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Pascal Aquien (Éditeur scientifique)
EAN : 9782080710741
300 pages
Flammarion (17/10/2000)
4.09/5   626 notes
Résumé :
Dernière pièce d'Oscar Wilde, "L'Importance d'être constant" brille des feux d'un langage habité par la grâce: s'y manifestent la puissance et la modernité de la réflexion de l'auteur sur la fiction, mais aussi son inventivité subversive et satirique, son esprit généreux et étincelant d'élégance et de drôlerie.
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Critiques, Analyses et Avis (59) Voir plus Ajouter une critique
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Dans L'Importance D'Être Constant, Oscar Wilde revisite et revitalise la longue tradition théâtrale du quiproquo, je dirais " à l'italienne ". C'est une comédie légère et vive, comme l'étaient ses aînées de la Commedia del'Arte, mais où les arlequins sont des dandys anglais et où le caustique des répliques rappelle plus Tchékhov que Goldoni.

La pièce est fondée sur un jeu de mots, qu'on a réussi à restituer tant bien que mal en français mais qui doit manifestement poser quelques problèmes dans certaines langues. En anglais le mot " earnest " évoque évidemment la constance, mais également la sincérité, la fidélité, l'honnêteté, la fiabilité, le sérieux. C'est à la fois un nom et un adjectif et cela résonne étrangement comme le prénom Ernest. En français, les traducteurs ont trouvé la petite pirouette du " constant " mais dont l'effet sonore et sémantique est différent.

Vous avez compris que tout du long de cette comédie en quatre actes, Wilde va jouer sur l'ambiguïté de ce mot car, les deux protagonistes principaux, Jack et Algernon, deux dandys célibataires jouisseurs de l'aristocratie britannique de la fin du XIXème utilisent un procédé similaire pour s'extraire des impératifs familiaux et/ou mondains.

Algernon s'est créé un ami fictif, Bunbury qui est toujours plus ou moins mourant et qu'il doit absolument aller visiter, tandis que Jack, qui est orphelin et qui n'a donc pas de famille très proche, utilise quant à lui un frère imaginaire et débauché prénommé... eh oui !, Ernest, c'est-à-dire Constant dans la version française.

Que ce soit Bunbury ou Constant, le prétexte est surtout utilisé soit pour échapper à des obligations que les jeunes hommes jugent assommantes, soit, et c'est manifestement le cas le plus fréquent, pour aller conter fleurette à quelque charmante demoiselle sans espoir de lendemain.

Or, bien conscients de l'infidélité réciproque de leur ami, aussi bien Jack qu'Algernon commencent à voir rouge lorsqu'ils s'aperçoivent que l'un s'intéresse un peu trop à la cousine de l'autre et que ce dernier s'intéresse quant à lui à la pupille du précédent.

Nous avons donc droit à une construction parfaitement symétrique et croisée très artificielle, d'ailleurs, de plus en plus artificielle à mesure qu'on s'avance dans la pièce, ce qui, fait suffisamment rare pour être mentionné, n'est absolument pas gênant. On voit arriver les choses gros comme un camion, mais c'est manifestement fait exprès.

Oscar Wilde semble se ficher éperdument que sa pièce ait l'air crédible ou pas, c'est un divertissement qu'il souhaite, c'est placer des bonnes répliques, c'est imprimer un style, c'est se faire plaisir tout en nous faisant plaisir.

Le seul hic, pour Jack, c'est qu'il a eu la légèreté de prétexter autour de lui qu'il se rendait au chevet de son frère Constant et, parallèlement, pour ne jamais trop s'engager auprès des femmes, il s'est fait passer auprès de Gwendolen qu'il aime maintenant vraiment, comme étant également Constant.

Sachant qu'en plus le rusé Algernon ne recule devant aucun stratagème pour pouvoir approcher Cecily, la pupille de Jack, il est fort possible que lui aussi se fasse passer pour Constant. D'où l'importance du titre pour la bonne intelligence de la pièce.

