AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de ecceom


Etats-Unis en 1870.
Will est un fils de bonne famille, sorti d'Harvard, qui décide de chercher l'Aventure.
Parvenu à Butcher's Crossing, embryon de ville du Kansas, il s'associe à Miller, un chasseur expérimenté et seul connaisseur d'un endroit où selon lui, se trouvent les derniers grands troupeaux de bisons. Avec deux autres hommes, un cuisinier et un dépeceur, ils partent à la recherche de cette vallée perdue, sorte de Xanadu pour bisons, là où la main de l'homme n'a jamais mis le pied.

Une fois sur place, le massacre peut commencer et le paradis perdre peu à peu de sa superbe.

Le voyage initiatique, avec options aventure et communion avec la nature est un sujet souvent traité. Formidablement ("Au coeur des ténèbres", "L'appel de la forêt"…) ou de manière ridicule ("Into The Wild"...).
Butcher's Crossing se situe au niveau des réussites du genre car au-delà de la quête du grand souffle de la vie sauvage, ce livre propose des personnages complexes : le chasseur de bisons chantre de la liberté et de la vie sauvage devient un viandard obsessionnel tandis que son ami cuistot alcoolique s'enfonce dans le délire religieux. La recherche de l'idéal sombre avec les espoirs déçus, les coups du sort et l'évolution du monde (la fin des chasseurs de peaux, l'avènement du rail…).
Will, bien que marqué par l'aventure (qui évidemment a mal tourné), ne renonce pas à ses chimères et poursuit sa recherche de sens.

Ce livre est un magnifique manuel des castors juniors, idéal pour apprendre à chasser le bison, fabriquer ses propres balles, ou se protéger en milieu hostile, en même temps qu'un hymne à la nature.

Les phrases courtes et sans fioriture excessive n'empêchent pas le lyrisme. le lent déroulement de l'histoire, la partie introspective et la réflexion sur les ravages de la civilisation, sont autant de raisons d'approuver le concert de louanges qui accompagnent aujourd'hui, la redécouverte de John Williams (le texte date de 1960).

Néanmoins, j'aurais aimé un style plus enlevé, un récit moins à plat. Les évènements sont tous décrits avec la même intensité, ce qui finit par produire un rythme ample et inexorable, mais parfois un peu lénifiant, faute de souffle.

Recommandable, mais pas totalement enthousiasmant pour ce qui me concerne.
Commenter  J’apprécie          00







{* *}