

Si je devais conseiller un livre de notre époque, et de surcroît un livre écrit comme il se doit, sans ponctuations bizarres, sans répétitions inutiles et sans désir fou de faire à tout prix de l'art contemporain (ou de l'art auquel on ne comprend rien ), et un livre qui se veut un hymne authentique au théâtre, c'est incontestablement "Canines" d'Anne Wiazemsky que je désignerais. Sous ses airs timides et réservés, il s'agit là d'un hommage plus ou moins réussi mais, j'insiste, absolument sincère, à l'art protégé par Thalie et Melpomène.

Un metteur en scène à la réputation tout à la fois indéniable et détestable de génie et d'excentrique, Jean Lucerne; décide de monter, pour le Festival d'Avignon, la "Penthésilée" de Kleist, elle-même adaptée par Gracq. Si Gracq a coupé pas mal, Lucerne et son dramaturge font de même mais, par sa puissance et son sujet, par sa cruauté aussi - Penthésilée, reine des Amazones, tombe amoureuse d'Achille, mais, refusant sa faiblesse, elle le tue en le lacérant et en lâchant sur lui ses chiens - la pièce telle quelle, et même en notre époque qui prétend avoir tout vu et ne s'étonner de rien, reste difficile à jouer. Déjà, quand Kleist l'avait présentée, les spectateurs avaient protesté en raison de la cruauté de la mort d'Achille (lequel héros grec n'est d'ailleurs pas mort de cette façon) que l'on voyait sur scène, la "Penthésilée" originale appartenant à une série de pièces antiques où ce genre de morts était couramment détaillée - cela cessera avec le poète latin Horace qui établira les règles de ce que l'on peut montrer et de ce que l'on ne peut pas étaler devant le public..

La pièce a pour personnages principaux Penthésilée, Achille et Prothoé, la meilleure amie de la Reine des Amazones. Deux rôles féminins magnifiques qui exigent des comédiennes à la hauteur. Pour Prothoé, Lucerne, qui est toujours amoureux d'elle bien qu'elle ait décidé d'elle-même de mettre fin à leurs relations, choisit Alexandra Balsan, un actrice plus jeune que celle incarnant Penthésilée, qui se "retient" encore, n'a pas encore suffisamment confiance en elle et connaît une vie sentimentale assez décevante - après son aventure fulgurante avec Lucerne, qui l'a marquée au fer rouge, elle s'est mise en ménage avec Adrien qui est marié et dont la femme et la fille vivent au Japon. Pendant six mois de l'année, elle ne le voit pas mais, indéniablement, tous deux s'aiment.

Penthésilée, ou plutôt la comédienne qui s'est vu attribuer le rôle, est Alma, une bonne trentaine, un solide tempérament, une beauté aussi exceptionnelle. Elle est la maîtresse actuelle de Lucerne. Est-ce par amour ? Est-ce par opportunisme ? Ce n'est jamais très net. Ajoutons en tous cas qu'Alma est bisexuelle.

Pour le rôle d'Achille, Lucerne a obtenu le concours d'un danseur anglais, David, à la beauté de dieu - ou de demi-dieu - grec et qui, lui, est homosexuel - et fidèle à son compagnon, lequel se meurt doucement.

Autour de ce noyau, gravitent diverses personnalités, le petit monde du théâtre, machinistes, habilleuses, doublures, éclairagistes, sans oublier tous ceux que le théâtre et notamment cette "Penthésilée" si décriée attire, tout cela allant et s'agitant dans la poussière des planches - car, à Avignon, c'est une vieille salle, le "Regina" - qu'on a proposée à Lucerne pour monter son oeuvre.

Inutile de spécifier, je pense, que, malgré tous les efforts de Lucerne qui, pour chacune de ses créations et alors que la première est proche, s'entend comme personne pour provoquer scandales et scènes épouvantables destinés à mettre à bas la merveille qu'il vient d'édifier, malgré les bouteilles de whisky et les verres, vides ou pleins, qu'il jettent à la volée dans toutes les directions, malgré ses invectives, ses méchancetés, sa muflerie ... "Penthésilée" est une réussite, l'"Evénement de l'Année" pour Avignon.

Tout ce côté-là est fascinant. Il n'y a pas d'autre mot.