En somme, un bon divertissement, avec quelques passages assez drôles, quelques piques lancées ici ou là de la part De Wilde à la société de son temps, quelques petits coups de pieds dans les fourmilières et puis c'est tout car cette pièce n'a probablement pas beaucoup d'autres ambitions cachées. Faire parler d'elle à l'époque, choquer un petit peu ses contemporains, faire le buzz comme on dirait aujourd'hui, mais de là à y percevoir une critique sociale forte et structurée, c'est justement tout ce que l'auteur semblait ne pas vouloir être " sérieux " (earnest). Mais ce n'est bien entendu que mon avis, c'est-à-dire, très peu de chose.
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Bittersweet. Aigre doux un bon synonyme pour le plus British des écrivains irlandais Oscar Wilde !

Joué en 1895 soit quelques mois avant la chute funeste du jeune dramaturge à succès, finalement emprisonné pour homosexualité, ce quiproquo basé sur le jeu de mot entre le prénom « Ernest » et le comportement « Earnest » (traduit par « constant » en français) est décapant: les rires s'enchainent, réplique après réplique, tant la mauvaise foi déconcertante et la dérision fusent avec esthétique du verbe et férocité de la répartie !

L'esprit caustique et l'absurde De Wilde sont d'un humour, pour peu que l'on y soit sensible, très efficace. Un talent pour l'ironie vive et grinçante, « outrageous », chahutant les classes aisées londoniennes, leur faisant – à travers ses personnages - littéralement raconter n'importe quoi mais d'une façon pince-sans-rire, à l'image de Lady Bracknell qui pourrait être interprétée à merveille par le flegme d'une Dame Maggie Smith voyez…

Le dandy londonien qui paya de sa vie son goût du scandale et son regard affûté sur l'hypocrisie des dominants de la société de son temps, ne manque pas une occasion de faire mouche avec ses saillies, notamment à travers le personnage d'Algeron (qui lui ressemble le plus…). Les répliques sont de véritables flèches brûlées à la chaux vive de son inépuisable sarcasme qu'il décochent à son public médusé, partagé entre indignation conservatrice et adhésion jouissive et libératrice … « touché » comme disent les anglais !

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L'Importance d'être constant se trouve être la toute dernière pièce d'Oscar Wilde, créée en 1895 en même temps qu'Un Mari idéal, avant le malheureux procès en diffamation que Wilde intenta au marquis de Queensberry et qui lui valut d'être condamné à deux ans de travaux forcés pour homosexualité. Les écrits De Wilde ne seront après ça plus empreints de la moindre légèreté ; or, Wilde était-il aussi léger et superficiel qu'il le clamait ? On peut en douter notamment avec L'Importance d'être constant, comme l'annonçait d'ailleurs également Un Mari idéal. Wilde a toujours joué d'une certaine ambiguïté, ambiguïté qui est portée par le titre et le sujet de cette pièce. le titre original est "The importance of being earnest", ce qui permettait à Wide un jeu de mot sur le prénom "Ernest" et l'adjectif "earnest", qui dans ce cas implique essentiellement la notion de sincérité... dans une pièce qui traite allègrement, sous une apparence de grande légèreté, de l'hypocrisie dans la société victorienne, rien de moins. Et Wilde savait bien de quoi il parlait. La traduction française ne permettait pas une transposition littérale de cette notion essentielle de sincérité, mais on a trouvé un expédient et, ma foi, on comprend en français malgré tout le jeu de mots central de la pièce et ce qu'il implique.


Une intrigue très simple, qui reprend les fameux schémas de la comédie depuis des siècles : projets de mariage contrariés, quiproquos et chassé-croisé, fin à la "Oh, voilà que je retrouve mon enfant qui me fut enlevé alors que..., etc., etc." Avec un détail qui compte : la double personnalité que Jack, un de nos deux protagonistes principaux, s'est inventée sous le nom de Constant afin de passer pour un tuteur modèle auprès de sa pupille, et dans le même temps faire la bringue sous le prénom de Constant / Ernest, censé être son frère. Mais il est percé à jour par Algernon, son meilleur ami, qui recourt au même genre de diversions pour éviter les obligations mondaines et familiales ennuyeuses. Si Jack a son frère imaginaire Constant, endossant tous les défauts que réprouve la société victorienne, Algernon a imaginé son ami Bunbury, malade et au seuil de la mort selon les besoins. Jack et Algernon sont donc, selon les termes de ce dernier, des bunburistes : des bons viveurs qui mentent pour échapper aux règles sociales tellement pénibles. Or l'amour s'en mêle, ainsi que la tante d'Algernon et une floppée de personnages tout aussi intéressants les uns que les autres, rivalisant de virtuosité, de spiritualité et d'humour dans leurs dialogues, quitte à se contredire eux-mêmes avec allégresse.


