. J'adore ce petit salon à l'entrée, la vue sur Madison avenue, confortablement assis, un Chivas dix-huit ans à la main, il a du corps et ne laisse jamais l'amateur de whisky indifférent à son parfum et j'aime imaginer, les yeux fermés, mon amoureuse de l'autre côté de la rue, voir les hommes se retourner à son passage, les voitures s'arrêter par exprès devant elle pour lui laisser le passage, j'y ai même souvent remarqué le regard des femmes à son endroit... mon cœur se remplit de bonheur dans ces petits moments là, après tout c'est moi qu'elle vient rejoindre, c'est mon amoureuse, c'est la première fois qu'une femme me fait cet effet-là...
Ce qui a été le plus difficile pour faire décoller le tout, c'est l'obtention des permis, c'est fou comment tout le monde veut sa petite enveloppe, jamais exagérée mais toujours la main tendue, et si je ne leur donne pas ce qu'ils veulent, ils t'allongent les délais et te mettent les bâtons dans les roues; ils t'en mettent jusqu'à ce que tu t'écœures! Alors, j'ai compris le système et je m'arrange bien avec tout le monde, mais ce soir je préfère ne pas parler business Gaby. On aura tout le temps pour ça durant les vacances... Je veux que tu me parles de ton amoureuse, avant que tu me présentes cette beauté.
Je ne suis pas voyeur, je suis observateur! Mais évidemment à l'observer, à l'épier presque tous les midis, cela me donnait la drôle de sensation de la connaître, je découvrais peu à peu ses petites manies. Quelle sensation étrange, excitante!
C'est fou où l'imaginaire nous transporte quelques fois.
'' La vie est trop courte pour n'aimer qu'une femme, je veux toutes les aimer!''