En revanche, on a une certaine difficulté à apprécier la manière dont, de néophyte certes douée mais si peu sûre d'elle-même qu'elle ressemble parfois à une souris d'église, Alexandra devient, au long de cet apprentissage rude et aussi sanglant, ou presque, que le texte originel, une véritable comédienne, grande et flamboyante. Car c'est cela aussi qui intéresse l'auteur et c'est malheureusement la partie qu'elle a - à notre sens - plutôt mal ficelée. de plus, si l'on excepte les comédiens principaux et l'intéressant et intriguant personnage de Jérémy, homosexuel lui aussi mais très ami avec Alexandra, le reste de la troupe ne parvient ni à séduire ni à convaincre le lecteur. le revers des sentiments de Marie-Lou envers Alexandra par exemple semble peu crédible et très maladroitement expliqué. Autre personnage, creux certes mais que son vide même rendait susceptible de bien plus qu'il ne donne dans le roman, celui de Linou, une petit garce qui couche avec tout le monde, femmes et hommes et qui pourrait, de son côté, célébrer l'Opportunisme.

"Canines" - le litre vient de l'habitude qu'avait Kleist de définir sa pièce comme une pièce "canine" - n'est donc, et on peut le regretter bien qu'il ait reçu le Prix Goncourt des Lycéens 1993, qu'une semi-réussite qui banquillonne fort. Hommage remarquable au théâtre à et à la fièvre de jouer, de devenir l'"Autre" puis de redevenir "Soi", tout se concentre sur la scène et sur Penthésilée et sa tragédie. A tel point que cette "irréalité" finit par devenir pour le lecteur la seule réalité. Certes, on sait bien que, les feux de la rampe éteints, nous ne pouvons tous manquer d'éprouver un sentiment certain de nostalgie, voire de déception mais là, malgré la sincérité de l'auteur (qui fut actrice et joua notamment pour Godard ("La Chinoise") et Pasolini ("Théorème" et "Porcherie"), quelque chose fait défaut : c'est comme un écho décalé qui se fait entendre dans le lointain dont on perçoit les tous derniers appels tout au fond, dans la coulisse.

Mais l'écho de quoi ? de qui ?

Tout le problème est là.

A lire néanmoins : ne pas le faire serait non seulement passer à côté d'un livre-passion, d'un livre-qui-se-veut-quelque-chose-d'autre-même-s'il-n'a-pas-réussi mais également refuser d'admettre qu'il y a parfois de la beauté dans le semi-échec. ;o)
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Alexandra est un peu paumée. Son amant, marié à une autre, est parti au Japon rejoindre sa famille. Seule à Paris, comédienne débutante, elle accepte un des rôles principaux dans la tragédie de Kleist, Penthésilée. C'est son ancien amant, Paul Lucerne qui monte la pièce pour le Festival d'Avignon. C'est un tournant dans la vie et la carrière d'Alexandra; ça passe ou ça casse.

J'ai éprouvé quelques difficultés à m'installer dans l'intrigue tant je ne parvenais pas à accrocher au personnage d'Alexandra. Il faut dire que j'ai souvent beaucoup de mal à comprendre, et donc à m'attacher, à ce type de femmes indécises, un peu geignardes et qui semblent, dans un premier temps du moins, manquer de caractère. Cependant, après quelques chapitres, je suis entrée de plain-pied dans cette troupe de théâtre un peu dysfonctionnelle, pilotée par un goujat pervers et dans laquelle chacun se cherche un peu, aussi bien sur scène que dans la vie.
Le style de l'autrice est dynamique, moderne et se lit très facilement. Au fur et à mesure que la Première se rapproche, Anne Wiazemsky est parvenue a distiller une tension dans sa plume en écho à la tension entre les comédiens. Je me suis surprise, à un moment, à vouloir poursuivre ma lecture d'une traite, à la manière d'un suspense.

Si on prend le temps de se poser, bien entendu que ce récit est truffé de clichés, sur le milieu du théâtre et sur les relations humaines. Cette troupe est un microcosme de ce que la société fait de pire et de meilleur.
Je retiens surtout une excellente immersion dans le monde d'une troupe de théâtre, depuis les premières répétitions jusqu'aux vivats de la première. J'ai ressenti l'angoisse des comédiens, l'excitation qui monte, la fébrilité qui s'empare de chacun, l'inquiétude qui les étreints par moments, l'euphorie qui les envahis quand ils sont parvenus à surmonter une difficulté du texte ou à répondre à une exigence complexe du metteur en scène... Et c'est tout cela qui m'a plu dans la plume de l'autrice: cette capacité à transmettre son amour du théâtre, elle qui est comédienne avant tout. Et devant tout cet amour, cette passion,... les défauts paraissent insignifiants.
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Un magnifique roman qui nous fait vivre le monde tumultueux de ceux qui nous font rêver sur les planches de théâtre. Leur souci, leurs angoisses, leur jalousie, leur bataille de rôles, leurs amitiés, leurs amours, un monde où la réalité est affectée par des personnages qu'ils incarnent, on dirait qu'ils apprennent tellement à s'oublier qu'ils semblent prêts à tout affronter dans la vie...Et aussi, quelque part, ils portent la sensibilité de leurs personnages, qui les envoutent assurément. Canines c'est le stress, la panique, la rage, la hargne qu'on éprouve pendant les douleurs de l'enfantement, ici c'est une œuvre artistique qui est sur le point de naître: une pièce de théâtre pour le plus grand festival de théâtre du monde (Le festival d'Avignon). La pièce traite d'une histoire de la tragédie grecque, un texte de von Kleist, l'auteure nous fait vivre la création de cette œuvre depuis le travail de table, jusqu'à sa représentation dans une ambiance bien que crispée mais agréable. Si tragédie grecque y est et qu'elle influence quelque peu certains aspect du roman mais l'écriture, quant à elle, est simple, accessible, dénouée de tout artifice. Un roman bien construit pour découvrir les réalités du monde des comédiens!
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On peut lire ce roman comme une description du milieu théâtral, des relations complexes amour/haine qui se développent au cours des répétitions. Description qui sonne juste, même si elle pourra paraître caricaturale par moments.