Ce qui frappe par conséquent, c'est entendu, c'est la virtuosité des dialogues De Wilde, permettant à la pièce de tenir un rythme qui ne ralentit à aucun moment ni ne perd de sa verve ou de sa finesse. On a l'impression de retrouver les fameux aphorismesDe Wilde à tout moment, on a même la sensation de reconnaître Wilde dans le personnage d'Algernon. Mais, à mon sens, ce serait une erreur de croire que Wilde a cherché à se détourner de la critique sociale et de ne chercher qu'à divertir son public. Évidemment, on est facilement trompé par tout ce que Wilde a clamé ici et là pendant des années, par l'image de dandy qu'il avait mis un soin particulier à se construire, et par ses théories esthétiques, qu'il a développées au fil des années. On sait que Wilde était proche des préraphaélites et qu'il se faisait le chantre de l'aestetic movement. Il en ressortait notamment que Wilde promouvait l'art pour l'art et fustigeait toute notion de morale dans une oeuvre d'art. Il prônait également les critiques littéraires totalement subjectives et même, carrément, de mauvaise foi.


Sauf que... Sauf que les préraphaélites, desquels il était si proche, ont souvent créé des oeuvres imprégnées de morale d'ordre religieux, social, politique. C'est le cas de Rossetti, de Millais, de William Hunt entre autres, qui pourtant ont également commis des oeuvres sans arrière-pensée moralisante (ce fut au moins le cas de Millais et de Rossetti). Quant à Morris, on sait assez qu'il était un socialiste convaincu, et que ses papiers peints n'avaient pas seulement pour but de faire joli ; il a donné des conférences sur des thématiques clairement sociales, et il était important pour lui que chacun puisse vivre dans un environnement personnel donnant la priorité aux valeurs esthétiques (je ne parle même pas du concept de partage du travail, qui devait faire grincer bien des dents) ; mais ceci demanderait un article à lui tout seul, et même bien plus. Toujours est-il que Wilde a navigué dans ces eaux ambiguës qu'étaient le mouvement préraphaélite et l'aestetic movement, prônant le règne de l'apparence et de la superficialité comme indispensable, tout en étant une personne érudite, ayant beaucoup étudié et réfléchi aux concepts d'art et d'esthétique... ainsi qu'à l'hypocrisie de la société dans laquelle il vivait.


Et tout cela se retrouve dans L'Importance d'être constant. L'hypocrisie de la société victorienne est clairement au centre de cette pièce, ne serait-ce que via les personnages de Jack et d'Algernon qui montrent un double visage à leur entourage. Mais ce n'est pas si simple ! Car s'ils choisissent cette forme d'hypocrisie, c'est que la société elle-même les y poussent. Et d'autres personnages - en fait, tous ou presque, - incarnent cette hypocrisie généralisée. Là ne s'arrête pas le sous-texte : idées féministes émergeantes, avec la caricature des idées farfelues que les jeunes filles se font du mariage (épouser un homme qui a pour prénom Constant est l'idéal absolu), comportement et idées sur les "classes inférieures" d'Algernon, sorte de double De Wilde, traitées de façon ironiques, répliques sur ces mêmes sujets de la part de la jeune Cecily tout aussi ironiques (elle a le tort de faire fonctionner sa cervelle), tout comme ce qui relève en général de la connaissance, de la culture, de l'idée parfaitement grotesque de réfléchir par soi-même, du mariage, des relations de couple et de la vie en société.


