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Critique de JessieL


Après le succès des Artilleuses, une série de trois albums dont les histoires inédites prennent cadre dans l'univers du Paris des Merveilles, Pierre Pevel et Étienne Willem viennent de se lancer dans une nouvelle aventure artistique.

Il faut croire que ce Paris des Merveilles les inspire ou les obsède puisque c'est le premier volet de cette célèbre saga éponyme, Les Enchantements d'Ambremer, qui a l'honneur aujourd'hui de se voir adapter en bande dessinée.

Les Enchantements d'Ambremer, ça raconte quoi ? Déjà on y retrouve le mage Louis Denizart Hippolyte Griffont, tout juste chargé d'enquêter sur une sombre histoire de triche dans un cercle de jeu impliquant le recours illégal à la magie. Sans parler de la baronne de Saint-Gil qui réapparaît dans sa vie, comme par hasard, au moment où ses investigations semblent le conduire tout droit vers l'Outre-Monde. Et si tout était lié et que le lièvre levé était un peu trop gros, même pour notre célèbre mage ?

On a clairement affaire à un récit d'espionnage mêlant secret d'Etat et magie. La féérie s'installe sous la plume de Pierre Pevel en s'emparant de la capitale, mieux encore ici, elle explose avec le talentueux crayon d'Etienne Willem qui donne aussi bien vie aux chats volants doués de paroles qu'aux terribles gargouilles servant de chiens de garde à une souveraine de l'Outre-Monde, sans oublier la majestueuse Tour Eiffel en bois blanc enchanté.

Dans ce premier album, Pierre Pevel a su synthétiser les temps forts du début de son roman pour faire tenir dans l'espace imparti toute son essence. Ainsi, après un détour par l'Outre-Monde pour rendre service à la baronne de Saint-Gil, on suit Griffont dans son enquête au cercle de jeu qui le met sur la piste d'objets magiques et le relie immanquablement aux affaires de la baronne invitant ainsi le danger jusqu'à son domicile.

Les scènes d'action s'enchainent et sont admirablement bien dessinées jusque dans l'expression des émotions qui passent sur les visages des protagonistes en fonction des circonstances. En outre, l'esthétisme de la Belle Epoque se retrouve beaucoup dans les toilettes des dames, l'élégance des messieurs, ainsi que dans les intérieurs cosy et même le chic des beaux quartiers. Quant à l'Outre-Monde, c'est un savant mélange d'un décor médiéval fantasmé, digne d'un conte de fées où l'on peut admirer un magnifique château trônant au-dessus d'un bourg très propret. Voici une vision fort idyllique même si on se doute bien que ce n'est qu'un décorum qui dissimule son lot d'intrigues et de complots, à n'en pas douter !

Les planches sont superbes et les portraits des personnages principaux correspondent en tous points à l'image que l'on se fait d'eux à la lecture de la trilogie.

Clairement, le Paris des Merveilles sait enchanter son public et n'a sans doute pas fini de se renouveler. En tout cas, on goûte ici autant au talent de cet illustrateur qui a su mettre les bonnes couleurs sur ce monde fascinant, qu'à son humour qui ne manque pas de piquant jouant aussi bien avec ses lecteurs que ses associés en glissant, par exemple, un portrait flatteur de leur trio. A vous, lecteurs curieux de les localiser maintenant !

Autant vous le dire de suite, j'ai déjà hâte d'y retourner car cette adaptation est une réussite... plus sur Fantasy à la Carte.




Lien : https://fantasyalacarte.blog..
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