Evidemment, on peut le lire aussi comme une fable, une transposition, les deux actrices principales du récit vivant des bouleversements comparables aux héroïnes grecques qu'elles incarnent. le débat classique sur le brouillage de la frontière entre l'acteur et son modèle.

Enfin, on peut aussi le lire à la lumière de la vague post-me too. Car les deux femmes, chacune à leur manière, sont les jouets des hommes, qui décident pour elles. Alexandra, abandonnée par son amant, est l'objet d'une tentative de conquête acharnée par Lucerne, le metteur en scène: si le roman était écrit de nos jours, on appellerait cela du harcèlement. de son côté, Alma fait tout ce qu'elle peut pour plaire à Lucerne... J'ai trouvé intéressant à ce titre le personnage de la petite Lilou, actrice totalement novice, engagée parce qu'elle est la femme du servile régisseur, et qui sera la seule à vraiment s'émanciper de la tutelle des hommes.

Le livre tombe parfois dans le cliché, il y a bien sûr le jeune homosexuel confident, le gros dragueur bien lourd, l'alcool, la drogue... Et puis la fin où les deux actrices obtiennent leur émancipation par le théâtre. Mais on peut se demander si elles ne sont pas condamnées à revivre les mêmes galères avec d'autres troupes. Dans la pièce, Penthésilée dévore littéralement Achille... le parallèle est évident: on ne peut que détruire ceux que l'on aime.

J'ai trouvé aussi un peu étonnantes le nombre de fois où les personnages se rencontrent par hasard dans les rues. En Avignon pendant le festival, cela peut se comprendre, mais dans Paris cela sonne un peu faux. Petit défaut qui ne gâche pas la lecture, Anne Wiazemsky a réussi un roman captivant.
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Ce roman nous plonge dans le monde du théâtre vu de la scène. Alexandra, jeune comédienne, est d'abord surtout caractérisée par ses amours malheureuses. Elle avait pour amant son metteur en scène, qu'elle quitte et un homme marié, qui la quitte à son tour. Il lui reste alors surtout le théâtre, mais c'est son ex qui la recrute pour jouer une princesse amazone dans la Penthésilée de Kleist. Alexandra travaille, renonce, se cherche, crée son personnage, sous les yeux de son metteur en scène certes brillant, mais aussi tyrannique, alcoolique et paranoïaque. le jeu de pouvoir et d'influence réciproque est considérable et se répercute sur l'ensemble des membres de la troupe. La première est prévue au festival d'Avignon et lorsque les répétition commencent, la tragédie de Kleist se déploie sur le plateau avant de s'étendre entre tous les personnages. On en vient à se demander si la pièce pourra seulement être montée et jouée en public. Nous suivons les uns et les autres à la ville et sur la scène, les personnages y jouent et y vivent leur texte, de manière parfois incompréhensible, mais c'est aussi ce qui les rend attachants.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
- Maintenant je descends en mon coeur comme dans le fond d'une mine et j'en retire - aussi froide que le métal - la pensée qui va m'anéantir. Ce métal, je le purifie au feu de la détresse - j'en fais un dur acier - je le trempe de part en part dans le venin du remords ...

Comme un écho grotesque aux déchirantes paroles de Penthésilée, des grognements s'échappaient de la coulisse, côté jardin. Des grognements qu'on tentait de retenir mais qui fusaient tout de même et qu'on entendait du plateau.