Alors oui, c'est enlevé, c'est drôle et ça se lit tout seul. Mais c'est aussi sacrément caustique et critique, et ce serait dommage d'éluder cet aspect de la pièce sous prétexte que Wilde s'était jusqu'à cette année de 1895 ménagé une image d'auteur fantasque , chantre de l'apparence et de l'art pour l'art. Image qu'il laissera complètement tomber, et pour le court reste de sa vie, quand il sera, peu de temps après la création de L'Importance d'être constant, incarcéré...

Lien : https://musardises-en-depit-..
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Voila une pièce de théâtre comme je les aime : on ne s'ennuie pas un instant car l'on passe d'un rebondissement a un autre. L'humour est omniprésent et les quiproquos ainsi que différents jeux de mots m'ont fait vraiment rire.
L'intrigue m'a bien plu aussi, il s'agit deux deux hommes qui tombe éperdument amoureux de deux femmes et leur font croire qu'il s'appelle Constant puis, un mensonge en entrainant un autre, la situation devient vite ingérable.

Je ne connaissais que l'auteur irlandais a travers différents extraits du portrait de Dorian Gray que j'ai pu étudié au cours de ma scolarité mais j'ai été conquise. Ici il s'agit d'un exercice très différent mais très réussi.

L'humour british sert a se moquer de la société de l'époque et de tout ces mariages d'intérêt. le personnage de Lady Bracknell en est l'exemple type. C'est elle qui donne son consentement ou non pour les mariages et on voit très bien comment elle choisit les prétendants pour sa fille ou son neveu! En tout cas les personnages sont tous très bien travaillés :
- John ou Jack est plutôt gentleman avec sa fiancée Gwendolen mais il a aussi une face cachée qu'il endosse sous l'identité de son frère.
- Algernon est drôle, j'ai aimé son cynisme dans le premier acte.
- Cecily est une jeune fille qui m'a plu aussi. J'ai trouvé que pour l'époque et pour une jeune fille elle a un sacré culot!

J'aimerai beaucoup voir une adaptation sur scène car a mon avis ça vaut son pesant d'or! Je vous recommande aussi vivement la lecture car c'est une valeur sur et vous passerez forcement un bon moment.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Cette pièce de théâtre est la plus célèbre qu'Oscar Wilde ait écrite, et c'est aussi l'une de ses deux oeuvres les plus célèbres. Quand on pense qu'Oscar Wilde a été condamné aux travaux forcés trois mois après la première de la pièce, et que sans le vouloir, il y a "prophétisé" sa fin tragique à Paris !

On y trouve un bon nombre de ses citations les plus célèbres, ainsi que son célèbre "esprit".
Prise au premier degré, on pourrait dire que c'est une pièce dans la même veine que " Les Précieuses ridicules" de Molière, dans le sans où Oscar Wilde fait ici une critique sévère de la société victorienne de la fin du 19ème siècle. A plusieurs reprises il dénonce le caractère extrêmement superficiel de ces gens de la "bonne" société et le fait que ces derniers se prennent très au sérieux - ils en deviennent alors ridicule. le titre en anglais joue sur cette sonorité (entre "Ernest", le prénom et "earnest" qu'on peut traduire par "sérieux") car TOUT dans cette pièce n'est qu'une vaste farce ! Des codes de conduites aux "amis imaginaires" des protagonistes masculins.
Wilde en profite au passage pour se moquer des discours romantiques et des femmes- entre autre.

Alors oui, on se moque beaucoup dans cette pièce, et cela fait bien sourire, mais dans le deuxième acte, l'auteur en fait un peu trop pour se moquer des femmes. D'accord, les jeunes filles rêvent de romance et les inventent allant parfois jusqu'à prétendre qu'elles sont réelles, mais ça devient vite lassant. Si sur scène, l'énergie de bons acteurs fait passer ces scènes comme une lettre à la poste, avec la simple lecture du texte, c'est une autre affaire… Quant au dénouement qui tombe un peu trop bien… Là aussi, je trouve qu'elle passe bien mieux avec le jeu de bons acteurs ou comédiens.

