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Critique de Stockard


Mars 44 avant J.C, Gaius Octavius Thurinus a tout juste 19 ans quand d'Apollonie il apprend non seulement l'assassinat de son éminent grand tonton maternel Jules César mais aussi que ce dernier l'a adopté comme son fils, successeur et seul héritier à la tête de Rome, autant dire du monde.
Tenant à se montrer fidèle à cette dernière volonté, Octave rentre à Rome et se jette dans l'arène politique où, comme aux jeux séculaires, tous les coups vont être permis pour lui carotter le pouvoir car bien évidemment le choix de Jules César et la position dominante qu'occupe dorénavant Octave ne peut que conduire son entourage à la jalousie et au ressentiment. A qui faire confiance quand même les amis de César (de Marc Antoine à Cicéron) ne rêvent que de dessouder le jeune fils d'Atia ? Malgré tout, Octave, devenu Auguste, premier empereur Romain, s'en sortira grâce à la fidélité de ses nombreuses légions ainsi qu'à une incroyable aisance à trouver les bons appuis et à s'entourer de personnes loyales. Mais que de dangers il faudra écarter pour simplement rester en vie.

Complots, guerres et trahisons vont émailler le règne d'Auguste et c'est avec maestria que John E. Williams va nous raconter cet épisode historique rendu d'autant plus vivant et palpitant qu'il le fait au travers de lettres (au détour desquelles on croise Virgile, Horace, Mécène...) d'extraits de journaux, d'arrêtés et d'ordres militaires etc. émanant d'amis ou de rivaux, de membres de la famille julio-claudienne, de chefs des armées alliées ou ennemies, de simples citoyens romains... Auguste ne prenant (enfin) la plume qu'à la toute fin de l'ouvrage.

Couvrant l'accession au pouvoir suprême d'Octave jusqu'à la mort d'Auguste, cette somme de documents apocryphes réjouira certainement les amateurs de la ville aux sept collines dans sa version antique. Une fois prévenu que tout n'est pas à prendre au pied de la lettre, plus aucune raison de ne pas se laisser entraîner, d'Actium à Pandateria, dans des aventures haletantes aux côtés de ceux qui ont fait la splendeur de la Caput mundi.
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