Toujours encadré par quatre machinistes et surveillé par le pompier, Lucerne maintenant pleurait les morts d'Achille et de Penthésilée. De gros sanglots spasmodiques, sonores et qu'il cherchait à étouffer en s'enfonçant un pan de sa chemise dans la bouche. Un bâillon de fortune sans grande efficacité et qui révélait un ventre blanc et mou.

Sur scène, Penthésilée achevait de mourir du seul fait de sa volonté. Le ciel entier s'enflammait, une aurore glorieuse commençait qui niait la mort et le destin tragique des deux amants. C'était comme la fin d'un cauchemar. Enfin, le noir se fit.

Aussitôt, dans la salle, éclatèrent les premiers applaudissements. Enthousiastes, frénétiques, d'autant plus nourris que des hurlements de mécontentement y faisaient écho. Tout de suite, on s'insulta avec une rage inouïe. Les acteurs saluaient, éberlués par cet accueil, épuisés physiquement et nerveusement, presque en état de choc. Leur retour sur scène attisait toutes les passions. Les hurlements et les applaudissements redoublaient. La salle entière était maintenant debout, tournée vers le plateau, criant qui son bonheur, qui sa détestation. Des bravos à n'en plus finir, mais aussi des insultes ordurières. Les deux camps s'affrontaient au balcon, à l'orchestre, dans le hall, partout. Et toujours Jo, de la cabine technique, envoyait les noir-lumières. ... [...]
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[...] ... - "Cette première scène entre les Amazones est capitale," dit-il. "Tu dois vraiment contrer la mauvaise foi de Penthésilée. Tu as la certitude de ceux qui ont la Loi pour eux. Aucune sentimentalité, aucune psychologie. Tu comprends ?"

Et sans lui laisser le temps de répondre :

- "Je suis sûr que tu comprends."

Il lui souriait.

- "Il faut que tu te fasses davantage confiance, Sandra. Que tu me fasses davantage confiance, à moi ...

- Je te fais confiance."

Elle murmurait, intimidée par le ton affectueux et intime qu'avait maintenant Lucerne et qu'il semblait n'utiliser qu'avec elle. Elle croyait sentir posés sur elle les regards curieux des autres. De peur de croiser celui de Marie-Lou, elle fixait obstinément le plancher.

Alma avait repris ses cercles autour du plateau. Pour elle seule, elle scandait le début de son texte : Dix mille soleils fondus en un globe de feu ne brilleraient pas pour moi autant qu'une victoire, une seule. Une victoire de moi sur Achille.

La porte d'entrée une dernière fois se referma.

- "Allons-y !" dit Lucerne. "Alma, tu rentres à gauche, côté jardin. Marie-France et Christine, vous l'accueillez : Salut à toi, Victorieuse ! Salut, Triomphante ! Reine de la Fête des Roses ! Alma, tu es blessée mais ton énergie est décuplée. Tu leur coupes immédiatement la parole : Non, pas de triomphe pour moi ! Non, pas de Fête des Roses ! Le combat à nouveau m'appelle sur le terrain. Le jeune dieu de la guerre, je le dompterai de ma main ..., etc. Alexandra, tu te reposes auprès de ce qui sera un feu de camp. La gravité de la situation, tu ne la saisis pas d'emblée. Mais quand tu la saisis, c'est avec la rapidité d'une flèche. On y va !"

Une certaine maladresse freinait les mouvements de Marie-France, Christine et Alexandra. Une raideur normale au début des répétitions et qui n'inquiétait pas encore Lucerne. Son regard attentif enregistrait les rapides et réguliers progrès d'Alma. Quelque chose chez elle se précisait : une façon d'avancer ses épaules en avant, d'avancer par à-coups. Une façon primitive de se mouvoir, à la fois juste et belle, qui rendait illusoires les tâtonnements des trois autres. ... [...]
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Dans le clair obscur du théâtre les comédiens ressemblaient à des naufragés, à des compagnons du hasard unis pour le meilleur et pour le pire et qui tenteraient en commun de survivre. (p.241)
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-Comme si l'Art excusait tout ! Comme si le théâtre vous mettait au-dessus du reste du monde ! Comme s'il vous autorisait à tous les excès, à tous les débordements !
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Parfois, leur groupe en croisait un autre. Des comédiens qui sortaient de répétition et qui cherchaient eux aussi un restaurant pour dîner. Tous avaient le même air farouche et concentré qui signifiait : "Attention, nous ne sommes pas là pour nous amuser... Nous faisons un spectacle, le meilleur "; une même absence; un même refus de l'existence des autres. Il arrivait, bien sûr, que l'on se connaisse d'un groupe à l'autre. Mais le temps n'était pas aux effusions et l'on s'en tenait au strict minimum.
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