Mais soyons sérieux : le théâtre est fait pour être vu et non pour être lu !
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Citations et extraits (132) Voir plus Ajouter une citation
JACK : Vous savez que je vous aime et vous m'avez conduit à croire, Miss Fairfax, que vous ne m'étiez pas tout à fait indifférente.
GWENDOLEN : Je vous adore. Mais vous ne m'avez pas encore fait de déclaration officielle. Il n'a pas du tout été question de mariage. Le sujet n'a même pas été abordé.
JACK : Eh bien... puis-je vous demander votre main maintenant ?
GWENDOLEN : Je crois que le moment est admirablement choisi. Et pour vous épargner toute déception, je crois juste de vous dire dès maintenant en toute franchise que je suis tout à fait décidée à vous dire oui.
JACK : Gwendolen !
GWENDOLEN : Oui, M. Worthing, qu'avez-vous à me dire ?
JACK : Vous savez parfaitement ce que j'ai à vous dire.
GWENDOLEN : Oui, mais vous ne le dites pas.
JACK : Gwendolen, voulez-vous m'épouser ?
GWENDOLEN : Bien sûr, mon chéri. Vous en avez mis du temps ! Je crains bien que vous ayez bien peu d'expérience dans l'art des demandes en mariage.

Acte I.
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JACK : Dis-moi, Algy, crois-tu que Gwendolen risque de ressembler peu ou prou à sa mère dans environ cent cinquante ans ?
ALGERNON : Toutes les femmes finissent par ressembler à leur mère : voilà leur drame.
(JACK : You don't think there is any chance of Gwendolen becoming like her mother in about a hundred and fifty years, do you, Algy ?
ALGERNON : All women become like their mothers. That is their tragedy.)

Acte I.
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ALGERNON : Mon cher, la façon dont tu flirtes avec Gwendolen est absolument honteuse. Presque aussi intolérable que la façon dont Gwendolen flirte avec toi.
JACK : J'aime Gwendolen. Je suis venue à Londres expressément pour lui demander sa main.
ALGERNON : Je croyais que tu étais venu pour le plaisir ! Moi, j'appelle ça un voyage d'affaires.
JACK : Tu es totalement dénué de romantisme !
ALGERNON : Je ne vois pas très bien ce qu'il y a de romantique à faire une demande en mariage. C'est très romantique d'être amoureux. Mais il n'y a rien de romantique dans une demande en bonne et due forme. Après tout, on peut toujours vous dire oui ! Et c'est ce qui se produit je crois, la plupart du temps. Après la flamme retombe. L'essence même d'une histoire d'amour, c'est l'incertitude. Si jamais je me marie, je suis certain que je ferai tout pour l'oublier.
JACK : J'en suis persuadé, mon cher Algy. Le Tribunal des Divorces a été créé pour des gens à la mémoire aussi étrangement constituée.
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CHASUBLE : Vous étudiez l'économie politique, Cecily ? De nos jours, l'éducation des jeunes filles est une chose extraordinaire. J'imagine que vous n'ignorez rien des relations entre le capital et le travail ?
CECILY : J'ai bien peur de ne rien savoir du tout. Tout ce que je connais a trait aux relations entre le capital et l'oisiveté... et ce ne sont que mes observations personnelles. Je crois donc qu'elles sont fausses.
MISS PRISM : Cecily, on croirait entendre parler les socialistes ! Et vous savez, j'imagine, à quoi mène le socialisme ?
CECILY : Oh, oui, Miss Prism, il mène à une conception rationnelle du vêtement. Et je pense que si une femme s'habille rationnellement, alors on la traite rationnellement. Et elle le mérite bien.

Acte II.
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JACK : Ce sont des sottises. Tu dis sans cesse des sottises.
ALGERNON : Mon cher, il est bien plus intelligent de dire des sottises que d'en écouter, et c'est également beaucoup plus rare, en dépit de ce que peut dire tout un chacun.
JACK : Je ne t'écoute pas. Je suis incapable de t'écouter.
ALGERNON : Oh, ce n'est que de la fausse modestie.

Acte III.
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